Devin Townsend a beau toujours être super populaire avec une presse qui lui mange dans la main (parce qu'il faut bien avouer que le canadien est un super client pour eux) et une armée de fans hardcore qui achètera tout ce qu'il sort quoi qu'il arrive et peu importe le niveau de qualité ou de pertinence du produit (comme une tonne de live ou de coffrets divers), quand on regarde bien la discographie du bonhomme en suivant toutes les incarnations de ses projets solos, on réalise que cela fait bien quinze ans que Townsend sort inlassablement des disques daubés salement moyen voir médiocres, le Devin Townsend Band s'était mangé le bitume sur la fin, et les albums de la période Devin Townsend Project sont un enchevêtrement de machins foutraques alternant le moyen et le mauvais, bref, après une quinzaine d'années sans vraiment sortir un disque pleinement satisfaisant, on commençait même à oublier le génie qui habitait ses premières œuvres.
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dimanche 31 mars 2019
jeudi 27 septembre 2018
[Chronique] Voivod - The Wake
Sorti il y a déjà cinq ans, Target Earth marquait ce que l'on pouvait considérer comme un vrai retour pour Voivod, non pas que le groupe avait vraiment disparu, mais il faut bien avouer que depuis le milieu des années 90, entre les problèmes de line-up, le décès de son guitariste Piggy en 2005, et des albums pas vraiment bons, surtout dans les années 2000, la trajectoire de Voivod s'était écrite en pointillés au point qu'on imaginait pas forcément que les canadiens parviennent à se reprendre et à remettre la machine en route, c'est pourtant ce qui s'était passé avec Target Earth, album remarquable qui était parvenu à complètement relancer le groupe et à le replacer sur l’échiquier des légendes du Metal encore en activité, parce que ouais, Voivod est un groupe légendaire, peut-être pas le plus accessible ni le plus bankable, mais probablement l'un des plus novateurs et influents des années 80, toujours prompt à se remettre en question et à continuer son évolution plutôt que de vainement se répéter...
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vendredi 17 novembre 2017
[Chronique] Annihilator - For The Demented
La carrière d'Annihilator sera toujours faite de hauts, de bas, et d'albums bancals et brinquebalants entre deux, enfin bon, quand je vous parle des hauts, ce sera limité au duo originel Alice in Hell et Never Neverland hein, ce qui nous reste donc depuis plus de vingt ans une collection presque grotesque d'albums foireux moyens et de grosses bouses honteuses, c'est ce qui s'était passé il y a deux ans quand Jeff Waters, désormais en solo (tout le monde se contrefout des intérimaires qu'il emploie) et pleinement chanteur (ce qui n'a JAMAIS été une bonne idée) nous avait balancé un Suicide Society foutrement incompréhensible et WTF à la limite du ridicule, après un tel échec cataclysmique, n'importe quelle personne sensée aurait lâché l'affaire pour partir vivre seul dans une grotte, tout le monde, sauf Jeff Waters, grande gueule, dictateur en chef, le mec sait très bien qu'il s'est vautré comme une merde il y a deux ans, mais il sait aussi qu'il a une base de fans qui est habituée aux disques de merde et qui est surtout prête à tout lui pardonner (il sait aussi qu'il est à la tête d'un groupe au nom mythique qui se monnaie très bien sur le circuit des festivals européens, ce serait con d'arrêter...), c'est précisément ce qu'est For the Demented, une lettre d'excuse... écrite par un cinglé, dans le style toujours aussi particulier et erratique de Jeff Waters.
mercredi 21 juin 2017
[Chronique] Kobra and the Lotus - Prevail I
C'est l'histoire d'un groupe de Power mélodique très influencé par le Heavy traditionnel que le label veut à tout prix transformer en un nouvel Amaranthe ou un nouveau Delain, parce qu'il semblerait qu'on ait pas déjà suffisamment de groupes de merde en ce moment.
Ce groupe tiraillé entre velléités métalliques et... la necessité de faire du pognon pour lui et pour label afin que l'affaire soit viable, c'est Kobra and the Lotus, petit groupe canadien sympa de Heavy à l'ancienne qui surfe sur la vague d'un certain revival du Metal traditionnel à chanteuse, parce que ouais, si vous n'avez pas compris, Kobra and the Lotus est un groupe qui vaut pour la personnalité et le charisme de sa chanteuse (notons qu'en languge de chroniqueur, si on vous dit qu'une chanteuse est charismatique, c'est juste une manière polie de dire qu'elle est bonne), ce qui explique surement la volonté du label de markéter le groupe comme une espèce de nouveau Lacuna Coil, quoi, elle est plus assez fraîche pour vous la Scabbia? il vous faut le modèle blond et plus jeune? putain de jeunisme...
Ce groupe tiraillé entre velléités métalliques et... la necessité de faire du pognon pour lui et pour label afin que l'affaire soit viable, c'est Kobra and the Lotus, petit groupe canadien sympa de Heavy à l'ancienne qui surfe sur la vague d'un certain revival du Metal traditionnel à chanteuse, parce que ouais, si vous n'avez pas compris, Kobra and the Lotus est un groupe qui vaut pour la personnalité et le charisme de sa chanteuse (notons qu'en languge de chroniqueur, si on vous dit qu'une chanteuse est charismatique, c'est juste une manière polie de dire qu'elle est bonne), ce qui explique surement la volonté du label de markéter le groupe comme une espèce de nouveau Lacuna Coil, quoi, elle est plus assez fraîche pour vous la Scabbia? il vous faut le modèle blond et plus jeune? putain de jeunisme...
jeudi 15 juin 2017
[Chronique] Unleash the Archers - Apex
Fun, sympa, sans réellement de consistance, voilà ce qu'est Unleash the Archers depuis dix ans, un groupe de Power sympa qui a déjà sorti trois albums tous facilement oubliable malgré une certaine qualité et un bon petit potentiel sympathie, il faut dire aussi que la bande à Brittney Slayes (ouais c'est du Power et y'a donc du nom de scène bien kitsch) ne se prend pas du tout au sérieux et a toujours pratiqué une certaine forme d'auto-dérision plutôt rafraîchissante dans le genre, le fait de naviguer dans certains délires nerdy lui a permis de ce créer sa petite niche confortable dans le Power Metal épique kitsch à mort et over-the-top, trop confortable peut-être, car pour fêter ses dix ans de carrière, Unleash the Archers a décidé de sortir un album sérieux, plutôt une bonne idée dans la mesure où Apex est clairement le meilleur disque du groupe à ce jour, et oserai-je dire, le premier qui puisse vraiment être qualifier de très bon.
dimanche 28 août 2016
[Chronique] A.M.S.G. - Hostis Universi Generis
Ad Majorem Satanae Gloriam, en voilà un nom bien curieux, et quand on sait que le seul membre permanent du projet se fait appeler Angelfukk Witchhammer, tout de suite on sait où on met les pieds, ouais, A.M.S.G, c'est du Black, du Black qui utilise les pires clichés possibles en toute décontraction, ce qui est assez habituel dans le genre désormais, le souci avec A.M.S.G, c'est que la musique ne va pas relever le niveau, a tel point où l'on se demande comment ce groupe a pu se retrouver signé par Profound Lore.
samedi 23 juillet 2016
[Chronique] First Fragment - Dasein
Le québécois Philippe 'Pat' Tougas n'a pas le temps de niaiser cette année, après un album avec Serocs l'année dernière, 2016 est une année faste pour le stakhanoviste du Death Metal de la Belle Province, Chthe'ilist et son Dernier Crépuscule en janvier, The Last witness de Zealotry en avril dernier, voilà donc le troisième album de l'année pour Tougas avec ce premier effort longue durée de First Fragment, un projet dont on avait plus de nouvelles depuis 2010 et l'EP, déjà impressionnant à l'époque, The Afterthought Ecstasy, qui même s'il ne révolutionnait pas le genre, démontrait une sacré force de frappe, mais de quel genre on parle en fait? facile, c'est signé chez Unique Leader, c'est du du gros Technique Mort Métal frénétique, en même temps, avec une pochette et un logo rassemblant tous les codes visuels du genre, c'était pas difficile à deviner...
samedi 2 juillet 2016
[Chronique] Phobocosm - Bringer of Drought
Bienvenue en 2016, où mélanger le Death ultra lourd avec du Doom et des atmosphères poisseuses et dissonantes du Black est devenu une sorte de nouvelle norme pour tous les groupes souhaitant sortir des sentiers battus, le problème étant qu'à force, le sentier est devenu une autoroute aussi engorgée qu'un jour de départ en vacances.
J'exagère un peu, comme d'habitude, mais vous saisissez l'idée, dans ce Death plutôt abstrait, parfois qualifié de Post-Death, et poussé dans ses derniers retranchements par des Gorguts et autres Ulcerate, ça commence à être l'embouteillage et il devient de plus en plus ardu de sortir du lot, en même temps, difficile de faire dans l'originalité et de sonner frais dans un genre aussi spécifique et il faut bien l'avouer, désormais très codifié.
vendredi 5 février 2016
[Chronique] Chthe’ilist - Le Dernier Crépuscule
Il y a des groupes comme ça, tu sais que la chronique va être pénible à écrire, pour la simple et bonne raison que tu vas devoir utiliser à fond la copier-coller à chaque fois que tu veux écrire leur nom, Chtell'ist Cthel'list Chte'lliiste, ah putain, ouais, voilà, Chthe'ilist, c'est compliqué, et je n'ai aucune putain d'idée de ce que ça signifie, et heureusement qu'ils se sont calmés sur les titres de morceaux à rallonge car leur première démo sortie en 2012 (d'ailleurs téléchargeable gratuitement) s'appelait Amechth'ntaas'm'rriachth, ouais, comme ça, on dirait qu'un des mecs du groupe s'est endormi sur le clavier en cherchant un titre cool et qu'à son réveil il y avait ce truc écrit, le trouvant suffisamment mystérieux pour en faire le titre définitif.
Bref, Chthe’ilist, ça renvoie directement à Lovecraft, et donc à un autre truc chiant à écrire, Chtulu Cthuhlu Ctuluh, merde, le gros poulpe à la con là, vous voyez? Tout ça pour dire qu'en fin de compte, on va pouvoir classer sans problème Le Dernier Crépuscule (le français c'est classe aussi et plus simple pour moi) dans la case Lovecraftian Death Metal, si vous aimez votre Death intriqué, chaotique, légèrement doomeux, à la fois violent, technique et atmosphérique, vous risquez d'aimer le premier album des québécois.
mardi 24 novembre 2015
[Chronique] Cryptopsy - The Book of Suffering: Tome 1 [EP]
Qu'il est dur de ressusciter sa carrière quand on est un groupe qui s'est suicidé aux yeux de ses fans en commettant l'irréparable, à savoir dans le cas présent, un album de Deathcore.
C'est pourtant ce qu'essaie de faire Cryptopsy depuis quelques années, se faire pardonner, relancer la machine, faire oublier un The Unspoken King qui avait valu au groupe de subir de la part de ses fans un des plus gros shitstorm de l'histoire, ouais, Cryptopsy en a pris plein la gueule, mais Flo Mounier est du genre obstiné et ne lâche pas l'affaire, en 2012, avec son album éponyme, les québécois avaient relevé la tête et entamé l'opération reconquête, retro-pédalage et retour aux sources en tentant de manière assez correcte de retrouver l'allant de ses premiers albums, on l'a bien compris, le groupe, où plutôt ce qu'il reste du groupe sachant que Mounier est le seul membre original restant, veut à tout prix revenir à la recette bénie de None so Vile ou Whisper Supremacy, c'est précisément là où veut nous emmener ce premier tome de The Book of Suffering, premier EP d'une série à suivre, et même si le groupe ne parviendra sans doute plus jamais à nous pondre un album définitif qui mette tout le monde d'accord, on s'en rapproche quand même pas mal.
C'est pourtant ce qu'essaie de faire Cryptopsy depuis quelques années, se faire pardonner, relancer la machine, faire oublier un The Unspoken King qui avait valu au groupe de subir de la part de ses fans un des plus gros shitstorm de l'histoire, ouais, Cryptopsy en a pris plein la gueule, mais Flo Mounier est du genre obstiné et ne lâche pas l'affaire, en 2012, avec son album éponyme, les québécois avaient relevé la tête et entamé l'opération reconquête, retro-pédalage et retour aux sources en tentant de manière assez correcte de retrouver l'allant de ses premiers albums, on l'a bien compris, le groupe, où plutôt ce qu'il reste du groupe sachant que Mounier est le seul membre original restant, veut à tout prix revenir à la recette bénie de None so Vile ou Whisper Supremacy, c'est précisément là où veut nous emmener ce premier tome de The Book of Suffering, premier EP d'une série à suivre, et même si le groupe ne parviendra sans doute plus jamais à nous pondre un album définitif qui mette tout le monde d'accord, on s'en rapproche quand même pas mal.
lundi 21 septembre 2015
[Chronique] Annihilator - Suicide Society
Il y a bien un mot qui permet de résumer la carrière d'Annihilator, c'est l'Inconstance, au niveau de line-up, avec des changements perpétuels dans le personnel, où la liste des anciens membres du groupe commence à ressembler à l'annuaire du Canada, mais aussi au niveau de la discographie, faite de fulgurances et d'albums médiocres, et seuls les deux premiers albums, surtout Alice in Hell et dans une moindre mesure Never, Neverland, font figure de classiques inattaquables.
L'inconstance, c'était la conclusion de ma réflexion concernant Feast, l'album sorti en 2013, c'était pas mauvais, pas brillant non plus, mais l'album résumait assez bien la collaboration entre Jeff Waters et Dave Padden, un cocktail de Heavy/Thrash souvent technique, de Groove, et bien évidemment de délires et d'expérimentations WTF, brinquebalant mais plutôt sympa ce Feast, une chronique où j'écrivais d'ailleurs: "Miracle chez Annihilator, Jeff Waters n'a toujours pas viré Dave Padden", ce qui était une bonne chose, car en regardant de plus près la discographie du groupe, on se rend bien compte que c'est quand Waters est bien entouré qu'il parvient à sortir de bons disques, malheureusement, ce qui devait bien arriver un jour arriva, Padden, qui était en quelque sorte l'artisan du renouveau, quittait le groupe en début d'année après douze ans de présence, laissant Waters de nouveau seul à la barre du navire, ce qui va à l'encontre de la règle numéro 1 pour que que le "groupe" sorte un bon disque: NE JAMAIS LAISSER JEFF WATERS SEUL DANS ANNIHILATOR!
L'inconstance, c'était la conclusion de ma réflexion concernant Feast, l'album sorti en 2013, c'était pas mauvais, pas brillant non plus, mais l'album résumait assez bien la collaboration entre Jeff Waters et Dave Padden, un cocktail de Heavy/Thrash souvent technique, de Groove, et bien évidemment de délires et d'expérimentations WTF, brinquebalant mais plutôt sympa ce Feast, une chronique où j'écrivais d'ailleurs: "Miracle chez Annihilator, Jeff Waters n'a toujours pas viré Dave Padden", ce qui était une bonne chose, car en regardant de plus près la discographie du groupe, on se rend bien compte que c'est quand Waters est bien entouré qu'il parvient à sortir de bons disques, malheureusement, ce qui devait bien arriver un jour arriva, Padden, qui était en quelque sorte l'artisan du renouveau, quittait le groupe en début d'année après douze ans de présence, laissant Waters de nouveau seul à la barre du navire, ce qui va à l'encontre de la règle numéro 1 pour que que le "groupe" sorte un bon disque: NE JAMAIS LAISSER JEFF WATERS SEUL DANS ANNIHILATOR!
lundi 26 août 2013
[Chronique] Gorguts - Colored Sands
12 ans putain!
Ça fait 12 putain de longues années que Luc Lemay s'est enfermé dans sa grotte pourse taper la filmographie de Richard Gere lire des bouquins sur le Bouddhisme et le Tibet, une longue période de gestation avant de donner un digne successeur à From Wisdom To Hate.
Si vous ne connaissait pas Gorguts, à la limite, puisse dieu avoir pitié de votre âme, vous avez manqué le groupe le plus novateur des années 90 dans la musique, euh non, le Metal, mouais, le Death Metal alors? allez, va pour l'Underground, car soyons sérieux, malgré le fait que Obscura (1998) soit désormais considéré comme la huitième merveille du monde, on ne peut pas vraiment dire que la déflagration se soit faite ressentir en dehors des limites de l'underground, ce n'est qu'après coup qu'on s'est rendu compte de l'importance qu'a eu ce disque sur toute la scène extrême, dès que la nouvelle génération eut commencé à se servir sur la dépouille du maître.
Bref, Obscura est un monument de Death technique expérimental, novateur, révolutionnaire, si vous vous tripotez sur Deathspell Omega ou encore Ulcerate, c'est un peu grâce à Luc Lemay, et pas seulement Obscura, car Considered Dead et The Erosion of Sanity sont tout aussi inattaquables dans leur genre.
Pourtant, j'avais peur, car généralement, les petits vieux sur le retour qui ressuscitent des groupes cultes, ça a cette fâcheuse tendance à faire de la merde et chier sur la légende, mais Luc Lemay n'est pas du genre à se faire dessus, le québécois à la longue toison grisonnante est un vieux sage qui est sorti de sa grotte pour donner la leçon, faisant de Colored Sands un disque à la hauteur de la légende...
Ça fait 12 putain de longues années que Luc Lemay s'est enfermé dans sa grotte pour
Si vous ne connaissait pas Gorguts, à la limite, puisse dieu avoir pitié de votre âme, vous avez manqué le groupe le plus novateur des années 90 dans la musique, euh non, le Metal, mouais, le Death Metal alors? allez, va pour l'Underground, car soyons sérieux, malgré le fait que Obscura (1998) soit désormais considéré comme la huitième merveille du monde, on ne peut pas vraiment dire que la déflagration se soit faite ressentir en dehors des limites de l'underground, ce n'est qu'après coup qu'on s'est rendu compte de l'importance qu'a eu ce disque sur toute la scène extrême, dès que la nouvelle génération eut commencé à se servir sur la dépouille du maître.
Bref, Obscura est un monument de Death technique expérimental, novateur, révolutionnaire, si vous vous tripotez sur Deathspell Omega ou encore Ulcerate, c'est un peu grâce à Luc Lemay, et pas seulement Obscura, car Considered Dead et The Erosion of Sanity sont tout aussi inattaquables dans leur genre.
Pourtant, j'avais peur, car généralement, les petits vieux sur le retour qui ressuscitent des groupes cultes, ça a cette fâcheuse tendance à faire de la merde et chier sur la légende, mais Luc Lemay n'est pas du genre à se faire dessus, le québécois à la longue toison grisonnante est un vieux sage qui est sorti de sa grotte pour donner la leçon, faisant de Colored Sands un disque à la hauteur de la légende...
vendredi 23 août 2013
[Chronique] Annihilator - Feast
Il y a bien longtemps qu'Annihilator n'a pas sorti un Grand disque... oups, en fait Jeff Waters n'a pas sorti un disque à la hauteur de sa légende depuis... son premier album, Alice in Hell, et même si Never, Neverland était excellent, c'était un poil moins bien.
C'est un peu ça Annihilator, un groupe qui n'aura jamais confirmé les grands espoirs nés de son premier album, et dont la discographie ressemble à des montagnes russes, alternants entre une tripotée de daubes souvent dégueulasses (Refresh the Demon et Remains surtout) et une longue liste d'albums au mieux moyens voir à peine passables, même si Waking the Fury était plutôt bon malgré un son de guitare difficile à appréhender.
La constante n'a jamais été la qualité première de Jeff Waters, mais même s'il a usé un nombre assez incroyable de chanteurs et de musiciens en trente ans de carrière, difficile de ne pas trouver le bonhomme sympathique, une personnalité atypique, un type un peu cinglé, mais surtout un immense guitariste capable de quelques coups de génie de temps en temps.
Inconstante est la discographie d'Annihilator, et bien évidemment, inconstant sera son quatorzième album qui nous intéresse ici, Feast...
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mardi 29 janvier 2013
[Chronique] Voivod - Target Earth
Voivod a toujours été un groupe à part dans le Thrash, cumulant les succès d'estime plutôt que les succès commerciaux depuis plus de trente ans, et même si Nothingface aurait pu faire exploser le groupe aux yeux du grand public, le soufflet est vite retombé par la suite, mais au moins le groupe aura su se constituer une grosse base de fans hardcores même pendant les heures les plus sombres du groupes.
Voivod est le vilain petit canard anticonformiste qui ne fait rien comme tout le monde, trop geek, trop weirdo, trop antisocial, plus le genre à passer ses soirées seul dans sa chambre à lire des comics de SF, bien trop bizarre pour toucher le grand public, et puis il y a le destin qui s'acharne, les problèmes de line-up, les changements de label à répétition, et surtout une longue traversée du désert, marquée notamment par le décès de Piggy en 2005, le principal compositeur du groupe.
C'est d'ailleurs après cet évènement tragique qu'on a bien cru le groupe perdu pour la cause à tout jamais, car même si Piggy apparaissait de manière posthume sur Katorz et Infini, on ne peut pas dire que ces deux albums furent bons, au contraire.
(Ok, je suis un peu dur avec le groupe, les albums studio étaient moisis, mais les albums live étaient vraiment très bons)
Bref, Target Earth, avec son hideuse pochette dessinée par un gamin de huit ans sous Paint, ne faisait pas particulièrement envie, même s'il suscitait une certaine curiosité de ma part, j'étais même presque sûr d'avoir à écrire une chronique négative... mais ça, c'était avant d'avoir écouté la bête, car miracle les amis, Voivod a sorti un putain de bon disque, et vu comment je suis difficile à contenter, vous pouvez me croire quand je vous dit qu'il est bon...
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mardi 18 septembre 2012
[Chronique] Cryptopsy - Cryptopsy
Comme je le disais cet été en ouverture de ma chronique de Nile, il existe une règle d'or dans le Death Metal, Toujours se tenir à ce que tu sais faire, bien sûr, un groupe peut changer quelques détails par-ci par-là, mais ne doit jamais, au grand jamais, modifier le coeur de sa musique, une règle que n'a pas respecté Cryptopsy en 2008 avec The Unspoken King, l'album honni.
Sacrilège et trahison parmi les fans puristes trve élitistes du Deathkult radikal, Cryptopsy avait osé balancé du chant clair!! il n'en fallait pas plus pour que dans la tête des fans se fasse le calcul suivant: Death Metal + Chant clair = Deathcore...
Mouais, je n'ai jamais été de cet avis, The Unspoken King n'est pour moi pas un album de Deathcore, un genre que je déteste profondément par ailleurs, et ne méritait surement pas que se déverse sur lui toute la merde des haters des internets alors en plein lynchage public, hurlant leur haine sur les chant clair, le son "moderne" (sic), et les breakdowns... des breakdowns? sur cet album, au sens Emmurien du terme, en grattant bien, il y en a vaguement un sur un titre (Silence the tyrants), et c'est à peu près tout.
Je n'ai pas peur de l'avouer, j'ai réécouté cet album dans le cadre de cette chronique, et il est loin d'être aussi mauvais que ça, pas un grand album de Cryptopsy, clairement pas, mais pris indépendamment de la discographie du groupe, il est plutôt correct, même si on lui reprochera deux-trois titres médiocres et un chant clair parfois très limite, voir moche, par contre, si on le compare au reste de la discographie du groupe, c'est un ratage complet, question de perspective tout ça...
Enfin bon, on ne va pas refaire l'histoire, Cryptopsy est de retour, avec un nouvel album, sans label et sans titre, même s'il aurait pu s’intituler De l'art du rétro-pédalage...
vendredi 14 septembre 2012
[Chronique] Devin Townsend Project - Epicloud
Étrange situation dans laquelle se trouve Devin Townsend aujourd'hui, car bien que sortant depuis quelques années un nombre effroyable d'albums moyens (au mieux...), il semble qu'il n'ait jamais été aussi populaire et trendy qu'à l'heure actuelle, jouissant il faut dire d'une complaisance assez suspecte des médias (Devin est ce qu'on appelle un bon client, ses interviews sont toujours hilarantes) et se reposant sur son armée de fans geeks prêt à le défendre bec et ongle, et surtout à acheter aveuglément tout ce qu'il sort.
J'adore Devin Townsend hein, je n'ai rien contre le bonhomme, au demeurant fort sympathique et surtout extrêmement talentueux, mais il faut quand même se rendre à l'évidence, le pic de sa carrière était justement au début de celle-ci, vers la fin des années 90, avec trois albums ayant mis tout le monde d'accord, Ocean Machine, Infinity, et le monumental City avec Strapping Young Lad, ça c'est un peu gâté par la suite.
Ne cherchez pas, Devin Townsend n'a jamais rien fait de mieux et ne fera jamais mieux que ces trois disques-là, la barre est bien trop haute pour être atteinte de nouveau.
Bref, ça fait plus de dix ans que le canadien sort des disques à un rythme improbable, une bonne quinzaine depuis 2000, sans compter les coffrets et les Live (ainsi qu'un bon millier de collaborations diverses et de travaux de producteur), Townsend ne s'arrête jamais de recycler créer, le problème, c'est qu'il n'a plus vraiment d'idée nouvelle à proposer, Epicloud ne fait pas exception, malheureusement...
samedi 1 septembre 2012
[Chronique] Ex Deo - Caligula
Ave sales plébéiens!
Après un premier album plutôt sympathique, Romulus, sorti en 2009, Kataklysm Ex Deo revient pour nous casser les couilles donner une nouvelle leçon d'histoire sur l'empire romain, par le biais de son nouvel album Caligvla, avec un V parce que ça fait plus classe, historique, tout ça...
C'est un projet sympa à la base, tu prends les mecs de Kataklysm (tout le groupe) pour le gros Death qui tâche, auxquels tu ajoutent un claviériste, pour gaver tout ça d'orchestrations épiques, tu mélanges bien ta tambouille, et tu obtiens un Death Metal Péplum bourrin mais pas trop, grandiloquent, qui change un peu de la pitance habituelle servie par les québécois.
Ex Deo, c'est donc sympa, pas inoubliable, pas mauvais, correct, le genre de side project permettant aux gars de sortir un peu de leur habituel Death Metal mélodique et bourrin, pas sûr cependant qu'un second album s'imposait réellement...
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