Les temps sont durs ma bonne dame, y'a plus de saison, tout augmente, c'était mieux avant, et surtout, surtout, y'a plus d'argent dans le Metal, enfin, dans la musique en général, mais c'est particulièrement criant dans le Metal, et de ce fait, les musiciens se doivent de trouver d'autres sources de revenus en dehors de leurs groupes respectives, c'est ainsi qu'on a assisté à l'émergence de tout un tas de All-star bands, bah ouais, vous prenez quelques musiciens connus pour un projet en commun, et vous pouvez être sûr que ça va attirer les fans des différents groupes, d'emblée, le marché est assez large et vous trouverez toujours des couillons pour acheter n'importe quelle galette sur laquelle joue leur guitariste ou chanteur préféré, c'est aussi un bon plan pour les labels qui trouvent un produit très facile à marketer, il suffit de mettre l'accent sur l'aspect événementiel du projet et de jouer sur le côté all-stars, tout le monde y gagne, sauf généralement le fan qui se retrouve généralement à écouter une merde.
Avec Metal Allegiance, on va bien plus loin que le simple All-star band, nous avons affaire à un projet participatif où le line-up évoluera sur chaque titre, c'est encore mieux que le All-star band en fait, car la liste des invités sera encore plus massive, et dans le cas présent, comme les noms sont encore plus ronflants que d'habitude, y'a moyen d'attirer plein de gens et de générer du profit, tant pis si ce n'est qu'un attrape-couillon, dont la cible commercial est globalement le "métalleux" quadra qui écoute Eddie Trunk sur Sirius XM, ou qui s'il est français achète Rock Hard, ouais, la cible c'est le conducteur de monospace qui écoute des vieux groupes de Metal à bas volume, le mec qui s'est arrêté aux gros groupes des années 80/90 et qui n'en a rien à branler de ce qui se passe dans la scène depuis quinze ans, de toute façon, c'est forcément de la merde puisque c'était mieux avant, quand il avait encore des cheveux, avant que ne frappe la calvitie et l'engrossage de sa meuf de l'époque.
Metal Allegiance donc, un projet dont on ne sait pas trop comment il est né, chapeauté par un certain Mark Menghi, que je ne connais pas et qui ne joue de la basse que sur un titre de l'album, et comme je ne sais même plus lequel, on s'en tape encore plus, bref, l'idée, c'est d'avoir un groupe composé de gros noms, qui sera présent sur tout l'album, auquel viendra s'ajouter toute une ribambelle de chanteurs et de guests pour les leads, en quelque sorte les générateurs de profits pour ce genre de projet, l'argument de vente si vous voulez.
Présents sur tous les titres, on retrouve donc un sacré line-up, David Ellefson (Megadeth) à la basse, Alex Skolnick (Testament) à la guitare, et le plus grand mercenaire de notre époque, le mec en galère depuis son départ de Dream Theater et qui accumule les projets foireux en sachant pertinemment qu'il ne retrouvera jamais plus un groupe aussi gros que Dream Theater, surtout le mec qui s'occupe en attendant que Dream Theater perde suffisamment en popularité pour que ses anciens collègues le rappellent, le grand Mike Portnoy à la batterie, pour le reste, si vous voulez la très très longue liste d'invités, c'est ici que ça se passe.
Partant de là, comme vous vous doutez bien que je ne suis pas un gros fan de cet album, je tiens quand même à préciser que ce disque n'est pas fondamentalement mauvais, chaque titre étant plutôt correct dans son genre, mais c'est principalement l'aspect putassier de la manœuvre qui a tendance à m'emmerder au plus haut point, Metal Allegiance se veut comme une célébration du Metal sous toutes ses formes, enfin, toutes ses formes, disons plutôt le Metal mainstream bien typé années 90, soit, c'est tout à fait le genre de truc qui aurait été génial le temps d'un concert, un groupe, plein de chanteurs qui se succèdent, des guests en pagaille pour jammer sur des classiques, ça aurait été une bonne idée en live, mais que les choses soient claires, sur album, avec donc du matériel original composé pour l'occasion, ça n'a aucun putain d'intérêt, à part bien sûr vendre des disques et s'en mettre plein les poches.
Le problème de Metal Allegiance, c'est que cette collaboration devient une partouze grotesque où se succèdent passivement des invités prestigieux, cet album n'a rien d'intéressant à proposer si ce n'est son improbable name-dropping, car la célébration du Metal va tourner court, et alors que l'on s'attendait à voir débarquer des Avengers du Metal, on aura droit à une réunion d'anciens combattants édentés qui se demandent ce qu'ils foutent là.
Prenons par exemple Can't Kill the Devil, y'a Chuck Billy de Testament dessus, ça à l'air pas mal, et sans surprise, ça ressemble à une copie carbone d'un morceau random de Testament, rien de plus, rien de moins, aucune plus-value, que dalle, c'est un morceau de Testament, et globalement, il suffira de regarder qui est le chanteur pour savoir avant même d'écouter quel groupe Metal Allegiance va singer, Randy Blythe sur Gift of Pain? BOOM! un mauvais morceau basique de Lamb of God, Troy Sanders sur Let Darkness Fall, c'est du Heavy/Rock/Stoner rappelant immanquablement Mastodon, le palme de la paresse du songwritting revenant à Dying Song, qui ressemble à s'y méprendre à une b-side de Down, normal, y'a Phil anselmo qui chante dessus, jamais Metal Allegiance ne va prendre de risque, ni même employer ses chanteurs dans des rôles différents, tout est safe, facile, c'est du vite torché, du prêt à consommer, vous ne sera même pas surpris d'apprendre que le Pledge of Allegiance sur lequel chante Mark Osegueda sonne pile-poil comme du Death Angel, où l'argument de vente se résume à: y'a des leads de Gary Holt, Andreas Kisser, et surprise, de Charlie Benante, à la base le batteur d'Anthrax.
On ne peut pas dire que ces morceaux soient médiocres, après tout, on parle d'un groupe, le trio de base, particulièrement compétent, mais qui se contente de singer d'autres groupes, j'ai réellement du mal à voir l'intérêt de la manœuvre tant les compositions sont paresseuses et finalement sans surprises, ce n'est qu'à de rares moments que Metal allegiance va faire ce qu'on pouvait attendre de lui, à savoir faire cohabiter des chanteurs qui n'ont pas grand chose à voir, sur Scars par exemple, on a droit à un duo entre Mark Osegueda et Cristina Scabbia, avouez que c'est un peu bizarre comme association, bon, le titre est bizarre aussi, même un peu foiré, ça ne ressemble pas à grand chose vu qu'on dirait un mash-up entre du Death Angel et du Lacuna Coil, mais au moins le groupe a essayé de faire quelque chose de différent, on pourra dire la même chose de Wait until Tomorrow, car c'est plutôt couillu de faire cohabiter Doug Pinnick de King's X avec ce gros bourrin de Jamey Jasta, le résultat est complètement bancal, évidemment, car on ne peut pas faire un sandwich pâté/caviar en espérant que ce soit bon, surtout qu'il n'y a pas vraiment de mélange, grosso modo, c'est un morceau de King's X délicat et sombre auquel on aurait ajouté de manière aléatoire des passages Hardcore avec Jasta qui gueule, c'est foiré, mais j'aurais préféré que Metal Allegiance se ramasse de cette manière plutôt que de nous proposer une soupe tiédasse se contentant de copier d'autres groupes.
Bien sûr, comme il y a Portnoy, et comme le but du projet est de faire de la copie, le long triptyque Triangulum, ce sera le moment progressif instrumental de l'album, à la Dream theater évidemment, de la branlette technico-technique pour les geeks, pour les solos, les mecs ont tout mis, Misha Mansoor, Ben Weinman, Charlie Benante, Phil Demmel, Matt Heafy et Ron “Bumblefoot” Thal, et on ne va pas se mentir, c'est bien foutu, mais c'est encore une preuve supplémentaire que le projet bouffe à tous les râteliers sans vergogne, et dans le genre festival de guests, l'album devait évidemment se conclure sur la reprise de Dio We Rock, avec Mark Osegueda, Chris Jericho (The Ayatollah of Rock 'n' Rolla!!!!!!!), Tim "Ripper" Owens, Alissa White-Gluz, Chuck Billy et Steve "Zetro" Souza, ça c'est pour les chanteurs, on aura aussi des leads de Demmel, Holt et Kisser; C'est la petite reprise facile d'un titre qui s'y prête assez bien, un hymne à la gloire du Rock et du Metal, il y avait peu de place pour se tromper, ça reste dans le thème de l'album en plus, et vu la gueule de l'album, ils auraient peut-être dû se contenter de reprendre des classiques avec plein de chanteurs...
Vous l'aurez compris, si ce n'est pour sa très très longue liste d'invités, cette réunion d'anciens combattants du Metal ne risque pas de laisser un souvenir impérissable, ce projet collaboratif ne prend que trop peu de risques pour réussir à convaincre qui que ce soit, alors qu'il avait pourtant toutes les cartes en main pour aller au-delà de la simple réunion de potes.
Metal Allegiance fait dans la célébration métallique facile, chaque invité vient faire son petit numéro sans se mettre en danger, un petit tour et au suivant, de la célébration balisée, du prêt à consommer, chaque titre transpire la paresse et le manque d'ambition, du Metal en pantoufle en quelque sorte, c'est sur que c'est confortable, Metal Allegiance est trop lisse, trop propre, trop gentil, trop putassier aussi, mais je ne dois pas être la cible du projet, après tout, j'imagine bien que le "Metalleux" père de famille sera content de mettre la galette dans l'auto-radio du monospace et de retrouver une espèce de compilation best-of du Metal avec des "compositions originales", avouez que le concept en soi est à la base complètement foireux, rien à tirer de ce truc, vraiment rien...
Avec Metal Allegiance, on va bien plus loin que le simple All-star band, nous avons affaire à un projet participatif où le line-up évoluera sur chaque titre, c'est encore mieux que le All-star band en fait, car la liste des invités sera encore plus massive, et dans le cas présent, comme les noms sont encore plus ronflants que d'habitude, y'a moyen d'attirer plein de gens et de générer du profit, tant pis si ce n'est qu'un attrape-couillon, dont la cible commercial est globalement le "métalleux" quadra qui écoute Eddie Trunk sur Sirius XM, ou qui s'il est français achète Rock Hard, ouais, la cible c'est le conducteur de monospace qui écoute des vieux groupes de Metal à bas volume, le mec qui s'est arrêté aux gros groupes des années 80/90 et qui n'en a rien à branler de ce qui se passe dans la scène depuis quinze ans, de toute façon, c'est forcément de la merde puisque c'était mieux avant, quand il avait encore des cheveux, avant que ne frappe la calvitie et l'engrossage de sa meuf de l'époque.
Metal Allegiance donc, un projet dont on ne sait pas trop comment il est né, chapeauté par un certain Mark Menghi, que je ne connais pas et qui ne joue de la basse que sur un titre de l'album, et comme je ne sais même plus lequel, on s'en tape encore plus, bref, l'idée, c'est d'avoir un groupe composé de gros noms, qui sera présent sur tout l'album, auquel viendra s'ajouter toute une ribambelle de chanteurs et de guests pour les leads, en quelque sorte les générateurs de profits pour ce genre de projet, l'argument de vente si vous voulez.
Présents sur tous les titres, on retrouve donc un sacré line-up, David Ellefson (Megadeth) à la basse, Alex Skolnick (Testament) à la guitare, et le plus grand mercenaire de notre époque, le mec en galère depuis son départ de Dream Theater et qui accumule les projets foireux en sachant pertinemment qu'il ne retrouvera jamais plus un groupe aussi gros que Dream Theater, surtout le mec qui s'occupe en attendant que Dream Theater perde suffisamment en popularité pour que ses anciens collègues le rappellent, le grand Mike Portnoy à la batterie, pour le reste, si vous voulez la très très longue liste d'invités, c'est ici que ça se passe.
Partant de là, comme vous vous doutez bien que je ne suis pas un gros fan de cet album, je tiens quand même à préciser que ce disque n'est pas fondamentalement mauvais, chaque titre étant plutôt correct dans son genre, mais c'est principalement l'aspect putassier de la manœuvre qui a tendance à m'emmerder au plus haut point, Metal Allegiance se veut comme une célébration du Metal sous toutes ses formes, enfin, toutes ses formes, disons plutôt le Metal mainstream bien typé années 90, soit, c'est tout à fait le genre de truc qui aurait été génial le temps d'un concert, un groupe, plein de chanteurs qui se succèdent, des guests en pagaille pour jammer sur des classiques, ça aurait été une bonne idée en live, mais que les choses soient claires, sur album, avec donc du matériel original composé pour l'occasion, ça n'a aucun putain d'intérêt, à part bien sûr vendre des disques et s'en mettre plein les poches.
Le problème de Metal Allegiance, c'est que cette collaboration devient une partouze grotesque où se succèdent passivement des invités prestigieux, cet album n'a rien d'intéressant à proposer si ce n'est son improbable name-dropping, car la célébration du Metal va tourner court, et alors que l'on s'attendait à voir débarquer des Avengers du Metal, on aura droit à une réunion d'anciens combattants édentés qui se demandent ce qu'ils foutent là.
Prenons par exemple Can't Kill the Devil, y'a Chuck Billy de Testament dessus, ça à l'air pas mal, et sans surprise, ça ressemble à une copie carbone d'un morceau random de Testament, rien de plus, rien de moins, aucune plus-value, que dalle, c'est un morceau de Testament, et globalement, il suffira de regarder qui est le chanteur pour savoir avant même d'écouter quel groupe Metal Allegiance va singer, Randy Blythe sur Gift of Pain? BOOM! un mauvais morceau basique de Lamb of God, Troy Sanders sur Let Darkness Fall, c'est du Heavy/Rock/Stoner rappelant immanquablement Mastodon, le palme de la paresse du songwritting revenant à Dying Song, qui ressemble à s'y méprendre à une b-side de Down, normal, y'a Phil anselmo qui chante dessus, jamais Metal Allegiance ne va prendre de risque, ni même employer ses chanteurs dans des rôles différents, tout est safe, facile, c'est du vite torché, du prêt à consommer, vous ne sera même pas surpris d'apprendre que le Pledge of Allegiance sur lequel chante Mark Osegueda sonne pile-poil comme du Death Angel, où l'argument de vente se résume à: y'a des leads de Gary Holt, Andreas Kisser, et surprise, de Charlie Benante, à la base le batteur d'Anthrax.
On ne peut pas dire que ces morceaux soient médiocres, après tout, on parle d'un groupe, le trio de base, particulièrement compétent, mais qui se contente de singer d'autres groupes, j'ai réellement du mal à voir l'intérêt de la manœuvre tant les compositions sont paresseuses et finalement sans surprises, ce n'est qu'à de rares moments que Metal allegiance va faire ce qu'on pouvait attendre de lui, à savoir faire cohabiter des chanteurs qui n'ont pas grand chose à voir, sur Scars par exemple, on a droit à un duo entre Mark Osegueda et Cristina Scabbia, avouez que c'est un peu bizarre comme association, bon, le titre est bizarre aussi, même un peu foiré, ça ne ressemble pas à grand chose vu qu'on dirait un mash-up entre du Death Angel et du Lacuna Coil, mais au moins le groupe a essayé de faire quelque chose de différent, on pourra dire la même chose de Wait until Tomorrow, car c'est plutôt couillu de faire cohabiter Doug Pinnick de King's X avec ce gros bourrin de Jamey Jasta, le résultat est complètement bancal, évidemment, car on ne peut pas faire un sandwich pâté/caviar en espérant que ce soit bon, surtout qu'il n'y a pas vraiment de mélange, grosso modo, c'est un morceau de King's X délicat et sombre auquel on aurait ajouté de manière aléatoire des passages Hardcore avec Jasta qui gueule, c'est foiré, mais j'aurais préféré que Metal Allegiance se ramasse de cette manière plutôt que de nous proposer une soupe tiédasse se contentant de copier d'autres groupes.
Bien sûr, comme il y a Portnoy, et comme le but du projet est de faire de la copie, le long triptyque Triangulum, ce sera le moment progressif instrumental de l'album, à la Dream theater évidemment, de la branlette technico-technique pour les geeks, pour les solos, les mecs ont tout mis, Misha Mansoor, Ben Weinman, Charlie Benante, Phil Demmel, Matt Heafy et Ron “Bumblefoot” Thal, et on ne va pas se mentir, c'est bien foutu, mais c'est encore une preuve supplémentaire que le projet bouffe à tous les râteliers sans vergogne, et dans le genre festival de guests, l'album devait évidemment se conclure sur la reprise de Dio We Rock, avec Mark Osegueda, Chris Jericho (The Ayatollah of Rock 'n' Rolla!!!!!!!), Tim "Ripper" Owens, Alissa White-Gluz, Chuck Billy et Steve "Zetro" Souza, ça c'est pour les chanteurs, on aura aussi des leads de Demmel, Holt et Kisser; C'est la petite reprise facile d'un titre qui s'y prête assez bien, un hymne à la gloire du Rock et du Metal, il y avait peu de place pour se tromper, ça reste dans le thème de l'album en plus, et vu la gueule de l'album, ils auraient peut-être dû se contenter de reprendre des classiques avec plein de chanteurs...
Vous l'aurez compris, si ce n'est pour sa très très longue liste d'invités, cette réunion d'anciens combattants du Metal ne risque pas de laisser un souvenir impérissable, ce projet collaboratif ne prend que trop peu de risques pour réussir à convaincre qui que ce soit, alors qu'il avait pourtant toutes les cartes en main pour aller au-delà de la simple réunion de potes.
Metal Allegiance fait dans la célébration métallique facile, chaque invité vient faire son petit numéro sans se mettre en danger, un petit tour et au suivant, de la célébration balisée, du prêt à consommer, chaque titre transpire la paresse et le manque d'ambition, du Metal en pantoufle en quelque sorte, c'est sur que c'est confortable, Metal Allegiance est trop lisse, trop propre, trop gentil, trop putassier aussi, mais je ne dois pas être la cible du projet, après tout, j'imagine bien que le "Metalleux" père de famille sera content de mettre la galette dans l'auto-radio du monospace et de retrouver une espèce de compilation best-of du Metal avec des "compositions originales", avouez que le concept en soi est à la base complètement foireux, rien à tirer de ce truc, vraiment rien...
Track Listing:
1. Gift Of Pain
2. Let Darkness Fall
3. Can't Kill The Devil
4. Dying Song
5. Scars
6. Destination: Nowhere
7. Wait Until Tomorrow
8. Triangulum (I. Creation II. Evolution III. Destruction)
9. Pledge Of Allegiance
10. We Rock (DIO cover)