lundi 29 février 2016

[Chroniques en Rafale] Février 2016

Comme il m'est impossible de tout chroniquer, par manque de temps, de motivation, ou tout simplement car je n'ai pas grand chose d'intéressant à dire, j'ai choisi de vous proposer tous les mois ces Chroniques en rafale, où je vous donnerai mon avis sur les albums que je n'ai justement pas eu le temps de chroniquer, bien sûr, je n'irai pas en profondeur comme je peux le faire lors des chroniques classiques, et je me contenterai d'un survol général, en tâchant d'être à la fois concis et précis, un paquet de mini-chroniques si vous voulez.
Bon, il semble que le mois de février soit devenu le nouveau mois de janvier, ce mois de début d'année où il ne se passe pas grand chose, et alors que de plus en plus de groupes investissent le créneau de janvier, février ressemble de plus en plus à un désert où plus grand monde ne se risque à sortir son disque, bref, je n'ai pas chroniqué grand chose ce mois-ci, et il n'y aura pas grand chose d'intéressant dans ces chroniques en rafale, ne cherchez pas quelconque trace du dernier Dream Theater, je n'ai jamais réussi à l'écouter en entier sans m'endormir, mon seul avis sur l'album est qu'il est trop chiant pour moi.
Bref, c'est donc parti pour les chroniques à l'arrache complètement dispensables d'albums pas franchement bandant qu'on a généralement oublié après deux-trois écoutes, ouais, c'est nul à ce point-là...

Entombed A.D. - Dead Dawn (Century Media)
Pour ce nouvel album d'Entombed, le deuxième sous le nom d'Entombed A.D., j'aurais pu vous ressortir la chronique que j'avais écrite pour Back to the Front au mot près, car Dead Dawn est sans surprise aucune le même genre d'album, qui va alterner entre, solide, bof, ça va, mouais, sympa, et ainsi de suite, en tout cas pas vraiment inoubliable, Entombed AD débite son Death 'n' Roll groovy qui continue de survoler sa discographie, sans avancer d'un pouce, Dead Dawn est un bon petit disque dont on avait pas besoin, qui ne sert à rien, si ce n'est à rappeler que le groupe est toujours là.
(En écoute: Midas in Reverse)
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Rotting Christ - Rituals (Season of Mist)
Il fallait bien que ça arrive un jour j'imagine, Rotting Christ vient d'atteindre le point de sa carrière où il a déjà tout fait, presque tout exploré, et tourne désormais en rond, et quand un groupe se heurte avec fracas aux limites de sa propre formule, ça donne un album comme Rituals, ce n'est pas que le disque soit complètement mauvais, mais il est réalisé sans réelle envie, sans grande conviction, les grecs nous proposent quand même deux bons titres, peut-être trois, alors que le reste oscille entre le médiocre et le réchauffé, il ne se passe pas grand chose dans ce Rituals ennuyeux et plat au possible, très répétitif, et inutilement surchargé de narration pénible et de guests, pas aidé non plus par une production brickwallée en charge d'annihiler tout dynamisme et sentiment d'epicness, ouais, c'est bien triste tout ça, et on a connu Rotting Christ largement plus inspiré que ça...
(En écoute: Elthe Kyrie)
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Omnium Gatherum - Grey Heavens (Lifeforce Records)
Il est loin derrière lui l'âge d'or d'Omnium Gatherum, celui du Death mélodique aussi me direz-vous, c'est dans ce contexte défavorable où tout le monde se fout du Melodeath que sort Grey Heavens, et autant le dire tout de suite, tout ce que vous allez écouter ici, vous l'avez déjà écouté avant, malgré tout, école finlandaise oblige, ce nouvel album est solide, classieux, diversifié, il aurait été excellent il y a dix ans, pas de bol, on est en 2016, et même si Omnium Gatherum est particulièrement compétent et démontre toute sa maîtrise du genre, les arrangements sont très bons, de même que les refrains et les leads, il est difficile de trouver ça passionnant, bref, si vous voulez un bon petit disque de Melodeath à la finlandaise, Grey Heavens vous fournira votre dose, si vous êtes déjà lassé du genre, rien ici ne vous y fera revenir, c'est un peu triste, mais c'est comme ça...
(En écoute: Frontiers)
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Gehennah - Too Loud to Live, Too Drunk to Die (Metal Blade)
Presque vingt ans après Decibel Rebel, revoilà les suédois de Gehennah pour un nouvelle ode au bon goût destinée à flatter vos bas-instincts, pas de conneries progressives, pas de recherche artistique, aucun raffinement, Too loud to live, Too drunk to die est une baffe Black/Thrash/Punk/Rock 'n' roll dans la gueule, c'est court, ça envoie le pâté, c'est complètement crétin (ces lyrics putain de bordel de merde!), et c'est tout ce que l'on attendait de Gehennah, ça pue la bière, la sueur, et le vomi, évidemment, ça ne va pas très loin, mais c'est difficile de résister, l'album vous déconnecte le cerveau pendant une tout petite quarantaine de minutes, prosaïque, bas-de-plafond, limité intellectuellement, mais tellement fun.
(En écoute: Too Loud to Live, Too Drunk to Die)
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Hatesphere - New Hell (Massacre Records)
Après le bien médiocre Murderlust, il fallait que les danois tentent autre chose, et donc, naturellement, ils ont tenté de refaire The Great Bludgeoning, c'est à dire revenir à une mouture plus diversifié et moins portée sur le bourrinage pur et simple, et le résultat est à l'image de la discographie d'Hatesphere, mi-figue mi-raisin, il y a du bon sur New Hell, surtout quand le groupe parvient à se faire plus subtile en mixant Thrash de tâcheron et mélodies avec une bonne louche de Groove, mais surtout du moins bon, car le groupe utilise toujours de très grosses ficelles et de nombreux lieux communs qui le font tomber dans une certaine facilité, donc voilà, New Hell, c'est du Hatesphere par Hatesphere, c'est de la Kronenbourg, ça fait le boulot, mais ça s'arrête là, un Melodeath thrashy bourrin à la saveur quelconque...
(En écoute: New Hell)
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Deströyer 666 - Wildfire (Season of Mist)
Black, Thrash, bière, et Satan, ouais, Deströyer 666 est de retour pour expédier les affaires courantes avec un nouvel album dans la plus grand tradition du groupe, pas trop de surprise à attendre de cette nouvelle livraison de titres infectieux et rentre-dedans, énergie brute et Old School, les australiens connaissent la recette et l'applique, encore une fois, ça flatte les bas-instincts, ça n'a aucune prétention à part envoyer la sauce et vous décrocher les cervicales, et il faut avouer que malgré les limitations inhérentes au genre, ça fonctionne plutôt bien, K.K. Warslut connait son affaire et sait comment composer des titres explosifs et in your face, avec quelques bifurcations histoire de donner à l'album une certaine diversité, c'est pas du génie, mais ça sauce correctement, c'est tout ce qu'on demandait...
(En écoute: Wildfire)
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The Resistance - Coup de Grâce (EarMusic)
Il y a deux ans, j'avais collé un peu glorieux 2/5 au premier album du super-groupe suédois, et dans le mesure où ce nouvel album atteint le même niveau de qualité, je lui colle la même note et on passe vite à autre chose, ça vous va?
(En écoute: Death Blow)
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Urgehal - Aeons in Sodom (Season of Mist)
Nouveau et ultime album pour les norvégiens d'Urgehal, pour ceux qui n'ont pas suivi, le chanteur/guitariste Trondr Nefas nous a brutalement quitté en 2012, mais comme il avait laissé derrière lui un tas de riffs et de leads, Enzifer et Uruz s'en sont servi comme base à cet album en forme d'épitaphe pour le légendaire combo norvégien, de ce fait, il est difficile de faire abstraction de cet état de fait à l'écoute d'Aeons in Sodom, pour toute l'émotion qu'il suscite, ce qui n'empêche que malgré tout, Urgehal termine sa carrière sur une très bonne note, c'est du classique, mais du très bon Black bien brutal, avec des tonnes de guests pour assurer les vocaux, entre autres Hoest, Nocturno Culto, Kvarforth, ou encore Nattefrost, on a affaire à un bon disque de Black typique d'Urgehal, doublé d'un hommage à Nefas, pas exceptionnel musicalement, mais suffisamment bon pour ne pas entacher la légende.
(En écoute: Endetid)
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LE GRINDCORNER!!!
Comme tous les mois, je suis allé sur Bandcamp pour vous trouver un peu de Grindcore, le plus dégénéré possible, je vous pose tout ça en vrac ici, vous en faites ce que vous voulez, et je me dégage de toute responsabilité concernant d'éventuelles séquelles cérébrales.



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