mardi 17 avril 2012

Emmure - Slave to the Game








(Note: Je sais, j'avais prévu plein de trucs pour le week-end dernier, mais suite à un problème technique, je n'ai rien pu poster, du coup, je me rattraperai cette semaine, mon bébé est de retour avec une nouvelle carte graphique et de la puissance supplémentaire, vous allez bouffer de la chronique toute la semaine...)

Ok, vous devez vous demander pourquoi je vais chroniquer un album d'Emmure alors que je passe mon temps à chier sur le Deathcore dès que j'en ai l'occasion, surtout dans TV Metal, et je n'ai pas vraiment de réponse à vous donner, mais dans un souci de pluralisme sur ce blog, je me suis jeté à l'eau... ou plutôt dans la fange, afin de vous proposer une chronique, le plus honnête possible (lol) et sans parti-pris (re-lol).
Emmure fait donc du Deathcore, et nous livre ici son cinquième album studio depuis 2007, je ne vous parlerai pas des albums précédents, je ne les ai pas écouté, et ce n'est pas près d'arriver vu le niveau atteint par ce Slave to the Game, qui comme son nom l'indique, parle de jeux vidéo (et aussi de comics)...

Le Deathcore, donc, comme vous pouvez le deviner, c'est un mélange de Death Metal, pour les riffs bien gras et les blast beats, et de... Hardcore, pour les breakdowns, et des breakdowns, avec Emmure, vous allez en bouffer, jusqu'à l'indigestion, la recette est simple, et même carrément simpliste, vous prenez un gros riffs en carton recyclé qui n'a aucun intérêt, vous collez dessus un type qui gueule comme un goret des paroles absolument pathétiques, niveau ado attardé à la mèche rebelle, sans oublier parfois un peu de chant clair racoleur, et de temps en temps, vous ajoutez un bon gros breakdown complètement à l'arrache qui tombe comme un cheveu sur la soupe et qui ne sert à rien, ah j'oubliais, faut se couvrir le corps de tatouages et s'habiller comme des rappeurs, c'est importants les casquettes dans le deathcore...
Bref, vous répétez cette formule une dizaine de fois, et ça vous donne un album d'Emmure, heureusement ce sera court, Slave to the Game ne fait qu'une trentaine de minutes, une demi-heure, non pas d'agression sonore, mais d'un groove absolument inoffensif avec une brutalité forcée qui sonne ici totalement faux.
Mais dites donc... une attitude proche du hip hop, des gros riffs bidons, ça ne vous rappelle rien? ben si, Limp Bizkit, et comme c'est plus bourrin, on peut donc dire que Emmure, c'est le Limp Bizkit de l’extrême, dans sa plus totale vacuité, mais le groupe va plus loin, et emmène le Deathcore dans une autre dimension, car en fin de compte, une "chanson" d'Emmure n'est pas vraiment un gros riff de merde avec des breakdowns, mais plutôt un seul breakdown qui ne s'arrête jamais, autant dire que leurs fans composés en majorité de br00tal kids coreux de 13 ans qui kiffent les breakdowns seront aux anges...
Je n'ai rien contre les breakdowns à la base, quand c'est bien fait, quand ça a un sens, ok, mais le problème avec Emmure est que leur musique n'est composée que de ça, et de quasiment rien d'autre, ce qui donne le sentiment que les types sont des débiles mentaux incapables de composer une vraie chanson.
C'est con, parce qu'en écoutant le premier titre, Protoman, que j'avais premièrement lu Proctoman, ce qui vous l'avouerez ne manquait pas d'un certain piquant, on pourrait presque tomber dans le piège, car le titre contient un peu de recherche dans sa seconde partie, et développe une petite ambiance pas désagréable au milieu d'un véritable déluge de merde deathcoresque, car ouais, c'est bourré de breakdowns et de chant clair un peu pourri en forme de racolage actif, ce sera donc le seul moment un peu sympa de l'album (allez, en faisant un effort, y'a aussi I am Onslaught), car par la suite, on tombe dans une sorte de systématisme en pur pilotage automatique, il en devient même presque impossible de distinguer les différents titres tant l'ensemble est uniforme dans sa construction, et il faut bien dire, dans sa médiocrité, reviennent toujours les mêmes riffs, les samples, les même gimmicks et les grosses ficelles, répétés avec une abnégation et un jusqu'au-boutisme qui fait froid dans le dos.
La galette est donc monotone à l'extrême, et d'un incommensurable ennui, que rien ne viendra sauver, et en fait, on a l'impression que ce truc dure 1 bonne heure alors que ça ne fait qu'une demi-heure, un véritable exploit en soi, le tout est d'une lourdeur sans nom, avec ce groove mollasson et cette agressivité de pacotille...

Breakdown infini, bidouillage electro minable, chant clair moisi, c'est donc ça la recette d'Emmure, qui nous livre ici un véritable monument d'anti-musique, tout est foireux, factice, mou du genou, et absolument inefficace, à croire que des rappeurs hydrocéphales sont tombés sur des guitares à huit cordes et ont décidé de pomper le son de guitare de Meshuggah, à moins que ce ne soit joué par des types atteint de la maladie de Parkinson, ce qui expliquerai beaucoup de choses...
Bref, un désastre auditif total où rien n'est à sauver, le pur néant artistique est atteint, avec un sens de la composition frisant le zéro absolu, c'est monolithique, chiant, lourdingue, sans conteste l'album le plus pourri de l'année, il ne me reste plus qu'à aller me laver les oreilles à l'acide...

Un gros tas de merde qui pue...
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