Le retour de ce bon vieux Aldrahn au sein de Dødheimsgard n'aura pas duré très longtemps, à peine trois ans, juste le temps de sortir le phénoménal A Umbra Omega, avant que Vicotnik et Aldrahn ne prennent de nouveau des chemins séparés, fort heureusement, celui qui est le meilleur vocaliste de Black Avant-gardiste norvégien (désolé Garm) depuis plus de vingt ans n'est pas du genre à se tourner les pouces et à glander dans son coin, c'est ainsi que voici le premier album d'Urarv qui déboule quelques mois après une première demo en forme de carte de visite qui aura permis au groupe de signer chez Svart Records, et comme il s'agit d'un disque d'Aldrahn, Aurum sera bien évidemment bizarre et différent de ce que vous auriez pu éventuellement attendre du projet, ce n'est pas non plus du Dødheimsgard même si quelques références seront naturellement au programme, Ararv est... quelque chose d'autre.
Autour d'Aldrahn on trouve donc dans le projet le bassiste Sturt (Troll) et la batteuse Trish, membre du Girls band Asagraum, l'album comprend également la participation du guitariste Ynleborgaz d'Angantyr en guest de luxe, ce qui fait beaucoup de personnes issues du Black Metal pur et dur impliqué autour d'Aldrahn, on ne sera pas forcément étonné que Aurum soit un disque particulièrement versé dans le genre, un Black Metal qui va servir de base à tous les délires d'Urarv, car vous aurez bien compris qu'on va souvent naviguer dans le bizarre et dans le malsain, je pourrais éventuellement vous définir Urarv comme étant une sorte de projet à l'intersection de Dødheimsgard et de The Deathtrip, et même si on est pas loin, c'est encore trop réducteur et pas franchement vrai, tout ça pour vous dire que ce ne sera bien sûr pas pour tout le monde.
Pourtant, Forvitringstid va ouvrir l'album de manière particulièrement familière, c'est pas compliqué, ça pue le Darkthrone pendant les deux premières minutes avec son riff typique et son chant en norvégien avec un Aldrahn qui donne dans son espèce de chant clair torturé et des chœurs volontairement cheap, bien sûr, en plein milieu du morceau ça va partir en couille et dans l'étrangeté malaisante, mais pas trop longtemps, Urarv, au cours d'un nouveau plot-twist, emmènera la morceau en territoire Trve Black Metal, le titre est plutôt orienté mid-tempo, pas avare en twist et bifurcations, ce sera naturellement assez récurrent sur l'album, un morceau comme The Retortion sera d'ailleurs très influencé par Gorgoroth, un Gorgoroth complètement défoncé et hanté par un Aldrahn qui nous sert un hurlement à rendre fier King Diamond, ainsi qu'une succulente partie atmosphérique mystique à base de chants indiens, pas forcément ce à quoi on s'attendait dans un morceau au premier abord aussi trve et sérieux.
Dans un délire différent, Urarv explorera également la facette la plus directe et primitive du Black avec des titres particulièrement abrasifs comme Ancient DNA ou Guru, des pièces oeuvrant dans une sorte de Punk Black 'n' Roll ultra bourrin et délicieusement bas-de-plafond, des brûlots haineux old-school à la Darkthrone qui emploient malgré tout quelques petites touches d'avant-garde expérimental pour la forme, on pourra glisser dans cette catégorie de morceaux sauvages et brutaux Broken Wand, qui est le premier des longs morceaux que contient l'album, qui n'est pas franchement une grande réussite, enfin, il a le problème d'en faire trop, et trop longtemps, Urarv utilise un harnachement Black ultra violent et speedé, qui va vite s'avérer redondant et répétitif malgré les bifurcations et les délires prog/rock habituels.
Autre titre fleuve mais cette fois-ci à l'opposé de Broken wand, on trouve un Valens Tempel qui va lui jouer pleinement sur le Black expérimental avant-gardiste le plus hermétique possible, et là encore, malgré certaines accélérations et un certain sens du groove, ça va vite devenir un peux chiant et il va falloir faire un gros effort d'attention pour arriver au bout des huit minutes du bouzin, même Aldrahn en fait des caisses en surjouant complètement son rôle de cinglé de service et son cabotinage dessert un morceau plutôt pénible et confus, les neuf minutes au compteur de Red Circle seront quant à elles beaucoup plus réussies, Urarv n'en fait pas des tonnes et nous balance un bon Black à l'ancienne avec sa tornade de tremolo et une basse particulièrement galopante, pour un ensemble diaboliquement efficace survolé par la classe d'Aldrahn, le titre est direct mais fourmille de détail et de motifs sonores, notamment de discrètes orchestrations qui offrent au titre une savoureuse densité.
Malgré toute l'expérience D'Aldrahn, Urarv est un projet neuf qui n’évite pas quelques chausse-trappes, des longueurs et une certaine confusion notamment, ce qui est plutôt récurrent dans l'avant-garde, et même si Aurum est un davantage un disque de Black que d'avant-garde, il n'en reste pas moins qu'il sonne parfois comme un capharnaüm expérimental au songwritting pas toujours des plus maîtrisés.
Il n'en demeure pas moins qu'Aurum, malgré ses défauts, est un album remarquablement fun, avec son caractère oppressant, schizophrénique, délicieusement old-school dans son approche du Black et de l'avant-garde, et puis bon, on parle d'Aldrahn, le mec est quasiment un sous-genre du Metal à lui tout seul, alors ouais, c'est extravagant, excentrique, pas pour tout le monde, mais profondément sincère dans sa démarche.
Pourtant, Forvitringstid va ouvrir l'album de manière particulièrement familière, c'est pas compliqué, ça pue le Darkthrone pendant les deux premières minutes avec son riff typique et son chant en norvégien avec un Aldrahn qui donne dans son espèce de chant clair torturé et des chœurs volontairement cheap, bien sûr, en plein milieu du morceau ça va partir en couille et dans l'étrangeté malaisante, mais pas trop longtemps, Urarv, au cours d'un nouveau plot-twist, emmènera la morceau en territoire Trve Black Metal, le titre est plutôt orienté mid-tempo, pas avare en twist et bifurcations, ce sera naturellement assez récurrent sur l'album, un morceau comme The Retortion sera d'ailleurs très influencé par Gorgoroth, un Gorgoroth complètement défoncé et hanté par un Aldrahn qui nous sert un hurlement à rendre fier King Diamond, ainsi qu'une succulente partie atmosphérique mystique à base de chants indiens, pas forcément ce à quoi on s'attendait dans un morceau au premier abord aussi trve et sérieux.
Dans un délire différent, Urarv explorera également la facette la plus directe et primitive du Black avec des titres particulièrement abrasifs comme Ancient DNA ou Guru, des pièces oeuvrant dans une sorte de Punk Black 'n' Roll ultra bourrin et délicieusement bas-de-plafond, des brûlots haineux old-school à la Darkthrone qui emploient malgré tout quelques petites touches d'avant-garde expérimental pour la forme, on pourra glisser dans cette catégorie de morceaux sauvages et brutaux Broken Wand, qui est le premier des longs morceaux que contient l'album, qui n'est pas franchement une grande réussite, enfin, il a le problème d'en faire trop, et trop longtemps, Urarv utilise un harnachement Black ultra violent et speedé, qui va vite s'avérer redondant et répétitif malgré les bifurcations et les délires prog/rock habituels.
Autre titre fleuve mais cette fois-ci à l'opposé de Broken wand, on trouve un Valens Tempel qui va lui jouer pleinement sur le Black expérimental avant-gardiste le plus hermétique possible, et là encore, malgré certaines accélérations et un certain sens du groove, ça va vite devenir un peux chiant et il va falloir faire un gros effort d'attention pour arriver au bout des huit minutes du bouzin, même Aldrahn en fait des caisses en surjouant complètement son rôle de cinglé de service et son cabotinage dessert un morceau plutôt pénible et confus, les neuf minutes au compteur de Red Circle seront quant à elles beaucoup plus réussies, Urarv n'en fait pas des tonnes et nous balance un bon Black à l'ancienne avec sa tornade de tremolo et une basse particulièrement galopante, pour un ensemble diaboliquement efficace survolé par la classe d'Aldrahn, le titre est direct mais fourmille de détail et de motifs sonores, notamment de discrètes orchestrations qui offrent au titre une savoureuse densité.
Malgré toute l'expérience D'Aldrahn, Urarv est un projet neuf qui n’évite pas quelques chausse-trappes, des longueurs et une certaine confusion notamment, ce qui est plutôt récurrent dans l'avant-garde, et même si Aurum est un davantage un disque de Black que d'avant-garde, il n'en reste pas moins qu'il sonne parfois comme un capharnaüm expérimental au songwritting pas toujours des plus maîtrisés.
Il n'en demeure pas moins qu'Aurum, malgré ses défauts, est un album remarquablement fun, avec son caractère oppressant, schizophrénique, délicieusement old-school dans son approche du Black et de l'avant-garde, et puis bon, on parle d'Aldrahn, le mec est quasiment un sous-genre du Metal à lui tout seul, alors ouais, c'est extravagant, excentrique, pas pour tout le monde, mais profondément sincère dans sa démarche.