Aujourd'hui, c'est une petite chronique découverte qui vous attend, parce que vous ne connaissez pas Imperceptum, rassurez-vous, moi non plus avant la semaine dernière, bref, Collapse of Existence est le premier album d'un certain Void, un allemand, qui s'occupe d'absolument tout dans le projet, il va de soi également que le disque est sorti dans l'indifférence générale en indépendant sur Bandcamp, mais comme à l'accoutumée, si je vous parle de ce truc, c'est que ça vaut le coup de s'intéresser à ce que propose ce mystérieux teuton...
Imperceptum, ça sort donc de nulle part, même pas une petite démo ou EP à se mettre sous la dent, Void est directement passé à la case album très longue durée, seulement quatre titres, pour une petite heure de profond malaise atmosphérique, ah ouais, je ne vous l'avais pas encore dit, mais vous avez peut-être deviné avec le format des morceaux, on va plonger en apnée dans une heure de Black atmo mélangé subtilement avec du Funeral Doom, gaieté et douceur de vivre seront donc complètement absents de ces quatre longs morceaux particulièrement hypnotiques.
Partant de là, avec son mélange d'atmosphérique aux sonorités stellaires, de Black et de Funeral Doom, on sait à peu près à quelle sauce on va être mangé le long de ces quatre tableaux introspectifs, d'énormes passages particulièrement ambiancés cohabiteront avec un black plutôt rugueux et étrangement agressifs, en passant par du Doom bien glauque, sur le premier morceau Entity of Extramental Chaos, c'est justement ça, une simplicité presque minimaliste dans la structure servant à rendre chaque accélérations la plus impactante possible, comme sur un morceau de quinze minutes, on peu se permettre de prendre son temps, Imperceptum nous proposera en prélude trois petites minutes d'atmosphérique mystérieux et spatial, brutalement interrompues par des blasts typiquement Black Metal, le chant est caverneux de chez caverneux, le titre est très répétitif, mais jamais monotone, Imperceptum trouve toujours le moyen de trouver une petite trouvaille sonore sonore pour varier sa tambouille, parfois le Doom se mélange au Black, les orchestrations discrètes mais omniprésentes va rendre chaque morceau diablement immersif.
L'immersion, c'est ce que propose Imperceptum, Severe Disturbance of the Interdimensional Equilibrium optera davantage pour les atmosphères maladives et mystérieuses, les soubresauts Black seront bien évidemment de la partie, avec un succulent sens du décalage par rapport aux orchestrations, on est parfois à la limite du drone, sans jamais véritablement s'affranchir d'une certaine violence, Vast Fields of Emptiness ira même encore plus loin dans une espèce de Doom atmosphérique qui sent le souffre, avec une surprenante richesse dans les différentes textures utilisées, et étrangement, Imperceptum va parvenir malgré la totale noirceur du propos à rendre sa musique relativement majestueuse et emphatique, le chant semble venir du fin fond des abysses, presque inhumain, provoquant comme sentiment celui de faire face à une violence impalpable, presque imperceptible, mais inéluctable, une douloureuse brutalité finalement, comme cet ultime Collapse of Existence qui nous emmènera aux frontières du post-black pour un morceau plutôt introspectif et chargé émotionnellement, malgré la rugosité intrinsèque du propos.
Evidemment, toutes ses textures passent par certaines contraintes sonores, Collapse of Existence est un sacré Brick-Wall avec son DR2, qui ici, étrangement, a tendance à jouer en faveur de la musique de l'allemand, cet album est un bloc monochrome, et la production le rend encore plus hostile, accentuant le décalage entre la brutalité du Black/Doom et les ramifications atmosphériques, notamment certaines sonorités cosmiques superposées à un magma de blasts et de chant caverneux, ce qui n'empêche pas que par moment, surtout sur les passages les plus bourrins et surchargés, le résultat s'avère légèrement confus, mais finalement, cette compression excessive à tendance à renforcer la dimension éthérée et cauchemardesque de très nombreux passages.
Bref, on a affaire à une bonne surprise avec ce premier album d'Imperceptum, Collapse of Existence est un album désespéré qui évite le misérabilisme en optant pour une approche presque rêveuse, mystique, tout en restant malgré tout incroyablement hostile, Collapse of Existence est hypnotique, immersif, profondément malsain, très très très dense, mais en même temps étrangement beau et subtil.
Je ne vais pas en dire plus, l'album est en streaming sur Bandcamp juste en dessous, je vous conseille de vous poser tranquillement dans votre cave et d'écouter tout ça, seul, et dans le noir...
Imperceptum, ça sort donc de nulle part, même pas une petite démo ou EP à se mettre sous la dent, Void est directement passé à la case album très longue durée, seulement quatre titres, pour une petite heure de profond malaise atmosphérique, ah ouais, je ne vous l'avais pas encore dit, mais vous avez peut-être deviné avec le format des morceaux, on va plonger en apnée dans une heure de Black atmo mélangé subtilement avec du Funeral Doom, gaieté et douceur de vivre seront donc complètement absents de ces quatre longs morceaux particulièrement hypnotiques.
Partant de là, avec son mélange d'atmosphérique aux sonorités stellaires, de Black et de Funeral Doom, on sait à peu près à quelle sauce on va être mangé le long de ces quatre tableaux introspectifs, d'énormes passages particulièrement ambiancés cohabiteront avec un black plutôt rugueux et étrangement agressifs, en passant par du Doom bien glauque, sur le premier morceau Entity of Extramental Chaos, c'est justement ça, une simplicité presque minimaliste dans la structure servant à rendre chaque accélérations la plus impactante possible, comme sur un morceau de quinze minutes, on peu se permettre de prendre son temps, Imperceptum nous proposera en prélude trois petites minutes d'atmosphérique mystérieux et spatial, brutalement interrompues par des blasts typiquement Black Metal, le chant est caverneux de chez caverneux, le titre est très répétitif, mais jamais monotone, Imperceptum trouve toujours le moyen de trouver une petite trouvaille sonore sonore pour varier sa tambouille, parfois le Doom se mélange au Black, les orchestrations discrètes mais omniprésentes va rendre chaque morceau diablement immersif.
L'immersion, c'est ce que propose Imperceptum, Severe Disturbance of the Interdimensional Equilibrium optera davantage pour les atmosphères maladives et mystérieuses, les soubresauts Black seront bien évidemment de la partie, avec un succulent sens du décalage par rapport aux orchestrations, on est parfois à la limite du drone, sans jamais véritablement s'affranchir d'une certaine violence, Vast Fields of Emptiness ira même encore plus loin dans une espèce de Doom atmosphérique qui sent le souffre, avec une surprenante richesse dans les différentes textures utilisées, et étrangement, Imperceptum va parvenir malgré la totale noirceur du propos à rendre sa musique relativement majestueuse et emphatique, le chant semble venir du fin fond des abysses, presque inhumain, provoquant comme sentiment celui de faire face à une violence impalpable, presque imperceptible, mais inéluctable, une douloureuse brutalité finalement, comme cet ultime Collapse of Existence qui nous emmènera aux frontières du post-black pour un morceau plutôt introspectif et chargé émotionnellement, malgré la rugosité intrinsèque du propos.
Evidemment, toutes ses textures passent par certaines contraintes sonores, Collapse of Existence est un sacré Brick-Wall avec son DR2, qui ici, étrangement, a tendance à jouer en faveur de la musique de l'allemand, cet album est un bloc monochrome, et la production le rend encore plus hostile, accentuant le décalage entre la brutalité du Black/Doom et les ramifications atmosphériques, notamment certaines sonorités cosmiques superposées à un magma de blasts et de chant caverneux, ce qui n'empêche pas que par moment, surtout sur les passages les plus bourrins et surchargés, le résultat s'avère légèrement confus, mais finalement, cette compression excessive à tendance à renforcer la dimension éthérée et cauchemardesque de très nombreux passages.
Bref, on a affaire à une bonne surprise avec ce premier album d'Imperceptum, Collapse of Existence est un album désespéré qui évite le misérabilisme en optant pour une approche presque rêveuse, mystique, tout en restant malgré tout incroyablement hostile, Collapse of Existence est hypnotique, immersif, profondément malsain, très très très dense, mais en même temps étrangement beau et subtil.
Je ne vais pas en dire plus, l'album est en streaming sur Bandcamp juste en dessous, je vous conseille de vous poser tranquillement dans votre cave et d'écouter tout ça, seul, et dans le noir...