Lulu ? Oui, c'est moi...
Death Parodic Magnetic avait prouvé une chose, que même sans aucune inspiration, Metallica pouvait encore donner l'illusion d'être un groupe de Thrash, car même en sombrant dans l’auto-parodie, ça passait quand même pour sa cohorte de fans aveugles (ou sourds) saluant le fameux "retour aux sources".
Un thrash pépère, grand public, et globalement inoffensif, mais comme c'est Metallica, amplement suffisant pour en vendre des palettes entières, et faire oublier à son public lui aussi vieillissant 20 ans d'errements artistiques (pour rester poli).
3 ans plus tard, Metallica annonce un nouvel album... qui ne sera pas un nouvel album de Metallica! (Merde, mais comment allons nous survivre sans un quatrième unforgiven ?)
A la place, voici donc que déboule dans les bacs prochainement cet objet bizarre, le bizarrement nommé Lulu, fruit d'une collaboration artistique improbable entre Metallica, donc, et... Lou Reed !!
D'un côté, un groupe vieux, usé, fatigué dont le dernier éclair de génie date de 1988, et de l'autre, et bien... un autre artiste vieux, usé, et fatigué, surement plus encore que les Mets.
J'avoue, je n'ai jamais rien écouté de Lou Reed, même pas le Velvet Underground, parce que... je m'en fous complètement. (Yep, j'ai de l'argument de haut vol en stock...).
Bref, cette collaboration ne sentait pas très bon, et après avoir écouté cet album, il faut bien se rendre à l'évidence que l'objet de cette chronique ne sera pas de décider si Lulu est bon ou mauvais, mais tout simplement d'évaluer le niveau de plantage du fruit de cet accouplement contre-nature.