Il est loin le temps de l'âge d'or du Power Speed mélodique, ça fait plus de dix ans que le monde entier est passé à autre chose, ce qui n'empêche pas Stratovarius de continuer l'aventure, pourquoi? bof, je ne sais pas trop, le fait que le groupe ait encore une fan-base plus ou moins conséquente doit permettre au combo finlandais de tirer encore suffisamment de revenus, capitaliser sur son âge d'or et sa réputation doit être une stratégie commerciale acceptable.
Après le chaos aux alentours de 2004/2005, qui avait accouché d'un album éponyme en forme de suicide artistique suivit du départ de son maître à penser Timo Tolkki, Stratovarius avait miraculeusement survécu et avait su remonter la pente avec un nouveau guitariste et deux albums pas mauvais du tout, Polaris et Elysium, le groupe avait recommencé à émuler la formule Tolkki de la fin des années 90, comme une base sûre et confortable à laquelle il fallait revenir en cas de problème, c'était pas brillant, mais le fan était content de retrouver un peu d'allant chez son ancien groupe de Speed mélodique préféré, et puis il y a eu Nemesis, une foirade qui prouvait une fois de plus que quand Stratovarius essayait de changer sa formule, ça partait immédiatement en couilles, et suivant la tradition du groupe quand ça va mal, vous savez déjà ce qu'il va se passer avec Eternal, ouais, c'est l'heure du rétropédalage et du fameux retour aux notions de base.
C'est comme ça chez Stratovarius, ils n'oseront jamais pousser l'évolution à fond, les mecs changent un truc, les fans gueulent, allez hop, on revient sur ses pas, histoire de redonner aux fans hardcore ce qu'ils veulent vraiment, le problème de ce genre de manœuvre, c'est que le groupe n'avance pas et finit immanquablement par stagner, pauvre Stratovarius, condamné à répéter sa formule jusqu'à épuisement de la source de revenus, c'est en quelque sorte la stratégie sans couilles d'un groupe qui court après son glorieux passé sans jamais être en mesure de le rattraper, on peut dire ce qu'on veut de Sonata Arctica, à une époque considéré comme un clone de Stratovarius, mais eux ont au moins eu les couilles d'aller au bout de leur métamorphose, tant pis si c'est devenu de la daube, au moins on ne peut pas leur reprocher de faire toujours la même chose.
L'éternel recommencement pour nos joyeux lurons finlandais donc, mais après tout, Stratovarius est un groupe à formule, peut-on réellement les blâmer pour la répéter et passer son temps à y revenir? oui et non, mais comme je suis un gros connard, on va dire oui, et faire la fine bouche en crachant dans la soupe en se drapant de suffisance, parce que bon, avoir une formule, c'est bien sympa, mais ne même plus être capable de broder un peu autour et d'ajouter deux-trois trucs pour relever la sauce, ça commence à être pénible.
Eternal, c'est en quelque sorte l'album qu'on aurait pu avoir après le duo Polaris/Elysium si le groupe n'avait pas décidé de faire Nemesis, et surtout s'il avait décidé à l'époque de ne rien changer à la putain de formule Tolkki, et on peut même aller plus loin, Eternal revient encore plus en arrière qu'à l'époque de Polaris, et tout ça donne l'impression que le groupe essaye ici de nous refaire un Infinite part II, en moins diversifié cependant, car c'est le problème d'un groupe qui applique consciencieusement sa formule sans trop se faire chier, passé le premier titre, on sait d'avance qu'on va se bouffer une dizaine de morceaux identiques derrière, autant dire que le niveau de fainéantise dans le songwritting sera particulièrement élevé.
Gros malaise pourtant à l'écoute du titre d'ouverture My Eternal Dream, c'est bien simple, pendant les trente premières secondes du truc, j'ai bien cru m'être trompé et avoir lancé par inadvertance un album de Turisas, franchement, c'est quoi ce bordel? quelle idée de nous balancer des claviers en mode fanfare grotesque dans le plus grand des calmes, heureusement, passé le malaise initiale, on aura droit à un morceau incroyablement banal et passe-partout dans la plus grande tradition du groupe, alors bien sûr, c'est catchy, ça fait vingt ans que les mecs font ça, vous vous imaginez bien la complète maîtrise qu'ils ont de leur formule, ça va plutôt vite, c'est bien branlé, Kotipelto balance son refrain habituel et catchy, il y a bien évidemment une overdose de chœurs à la Helloween, du solo de clavier, des orchestrations plutôt classieuses et il faut l'avouer pompeuses, mais c'est comme ça que le fan aime le groupe, tout en restant dans les limites de l'acceptable, le groupe n'en fait pas non plus des tonnes sur les claviers, comme quoi ils ont quand même retenu la leçon de Nemesis.
La suite? rien à signaler, ce sera exactement la même tambouille, les mêmes structures, les mêmes tics de composition, et on sent très bien que le groupe a voulu se rassurer en sortant un album convenu, confortable, où rien ne dépasse, rien ne va jamais surprendre non plus, en gros, c'est du Power Speed-melodique en charentaise, où le panache se confond souvent avec le pilotage automatique, tout ce que vous allez entendre ici, vous l'avez déjà entendu avant, parfois en mieux, chaque morceau se contentant de reprendre à la lettre les ingrédients qui ont fait le succès du groupe il y a quinze ans, des morceaux alternants passages rapides et mid-tempo surchargé de chœurs emphatiques, ça pourrait être sympa, mais avec Eternal, on a l'impression d'écouter dix fois le même morceau tant le groupe fait du surplace et tourne en rond.
Dix fois le même titre? pas tout à fait, car on parle de Stratovarius, et il est évident qu'on va se manger quelques ballades bien sirupeuses, ça ne sert absolument à rien, c'est même souvent pénible, mais que voulez-vous, c'est dans le cahier des charges, alors bon, faut bien en passer par là, Lost Without a Trace démarre comme la grosse ballade mielleuse classique, et ce sera dégoulinant de bons sentiments du début à la fin, où Kotipelto rivalise de crétinerie avec Tony Kakko en ce qui concerne les paroles fleur bleue, et un petit instant de malaise vers les deux minutes quand l'électronique bizarre de Nemesis refait surface quelques secondes, on était à deux doigts que ça tourne à la dubstep, l'autre sucrerie sera positionné en avant-dernière position avec Fire in your Eyes, en mode acoustique/piano/vomir des Arcs-en-ciel sur des bisounours, d'ailleurs, si vous voulez encore des lyrics de merde, je vous conseille Shine in the Dark, où je suis persuadé que Kotipelto a piqué le journal intime d'une pré-ado pour écrire son texte, je ne vois pas d'autre explication.
Après le chaos aux alentours de 2004/2005, qui avait accouché d'un album éponyme en forme de suicide artistique suivit du départ de son maître à penser Timo Tolkki, Stratovarius avait miraculeusement survécu et avait su remonter la pente avec un nouveau guitariste et deux albums pas mauvais du tout, Polaris et Elysium, le groupe avait recommencé à émuler la formule Tolkki de la fin des années 90, comme une base sûre et confortable à laquelle il fallait revenir en cas de problème, c'était pas brillant, mais le fan était content de retrouver un peu d'allant chez son ancien groupe de Speed mélodique préféré, et puis il y a eu Nemesis, une foirade qui prouvait une fois de plus que quand Stratovarius essayait de changer sa formule, ça partait immédiatement en couilles, et suivant la tradition du groupe quand ça va mal, vous savez déjà ce qu'il va se passer avec Eternal, ouais, c'est l'heure du rétropédalage et du fameux retour aux notions de base.
C'est comme ça chez Stratovarius, ils n'oseront jamais pousser l'évolution à fond, les mecs changent un truc, les fans gueulent, allez hop, on revient sur ses pas, histoire de redonner aux fans hardcore ce qu'ils veulent vraiment, le problème de ce genre de manœuvre, c'est que le groupe n'avance pas et finit immanquablement par stagner, pauvre Stratovarius, condamné à répéter sa formule jusqu'à épuisement de la source de revenus, c'est en quelque sorte la stratégie sans couilles d'un groupe qui court après son glorieux passé sans jamais être en mesure de le rattraper, on peut dire ce qu'on veut de Sonata Arctica, à une époque considéré comme un clone de Stratovarius, mais eux ont au moins eu les couilles d'aller au bout de leur métamorphose, tant pis si c'est devenu de la daube, au moins on ne peut pas leur reprocher de faire toujours la même chose.
L'éternel recommencement pour nos joyeux lurons finlandais donc, mais après tout, Stratovarius est un groupe à formule, peut-on réellement les blâmer pour la répéter et passer son temps à y revenir? oui et non, mais comme je suis un gros connard, on va dire oui, et faire la fine bouche en crachant dans la soupe en se drapant de suffisance, parce que bon, avoir une formule, c'est bien sympa, mais ne même plus être capable de broder un peu autour et d'ajouter deux-trois trucs pour relever la sauce, ça commence à être pénible.
Eternal, c'est en quelque sorte l'album qu'on aurait pu avoir après le duo Polaris/Elysium si le groupe n'avait pas décidé de faire Nemesis, et surtout s'il avait décidé à l'époque de ne rien changer à la putain de formule Tolkki, et on peut même aller plus loin, Eternal revient encore plus en arrière qu'à l'époque de Polaris, et tout ça donne l'impression que le groupe essaye ici de nous refaire un Infinite part II, en moins diversifié cependant, car c'est le problème d'un groupe qui applique consciencieusement sa formule sans trop se faire chier, passé le premier titre, on sait d'avance qu'on va se bouffer une dizaine de morceaux identiques derrière, autant dire que le niveau de fainéantise dans le songwritting sera particulièrement élevé.
Gros malaise pourtant à l'écoute du titre d'ouverture My Eternal Dream, c'est bien simple, pendant les trente premières secondes du truc, j'ai bien cru m'être trompé et avoir lancé par inadvertance un album de Turisas, franchement, c'est quoi ce bordel? quelle idée de nous balancer des claviers en mode fanfare grotesque dans le plus grand des calmes, heureusement, passé le malaise initiale, on aura droit à un morceau incroyablement banal et passe-partout dans la plus grande tradition du groupe, alors bien sûr, c'est catchy, ça fait vingt ans que les mecs font ça, vous vous imaginez bien la complète maîtrise qu'ils ont de leur formule, ça va plutôt vite, c'est bien branlé, Kotipelto balance son refrain habituel et catchy, il y a bien évidemment une overdose de chœurs à la Helloween, du solo de clavier, des orchestrations plutôt classieuses et il faut l'avouer pompeuses, mais c'est comme ça que le fan aime le groupe, tout en restant dans les limites de l'acceptable, le groupe n'en fait pas non plus des tonnes sur les claviers, comme quoi ils ont quand même retenu la leçon de Nemesis.
La suite? rien à signaler, ce sera exactement la même tambouille, les mêmes structures, les mêmes tics de composition, et on sent très bien que le groupe a voulu se rassurer en sortant un album convenu, confortable, où rien ne dépasse, rien ne va jamais surprendre non plus, en gros, c'est du Power Speed-melodique en charentaise, où le panache se confond souvent avec le pilotage automatique, tout ce que vous allez entendre ici, vous l'avez déjà entendu avant, parfois en mieux, chaque morceau se contentant de reprendre à la lettre les ingrédients qui ont fait le succès du groupe il y a quinze ans, des morceaux alternants passages rapides et mid-tempo surchargé de chœurs emphatiques, ça pourrait être sympa, mais avec Eternal, on a l'impression d'écouter dix fois le même morceau tant le groupe fait du surplace et tourne en rond.
Dix fois le même titre? pas tout à fait, car on parle de Stratovarius, et il est évident qu'on va se manger quelques ballades bien sirupeuses, ça ne sert absolument à rien, c'est même souvent pénible, mais que voulez-vous, c'est dans le cahier des charges, alors bon, faut bien en passer par là, Lost Without a Trace démarre comme la grosse ballade mielleuse classique, et ce sera dégoulinant de bons sentiments du début à la fin, où Kotipelto rivalise de crétinerie avec Tony Kakko en ce qui concerne les paroles fleur bleue, et un petit instant de malaise vers les deux minutes quand l'électronique bizarre de Nemesis refait surface quelques secondes, on était à deux doigts que ça tourne à la dubstep, l'autre sucrerie sera positionné en avant-dernière position avec Fire in your Eyes, en mode acoustique/piano/vomir des Arcs-en-ciel sur des bisounours, d'ailleurs, si vous voulez encore des lyrics de merde, je vous conseille Shine in the Dark, où je suis persuadé que Kotipelto a piqué le journal intime d'une pré-ado pour écrire son texte, je ne vois pas d'autre explication.
Concluant l'album, on a droit à The Lost Saga, un long morceau de plus de dix minutes, et c'est pas si mauvais que ça, les claviers sont certes emphatiques et ampoulés à mort, et l'on se croirait une fois encore chez du Turisas de ce côté-là, mais c'est moins choquant et pas trop foireux, bon, on ne dépasse pas trop le cadre d'un titre classique de cinq minutes qui aurait été étiré pour en faire un morceau épique, mais ça fonctionne pas trop mal et c'est plutôt varié dans son genre, on ira pas jusqu'à dire que c'est du progressif, mais ça y ressemble un peu, c'est dommage que ce sera le seul moment un tant soit peu audacieux de toute la galette, même si le terme audacieux s'inscrit ici avec toutes les limitations inhérentes à un groupe à formule, avec pas mal de bifurcations maîtrisées, le groupe parvient à maintenir l'intérêt de l'auditeur pendant onze minutes sans trop de temps morts, putain les mecs, comme quoi c'était pas compliqué de faire un truc un peu différent qui tienne la route...
Avec Eternal, on a affaire à un groupe qui pond des bons titres, mais l'assemblage de bons titres titres (en dehors des ballades à la con) donne bizarrement un album qui pris dans sa globalité est moyen, moyen car Stratovarius se contente de l'ordinaire, un ordinaire rassurant, avec des structures répétitives, sans surprise, sans panache, et sans vraiment d'audace, c'est dommage car avec le dernier titre, les finlandais démontrent qu'ils étaient tout à fait capables de nous livrer des morceaux un peu plus ambitieux que la recette habituelle de l'Euro-Soupe Power mélodique.
Stratovarius proposent des bons titres, mais pas un disque particulièrement flamboyant, car bien trop safe pour susciter l'intérêt bien longtemps, l'album a ses moments, l'émotion est parfois au rendez-vous quand le groupe n'en fait pas des tonnes dans la guimauve, mais Eternal ne dépasse pas le cadre de l'album de plus, rassurant pour les fans de la première heure qui suivent encore le groupe malgré l'usure du temps, mais frustrant pour celui qui espérait autre chose que de la soupe réchauffée, la prochaine fois peut-être, ou pas, on ne sait jamais vraiment avec Stratovarius.
Avec Eternal, on a affaire à un groupe qui pond des bons titres, mais l'assemblage de bons titres titres (en dehors des ballades à la con) donne bizarrement un album qui pris dans sa globalité est moyen, moyen car Stratovarius se contente de l'ordinaire, un ordinaire rassurant, avec des structures répétitives, sans surprise, sans panache, et sans vraiment d'audace, c'est dommage car avec le dernier titre, les finlandais démontrent qu'ils étaient tout à fait capables de nous livrer des morceaux un peu plus ambitieux que la recette habituelle de l'Euro-Soupe Power mélodique.
Stratovarius proposent des bons titres, mais pas un disque particulièrement flamboyant, car bien trop safe pour susciter l'intérêt bien longtemps, l'album a ses moments, l'émotion est parfois au rendez-vous quand le groupe n'en fait pas des tonnes dans la guimauve, mais Eternal ne dépasse pas le cadre de l'album de plus, rassurant pour les fans de la première heure qui suivent encore le groupe malgré l'usure du temps, mais frustrant pour celui qui espérait autre chose que de la soupe réchauffée, la prochaine fois peut-être, ou pas, on ne sait jamais vraiment avec Stratovarius.
Track Listing:
1. My Eternal Dream 06:04
2. Shine in the Dark 05:05
3. Rise Above It 04:26
4. Lost Without a Trace 05:28
5. Feeding the Fire 04:12
6. In My Line of Work 04:19
7. Man in the Mirror 04:43
8. Few Are Those 04:11
9. Fire in Your Eyes 04:15
10. The Lost Saga 11:39