Formé en 1987, Hamlet est un vieux routier de la scène Metal espagnole...
Oups, j'ai dit Metal ? c'est plus compliqué que ça, en fait, depuis ses débuts, Hamlet est plutôt un groupe de Rock, couillu certes, mais pratiquant pas mal de styles différents au gré des albums, naviguant dans le metal alternatif à tendance punk voir le Rap Metal ou encore dernièrement le Nu metal.
Le groupe à donc muté depuis ses débuts, pour aboutir à leur dernière sortie en date qui nous intéresse ici, La puta y el diablo (2009)
Et franchement, pas grand chose ne laissait présager un nouveau changement de style, même si le disque précédent, Pura vida (2007) proposait une musique un peu plus viril, tout en restant dans un Nu metal alternatif avec beaucoup de chant clair. (quasiment que ça en fait).
Ce Puta y Diablo est donc réellement différent, car il s'agit ici de groove Metal, aux influences très marquées, Sepultura, Machine head ou encore Pantera, en plus exotique, puisque le chant est ici en espagnol.
Le premier titre, El habil reino del desconcierto annonce donc la couleur, ça groove, la prod est énorme, c'est agressif, la batterie est rapide, et J. Molly gueule plus qu'avant, c'est bourrin, mais pas seulement, Hamlet n'oublie pas d'où il vient, et n'hésite pas à s'aventurer dans des passages plus aériens, plus rock, le refrain et le solo, notamment.
L'album est vraiment plus agressif, et tape fort, avec souvent plusieurs accélérations pendant les morceaux, comme les thrashy En el nombre de dios et Escupe du Vanidad.
Malgré cette avalanche de riff et tout ce groove, Hamlet s'offre quelques passages très mélodiques, comme le final du dernier tire, Sacrificio, le planant est très rock No habra final, et le très bon single 7 Historias diferentes.
Mais il y a un mais, une certaine lassitude peut parfois se faire ressentir à l'écoute de l'album, car Hamlet donne parfois l'impression de trop en faire et d'un peu trop répéter la même formule.
L'album ne contient que 10 titres mais affiche quand même plus de cinquante minutes au compteur.
Quelques longueurs donc, aussi parfois un sentiment de bourrinage assez stérile, et 1 ou 2 titres dispensables, surtout le médiocre Revolucion qui pue le Nu Metal bas de gamme, Hamlet pèche parfois dans un excès de confiance, la violence ne suffit pas, et tombe parfois dans la facilité.
Dans l'ensemble l'album est très agréable si vous souhaitez vous dérouiller les cervicales et déboucher vos conduits auditifs, ça arrache sévère, mais je reste persuadé que le groupe peut faire beaucoup mieux que ça.
Hamlet sait proposer de très bon titres, avec de très bonnes idées qui gagneraient surement à être plus exploité, comme ces petits passages planant trop peu nombreux.
On verra bien cette année, le groupe sort un nouvel album, Amnesia, fin septembre, dont le premier extrait semble très prometteur.
Du groove qui arrache, mais peux mieux faire.
3.5 / 5
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Bonus Spanish Week
Vita Imana est un nouveau venu sur la scène Ibérique, et pratique un Metalcore groovy et brutal à souhaits.
Leur premier album, En otro Lugar est sorti en 2010.
MorphiuM est un autre nouveau groupe de Metalcore espagnol, avec une particularité, une chanteuse.
Le premier album La era de la decadencia est sorti cette année.
The Basis of Trancetherapy, premier album de Inntrance est sorti en 2009.
A suivre, le groupe Semper, qui n'a pour l'instant sorti qu'un EP, Sin juez ni altar.
