Une nouvelle fois, on ne peu pas dire que cet été fut particulièrement réjouissant sur le front des séries, en dehors des séries déjà installées qui faisaient leur retour (enfin la suite de Breaking Bad), rien au rayon des nouveautés, à part ce Wilfred qui sortait de nulle part sur FX, avec son pitch complètement hallucinant et halluciné. (Adaptation d'une sitcom australienne du même nom, que je n'ai pas vu)
Je n'y croyais pas trop, mais pourtant, Wilfred tient la route sur la longueur, et nous offre une première saison de 13 épisodes hilarante et bien plus profonde que prévue...
Ryan Newman (Elijah Wood) est donc un avocat au chômage, dépressif, qui vient une nouvelle fois de rater son suicide, mais le lendemain, sa voisine, Jenna, à qui il n'a jamais parlé lui demande de garder son chien, Wilfred.
Aux yeux du monde, Wilfred est un chien comme les autres, mais Ryan le voit sous la forme d'un homme en costume de chien.
Créature étrange au visage humain, fausse truffe au maquillage noir, et combinaison en peluche grise, et surtout diaboliquement vicieux, car Wilfred fume de l'herbe, et est obsédé (abusant sexuellement d'un ours en peluche) menteur et manipulateur.
Wilfred est donc bien décidé à donner un coup de main à Ryan, afin que ce dernier remette sa vie sur de bons rails, et va pour cela avoir recours à tous les moyens possibles.
Mensonges, manipulations, pièges en tout genre, Wilfred joue ici le rôle du mauvais génie, dans cette farce trash où l'on se demande constamment si l'on ne nage pas en plein rêve, en poussant constamment Ryan à agir comme jamais il n'avait osé le faire.
Heureusement, la série ne se résume pas qu'à 2 potes fumant de l'herbe dans le sous-sol de Ryan en devisant sur le sens (ou le non-sens) de la vie, Wilfred va un peu plus loin que son concept enfumé initial.
Certes, les situations loufoques et hilarantes sont légion, comme par exemple l'épisode 4, Acceptance, impliquant un détraqué sexuel et du beurre de cacahuète, la série n'a quasiment aucunes limites de ce côté là et se permet des scènes ultra trash, mais n'hésite pas non plus à imprimer une ambiance très pesante et morose, qui met souvent mal à l'aise.
Rêve ou réalité, difficile de répondre, la série n'expliquant pas grand chose, et passe son temps à nous emmener sur des fausses pistes, même la révélation finale nous laisse un peu dans le flou.
Un songe, comme l’excellent avant dernier épisode, Sacrifice, avec la rencontre d'une femme idéalisée, dans lequel Ryan évolue comme dans un rêve, à la recherche d'un bonheur qu'il devra sacrifier, bien entendu.
Ryan se révèle au fil des épisodes, sort de sa routine, sous l'influence de son mauvais génie, et doit aussi faire face aux conséquences de ses actions, quand son ancienne personnalité refait surface, car Ryan n'était pas une personne sympathique dans sa vie d'avocat, prêt à toutes les bassesses pour gagner, et impressionner un père ici absent mais dans l'ombre est constamment présente.
N'écoutant pas Wilfred et voulant régler un problème seul, une personnalité égoïste qui le conduira au bord du gouffre, lui et ses proches, en faisant éclater le mariage de sa soeur, un dernier épisode magistral, du rêve au cauchemar, vers la réalité, comme la fin d'une parenthèse, et plus rien ne sera comme avant.
Wilfred s'offre également un casting de premier choix, en dehors du duo principal, Fiona Gubelmann fait une Jenna, la voisine, plutôt convaincante en girl next door mignonne et en même temps inaccessible, et Dorian Brown, la soeur de ryan, Kristen, est parfaite en grade soeur obsédé par le contrôle.
Elijah Wood est vraiment convaincant dans le rôle du type dépressif et paumé, il n'en fait pas des tonnes et joue assez juste.
Mention spéciale à Jason Gann, le chien, qui se permet toutes les folies, tout en humour noir et en mauvais esprit, son personnage est excellemment écrit, assez bipolaire en fait, car même si souvent il agit et réfléchit comme un humain, il est aussi prisonnier de ses instincts canins, ce qui donne bien évidemment des scènes hilarantes, passant du sérieux à la loufoquerie.
Car Wilfred est un sale clébard, qui profite bien de sa situation, plongeant la truffe dans les miches des serveuses et chiant dans les bottes du voisin.
Notons également la présence d'Ethan suplee (Randy dans My name is Earl) dans le rôle du voyou/dealer du quartier, et l'apparition de Jane Kaczmarek (Lois dans Malcolm in the middle) dans l'épisode Pride, dans le rôle d'une mère célibataire délaissée.
En fin de compte, Wilfred est LA bonne surprise de l'été, hilarante, loufoque, trash, mais aussi profonde, mettant parfois mal à l'aise, et qui ne laisse pas indifférent avec son concept particulièrement jouissif.
Une série qui enchaîne les gags hilarants et qui en même temps n'hésite pas à plonger dans l'âme tourmenté de son héros, un très bon moment de télévision, diablement efficace et original.
Je n'y croyais pas trop, mais pourtant, Wilfred tient la route sur la longueur, et nous offre une première saison de 13 épisodes hilarante et bien plus profonde que prévue...
Ryan Newman (Elijah Wood) est donc un avocat au chômage, dépressif, qui vient une nouvelle fois de rater son suicide, mais le lendemain, sa voisine, Jenna, à qui il n'a jamais parlé lui demande de garder son chien, Wilfred.
Aux yeux du monde, Wilfred est un chien comme les autres, mais Ryan le voit sous la forme d'un homme en costume de chien.
Créature étrange au visage humain, fausse truffe au maquillage noir, et combinaison en peluche grise, et surtout diaboliquement vicieux, car Wilfred fume de l'herbe, et est obsédé (abusant sexuellement d'un ours en peluche) menteur et manipulateur.
Wilfred est donc bien décidé à donner un coup de main à Ryan, afin que ce dernier remette sa vie sur de bons rails, et va pour cela avoir recours à tous les moyens possibles.
Mensonges, manipulations, pièges en tout genre, Wilfred joue ici le rôle du mauvais génie, dans cette farce trash où l'on se demande constamment si l'on ne nage pas en plein rêve, en poussant constamment Ryan à agir comme jamais il n'avait osé le faire.
Certes, les situations loufoques et hilarantes sont légion, comme par exemple l'épisode 4, Acceptance, impliquant un détraqué sexuel et du beurre de cacahuète, la série n'a quasiment aucunes limites de ce côté là et se permet des scènes ultra trash, mais n'hésite pas non plus à imprimer une ambiance très pesante et morose, qui met souvent mal à l'aise.
Rêve ou réalité, difficile de répondre, la série n'expliquant pas grand chose, et passe son temps à nous emmener sur des fausses pistes, même la révélation finale nous laisse un peu dans le flou.
Un songe, comme l’excellent avant dernier épisode, Sacrifice, avec la rencontre d'une femme idéalisée, dans lequel Ryan évolue comme dans un rêve, à la recherche d'un bonheur qu'il devra sacrifier, bien entendu.
Ryan se révèle au fil des épisodes, sort de sa routine, sous l'influence de son mauvais génie, et doit aussi faire face aux conséquences de ses actions, quand son ancienne personnalité refait surface, car Ryan n'était pas une personne sympathique dans sa vie d'avocat, prêt à toutes les bassesses pour gagner, et impressionner un père ici absent mais dans l'ombre est constamment présente.
N'écoutant pas Wilfred et voulant régler un problème seul, une personnalité égoïste qui le conduira au bord du gouffre, lui et ses proches, en faisant éclater le mariage de sa soeur, un dernier épisode magistral, du rêve au cauchemar, vers la réalité, comme la fin d'une parenthèse, et plus rien ne sera comme avant.
Wilfred s'offre également un casting de premier choix, en dehors du duo principal, Fiona Gubelmann fait une Jenna, la voisine, plutôt convaincante en girl next door mignonne et en même temps inaccessible, et Dorian Brown, la soeur de ryan, Kristen, est parfaite en grade soeur obsédé par le contrôle.
Elijah Wood est vraiment convaincant dans le rôle du type dépressif et paumé, il n'en fait pas des tonnes et joue assez juste.
Mention spéciale à Jason Gann, le chien, qui se permet toutes les folies, tout en humour noir et en mauvais esprit, son personnage est excellemment écrit, assez bipolaire en fait, car même si souvent il agit et réfléchit comme un humain, il est aussi prisonnier de ses instincts canins, ce qui donne bien évidemment des scènes hilarantes, passant du sérieux à la loufoquerie.
Car Wilfred est un sale clébard, qui profite bien de sa situation, plongeant la truffe dans les miches des serveuses et chiant dans les bottes du voisin.
Notons également la présence d'Ethan suplee (Randy dans My name is Earl) dans le rôle du voyou/dealer du quartier, et l'apparition de Jane Kaczmarek (Lois dans Malcolm in the middle) dans l'épisode Pride, dans le rôle d'une mère célibataire délaissée.
En fin de compte, Wilfred est LA bonne surprise de l'été, hilarante, loufoque, trash, mais aussi profonde, mettant parfois mal à l'aise, et qui ne laisse pas indifférent avec son concept particulièrement jouissif.
Une série qui enchaîne les gags hilarants et qui en même temps n'hésite pas à plonger dans l'âme tourmenté de son héros, un très bon moment de télévision, diablement efficace et original.