mardi 9 août 2011

[SW] Le cas Leo Jimenez


C'est normalement ici que j'aurai du faire la chronique du deuxième album de 037 Leo, los fuertes sobreviven...
Et bien, j'ai laissé tomber l'idée, non pas que cet album soit mauvais, bien au contraire, mais après de nombreuses écoutes, je me suis retrouvé devant mon écran, armé de mes notes, assez maigres, (ouais je bosse comme ça, je prends des notes, parfois je fais même des schémas) et je ne savais absolument pas quoi dire sur ce disque.
Plutôt que de vous faire du remplissage foireux (je pourrais, hein) en vous prenant pour des cons, je me contenterai de vous faire part de ce que je pense de ce produit disque, et de faire une présentation rapide du sieur Leo Jimenez, ce sera plus honnête qu'une chronique forcé qui tournera vite en rond...


Donc ce Los fuertes sobreviven, j'en pense quoi ?
Juste que c'est un bon produit parfaitement exécuté par des musiciens très pro, sachant très bien composer, et donnant aux acheteurs potentiels ce qu'ils veulent, ni plus, ni moins, et dans ce sens, ce bon vieux Leo Jimenez poursuit ce qu'il avait entrepris avec son premier album solo, Titere con cabeza, peut être en allant juste un peu plus loin dans la guimauve. (quoique déjà avec ce Bella Julietta...)
On a donc droit à tout les lichés possibles et imaginables, tous les passages obligés, les power balades (il y en a un paquet), les choeurs à base de ohoh ohoh ohoh, les miaulements du chanteurs et les envolées lyriques, on se reproche en fait d'un Metal à la Edguy, surtout que la voix de Leo est assez proche de celle de Tobias Sammet.
Tout est calibré à la perfection, les guitares se font agressives quand il le faut, mais pas trop, ça reste poli, il ne faudrait pas faire fuir son public féminin, même si j'avoue que parfois on peut se laisser prendre par certains titres plus groovy, avec des riffs rappelant vaguement pantera.
L'album est long, une heure, 15 titres, aucune fausses notes, rien ne dépasse, c'est carré, très pro, la prod est puissante, et surtout honteusement formaté.
Il faut que ça marche, il faut du tube, et Leo et ses potes vous en servent à la pelle, on passe un bon moment, mais une fois l'album terminé, difficile de se souvenir d'un titre en particulier.
S'il y avait une machine à produire des chansons de Heavy Metal, le résultat serait immanquablement ce disque, un produit de supermarché, consommable de suite, et rapidement oublié.
Par exemple, ce single, qui en dit long, et le pire, c'est c'est parfois mieux que ce que fait Edguy actuellement...

Et bien sûr, il est signé sur une major, et ça semble bien marcher pour lui, puisqu'en dehors de l'Espagne, il ne faut pas oublié qu'en chantant en espagnol, il s'ouvre les portes du marché sud-américain, et il semble même qu'il soit une star en Colombie, comme le montre cette vidéo qui me fait marré:

Mon deuxième point sera donc, un petit focus sur la carrière de Leo "La Bestia" Jimenez, car il a fait des trucs avant de se lancer en solo.
C'est donc Saratoga qui a lui a permis de sa faire connaitre, dès 1998, avec l'album Vientos de Guerra.
Suivront 3 autres albums (sans compter les lives et autres albums ré-enregistrés en anglais), Agotaras en 2002, El clan de la lucha en 2004, et enfin Tierra de lobos en 2006.
Mais voilà, le Leo à la bougeotte, et voulait faire autre chose, enfin bon, il s'est surement dit qu'il y avait plus de fric à se faire dans le metal gothique...
C'est donc en 2004 qu'il sort le premier album de Stravaganzza, Primer Acto, suivit en 2005 de Sentimientos (segundo acto) et du Ep Hijo del miedo en 2007, contenu une reprise de Hijo de la Luna.
Entre temps, ce bon vieux Leo lâche Saratoga fin 2006 pour se consacrer à ce projet surement plus lucratif.
Suivront donc Tercer Acto Requiem en 2007, et Raices (cuarto acto) en 2010.
En 2010 également, Leo Jimenez jouera le rôle de Jesus dans la version españole de la comédie musicale Jesus Christ Supersar.
Voir plus haut pour sa carrière en solo...
Il faut également noter qu'il a participer à un nombre effroyable d'albums en tant que guest, chez Mago de Oz, Dragonfly, l'opera rock Edgar allan poe, ou encore Santelmo...
Une putain de rock star je vous dit...