Inébranlable, inoxydable, insubmersible, indécrottable, revoilà Primal Fear, ouais, encore, pour ce qui est en train de devenir un vieux marronnier de ce blog, tous les deux ans en janvier, je vous chronique la nouvelle livraison des allemands pour débuter l'année, on y peut rien, c'est comme ça, la horde teutonne d'über-warriors du Heavy Metal ne lâchera jamais l'affaire et reviendra inlassablement à l'assaut, tant pis si de plus en plus de monde s'en bat les couilles sévère, bah ouais, ça devient un peu lassant à la longue.
Bref, je vous renvoie à la chronique du précédent album Delivering the Black pour une présentation plus exhaustive du groupe, on va tout de suite attaquer cette chronique, où, bien entendu, j'aurai tout a fait pu vous ressortir tout ce que j'avais écrit il y a deux ans tant ce Rulebreaker est en tout point similaire à son prédécesseur.
Non mais vous avez vu cette photo de groupe? Les mecs s'en battent les couilles, en même temps, ce sont des allemands, donc niveau classe vestimentaire, faut pas trop espérer (Cherchez pas, les mecs qui achètent les gros T-shirts de beaufs avec des crânes et des flammes chez EMP, c'est des types comme ça), la photo est coupée mais je suis persuadé que Mat Sinner est en sandales/chaussettes, donc, ce sera du cuir, encore du cuir, et des chaînes aussi, parce que c'est super Metal à mort et ça fait badass, on remarque également deux choses, le batteur Randy Black s'est barré (il y a deux ans déjà, Aquiles Priester avait assuré l'interim mais n'a pas été conservé), remplacé par l'ancien cogneur d'Udo, le transalpin Francesco Jovino, et que, surprise, avec sa coupe de cheveux défiant absolument toutes les normes du bon goût, Tom Naumann est encore revenu, après avoir quitté le groupe en 2000 et en 2007, et comme on peut voir qu'Alex Beyrodt, et sa gueule de vieux goth flippant, et que Magnus Karlsson sont toujours là, ça veut dire que Primal Fear comporte désormais trois guitariste en son sein, ça sert à quoi ? à rien, mais c'est badass, même si dans l'économie actuelle je ne vois pas trop l'intérêt pour Primal Fear d'avoir une bouche de plus à nourrir.
Malgré son titre plutôt ambitieux, n'attendez AUCUNE évolution chez Primal Fear, casser les règles (notons la subtile référence à Judas Priest...), ce ne sera pas pour cette fois-ci, et soyons sérieux deux secondes, cela n'arrivera jamais, et au menu de Rulebreaker, on aura que du classique dans un immobilisme presque total, je dis bien presque, puisque le curseur a bougé d'un poil de cul pour cette nouvelle livraison, sur le dernier album, on avait 70% de Judas Priest période Painkiller et 30% de Gamma Ray pour les mélodies, ici, on est plutôt dans un ratio de 80-20, ce qui est plutôt une bonne nouvelle finalement, Primal Fear s'était un peu perdu dans des contours trop mélodiques au milieu des années 2000, Delivering the Black avait rectifié le tir en revenant à quelque chose de plus dur, et donc Rulebreaker poursuit dans la même veine, avec un Power/Heavy encore plus dur et massif, qui n'oublie heureusement pas les mélodies en cours de route, et les refrains sont toujours aussi catchy.
Bien sûr, le problème de la démarche et que même si Primal Fear a tout bon dans les intentions, il n'en reste pas moins que tout cela fait très déjà entendu, encore une fois, Primal Fear ne va pas réinventer la roue avec ce nouvel album, il n'en a d'ailleurs aucunement la volonté, et si le but était de balancer une dizaine de titres de bon Heavy Metal qui envoie le pâté sans sourciller, il faut avouer que c'est plutôt réussi, Primal Fear ne sera jamais un génie, mais le savoir-faire des gars couplé à une volonté de revenir à quelque chose de beaucoup plus dur et direct sera largement suffisant pour nous offrir un très bon petit disque de Heavy Metal, du genre sympathique, qui ne fait que confirmer que le combo teuton est de loin le meilleur clone de Judas Priest depuis une vingtaine d'années (difficile de ne pas écouter le riff d'intro de Bullets & Tears sans penser à Breaking the Law), ça tombe bien, car après tout, comme Judas Priest est en train de terminer sa carrière avec des albums honteux, Primal Fear a bien raison d'occuper le terrain.
Rulebreaker est une mécanique allemande particulièrement bien huilée, dont la construction est en tout point similaire à celle de l'album précédent, toute une flopée de morceaux qui défouraillent autour des quatre minutes de moyenne, et comme sur Delivering the Black, un morceau central bien plus long que la moyenne dont le but est de développer la facette la plus "progressive" de Primal Fear, enfin, progressif pour du Primal Fear, ça veut juste dire que ça va vite tourner en rond, ne pas tenir la distance sur un titre de plus de dix minutes, en gavant le bouzin de tout un tas d'orchestrations bien niaises, c'est ainsi que l'on pourrait donc résumer le long We Walk Without Fear, qui est dans la même veine que le One Night in December d'il y a deux ans, je ne comprendrai jamais vraiment pourquoi Primal Fear s'acharne à tenter de nous démontrer qu'il n'est pas qu'un bourrin et qu'il a aussi un cerveau, puisqu'à chaque fois c'est plutôt foireux, ce n'est pas infamant non plus hein, mais bon, il n'y a pas de quoi s'en relever la nuit, et c'est toujours plus agréable que de tomber à poil sur du verre pilé.
Le reste, c'est donc du Primal Fear pur jus et donc un poil plus bourrin que dernièrement, du Heavy Metal en Sandales/Chaussettes complètement décontracté du slip, le titre d'ouverture Angels of Mercy sera tout à fait conforme aux standards du groupe, massif, avec une rythmique en triple béton armé, où tu sens très bien que les mecs pourraient riffer comme ça sans se lasser jusqu'à la fin des temps, la structure est simple, on a déjà entendu le refrain au moins un million de fois, mais ça passe, on a aussi droit aux habituels chœurs à la Accept pour donner un caractère plus emphatique au truc, rien qui dépasse, les soli sont corrects, du Primal Fear bien basique qui fait malgré tout plaisir à entendre, c'est bien sur très limité, mais ça fait le boulot, d'ailleurs l'album ouvre sur un excellent trio de titres avec juste ce qu'il faut de mélodies pour ne pas tomber dans le bourrinage quelconque, ça partira juste un peu en couilles avec le morceau Rulebreaker, ce dernier étant... plutôt nul et complètement simpliste (The Devil in Me sera tout aussi pourri), heureusement que In Metal We Trust va remonter le niveau, déployant absolument TOUS les clichés que l'on est en droit d'attendre d'un morceau portant un tel titre, d'ailleurs, en parlant de clichés, le champs lexical des teutons est toujours centré sur les mêmes trucs, des balles, du feu, des anges, la guerre, des aigles, du fer, de l'acier, des balles en feu, des anges guerriers en acier qui tirent des balles en feu sur des aigles en fer, et l'amitié virile entre hommes aux muscles huilés portant des débardeurs en cuir aussi, parce que sous les muscles, il y a un petit cœur tendre qui bat, c'est ainsi qu'on aura avec The Sky is Burning la traditionnelle ballade moisie et sirupeuse qui pue du cul, encore une fois, il y en a toujours une par album, ça fait partie du cahier des charges du groupe.
Même si musicalement Primal Fear ne montre pas trop de signes de fatigue, il en va différemment de la voix de Ralf Scheepers, l'homme qui aurait du remplacer Rob Halford prend de l'âge, et ça s'entend, attention, sa prestation est tout ce qu'il y a de plus correcte, seulement on se doute bien que les envolées sauvages dans les aiguës sont derrières lui, c'est peut-être pour ça aussi que le groupe préfère user de mid-tempo au détriment des compositions speedées depuis quelques albums, en optant pour un son massif qui supporte mieux un Scheepers qui ne peut plus trop pousser sa voix, il est d'ailleurs de plus en plus soutenu par les chœurs pour que l'on ne remarque pas trop l'entourloupe.
Pour son onzième album, il y a du mieux chez Primal Fear, ce n'est pas non plus l'extase, mais le retour à des sonorités un peu plus dures fait plaisir à entendre, Rulebreaker est orienté mid-tempo mais se fait assez massif et dense, le petit problème étant un certain manque de diversité qui se fait sentir vers la fin de l'album.
En dehors de ça, on a affaire à un bon disque, ce qui est finalement la moindre des choses, quand on ne change rien, ou pas grand chose, il y a peu de chances de se tromper, Primal Fear c'est du Heavy Metal Birkenstock, c'est super confortable, mais t'as peut-être pas envie de sortir de chez toi avec, allez les mecs, on se revoit en janvier 2018 pour le douzième album.
Bien sûr, le problème de la démarche et que même si Primal Fear a tout bon dans les intentions, il n'en reste pas moins que tout cela fait très déjà entendu, encore une fois, Primal Fear ne va pas réinventer la roue avec ce nouvel album, il n'en a d'ailleurs aucunement la volonté, et si le but était de balancer une dizaine de titres de bon Heavy Metal qui envoie le pâté sans sourciller, il faut avouer que c'est plutôt réussi, Primal Fear ne sera jamais un génie, mais le savoir-faire des gars couplé à une volonté de revenir à quelque chose de beaucoup plus dur et direct sera largement suffisant pour nous offrir un très bon petit disque de Heavy Metal, du genre sympathique, qui ne fait que confirmer que le combo teuton est de loin le meilleur clone de Judas Priest depuis une vingtaine d'années (difficile de ne pas écouter le riff d'intro de Bullets & Tears sans penser à Breaking the Law), ça tombe bien, car après tout, comme Judas Priest est en train de terminer sa carrière avec des albums honteux, Primal Fear a bien raison d'occuper le terrain.
Rulebreaker est une mécanique allemande particulièrement bien huilée, dont la construction est en tout point similaire à celle de l'album précédent, toute une flopée de morceaux qui défouraillent autour des quatre minutes de moyenne, et comme sur Delivering the Black, un morceau central bien plus long que la moyenne dont le but est de développer la facette la plus "progressive" de Primal Fear, enfin, progressif pour du Primal Fear, ça veut juste dire que ça va vite tourner en rond, ne pas tenir la distance sur un titre de plus de dix minutes, en gavant le bouzin de tout un tas d'orchestrations bien niaises, c'est ainsi que l'on pourrait donc résumer le long We Walk Without Fear, qui est dans la même veine que le One Night in December d'il y a deux ans, je ne comprendrai jamais vraiment pourquoi Primal Fear s'acharne à tenter de nous démontrer qu'il n'est pas qu'un bourrin et qu'il a aussi un cerveau, puisqu'à chaque fois c'est plutôt foireux, ce n'est pas infamant non plus hein, mais bon, il n'y a pas de quoi s'en relever la nuit, et c'est toujours plus agréable que de tomber à poil sur du verre pilé.
Le reste, c'est donc du Primal Fear pur jus et donc un poil plus bourrin que dernièrement, du Heavy Metal en Sandales/Chaussettes complètement décontracté du slip, le titre d'ouverture Angels of Mercy sera tout à fait conforme aux standards du groupe, massif, avec une rythmique en triple béton armé, où tu sens très bien que les mecs pourraient riffer comme ça sans se lasser jusqu'à la fin des temps, la structure est simple, on a déjà entendu le refrain au moins un million de fois, mais ça passe, on a aussi droit aux habituels chœurs à la Accept pour donner un caractère plus emphatique au truc, rien qui dépasse, les soli sont corrects, du Primal Fear bien basique qui fait malgré tout plaisir à entendre, c'est bien sur très limité, mais ça fait le boulot, d'ailleurs l'album ouvre sur un excellent trio de titres avec juste ce qu'il faut de mélodies pour ne pas tomber dans le bourrinage quelconque, ça partira juste un peu en couilles avec le morceau Rulebreaker, ce dernier étant... plutôt nul et complètement simpliste (The Devil in Me sera tout aussi pourri), heureusement que In Metal We Trust va remonter le niveau, déployant absolument TOUS les clichés que l'on est en droit d'attendre d'un morceau portant un tel titre, d'ailleurs, en parlant de clichés, le champs lexical des teutons est toujours centré sur les mêmes trucs, des balles, du feu, des anges, la guerre, des aigles, du fer, de l'acier, des balles en feu, des anges guerriers en acier qui tirent des balles en feu sur des aigles en fer, et l'amitié virile entre hommes aux muscles huilés portant des débardeurs en cuir aussi, parce que sous les muscles, il y a un petit cœur tendre qui bat, c'est ainsi qu'on aura avec The Sky is Burning la traditionnelle ballade moisie et sirupeuse qui pue du cul, encore une fois, il y en a toujours une par album, ça fait partie du cahier des charges du groupe.
Même si musicalement Primal Fear ne montre pas trop de signes de fatigue, il en va différemment de la voix de Ralf Scheepers, l'homme qui aurait du remplacer Rob Halford prend de l'âge, et ça s'entend, attention, sa prestation est tout ce qu'il y a de plus correcte, seulement on se doute bien que les envolées sauvages dans les aiguës sont derrières lui, c'est peut-être pour ça aussi que le groupe préfère user de mid-tempo au détriment des compositions speedées depuis quelques albums, en optant pour un son massif qui supporte mieux un Scheepers qui ne peut plus trop pousser sa voix, il est d'ailleurs de plus en plus soutenu par les chœurs pour que l'on ne remarque pas trop l'entourloupe.
Pour son onzième album, il y a du mieux chez Primal Fear, ce n'est pas non plus l'extase, mais le retour à des sonorités un peu plus dures fait plaisir à entendre, Rulebreaker est orienté mid-tempo mais se fait assez massif et dense, le petit problème étant un certain manque de diversité qui se fait sentir vers la fin de l'album.
En dehors de ça, on a affaire à un bon disque, ce qui est finalement la moindre des choses, quand on ne change rien, ou pas grand chose, il y a peu de chances de se tromper, Primal Fear c'est du Heavy Metal Birkenstock, c'est super confortable, mais t'as peut-être pas envie de sortir de chez toi avec, allez les mecs, on se revoit en janvier 2018 pour le douzième album.
Track Listing:
1. Angels of Mercy 03:35
2. The End Is Near 04:27
3. Bullets & Tears 03:05
4. Rulebreaker 04:38
5. In Metal We Trust 03:34
6. We Walk Without Fear 10:45
7. At War with the World 04:06
8. The Devil in Me 04:44
9. Constant Heart 04:50
10. The Sky Is Burning 04:45
11. Raving Mad 03:14