L'idée de départ était plutôt bonne, j'attendais beaucoup de cette série, avec de une certaine retenue tout de même, tant les nouveautés en matière de série sont médiocres depuis quelques années.
Et franchement un croisement entre Heroes et les indestructibles, avec en tête d'affiche Julie "Madame Dexter" Benz et Michael "Vic Mackey" Chiklis, je ne voyais pas comment cela pouvait être foireux.
Et pourtant...
Je me suis tapé les 20 épisodes de cette première (et surement dernière) saison de No Ordinary Family, et franchement, j'ai repoussé les limites du masochisme; Cette première saison fut donc pour moi un long chemin de croix, pénible et douloureux, tant chaque épisode est mauvais, tant l'histoire ne va nulle part et ne tient pas ses promesses, tant les acteurs jouent comme des patates...
L'histoire?
Les Powell, une famille américaine sans histoires est victime d'un accident d'avion en Amazonie, ils survivent et développent par la suite des pouvoirs surnaturels.
Bonne idée, non?
C'est ce que je croyais aussi.
Seulement voilà, passé un pilote assez moyen, la série s'enfonce dans l'ennui et la médiocrité.
Il y avait pourtant de la matière, le sujet de départ était prometteur, mais il est traité à la manière d'une grosse bouse familiale moralisatrice et niaise.
Au rayon pouvoir, Jim, le père de famille, déssinateur de portrait-robot pour la police, sera donc doté d'une force colossale (comme Chiklis était déjà la chose dans les 4 Fantastiques, ça ne doit pas trop le changer), et sa femme Stéphanie, scientifique à Global Tech (évidemment toute l'intrigue sera concentrée autour de Global Tech et de son patron, le vilain de l'histoire), sera ultra rapide.
La chose et She-Flash ont donc deux enfants, Daphnée, l'ado qui lit dans les pensées, et JJ, le cancre qui se retrouve avec un super cerveau.
Ok, à partir de là, le pilote est finalement assez plaisant, on se dit qu'il faut bien présenter les personnages, l'histoire, même si le tout manque un peu de rythme, la série décollera par la suite... mais en fait non, elle ne décollera jamais.
La faute à quoi? à un traitement digne d'un épisode de 7th Heaven, cette série familiale mielleuse et niaise qui faisait l'apologie des valeurs familiales...
D'ailleurs, c'est le révérend Camden qui tient ici le rôle du Docteur King, patron de Global Tech, le méchant de service, un méchant finalement assez inoffensif et plutôt incompétent.
A chaque épisode, on y aura droit, à ces espèces de discours moralisateurs sur les valeurs familiales, qu'il faut faire le bien, qu'il ne faut pas mentir à ses parents, ça dégouline de bons sentiments, jusqu'à l'indigestion...
En gros l'histoire est simple, le patron de Stéphanie expérimente dans son coin, sur des cobayes humains, un sérum qui donne des pouvoirs, mais seulement temporairement, du coup, quand il apprend que les pouvoirs des Powell sont permanents, ils aimerait bien savoir pourquoi.
Euh, ok, pourquoi pas...
Jim Powell est donc aidé dans sa "mission" de super-héros par son pote le procureur, qui n'a pas de pouvoir, mais qui sera un peu le ressort comique de la série, il ne sert globalement à rien mais il tente d'aider Jim dans sa tâche.
Stéphanie à également son side-kick, Katie, son assistante à Global Tech, qui est un peu la caution geek de la série.
Jim décide donc d'utiliser ses pouvoirs afin d'arrêter des criminels, de faire le bien, toussa...
Bien sûr, pas mal de ces criminels seront des types avec des pouvoirs employés pas le Docteur King.
Mais je n'ai pas vraiment envie de m'étendre sur l'histoire tant on s'emmerde grave.
Oh, bien sûr, il y a bien quelques combats, un peu d'action, mais même ça c'est foireux.
Le jeu des acteurs est juste insupportable!
Chiklis a toujours une sorte de rictus bizarre à la fin de chacune de ses phrases, Julie Benz semble totalement absente et ne pas croire une seule seconde à ce qu'elle raconte, quant aux gamins, c'est juste catastrophique.
T'as juste envie de leur coller des claques tellement ils sont pénibles, surtout le garçon.
Donc voilà, No ordinary family est donc une putain de catastrophe, qui rien ne vient sauver.
Même pendant les rares passages un peu "sérieux" de la série, on sent cette intention désagréable de ne pas dépasser le cadre qu'ils se sont fixés, de rester dans la catégorie Grand-public, et donc de ne jamais aller au fond des choses.
Certes, vers la fin de la saison, la série s'anime un peu, ce qui ne fait finalement que renforcer ce sentiment de gâchis.
J'aurais aimé plus de noirceur, plus de profondeur, le sujet était pourtant porteur, mais la série reste en surface et n'a aucun intérêt.
Un gigantesque ratage...