Étrange situation dans laquelle se trouve Devin Townsend aujourd'hui, car bien que sortant depuis quelques années un nombre effroyable d'albums moyens (au mieux...), il semble qu'il n'ait jamais été aussi populaire et trendy qu'à l'heure actuelle, jouissant il faut dire d'une complaisance assez suspecte des médias (Devin est ce qu'on appelle un bon client, ses interviews sont toujours hilarantes) et se reposant sur son armée de fans geeks prêt à le défendre bec et ongle, et surtout à acheter aveuglément tout ce qu'il sort.
J'adore Devin Townsend hein, je n'ai rien contre le bonhomme, au demeurant fort sympathique et surtout extrêmement talentueux, mais il faut quand même se rendre à l'évidence, le pic de sa carrière était justement au début de celle-ci, vers la fin des années 90, avec trois albums ayant mis tout le monde d'accord, Ocean Machine, Infinity, et le monumental City avec Strapping Young Lad, ça c'est un peu gâté par la suite.
Ne cherchez pas, Devin Townsend n'a jamais rien fait de mieux et ne fera jamais mieux que ces trois disques-là, la barre est bien trop haute pour être atteinte de nouveau.
Bref, ça fait plus de dix ans que le canadien sort des disques à un rythme improbable, une bonne quinzaine depuis 2000, sans compter les coffrets et les Live (ainsi qu'un bon millier de collaborations diverses et de travaux de producteur), Townsend ne s'arrête jamais de recycler créer, le problème, c'est qu'il n'a plus vraiment d'idée nouvelle à proposer, Epicloud ne fait pas exception, malheureusement...