mercredi 30 septembre 2015

[Chroniques en Rafale] Septembre 2015

Comme il m'est impossible de tout chroniquer, par manque de temps, de motivation, ou tout simplement car je n'ai pas grand chose d'intéressant à dire, j'ai choisi de vous proposer tous les mois ces Chroniques en rafale, où je vous donnerai mon avis sur les albums que je n'ai justement pas eu le temps de chroniquer, bien sûr, je n'irai pas en profondeur comme je peux le faire lors des chroniques classiques, et je me contenterai d'un survol général, en tâchant d'être à la fois concis et précis, un paquet de mini-chroniques si vous voulez.
On en a vu de la merde ce mois-ci, de la grosse en plus, de la daube Slayerienne, du furoncle de vierge, du canadien à la ramasse, mais on a aussi eu quelques bons trucs, Amorphis c'était bien cool, Mgla également, et même si l'album est sorti en juillet, il aura fallu attendre cette semaine pour que je vous parle de l'excellent Dystopia Nå!, heureusement qu'il ne fallait pas attendre cette purge de Metal Allegiance pour célébrer le Metal.
Bref, normalement ce sera mieux en octobre, je vais probablement chroniquer de bons disques, mais en attendant, on liquide le mois de septembre avec une session de chroniques à l'arrache, avec en bonus le toujours dégueulasse Grindcorner qui vous attend en fin de post, et il est bien vomitif cette fois-ci, mais c'est comme ça qu'on l'aime...
The Black Dahlia Murder - Abysmal (Metal blade)
La raison pour laquelle je n'ai pas chroniqué ce nouveau The Black Dahlia Murder, c'est tout simplement parce que je l'ai écouté une seule fois il y a deux mois quand il a leaké, et que je n'y suis jamais revenu, en gros, je m'en cogne de ce disque, Abysmal, c'est du Black Dahlia Murder, point barre, vous allez me dire qu'il y a quelques petits changements, ok, pourquoi pas, mais ils sont bien trop mineurs pour modifier quoi que ce soit en profondeur dans la musique du groupe, Abysmal est avant tout prévisible, très prévisible même, et un peu ennuyeux aussi, c'est un peu toujours la même chose, bref, si vous n'aimez pas TBDM, ce disque ne vous fera pas changer d'avis, si vous êtes fans et que vous n'êtes pas encore lassé d'écouter toujours le même disque, vous l'achèterez surement, je dois bien vous avouer qu'Abysmal m'en touche une sans faire bouger l'autre, et que je vais me contenter de lui mettre la moyenne par pure paresse, ouais, je m'en cogne...
(En écoute: Receipt)
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Leaves' Eyes - King of Kings (AFM Records)
C'est marrant comment à chaque nouvel album Leaves' Eyes semble s'enfoncer davantage dans les abysses de la médiocrité, il faut dire aussi que le groupe de Liv Kristine et des mecs d'Atrocity devient de plus en plus une copie de Nightwish, ou plutôt une espèce de pot-pourri de tout ce qui ce fait dans la scène Sympho à chanteuse depuis plus de quinze ans, il va s'en dire qu'on va bien se faire chier avec King of Kings, prévisible, générique, superficiel, et quasiment anti-créatif avec un songwritting de pure feignasse, c'est la routine pour ce genre de groupe, un peu de growl, une surcharge orchestrale, des digressions folk d'un goût plus que douteux, Leaves' Eyes remplit son cahier des charges, du Metal pour ménagères peu exigeantes donc, pour les autres passez votre chemin, le genre est mort il y a dix ans...
(En écoute: The Waking Eye)
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My Dying Bride - Feel the Misery (Peaceville)
En 25 ans de carrière, contrairement à ses collègues d'Anathema et de Paradise Lost, My Dying Bride n'aura jamais véritablement fauté, ok, peut-être sur Evinta, mais ce disque était un peu à part dans la discographie des anglais, et malgré quelques baisses de qualité par moment, My Dying Bride aura plus ou moins maintenu certains standards de qualité dans son Death/Doom, lui n'aura jamais trop dévié de sa route, pas de changements de cap vers le post-Rock ou l'Electro-Goth, My Dying Bride fait toujours dans le Death/Doom, de ce fait, il n'y aura pas trop de surprises à attendre de Feel the Misery, une seule en fait, ce disque est le meilleur du groupe depuis bien longtemps, Feel the Misery semble se rapprocher qualitativement des premiers albums, comme si le groupe avait décidé de redresser la barre après quelques albums quelque peu en demi-teinte, c'est pas Turn Loose the Swans non plus hein, mais My Dying Bride en 2015 est bien décidé à reprendre sa couronne de roi du Doom/Death, le retour du guitariste originel Calvin Robertshaw en remplacement d'Hamish Glencross a dû jouer dans la décision du groupe (même s'il n'a pas participé à la composition) de revenir à ses racines, ce nouvel album est assez varié, misérable, désespéré, triste, ce qui dans le cas de My Dying Bride équivaut à un très bon cru.
(En écoute: Feel the Misery)
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Tsjuder - Antiliv (Season of Mist)
On peut toujours compter sur Tsjuder pour notre dose de Black bourrin en mode Blitzkrieg et coups de rangers dans ta gueule, Antiliv sera juste ça, ni plus, ni moins, pas un chef-d'oeuvre, pas un mauvais disque, c'est juste un Tsjuder qui envoie le pâté dans ta face pendant une quarantaine de minutes avec un Black typiquement norvégien compact et in your face, défouloir plein de haine et de violence décontracté du pentagramme, ne cherchez pas de trace d'évolution, y'en a pas, c'est du bon Black bourrin pour satisfaire vos bas-instincts...
(En écoute: Djevelens Mesterver)
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Ahab - The Boats of the Glen Carrig (Napalm Records)
Bonne période pour le Doom avec l'arrivée de l'automne, car en plus de My Dying Bride, il y aura le nouveau Ahab pour accompagner vos longues balades en forêt, bon, Ahab, c'est le Funeral Doom des fonds marins, ces teutons sont obsédés par la mer, c'est leur truc, The Boats of the Glen Carrig constitue une réelle progression pour le groupe, même si ce n'est pas exempt de tout reproche, il y a par moment de réels manquements dans le développement mélodiques des morceaux, et leur Funeral Doom apparaît parfois longuet et chiant, répétitif aussi, un peu rédhibitoire quand on fait des morceaux de plus de dix minutes, ce n'est pas tout le temps le cas heureusement, et Ahab compense avec pas mal d'arrangements "progressifs" et certaines digressions bienvenues pour rompre la monotonie, y'a du mieux, mais c'est pas encore tout à fait au point, gardons espoir, ça viendra peut-être pour la prochaine, il faudra aujourd'hui se contenter d'un album solide et plutôt sympa malgré ses défauts.
(En écoute: Like Red Foam)
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Cruciamentum - Charnel Passages (Profound Lore)
Chez Cruciamentum (des mecs de Grave Misma, Wodensthrone et un ex-Sarpanitum), on aime Incantation Morbid angel et Dead Congregation, et c'est précisément ce que ces anglais vont mélanger dans leur premier album, partant de là, vous imaginez bien que le but n'est pas de révolutionner quoi que ce soit, mais si le but était de proposer un bon petit Death varié, finement ambiancé, bien bourrin et dévastateur, c'est plutôt réussi, les claviers sont peut-être un peu trop clichés mais ça passe car Cruciamentum en emploie très peu, juste pour l'ambiance sur certains passages, on a affaire à un bon disque de Death Metal qui envoie le pâté et qui fait preuve de suffisamment de variété pour ne pas lasser.
(Ecoute intégrale sur Bandcamp)
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Shrine of Insanabilis - Disciples of the Void (World Terror Committee)
Encore un nouveau groupe, dont l'identité des membres est inconnue puisque c'est Trve, bref, Shrine of Insanabilis fait dans le Black bourrin ésotérique, et il va être difficile d'éviter la comparaison avec Nightbringer, ouais, Shrine of Insanabilis, c'est du Nightbringer en un peu plus sauvage, peut-être aussi en moins maîtrisé, les allemands ont pas mal de défauts inhérents à un premier album, un manque de variété, des changements de direction trop abrupts, et des compositions trop longues qui finissent souvent par tourner en rond, malgré tout, ça reste pas mal pour un premier disque, et si le groupe parvient à gommer ses défauts, ça risque de faire très mal s'il y a une suite, pour l'instant, c'est correct sans plus, intrigant, mais limité.
(Ecoute intégrale sur Bandcamp)
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Operation: Mindcrime - The Key (Frontiers Records)
Nan mais déjà, vous avez vu cette pochette putain? un torse épilé avec un pendentif en clé USB merde! Geoff Tate (qui ne veut plus entendre parler de Queensryche mais qui est bien content de pouvoir cachetonner sur le nom Operation:Mindcrime) est de retour pour une nouvelle purge de Hard Rock débile, c'est même un concept-album, auquel je n'ai rien compris, et The Key est malheureusement la première partie d'une trilogie, bref, difficile de trouver un truc bien dans ce gros merdier insensé à la Geoff Tate, écoutez juste The Stranger et vous comprendrez, un morceau où Tate incorpore de la dubstep et un chant presque rap, c'est du n'importe quoi, cet album est désespérant du début à la fin, le seul titre écoutable est peut-être Re-Inventing the Future, normal, Tate a piqué le riff de The Mission de son ancien groupe, en dehors de ça, tout est risible dans The Key, chansons débiles et bordéliques, et narration stupide d'une histoire où personne ne comprend rien, The Key est un mauvais disque de Hard Rock décousu et chaotique, je n'ai aucune idée de où Tate veut en venir avec un merdier pareil, et je suis persuadé qu'il n'en a aucune idée non plus...
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LE GRINDCORNER!!!
Comme tous les mois, je suis allé sur Bandcamp pour vous trouver un peu de Grindcore, le plus dégénéré possible, je vous pose tout ça en vrac ici, vous en faites ce que vous voulez, et je me dégage de toute responsabilité concernant d'éventuelles séquelles cérébrales.

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