C'est marrant quand même, cela fait des années que j'écris ici et jamais encore je n'avais parlé d'Horrified, pourtant groupe de très grande qualité mais qui a peut-être le défaut d'être sur le même créneau Death Old-School revisité qu'un Horrendous tout en étant toujours un poil moins bien que les américains, c'est du moins comme cela que je vois la chose dans mon esprit, Of Despair, le second album d'Horrified sorti l'année dernière était globalement bon, mais je n'avais pas forcément envie de pondre une chronique pour vous expliquer que c'était un Horrendous en légèrement moins bien.
Partant de là, à peine un an après leur second disque, si je choisi de vous parler d'Allure of the Fallen, c'est que les choses ont changé chez les anglais, et on va assister à une espèce de mutation d'un Horrified qui va choisir d'embrasser et de brasser des influences bien plus larges que par le passé.
Partant de là, à peine un an après leur second disque, si je choisi de vous parler d'Allure of the Fallen, c'est que les choses ont changé chez les anglais, et on va assister à une espèce de mutation d'un Horrified qui va choisir d'embrasser et de brasser des influences bien plus larges que par le passé.
Bien évidemment, Horrified, ou plutôt le chanteur/guitariste Daniel Alderson et sa joyeuse troupe d'intérimaires puisque le groupe peut se résumer à ça depuis le début, va rester fermement ancré en terres suédoises, mais plutôt que le Death old-school classique, c'est plutôt du côté du Death mélodique subtilement blackisé que va s'aventurer Horrified, et cette fois-ci, il va bien être difficile de rapprocher la démarche à celle d'Horrendous ou même de comparer les deux, les points de comparaisons pour Horrified se sitient désormais du côté de Dissection, Unanimated et toute la vague Black/Death mélodique de la fin des années 90 qui avait Dan Swanö comme gourou.
Dès le titre d'ouverture, il n'y a pas de doute, on est à des années lumières de Dismember, Allure of the Fallen s'ouvre sur un gros build-up de Death mélodique épique à trémolo sublimer par la basse vagabonde du Plague Rider Lee anderson, le son de guitare tronçonneuse typé HM-2 a presque disparu de l'équation, Horrified se fait bien plus volubile et prompt à laisser s'exprimer ses influences plus diverses que par le passé, on se croirait par moment chez les défunts Elder, malgré tout sans la dimension Power Metal de la chose, Horrified propose un morceau plutôt long et dynamique dans ses transitions, on regrettera quand même un petit sentiment de malaise pendant certains solos, qui semblent complètement déconnectés du reste, comme s'il avaient été plaqués là-dessus au dernier moment, ce sera malheureusement assez récurrent sur l'album, ce qui rend certains passages souvent confus et décousus.
Malgré ces défauts récurrents, Horrified va envoyer du lourd sur les six titres de la galette, et on aura souvent droit à de la torgnole Black Mélodique sur son lit de Death Metal, Light's Dissolution propose des leads transperçant un blizzard de riffs qui renvoient directement à un bon vieux Swordmaster ou Night in Gales, et avec The Perceiver, on arrivera à un équilibre presque total entre le Black et le Death pour un ensemble rappelant fortement Dissection, le son est comme vous vous en doutez bien plus lumineux que par le passé, plus clean aussi (un excellent DR8 pour un disque produit par Damian Herring qui n'est autre que le guitariste d'Horrendous), permettant à une basse décidément bien galopante et omniprésente de s'exprimer pleinement, une chose qui n'a pas changé, et qui en rebutera certains, c'est bien évidemment le chant toujours aussi... particulier d'Alderson, un growl toujours aussi dégueulasse et malaisant qui colle d'ailleurs un peu moins à la nouvelle orientation du groupe sur ce disque.
Il y a désormais beaucoup de Black mélodique dans le Death old school d'Horrified, le glacial et massif Unanswered qui se rapproche volontiers de Vinterland par exemple, mais on va également trouver des traces d'ADN Doom, principalement vers la fin de l'album, Shorn va dépeindre des motifs Doom/Death à la Katatonia le temps d'un excellent instrumental de cinq minutes où seront également insérées de nombreuses références Black, alors que l'ultime pièce The Promise of Solace nous emmènera dans une sorte de Power Ballade caverneuse et maladive où une certaine rythmique Thrash se retrouvera dans un mix de Black/Death/Doom fortement mélodique où l'atmosphère sera à découper finement à la tronçonneuse, le growl tout pourri d'Alderson donnera d'ailleurs un caractère délicieusement effrayant à une tambouille charnue et bien ragoûtante.
Dès le titre d'ouverture, il n'y a pas de doute, on est à des années lumières de Dismember, Allure of the Fallen s'ouvre sur un gros build-up de Death mélodique épique à trémolo sublimer par la basse vagabonde du Plague Rider Lee anderson, le son de guitare tronçonneuse typé HM-2 a presque disparu de l'équation, Horrified se fait bien plus volubile et prompt à laisser s'exprimer ses influences plus diverses que par le passé, on se croirait par moment chez les défunts Elder, malgré tout sans la dimension Power Metal de la chose, Horrified propose un morceau plutôt long et dynamique dans ses transitions, on regrettera quand même un petit sentiment de malaise pendant certains solos, qui semblent complètement déconnectés du reste, comme s'il avaient été plaqués là-dessus au dernier moment, ce sera malheureusement assez récurrent sur l'album, ce qui rend certains passages souvent confus et décousus.
Malgré ces défauts récurrents, Horrified va envoyer du lourd sur les six titres de la galette, et on aura souvent droit à de la torgnole Black Mélodique sur son lit de Death Metal, Light's Dissolution propose des leads transperçant un blizzard de riffs qui renvoient directement à un bon vieux Swordmaster ou Night in Gales, et avec The Perceiver, on arrivera à un équilibre presque total entre le Black et le Death pour un ensemble rappelant fortement Dissection, le son est comme vous vous en doutez bien plus lumineux que par le passé, plus clean aussi (un excellent DR8 pour un disque produit par Damian Herring qui n'est autre que le guitariste d'Horrendous), permettant à une basse décidément bien galopante et omniprésente de s'exprimer pleinement, une chose qui n'a pas changé, et qui en rebutera certains, c'est bien évidemment le chant toujours aussi... particulier d'Alderson, un growl toujours aussi dégueulasse et malaisant qui colle d'ailleurs un peu moins à la nouvelle orientation du groupe sur ce disque.
Il y a désormais beaucoup de Black mélodique dans le Death old school d'Horrified, le glacial et massif Unanswered qui se rapproche volontiers de Vinterland par exemple, mais on va également trouver des traces d'ADN Doom, principalement vers la fin de l'album, Shorn va dépeindre des motifs Doom/Death à la Katatonia le temps d'un excellent instrumental de cinq minutes où seront également insérées de nombreuses références Black, alors que l'ultime pièce The Promise of Solace nous emmènera dans une sorte de Power Ballade caverneuse et maladive où une certaine rythmique Thrash se retrouvera dans un mix de Black/Death/Doom fortement mélodique où l'atmosphère sera à découper finement à la tronçonneuse, le growl tout pourri d'Alderson donnera d'ailleurs un caractère délicieusement effrayant à une tambouille charnue et bien ragoûtante.
Allure of the Fallen est un album assez surprenant de la part d'un groupe que l'on pensait enfermé définitivement dans le Death old school il y a à peine dix-huit mois, Horrified vient d'étendre son son en incorporant d'autres influences, on reste évidemment en Suède, mais plutôt du côté du Black/Death mélodique pour un ensemble particulièrement détonnant où le groupe se montre à l'aise que ce soit à haute vitesse ou dans l'élaboration de longues plages mélodiques et mélancoliques, en ajoutant au black et au Death à l'ancienne quelques extensions Doom ou Thrash offrant une certaine valeur ajoutée.
Il n'en demeure pas moins que tout cela est par moment un peu trop confus et décousu, mais cette nouvelle orientation doublée d'une production extrêmement dynamique nous donne un album puissant et racé, glacial et mélodique, où l'on sent bien que le groupe aura de nombreuses possibilités d'expansion dans le futur, Allure of the Fallen pose des bases pour l'avenir et c'est déjà bien bluffant aujourd'hui, peut-être aurait-il fallu prendre un peu plus de temps pour raffiner la formule.
Il n'en demeure pas moins que tout cela est par moment un peu trop confus et décousu, mais cette nouvelle orientation doublée d'une production extrêmement dynamique nous donne un album puissant et racé, glacial et mélodique, où l'on sent bien que le groupe aura de nombreuses possibilités d'expansion dans le futur, Allure of the Fallen pose des bases pour l'avenir et c'est déjà bien bluffant aujourd'hui, peut-être aurait-il fallu prendre un peu plus de temps pour raffiner la formule.