mardi 31 juillet 2018

[Chroniques en rafale] Juillet 2018

Je rappelle le principe des Chroniques en Rafale™, comme il m'est impossible de tout chroniquer, par manque de temps, de motivation, ou tout simplement car je n'ai pas grand chose d'intéressant à dire, je vous propose chaque mois un bloc de mini-chroniques où je donnerai mon avis à l'arrache en survolant quelques albums, sans aller en profondeur, en tâchant d'être concis et précis sur ce que j'en pense, il n'en reste pas moins que ce seront des jugements à l'emporte-pièce où l'on sortira souvent le sulfateuse.

Skeletonwitch - Devouring Radiant Light (Prosthetic Records)
ça fait longtemps qu'on avait pas eu de nouvelles de Skeletonwitch, Serpents Unleashed ça date de 2013 et c'est pas comme si c'était une expérience inoubliable, ah, tiens, ils ont changé de chanteur, Chance Garnette s'en est allé, remplacé par le Wolvhammer Adam Clemans, et... OH PUTAIN maintenant ils font du Black??? enfin, un peu plus qu'avant, le Thrash est toujours présent dans la tambouille, mais il y a désormais plus de Black mélodique dedans, notamment ce titre d'ouverture presque complètement melo-Black qui poutre bien, et pas mal d'autres passages dans le genre qui s'intègrent bien avec certaines articulations Thrash, bref, c'est plutôt une bonne surprise, une transition qui n'est parfois pas totalement assumé, qui donne un peu l'impression que le groupe a le cul entre deux chaises, mais dans l'ensemble Skeletonwitch est clairement dans la bonne direction.
*************
The Night Flight Orchestra - Sometimes the World Ain’t Enough (Nuclear Blast)
Ah c'est malin, j'ai pas fait de chroniques en rafale le mois dernier, du coup j'ai pas pu vous parler de ce disque, et j'étais pas super chaud pour vous en faire une analyse détaillée, bref, ce nouvel album n'est finalement pas si éloigné que ça d'Amber Galactic, ce dernier ancrait The Night Flight Orchestra dans les années 80, et comme c'est le cas depuis le début, le groupe continue d'avancer un peu dans la ligne temporelle, on est donc en plein milieu des 80's avec une tonne de claviers et donc des références très fines à Whitesnake, Van Halen, Toto, Abba (ouais) et Journey, ça et une tonne de trucs, avec tout le talent des suédois pour parvenir à faire sonner frais et super fun du recyclage, en s'appropriant les codes de façon jouissive, bref, c'est du Night Flight Orchestra avec plus de claviers kitsch dans une formule toujours aussi équilibrée et efficace, du bel ouvrage.
(En écoute: Lovers in the Rain)
*************
Powerwolf - The Sacrament of Sin (Napalm Records)
Mêmes structures, mêmes ambiances, mêmes thèmes abordés (les loups-garous et la religion, ou des loups-garous religieux, ou encore des prêtres lycanthropes, ce que vous voulez, les déclinaisons sont multiples et Powerwolf nous a déjà tout fait), des chœurs, des orchestrations over the top, tous les poncifs de Powerwolf sont là une fois de plus pour un nouveau tour de piste, c'est super non? vachement original et plein de nouveautés... Putain, ce que ça devient lourdingue, et en plus sur ce disque c'est un poil plus mou et orienté Power mélodique, Powerwolf version castrée quoi, il n'y a rien de bon à en tirer, et ne restera que cette impression désagréable d'avoir écouté onze fois le même titre, le Abba-Metal des teutons n'a jamais semblé tourner autant en rond qu'aujourd'hui.
*************
Obscura - Diluvium (Relapse Records)
Je n'avais pas du tout aimé l'album précédent Akroasis, c'était le bordel, c'était inutilement sur-complexe, ça partait dans tous les sens et ça ressemblait à rien, heureusement deux ans plus tard les allemands ont enfin décidé de redresser la barre, enfin, un tout petit peu, dans le sens où c'est moins du n'importe quoi cette fois-ci, est-ce pour autant un grand disque de Tech Death progressif? bof, pas vraiment, comme c'est Obscura on est techniquement sur une autre planète mais le groupe se regarde jouer et en fait des tonnes sans aucune raison, Kummerer s'amuse encore avec le vocodeur de Cynic pour la crispation de tout le monde, et franchement, difficile d'être enthousiasmé par ce nouvel album, de toute façon, Alkaloid c'est dix fois mieux, alors pourquoi continuer à se farcir du Obscura?
*************
Black Fast - Spectre of Ruin (eOne)
J'avais adoré le premier album de Black Fast, un peu moins le second, et ce troisième album ne m'a pas fait changé d'avis, on a affaire à une nouvelle resucée du premier album avec les mêmes défauts que Terms of Surrender, c'est souvent trop long et trop répétitif et le Blackened Thrash Progressif des américains perd en efficacité, y'a pourtant du talent, et des passages carrément géniaux par moments, mais dans l'ensemble, l'album est un peu plat et peine à botter le cul comme le premier album le faisait si bien, ça reste un disque très correct du genre, mais le groupe semble ne pas vraiment évoluer, dommage...
(En écoute: Cloak of Lies)
*************
Deafheaven - Ordinary Corrupt Human Love (Anti-)
Le monde se porterait bien mieux si vous arrêtiez d'appeler Black Metal toutes vos merdes post-Hardcore à trémolo.
Prenez Deafheaven, on colle ça dans la catégorie post-Black, ou encore du blackgaze (lol), ce qui déjà ne veut rien dire, et ce sont encore plus des étiquettes de merde puisque ce merdier est typiquement du post-Hardcore, point barre, c'est rien d'autre, et avec cet album c'est encore pire, ils ont rajouté du rock alternatif et de la pop histoire de rendre le truc encore plus vomitif et dégueulasse, nulle doute que des chroniqueurs vegan à moustache qui se rendent à des brunchs sur des bicyclettes vintage trouveront ça génial, ils seront les seuls, tas de fils de putes, si vous connaissez quelqu'un qui écoute ce genre de shitcore, vous avez ma bénédiction pour lui jeter des briques dans la gueule à ce bâtard.
*************
Craft - White Noise and Black Metal (Season of Mist)
On va terminer sur une note un peu plus positive, avec pour le coup du vrai Black Metal, c'est même marqué dans le titre pour ceux qui n'ont pas suivi la carrière de Craft, entité suédoise dont on avait plus de nouvelles depuis sept ans, White Noise and Black Metal est un bon petit album de retour qui va malgré tout trancher avec les précédentes productions des suédois, c'est moins raw, moins hostile, avec une production un peu plus clinquante, on pourrait presque dire que Craft est devenu un groupe mature, le Black de Craft est ici fait de robustesse thrashy, ce qui n'empêche pas quelques bonnes grosses claques furieuses dans la gueule de temps en temps, c'est plutôt simple, globalement intense et efficace, surtout dans une première moitié bien plus convaincante que la seconde où seul le très bon YHVH's Shadow sera à retenir des quatre derniers morceaux, bref, c'est un bon petit disque de Black suédois.

[Chronique] Imperial Triumphant - Vile Luxury

Il n'aura pas fallu longtemps pour qu'Imperial Triumphant se débarrasse de son étiquette très réductrice de clone américain de Deathspell Omega, et même si la référence est restée un élément du son particulier des américains, Imperial Triumphant est désormais une entité en tout point singulière et presque inimitable.
Imperial triumphant évolue dans cette petite niche de groupe abstrait mêlant Black tortueux et torturé, Death technique dissonant à la Gorguts, et sonorités et constructions expérimentales, son précédent album Abyssal Gods était d'ailleurs une sacré claque dans la gueule d'Art noir avant-gardiste qui n'avait pas laissé indifférent les amateurs de brutalité extrême non-linéaire, et après avoir écouté son EP Inceste il y a deux ans, il y avait peu de doute qu'Abyssal Gods n'était qu'une étape dans la carrière du groupe et que Vile Luxury allait être un peu différent, car il suit en quelque sorte la seule constante dans l'évolution d'Imperial Triumphant, l'immersion de plus en plus profonde dans le bizarre et l'avant-garde jazzy, avec un groupe qui continue inlassablement de sonder les ténèbres les plus cauchemardesques et de retranscrire ses visions névrotiques en musique, tout ça pour vous prévenir que ce ne sera pas vraiment pour tout le monde...

dimanche 29 juillet 2018

TV Metal (2018 - Semaine 30)

Ce n'est pas une défaillance de votre moniteur, n'essayez donc pas de régler l'image, nous maîtrisons à présent toute retransmission, nous contrôlons les horizontales et les verticales, nous pouvons vous noyer sous un millier de vidéos, ou dilater une simple image jusqu'à lui donner la clarté du cristal, et même au-delà, nous pouvons modeler votre vision, et lui fournir tout ce que votre imagination peut concevoir, pendant les minutes qui viennent, nous contrôlons tout ce que vous allez voir et entendre, nous partagerons les angoisses, et les mystères qui gisent dans les plus profonds abysses, au-delà du Metal...

Judas Priest continue de sortir des clips super cheap dans le cadre de la promotion de Firepower, putain avec le pognon que génère le groupe ils pourraient pas lâcher un peu de blé pour sortir un truc un peu plus travaillé qu'une fausse merde live dans la salle de répétition d'un manoir luxueux? c'est Judas Priest putain, et ça sort un clip fauché comme un groupe de vieilles gloires oubliées signé chez Rat Pak ou Frontiers, allez, poubelle, je vous renvoie à la chronique de l'album tiens, c'est ici que ça se passe.

dimanche 22 juillet 2018

TV Metal (2018 - Semaine 29)

Ce n'est pas une défaillance de votre moniteur, n'essayez donc pas de régler l'image, nous maîtrisons à présent toute retransmission, nous contrôlons les horizontales et les verticales, nous pouvons vous noyer sous un millier de vidéos, ou dilater une simple image jusqu'à lui donner la clarté du cristal, et même au-delà, nous pouvons modeler votre vision, et lui fournir tout ce que votre imagination peut concevoir, pendant les minutes qui viennent, nous contrôlons tout ce que vous allez voir et entendre, nous partagerons les angoisses, et les mystères qui gisent dans les plus profonds abysses, au-delà du Metal...

C'est de très loin la meilleure nouvelle de la semaine, Voivod vient enfin de dévoiler un premier extrait de son prochain album longue durée, The Wake, dont la sortie est prévue le 21 septembre prochain chez Century Media, ce morceau lancinant et plutôt atmosphérique se présente via un clip tout nul composé d'images en studio et d'extraits live, ce qui fait vraiment cheap, heureusement que le morceau est bon et laisse augurer d'un album pas trop mauvais.

vendredi 20 juillet 2018

[Chronique] Gaerea - Unsettling Whispers

Le corpsepaint n'est plus trop à la mode en ce moment, ce qui marche ce sont les cagoules, surtout quand y'a des trucs ésotériques dessus, ça fait mystérieux et profond, il faut dire aussi que le corpsepaint est plutôt associé au Black à l'ancienne à la formule traditionaliste qui ne fait plus trop recette aujourd'hui, en plus des cagoules et autres capuches et masques, le Black a évolué vers pas mal de choses différentes avec l'incorporation d'éléments soit Death abstrait, avant-gardistes, atmosphériques, ou encore de Hardcore, un Black de plus en plus plus hybride donc, et comme je vous parle de ça, vous pouvez déjà vous imaginer que les portugais de Gaerea 1-portent des cagoules, et 2-font du Black mais pas seulement, que vous êtes perspicaces, car c'est exactement ça.

mardi 17 juillet 2018

[Chronique] Sear Bliss - Letters From The Edge

On ne peut pas dire que les hongrois de Sear Bliss, où plutôt le hongrois András Nagy puisqu'il est la tête pensante et le seul membre permanent du groupe, aient été particulièrement productif depuis la sortie en 2007 de ce que je considère comme leur chef-d'oeuvre The Arcane Odyssey, il aura fallu attendre 2012 pour que Sear Bliss lui donne un successeur qui n'était pas forcément ce que les fans attendaient puisque Eternal Recurrence était marquait par un gros changement de style et une orientation progressive presque typée avant-garde de leur Black atmosphérique originel, ce qui n'empêchait pas cet album d'être une excellente réussite dans son genre, après tout, on parle de Sear Bliss, ce n'est pas comme si le groupe était capable de sortir un mauvais disque même si ce dernier est marqué par une évolution stylistique, et évolution stylistique il y aura encore avec un Letters from the Edge qui arrive six ans plus tard et qui vient de sortir le mois dernier dans une certaine indifférence, dommage, l'album vaut mieux que sa quasi absence de promo.

dimanche 15 juillet 2018

TV Metal (2018 - Semaines 27 & 28)

Ce n'est pas une défaillance de votre moniteur, n'essayez donc pas de régler l'image, nous maîtrisons à présent toute retransmission, nous contrôlons les horizontales et les verticales, nous pouvons vous noyer sous un millier de vidéos, ou dilater une simple image jusqu'à lui donner la clarté du cristal, et même au-delà, nous pouvons modeler votre vision, et lui fournir tout ce que votre imagination peut concevoir, pendant les minutes qui viennent, nous contrôlons tout ce que vous allez voir et entendre, nous partagerons les angoisses, et les mystères qui gisent dans les plus profonds abysses, au-delà du Metal...

On attaque avec le bon Thrash technique des américains de Black Fast, qui viennent tout juste de sortir leur nouvel album Spectre of Ruin, dont vous pouvez écouter le single Phantom I Am via ce clip live petit budget, c'est un groupe que j'aime bien mais j'avoue ne pas être particulièrement enthousiasmé par ce morceau que je trouve un peu mou de la bite, ce qui ne m'empêchera pas d’écouter l'album pour me faire une idée plus précise.

vendredi 13 juillet 2018

[Découverte] Mire - Shed

Quant t'arrives à la fin d'un album et que tu as comme réaction "Quoi!? c'est tout?" et que t'es un peu dégoûté qu'il n'y en ait pas plus, c'est que tu viens de tomber sur quelque chose de cool, c'est la cas de Mire avec sa toute première sortie Shed, un groupe dont c'est la toute première sortie et dont on ne sait pas grand chose à part qu'il vient de Denver et qu'il est composé du chanteur Benton McKibben et du guitariste Ryan Glisan, ce dernier étant un peu plus connu puisqu'il officiait sur les deux premiers albums d'Allegaeon, c'est tout ce qu'on sait, ça, et le fait que Shed est une très bonne galette.

mardi 10 juillet 2018

[Chronique] Immortal - Northern Chaos Gods

C'est marrant quand même, s'il n'y avait pas eu le grand Schisme de 2015 (avec un Abbath qui veux s'accaparer seul le nom du groupe, son départ et la formation de son groupe solo, puis l'annonce surprise de la continuité d'Immortal), on en aurait probablement pas eu grand chose à faire d'un nouvel album d'Immortal, la faute, un peu, à un dernier album All Shall Fall qui souffrait d'un songwritting en pilotage automatique navrant, faisant penser que le groupe aurait dû définitivement mettre la clé sous la porte après le chef-d'oeuvre Sons of Northern Darkness, qui remonte quand même à plus de quinze ans, et ne plus jamais sortir d'album, continuer de cachetonner en festival en ne sortant plus rien aurait été une sage décision.
Seulement voilà, après le départ d'Abbath, la sortie de son album solo tout moyen, et le retour au affaires de Demonaz en tant qui chanteur/guitariste, il y a de quoi être émoustillé par ce nouveau disque, que ce soit un putain de désastre ou un glorieux succès, ce nouvel album allait forcément être intéressant à écouter et susciter des débats passionnés afin de savoir qui a sorti le meilleur disque, Immortal ou Abbath? Je vous réponds tout de suite, Northern Chaos Gods est largement supérieur à la petite chiure que nous a servi Abbath.

dimanche 1 juillet 2018

TV Metal (2018 - Semaine 26)

Ce n'est pas une défaillance de votre moniteur, n'essayez donc pas de régler l'image, nous maîtrisons à présent toute retransmission, nous contrôlons les horizontales et les verticales, nous pouvons vous noyer sous un millier de vidéos, ou dilater une simple image jusqu'à lui donner la clarté du cristal, et même au-delà, nous pouvons modeler votre vision, et lui fournir tout ce que votre imagination peut concevoir, pendant les minutes qui viennent, nous contrôlons tout ce que vous allez voir et entendre, nous partagerons les angoisses, et les mystères qui gisent dans les plus profonds abysses, au-delà du Metal...

Ah ben quelle surprise, y'a des jeunes nazis dans le nouveau clip de Marduk, personne l'avait vu venir, en dehors des petites images d'archives, le clip est plutôt minimaliste puisqu'on a droit au groupe qui joue dans le noir en faisant des têtes de gros méchants pas contents, bref, je vous renvoie à la chronique toute fraîche du dernier album en date, Viktoria.