Le fait que les albums de Novembers Doom sortent presque toujours en été est une bonne chose si comme moi vous préférez passer trois mois dans votre crypte fraîche à l'abri du soleil et loin des gens, mais ça reste étonnant pour un groupe dont la musique se prête davantage aux longues promenades automnales solitaires, car oui, comme son nom l'indique, Novembers Doom, c'est du Doom (Duh!), avec du Death dedans quand même, il y a pas mal de trucs gothiques et/ou atmosphériques aussi, faisant de Novembers Doom l'un des plus européens des groupes américains.
Bled White étant le neuvième album du groupe, vous vous imaginez bien que vu le style pratiqué, il ne va pas falloir s'attendre à une révolution dans le son du groupe, l'influence d'un Trouble est toujours présente, de même que les très nombreuses références à Paradise Lost, My Dying Bride, Katatonia, Opeth, ou encore certains contours Death mélodique suédois, mais bizarrement, et c'est toute la beauté de la chose, Novembers Doom parvient globalement à rester frais et son Doom/Death arrive encore à fonctionner, sur des équilibres assez particuliers, et une formule qui parvient à intégrer pleinement toutes les influences du groupe...
Novembers Doom a toujours eu cette capacité étonnante à jongler entre les genres et à naviguer entre le Doom/Death plutôt atmosphérique et le Death/Doom bien plus rentre-dedans, sans que cela ne change fondamentalement l'identité du groupe, et Bled White ne va pas faire exception, et va se montrer assez diversifié pour le genre, surtout, à défaut de s'endormir sur ses lauriers, comme on pourrait le craindre d'un groupe qui existe depuis plus de vingt ans, Novembers Doom demeure toujours aussi convaincant et consistant.
Bien sûr, faut pas déconner non plus, tout ce que vous aller entendre sur Bled White, vous l'avez déjà entendu avant si vous êtes un habitué de la discographie du groupe, mais bizarrement, Bled White, même si pas franchement surprenant, est le genre d'album très mature, montrant un groupe véritablement à l'aise dans ce qu'il fait, et l'album sera satisfaire autant les connaisseurs du groupe que les nouveaux venus, en fin de compte, Novembers Doom fait la même chose qu'avant, mais avec peut-être plus de finesse et de maîtrise qu'auparavant.
Par ailleurs, Bled White entérine encore davantage l'orientation Doom/Death du groupe depuis quelques albums, Novembers Doom n'a plus vraiment envie de se cantonner au pur Doom dépressif, l'inclinaison Death Metal est encore plus marquée, et l'on va trouver des titres assez violents, comme un Heartfelt avec peu de chant clair, mais très Heavy et sombre, avec des mélodies qui font que le titre se rapproche assez d'un Insomnium, et un succulent The Brave Pawn, qui lui est un pur morceau de Death mélodique, tellement Heavy qu'on se croirait chez Amon amarth, c'est vous dire la violence du truc, qu'on ne s'attendait pas forcément à trouver chez du Novembers Doom, surtout que ce Brave Pawn est placé entre deux titres bien plus atmosphériques, The Memory Room, dominé par le chant clair, allant même vers un Spoken Words à la My Dying Bride, et un Clear très aérien et mélancolique qui se rapproche d'un Katatonia.
Novembers Doom va constamment jouer sur le clair-obscur, entre le Doom dépressif très délicat et les aspirations Death, comme si le but était désormais de trouver un équilibre et de contrebalancer chaque passage calme par une plongée dans le Death caverneux et Heavy, c'est ce que fait le titre d'ouverture, même si ce n'est pas franchement le meilleur titre de l'album, car il a un peu tendance à se répéter et à durer un peu trop longtemps, permet de mettre l'auditeur dans l'ambiance de ce que sera Bleed White, un album qui parvient à mêler Death et Doom avec un certain brio et un excellent équilibre, ce qui n'empêche pas Novembers Doom de sortir un peu de son plan de jeu sur quelques titres, notamment un Just Breathe atmosphérique dans un esprit post-Rock à la Katatonia, pour une espèce de ballade particulièrement mélancolique, et constamment, même dans les moments les plus Heavy, Novembers Doom parviendra à conserver toute sa puissance émotionnelle, avec des mélodies toujours judicieuses, de même que de nombreux arrangements, discrets malgré tout, à base de piano et de violon, Animus est un gros titre de Death mélodique bien bourrin, mais qui contient quand même quelques éléments gothiques qui font qu'on reste toujours chez Novembers Doom malgré la violence du propos.
Evidemment, difficile de parler de Novembers Doom sans évoquer la prestation vocale de Paul Kuhr, qui semble encore avoir progressé, comme quoi sa cure d'amaigrissement n'a eu aucun impact sur son Growl toujours aussi caverneux, et un chant clair astucieusement utilisé, sans forcer, offrant une réelle dimension émotionnelle, il est d'ailleurs a noter que sur de nombreux passages Heavy, le growl est souvent doublé pour plus d'impact, avec un Dan Swanö venant filer un petit coup de main, car oui, je ne vous l'avais pas dit, mais une fois encore, c'est Dan fucking Swanö qui produit le truc, et la production est tout bonnement excellente, comme d'habitude avec le suédois, toujours très organique, puissante, claire, et j'ai du mal à imaginer que l'influence de Swanö, qui a bossé sur les quatre albums précédents du groupe, n'ait rien à voir avec l'orientation plus Death de Novembers Doom, car même si le groupe ne fait pas dans le Prog Death, il a tendance à parfois se rapprocher d'un Edge of Sanity dont on aurait remplacé le côté proggy par du Doom atmosphérique, fort heureusement, les américains parviennent à conserver leurs racines Doom, et donc leur propre personnalité.
Bled White est le genre d'album qu'il est difficile de ne pas aimer, même s'il est long, flirtant avec les 70 minutes, on ne voit pas vraiment le temps passer, l'album est réellement accrocheur du début à la fin, sans réellement de temps mort, et Novembers Doom nous fait voyager entre le Death et le Doom avec fluidité et dynamisme, en nous faisant passer par tout un tas d'émotions différentes.
Pour un groupe qui a déjà huit albums derrière lui, ce neuvième opus s'avère une excellente addition à la discographie du groupe, et Novembers Doom propose suffisamment de "nouveautés" pour rester intéressant, enfin bon, quand je dis nouveautés, disons plutôt que les américains font parfois les choses de manière différente, ça n'a l'air de rien comme ça, mais c'est largement suffisant pour satisfaire les fans les plus anciens et pour satisfaire les nouveaux venus, qui trouveront ici une porte d'entrée à la discographie conséquente du groupe, par ailleurs, nulle doute que Novembers Doom parviendra avec Bled White à ruiner votre bonne humeur estivale et à vous plonger en pleine dépression, ce qui est toujours appréciable...
Bled White étant le neuvième album du groupe, vous vous imaginez bien que vu le style pratiqué, il ne va pas falloir s'attendre à une révolution dans le son du groupe, l'influence d'un Trouble est toujours présente, de même que les très nombreuses références à Paradise Lost, My Dying Bride, Katatonia, Opeth, ou encore certains contours Death mélodique suédois, mais bizarrement, et c'est toute la beauté de la chose, Novembers Doom parvient globalement à rester frais et son Doom/Death arrive encore à fonctionner, sur des équilibres assez particuliers, et une formule qui parvient à intégrer pleinement toutes les influences du groupe...
Novembers Doom a toujours eu cette capacité étonnante à jongler entre les genres et à naviguer entre le Doom/Death plutôt atmosphérique et le Death/Doom bien plus rentre-dedans, sans que cela ne change fondamentalement l'identité du groupe, et Bled White ne va pas faire exception, et va se montrer assez diversifié pour le genre, surtout, à défaut de s'endormir sur ses lauriers, comme on pourrait le craindre d'un groupe qui existe depuis plus de vingt ans, Novembers Doom demeure toujours aussi convaincant et consistant.
Bien sûr, faut pas déconner non plus, tout ce que vous aller entendre sur Bled White, vous l'avez déjà entendu avant si vous êtes un habitué de la discographie du groupe, mais bizarrement, Bled White, même si pas franchement surprenant, est le genre d'album très mature, montrant un groupe véritablement à l'aise dans ce qu'il fait, et l'album sera satisfaire autant les connaisseurs du groupe que les nouveaux venus, en fin de compte, Novembers Doom fait la même chose qu'avant, mais avec peut-être plus de finesse et de maîtrise qu'auparavant.
Par ailleurs, Bled White entérine encore davantage l'orientation Doom/Death du groupe depuis quelques albums, Novembers Doom n'a plus vraiment envie de se cantonner au pur Doom dépressif, l'inclinaison Death Metal est encore plus marquée, et l'on va trouver des titres assez violents, comme un Heartfelt avec peu de chant clair, mais très Heavy et sombre, avec des mélodies qui font que le titre se rapproche assez d'un Insomnium, et un succulent The Brave Pawn, qui lui est un pur morceau de Death mélodique, tellement Heavy qu'on se croirait chez Amon amarth, c'est vous dire la violence du truc, qu'on ne s'attendait pas forcément à trouver chez du Novembers Doom, surtout que ce Brave Pawn est placé entre deux titres bien plus atmosphériques, The Memory Room, dominé par le chant clair, allant même vers un Spoken Words à la My Dying Bride, et un Clear très aérien et mélancolique qui se rapproche d'un Katatonia.
Novembers Doom va constamment jouer sur le clair-obscur, entre le Doom dépressif très délicat et les aspirations Death, comme si le but était désormais de trouver un équilibre et de contrebalancer chaque passage calme par une plongée dans le Death caverneux et Heavy, c'est ce que fait le titre d'ouverture, même si ce n'est pas franchement le meilleur titre de l'album, car il a un peu tendance à se répéter et à durer un peu trop longtemps, permet de mettre l'auditeur dans l'ambiance de ce que sera Bleed White, un album qui parvient à mêler Death et Doom avec un certain brio et un excellent équilibre, ce qui n'empêche pas Novembers Doom de sortir un peu de son plan de jeu sur quelques titres, notamment un Just Breathe atmosphérique dans un esprit post-Rock à la Katatonia, pour une espèce de ballade particulièrement mélancolique, et constamment, même dans les moments les plus Heavy, Novembers Doom parviendra à conserver toute sa puissance émotionnelle, avec des mélodies toujours judicieuses, de même que de nombreux arrangements, discrets malgré tout, à base de piano et de violon, Animus est un gros titre de Death mélodique bien bourrin, mais qui contient quand même quelques éléments gothiques qui font qu'on reste toujours chez Novembers Doom malgré la violence du propos.
Evidemment, difficile de parler de Novembers Doom sans évoquer la prestation vocale de Paul Kuhr, qui semble encore avoir progressé, comme quoi sa cure d'amaigrissement n'a eu aucun impact sur son Growl toujours aussi caverneux, et un chant clair astucieusement utilisé, sans forcer, offrant une réelle dimension émotionnelle, il est d'ailleurs a noter que sur de nombreux passages Heavy, le growl est souvent doublé pour plus d'impact, avec un Dan Swanö venant filer un petit coup de main, car oui, je ne vous l'avais pas dit, mais une fois encore, c'est Dan fucking Swanö qui produit le truc, et la production est tout bonnement excellente, comme d'habitude avec le suédois, toujours très organique, puissante, claire, et j'ai du mal à imaginer que l'influence de Swanö, qui a bossé sur les quatre albums précédents du groupe, n'ait rien à voir avec l'orientation plus Death de Novembers Doom, car même si le groupe ne fait pas dans le Prog Death, il a tendance à parfois se rapprocher d'un Edge of Sanity dont on aurait remplacé le côté proggy par du Doom atmosphérique, fort heureusement, les américains parviennent à conserver leurs racines Doom, et donc leur propre personnalité.
Bled White est le genre d'album qu'il est difficile de ne pas aimer, même s'il est long, flirtant avec les 70 minutes, on ne voit pas vraiment le temps passer, l'album est réellement accrocheur du début à la fin, sans réellement de temps mort, et Novembers Doom nous fait voyager entre le Death et le Doom avec fluidité et dynamisme, en nous faisant passer par tout un tas d'émotions différentes.
Pour un groupe qui a déjà huit albums derrière lui, ce neuvième opus s'avère une excellente addition à la discographie du groupe, et Novembers Doom propose suffisamment de "nouveautés" pour rester intéressant, enfin bon, quand je dis nouveautés, disons plutôt que les américains font parfois les choses de manière différente, ça n'a l'air de rien comme ça, mais c'est largement suffisant pour satisfaire les fans les plus anciens et pour satisfaire les nouveaux venus, qui trouveront ici une porte d'entrée à la discographie conséquente du groupe, par ailleurs, nulle doute que Novembers Doom parviendra avec Bled White à ruiner votre bonne humeur estivale et à vous plonger en pleine dépression, ce qui est toujours appréciable...
Track Listing:
1. Bled White
2. Heartfelt
3. Just Breathe
4. Scorpius
5. Unrest
6. The Memory Room
7. The Brave Pawn
8. Clear
9. The Grand Circle
10. Animus
11. The Silent Dark