Lord Gore, rien qu'à entendre le nom et en voyant le logo, même sans connaître le groupe il y a 99,999% de chances pour que l'on soit face à un groupe de Death/grind, peu importe que la pochette avec le cerveau avec des pics et le code couleur fassent un peu tech Death, Lord Gore est définitivement un groupe de Death/Grind qui a eu une première carrière au début des années 2000, le temps de sortir deux albums, The Autophagous Orgy en 2002 et Resickened en 2004 avant de splitter en 2006, les gars partant vadrouiller chacun de leur côté afin d'explorer le Death underground américain, à moins qu'ils étaient trop occupés à bosser au salaire minimum dans les fast-food de l'Oregon, bref, Scalpels for Blind Surgeons est l'album de retour de Lord Gore, et quinze ans après leur dernier album, les gars se sont décidés à faire les choses de façon un peu différente, enfin pas trop hein, mais le fait que ce soit moins orienté Death/grind de gros mongole est quand même un putain de progrès, ouais, Lord Gore a appris à composer des morceaux efficaces sans trop s'appuyer sur des samples de séries Z horrifiques.
Bon, c'est pas non plus la grande révolution hein, Lord Gore est toujours fermement ancré dans le Death/Grind à tendance horreur grand-guignolesque et tire son inspiration, comme 100% des groupes du genre, de Carcass et d'Autopsy, c'est pas aujourd'hui que les américains vont réinventer la roue, ce qui n'empêchera pas Scalpels for Blind Surgeons d'être, de loin, le meilleur album qu'ait sorti Lord Gore à ce jour, en adoptant une certaine modernité et surtout en faisant preuve de bien plus de dynamisme et de variété que par le passé, le premier morceau Planet of Forgotten Flesh encapsulera particulièrement bien cet état d'esprit et ce nouveau paradigme, on a un chanteur qui vomit littéralement des lyrics très cons en faisant preuve d'une certaine variété, ça growl, ça pig squeal, ça hurle, tout ça sur un riffing putain de gras qui malgré tout sait se faire agressif et tranchant, Lord Gore va aussi habilement jouer sur les rythmes, et vous savez déjà que sans trop de surprises ça va souvent dévier vers le Doom avec de gros ralentissements bien lourds, Lord Gore ne cherche pas à révolutionner quoi que ce soit, mais il veut juste sortir un bon disque de Death/grind aux sonorités modernes et à l'état d'esprit old school, c'est très réussi si on accepte toutes les limites de la manœuvre.
On va vite remarquer un autre changement dans ce Lord Gore 2.0, c'est un relatif éloignement des racines Grindcore du projet, même si on a quand même au sein des diverses permutations rythmiques de gros relents de Grindcore, Lord Gore est clairement recentré sur le Death aujourd'hui, un morceau comme The Deformer inclura un large passage Doom/Death foutrement écrasant, quelques trémolos bien vicieux, un lead qui rappellera vaguement Morbid Angel, et dans l'ensemble une structure un peu plus alambiqué que ce à quoi le groupe nous avait habitué dans le passé, c'est surtout le chanteur Gurge qui a la charge de maintenir en vie l'héritage Grindcore du truc et franchement, c'est pas plus mal comme ça quand on écoute l'album, les fans les plus bourrins s'y retrouveront largement sur des pièces courtes à l'énergie explosive comme Incubation Sickness ou Spare Parts, et on franchira même une étape supplémentaire dans la dégueulasserie Grind avec un Million Maggot March et son chant porcin de gros débile mental
Malgré ça, on sent bien qu'aujourd'hui, Lord Gore est bien plus intéressé par l'exploration d'un Death plus moderne aux structures un peu plus chiadées et pas la concoction d'ambiances misérables et malfaisantes comme par exemple Reborn in the Blood of My Enemies ou Attack of the Stem Cell Junkies, ce sont des morceaux qui évidemment contiennent leur quota de destruction massive à haute vitesse, mais ils ont cette bonne idée de vagabonder un peu vers d'autres horizons et de tenter de créer des ambiances sans s'appuyer sur des samples comme le font trop de groupes du genre, des samples il y en a bien sûr, mais réduit au strict minimum syndical, sur deux-trois titres, quasiment un reliquat du passé, désormais presque inutile, Lord Gore est désormais bien plus à l'aise dans l'élaboration de pièce qui savent mêler l'immédiateté du Death/Grind à un caractère plus sinueux qui nous donne un album plutôt étrange, car malgré sa brutalité à tous les étages, il est largement moins immédiat que ça à quoi on s'attendait, ce qui est véritablement la plus grande réussite de Lord Gore, prendre du old school et le catapulter dans du moderne sans jamais renier son identité de gros viandard nourri au gras et à la vinasse premier prix.
Scalpels for Blind Surgeons n'est rien d'autre finalement qu'un album cool, c'est décontracté du slip, décomplexé dans son approche, Lord Gore propose une véritable foire à la bidoche où on se bastonne frénétiquement en se balançant des entrailles dans la gueule, mais étrangement ce n'est pas si bas-de-plafond que ça, on sent bien que Lord Gore a bien réfléchi le truc et n'était pas très chaud pour nous resservir la pitance Death/Grind habituelle, préférant explorer de nouveaux horizons, développant le songwritting, et étant désormais apte à bâtir de bonnes atmosphères morbides qui apportent vraiment quelque chose, de la diversité et du dynamisme, dans des morceaux particulièrement efficaces et brutaux, c'est donc du tout bon, et pour un retour d'un groupe qui est plutôt un second couteau du genre, Scalpels for Blind Surgeons est une très bonne surprise.
Bon, c'est pas non plus la grande révolution hein, Lord Gore est toujours fermement ancré dans le Death/Grind à tendance horreur grand-guignolesque et tire son inspiration, comme 100% des groupes du genre, de Carcass et d'Autopsy, c'est pas aujourd'hui que les américains vont réinventer la roue, ce qui n'empêchera pas Scalpels for Blind Surgeons d'être, de loin, le meilleur album qu'ait sorti Lord Gore à ce jour, en adoptant une certaine modernité et surtout en faisant preuve de bien plus de dynamisme et de variété que par le passé, le premier morceau Planet of Forgotten Flesh encapsulera particulièrement bien cet état d'esprit et ce nouveau paradigme, on a un chanteur qui vomit littéralement des lyrics très cons en faisant preuve d'une certaine variété, ça growl, ça pig squeal, ça hurle, tout ça sur un riffing putain de gras qui malgré tout sait se faire agressif et tranchant, Lord Gore va aussi habilement jouer sur les rythmes, et vous savez déjà que sans trop de surprises ça va souvent dévier vers le Doom avec de gros ralentissements bien lourds, Lord Gore ne cherche pas à révolutionner quoi que ce soit, mais il veut juste sortir un bon disque de Death/grind aux sonorités modernes et à l'état d'esprit old school, c'est très réussi si on accepte toutes les limites de la manœuvre.
On va vite remarquer un autre changement dans ce Lord Gore 2.0, c'est un relatif éloignement des racines Grindcore du projet, même si on a quand même au sein des diverses permutations rythmiques de gros relents de Grindcore, Lord Gore est clairement recentré sur le Death aujourd'hui, un morceau comme The Deformer inclura un large passage Doom/Death foutrement écrasant, quelques trémolos bien vicieux, un lead qui rappellera vaguement Morbid Angel, et dans l'ensemble une structure un peu plus alambiqué que ce à quoi le groupe nous avait habitué dans le passé, c'est surtout le chanteur Gurge qui a la charge de maintenir en vie l'héritage Grindcore du truc et franchement, c'est pas plus mal comme ça quand on écoute l'album, les fans les plus bourrins s'y retrouveront largement sur des pièces courtes à l'énergie explosive comme Incubation Sickness ou Spare Parts, et on franchira même une étape supplémentaire dans la dégueulasserie Grind avec un Million Maggot March et son chant porcin de gros débile mental
Malgré ça, on sent bien qu'aujourd'hui, Lord Gore est bien plus intéressé par l'exploration d'un Death plus moderne aux structures un peu plus chiadées et pas la concoction d'ambiances misérables et malfaisantes comme par exemple Reborn in the Blood of My Enemies ou Attack of the Stem Cell Junkies, ce sont des morceaux qui évidemment contiennent leur quota de destruction massive à haute vitesse, mais ils ont cette bonne idée de vagabonder un peu vers d'autres horizons et de tenter de créer des ambiances sans s'appuyer sur des samples comme le font trop de groupes du genre, des samples il y en a bien sûr, mais réduit au strict minimum syndical, sur deux-trois titres, quasiment un reliquat du passé, désormais presque inutile, Lord Gore est désormais bien plus à l'aise dans l'élaboration de pièce qui savent mêler l'immédiateté du Death/Grind à un caractère plus sinueux qui nous donne un album plutôt étrange, car malgré sa brutalité à tous les étages, il est largement moins immédiat que ça à quoi on s'attendait, ce qui est véritablement la plus grande réussite de Lord Gore, prendre du old school et le catapulter dans du moderne sans jamais renier son identité de gros viandard nourri au gras et à la vinasse premier prix.
Scalpels for Blind Surgeons n'est rien d'autre finalement qu'un album cool, c'est décontracté du slip, décomplexé dans son approche, Lord Gore propose une véritable foire à la bidoche où on se bastonne frénétiquement en se balançant des entrailles dans la gueule, mais étrangement ce n'est pas si bas-de-plafond que ça, on sent bien que Lord Gore a bien réfléchi le truc et n'était pas très chaud pour nous resservir la pitance Death/Grind habituelle, préférant explorer de nouveaux horizons, développant le songwritting, et étant désormais apte à bâtir de bonnes atmosphères morbides qui apportent vraiment quelque chose, de la diversité et du dynamisme, dans des morceaux particulièrement efficaces et brutaux, c'est donc du tout bon, et pour un retour d'un groupe qui est plutôt un second couteau du genre, Scalpels for Blind Surgeons est une très bonne surprise.