mardi 30 septembre 2014

[Chroniques en Rafale] Septembre 2014

Comme il m'est impossible de tout chroniquer, par manque de temps, de motivation, ou tout simplement car je n'ai pas grand chose d'intéressant à dire, j'ai choisi de vous proposer tous les mois ces Chroniques en rafale, où je vous donnerai mon avis sur les albums que je n'ai justement pas eu le temps de chroniquer, bien sûr, je n'irai pas en profondeur comme je peux le faire lors des chroniques classiques, et je me contenterai d'un survol général, en tâchant d'être à la fois concis et précis, un paquet de mini-chroniques si vous voulez.
Exceptionnellement ce mois-ci, vous ne trouverez pas de Grindcorner à la fin de ce post, en effet, Septembre fut un déluge de sorties en tout genre, et je dois vous parler d'un très grand nombre d'albums, mettre un Grindcorner à la fin de ce merdier serait assez indigeste, pas de porno grind aux pochettes dégueulasses cette fois-ci, on fait dans le sérieux et dans le concis, j'ai dix-sept (Putain!) albums dont je dois vous parler, alors on ne perd pas de temps, voici les chroniques en rafale du mois de septembre, enjoy... ou pas!

[Chronique] Myrkur - Myrkur [EP]

Vous avez forcément entendu parler de Myrkur ces dernières semaine, un one-woman band qui fait le buzz dans toute la presse Metal sous prétexte que c'est une jeune et fragile jeune femme qui se lance dans un milieu d'homme, incroyable n'est-ce pas? en plus, pour plus d'authenticité et pour la caution Trve, elle vient de Scandinavie, juste ce qu'il faut pour que la presse s'emballe et s'incline devant son génie, tout en signant au passage chez Relapse.
Sauf que... non en fait, cette vision romantique de la jeune femme qui réalise son premier EP en solitaire dans les bois au Danemark et qui sort de l'ombre toute seule comme une grande, est fausse, bah ouais, Myrkur, c'est en fait Amalie Brunn, qui est certes danoise, mais qui vit à Brooklyn, partageant son temps entre son duo Indie-Pop Ex Cops et des activités dans le mannequinat, comme par exemple une petite apparition dans une publicité Chanel avec Gaspard Ulliel, en gros, plutôt le genre de gonzesse dont on parlerait volontiers chez Pitchfork, Vogue ou encore les Inrock, et pas forcément dans un magazine Metal, avouez que le romantisme du projet et l'authenticité chère au public Black Metal en prend un petit coup dans l'aile, et on imagine volontiers que cet EP qui se veut Trve et authentique avec un son old school qui croustille fut enregistré dans un studio branchouille de New York.
Bon, ça c'était pour la partie Mythbuster de la chronique, histoire de pisser sur le buzz, une partie que nous allons oublier pour nous consacrer à la musique de la demoiselle (ou de son producteur hispster à moustache), car authentique ou pas, Myrkur à presque tout bon avec son premier EP éponyme...

dimanche 28 septembre 2014

TV Metal (2014 - Semaine 39)

Ce n'est pas une défaillance de votre moniteur, n'essayez donc pas de régler l'image, nous maîtrisons à présent toute retransmission, nous contrôlons les horizontales et les verticales, nous pouvons vous noyer sous un millier de vidéos, ou dilater une simple image jusqu'à lui donner la clarté du cristal, et même au-delà, nous pouvons modeler votre vision, et lui fournir tout ce que votre imagination peut concevoir, pendant les minutes qui viennent, nous contrôlons tout ce que vous allez voir et entendre, nous partagerons les angoisses, et les mystères qui gisent dans les plus profonds abysses, au-delà du Metal...
Bref, toutes les vidéos Metal de la semaine, le meilleur et surtout le pire, c'est maintenant!

Des zombies massacrés à la tronçonneuse dans une forêt, yep, Cannibal Corpse était vachement inspiré lors de la création de ce nouveau clip, c'est juste un poil mieux filmé que les groupes de Death random qui partent dans le clip à base de zombies, pas grand chose à signaler, c'est la routine pour le groupe, et en parlant de routine, j'ai écrit deux-trois trucs sur le dernier album, A Skeletal Domain...

vendredi 26 septembre 2014

[Chronique] Decapitated - Blood Mantra

Putain de Camion.
On ne va pas revenir sur l'accident dramatique ayant causé la mort de Vitek et transformé Covan en légume, le fait est qu'il y a un avant et un après 2007 pour les polonais de Decapitated.
Avant, Decapitated était un putain de groupe de Death Metal technique, l'un des plus prometteurs de sa génération, et puis il y a eu le camion, le drame, le split pendant deux ans, la résurrection du groupe par le guitariste Vogg en 2009, et la sortie en 2011 d'un Carnival is Forever qui aura permis de se rendre compte que ce Decapitated 2.0 n'a plus rien à voir avec le Decapitated pré-2007.
Je n'avais pas aimé Carnival is Forever, c'est un fait, je n'avais pas trop compris le délire de passer du statut d'excellent groupe de Tech-Death à celui de... médiocre clone Deatheux de Meshuggah, proposant une soupe tiédasse Techno-Groove qui tournait en rond du début à la fin, du Meshuggah pour les nuls en mode feignasse avec des morceaux plats et chiants, ouais, c'était ça Carnival is Forever, et après avoir écouté ce nouveau méfait Blood Mantra, je commence véritablement à me demander si Vogg ne souffrirait pas également de séquelles cérébrales suite à l'accident, je ne vois pas vraiment d'autres explications à ce naufrage...

lundi 22 septembre 2014

[Chronique] Sons of Crom - Riddle of Steel

Sons of Crom est un jeune duo scandinave composé du suédois Janne Posti et du finlandais Iiro Sarkki, deux gaillards bien décidés à vous démontrer avec leur premier album que c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleurs soupes, car c'est bien de cela qu'il s'agit, pas de modernité ici, Sons of Crom se pose en héritier direct de la période viking de Bathory, en même temps, avec un nom pareil, difficile d'imaginer autre chose.
J'ai toujours eu un problème avec ce genre de projet, de même qu'en général avec toute cette vague actuelle de groupes Neo-Vintage, qui est que généralement, on ne dépasse jamais vraiment le cadre de l'hommage trop appuyé et respectueux au point de n'être plus qu'un gros repompage modernisé, et les groupes qui parviennent à renouer avec succès avec l'esprit des grands anciens, en apportant des choses nouvelles et une certaine fraîcheur, se comptent sur les doigts de la main.
Si je vous parle de Sons of Crom, vous devez bien imaginer que ce jeune groupe fait partie de cette catégorie de groupes qui puisent directement leur inspiration dans le passé sans pour autant se contenter d'appliquer à la lettre les vieilles recettes, en dépassant le simple cadre de l'hommage appuyé; C'est précisément ce que réussit Riddle of Steel, proposer une musique qui rappellera directement Bathory, tout en y apportant une petite touche personnelle qui lui donnera une plus-value appréciable... et y'a de la grosse baston et de l'hymne guerrier aussi, histoire de rendre tout ça bien Badass...

dimanche 21 septembre 2014

TV Metal (2014 - Semaine 38)

Ce n'est pas une défaillance de votre moniteur, n'essayez donc pas de régler l'image, nous maîtrisons à présent toute retransmission, nous contrôlons les horizontales et les verticales, nous pouvons vous noyer sous un millier de vidéos, ou dilater une simple image jusqu'à lui donner la clarté du cristal, et même au-delà, nous pouvons modeler votre vision, et lui fournir tout ce que votre imagination peut concevoir, pendant les minutes qui viennent, nous contrôlons tout ce que vous allez voir et entendre, nous partagerons les angoisses, et les mystères qui gisent dans les plus profonds abysses, au-delà du Metal...
Bref, toutes les vidéos Metal de la semaine, le meilleur et surtout le pire, c'est maintenant!

Amon Amarth a sorti un nouveau clip, pour lequel ils ne se sont pas trop fait chier puisqu'en dehors des traditionnelles séquences live devant une ruine, ils ont utilisé des extraits du film Northmen: A Viking Saga, dans lequel Johan Hegg a un petit rôle, ce qui fait que cette vidéo n'a aucun sens, juste une collection d'extraits de film à l'arrache, mouais...

vendredi 19 septembre 2014

[Non-Chronique] Cannibal Corpse - A Skeletal Domain

Aujourd'hui j'ai quand même décidé de vous parler un peu du dernier Cannibal Corpse qui est sorti cette semaine, pour ce qui ne sera pas vraiment une chronique mais une non-chronique, ce qui signifie que je n'entrerai pas trop dans le détail cette fois-ci, je vous livrerai mon ressenti concernant le bouzin, vous n'aurez pas de note à la fin, et je vais surement divaguer en plein hors-sujet, de toute façon, à quoi bon faire une chronique d'un album de Cannibal Corpse, avant même de l'avoir écouté, vous savez déjà de quoi il retourne et que l'album sera exactement du même tonneau que les précédents, ce qui est rassurant, mais aussi toujours aussi désespérant...

dimanche 14 septembre 2014

TV Metal (2014 - Semaine 37)

Ce n'est pas une défaillance de votre moniteur, n'essayez donc pas de régler l'image, nous maîtrisons à présent toute retransmission, nous contrôlons les horizontales et les verticales, nous pouvons vous noyer sous un millier de vidéos, ou dilater une simple image jusqu'à lui donner la clarté du cristal, et même au-delà, nous pouvons modeler votre vision, et lui fournir tout ce que votre imagination peut concevoir, pendant les minutes qui viennent, nous contrôlons tout ce que vous allez voir et entendre, nous partagerons les angoisses, et les mystères qui gisent dans les plus profonds abysses, au-delà du Metal...
Bref, toutes les vidéos Metal de la semaine, le meilleur et surtout le pire, c'est maintenant!

Slipknot a encore sorti un clip pour promouvoir son prochain album, et c'est une nouvelle fois une daube, yep, ils ont réussi à faire plus mauvais que The negative one, c'est vous dire le niveau de médiocrité atteint par le truc; Visuellement, bof, c'est pas super intéressant, mais le but du clip est principalement de montrer les nouveaux masques, ce qui est surement d'une importance vitale pour les fans... Ah, aussi, on remarque que le bassiste ne serait plus Donnie Steele mais un certain Alessandro Venturella, d'après les tatouages, encore une info super importante... 

[Chronique] Panopticon - Roads to the North

En à peine six ans, Panopticon est devenu le groupe de Black le plus intéressant à avoir émergé d'Amérique du nord depuis bien longtemps, pas vraiment un groupe d'ailleurs, puisque le projet est l'oeuvre d'un homme orchestre, Austin Lunn, qui a réussi à développer quelque chose à la personnalité assez unique, en incorporant à partir de Collapse les sonorités folk des Appalaches, où quand le Black d'obédience scandinave rencontre le terroir local du Kentucky, en n'hésitant pas à aborder certains thèmes que l'on rencontre finalement assez peu dans le Black, la politique et les problèmes sociaux en plus de la traditionnelle philosophie paganiste et naturaliste.
Austin Lunn n'est pas du genre à faire à stagner, et la discographie de son Panopticon est une trace que l'on suit dans les forêts enneigés des Appalaches, escarpée ou sinueuse, et cette évolution avait atteint son but avec le bien nommé Kentucky en 2012, son oeuvre surement la plus aboutie mais malgré tout encore quelque peu brinquebalante, comme si Lunn n'arrivait pas encore à traduire toutes ses intentions en actes.
Roads to the North marque une nouvelle évolution pour Panopticon, et coïncide avec le déménagement de son créateur dans le Minnesota et son petit séjour en Scandinavie, le Kentucky est désormais derrière lui, mais Lunn en a encore la nostalgie, et cette nostalgie va pleinement se ressentir ici, tout en faisant le lien entre le passé et le présent, Kentucky n'était pas un fin en soi, juste une étape sur la route vers le nord...

mardi 9 septembre 2014

[Chronique] The Autumn League - Concept of Irony

Aujourd'hui je vous emmène dans l'inconnu avec un groupe qui sort un peu de nulle part, la seule chose que l'on sait de The Autumn League, c'est qu'ils viennent d'Australie, même l'utilisation du pluriel est sujette à caution car il est tout à fait possible que ce soit un One-man band, mais comme le line-up est inconnu, par défaut je vais employer le terme de groupe.
Formé en 2012, parait-il un side-project (sic), The Autumn League nous propose un premier album qui aurait dû normalement être un EP, mais après quelques développements, cet EP s'est transformé en un premier essai longue durée, de très longue durée même, puisque le bestiau pèse au final une bonne heure, cela peut paraître beaucoup, mais ce n'est pas si inusuel que ça dans le domaine de l'atmosphérique.
Concept of Irony est donc un long disque de Metal atmosphérique où The Autumn League va mélanger du Death et du Black, en développant une personnalité intéressante, ce qui est toujours une bonne idée pour un premier album, mais malheureusement, malgré tout un tas de bonnes idées, je dois bien vous avouer que j'aurais préféré écouter un EP plutôt qu'un album, car la monotonie va très vite se faire ressentir et The Autumn League va vraiment avoir du mal à tenir la distance...

dimanche 7 septembre 2014

TV Metal (2014 - Semaine 36)

Ce n'est pas une défaillance de votre moniteur, n'essayez donc pas de régler l'image, nous maîtrisons à présent toute retransmission, nous contrôlons les horizontales et les verticales, nous pouvons vous noyer sous un millier de vidéos, ou dilater une simple image jusqu'à lui donner la clarté du cristal, et même au-delà, nous pouvons modeler votre vision, et lui fournir tout ce que votre imagination peut concevoir, pendant les minutes qui viennent, nous contrôlons tout ce que vous allez voir et entendre, nous partagerons les angoisses, et les mystères qui gisent dans les plus profonds abysses, au-delà du Metal...
Bref, toutes les vidéos Metal de la semaine, le meilleur et surtout le pire, c'est maintenant, et ça ne va pas être glorieux, je vous préviens tout de suite.

On attaque avec un groupe canadien pratiquant un genre de musique typiquement européen à la base, un mélange de Power Metal et de Death mélodique, et vous savez quoi? c'est pas mauvais du tout, c'est rapide et galopant, les riffs sont tranchants, c'est la foire au solo, les deux types de chant fonctionnent bien, de quoi passer un bon moment, le titre est tiré de leur second album, Kings amongs Men, sorti fin août chez Napalm...

mercredi 3 septembre 2014

[Chronique] In Flames - Siren Charms

Trois après un particulièrement fade Sounds of a Playground Fading, et quatorze ans après son dernier bon disque, le groupe suédois de Heavy/Rock Alternatif In Flames, ex-légende du Death mélodique des années 90, est de retour avec un nouvel album sous le bras, pourquoi? aucune idée, j'imagine que le groupe doit encore vendre suffisamment de disques pour que l'affaire reste rentable, surtout que cette fois-ci, In Flames a enfin réussi à signer sur une major pour sortir sa nouvelle daube.
Ouais, nouvelle daube, je vous lâche ça dès l'introduction vu que je n'ai pas vraiment envie de tourner autour du pot pour vous parler de Siren Charms, nouvel album qui est sans conteste le pire album de toute la discographie du groupe, tout du moins pour toi, le vieux fan qui regrette le MeloDeath d'antan, sache qu'In Flames n'en a rien a branler de ce que tu penses, après tout, c'est bien dans les années 2000 en se mettant à faire de la merde que la carrière du groupe a explosé, les voies du mainstream son impénétrables et la réalité cruelle pour le bon goût, les nouveaux fans ayant rejoint le navire ont été plus nombreux que les fans qui se sont barrés en gueulant, In Flames ne refera plus jamais de MeloDeath, c'est acquis, ce qui est plus problématique aujourd'hui avec Siren charms, c'est qu'on peut se demander si In Flames refera un jour du Metal... Ouais, on en est là...

mardi 2 septembre 2014

[Chronique] Sólstafir - Ótta

Il y a des évolutions qui sont plus naturelles que d'autres.
Même si le premier album de Sólstafir, Í Blóði og Anda, est étiqueté Black Metal, la Black des islandais n'avait franchement rien de conventionnel, et ce sont justement les conventions que Sólstafir s'est employé à bousculer tout au long de sa carrière, se servant du Metal comme base pour partir vers une autre direction, conservant des bribes métalliques comme fil conducteur à leur évolution, car même si Sólstafir en 2014 n'a plus rien à voir avec le Sólstafir de 2002, les cow-boys islandais ont su conserver leur personnalité et leur identité.
Sólstafir ne fait aujourd'hui plus de Metal mais en conserve l'esprit et toute son essence, on parle aujourd'hui de Post-Rock, d'atmosphérique, de Post-Metal, ou que sais-je encore pour qualifier la musique des islandais, mais malgré sa mutation, Sólstafir ne sonne comme personne d'autre, Sólstafir n'est pas Katatonia, pas Pink Floyd non plus, et encore moins un énième Sigur Ros, non, Sólstafir est Sólstafir, droit dans ses santiags, et Ótta, cinquième album, est une preuve supplémentaire de la brillance des islandais, bien décidés à nous démontrer qu'ils n'avaient pas atteints les limites de leur évolution avec Svartir Sandar...