La carrière d'Annihilator sera toujours faite de hauts, de bas, et d'albums bancals et brinquebalants entre deux, enfin bon, quand je vous parle des hauts, ce sera limité au duo originel Alice in Hell et Never Neverland hein, ce qui nous reste donc depuis plus de vingt ans une collection presque grotesque d'albums foireux moyens et de grosses bouses honteuses, c'est ce qui s'était passé il y a deux ans quand Jeff Waters, désormais en solo (tout le monde se contrefout des intérimaires qu'il emploie) et pleinement chanteur (ce qui n'a JAMAIS été une bonne idée) nous avait balancé un Suicide Society foutrement incompréhensible et WTF à la limite du ridicule, après un tel échec cataclysmique, n'importe quelle personne sensée aurait lâché l'affaire pour partir vivre seul dans une grotte, tout le monde, sauf Jeff Waters, grande gueule, dictateur en chef, le mec sait très bien qu'il s'est vautré comme une merde il y a deux ans, mais il sait aussi qu'il a une base de fans qui est habituée aux disques de merde et qui est surtout prête à tout lui pardonner (il sait aussi qu'il est à la tête d'un groupe au nom mythique qui se monnaie très bien sur le circuit des festivals européens, ce serait con d'arrêter...), c'est précisément ce qu'est For the Demented, une lettre d'excuse... écrite par un cinglé, dans le style toujours aussi particulier et erratique de Jeff Waters.