mardi 19 avril 2011

Cavalera Conspiracy - Blunt Force Trauma

Pas de suspense cette fois-ci, ce nouveau Cavalera Conspiracy est un immonde foutage de gueule, et franchement, ce n'est absolument pas une surprise quand on regarde de plus près la carrière post-sepultura de Max Cavalera.
Certes, le premier Soulfly était un correct Roots #2 (enfin bon, à la base, je déteste Roots, alors...), mais après? 6 albums proche du néant artistique, même si Dark ages était un poil moins raté que d'habitude.
Alors ouais, le premier Cavalera Conspiracy, Inflikted était plutôt efficace, ça envoyait du gros son sans trop se prendre la tête, même si le seul intérêt du truc était surtout la réunion des 2 frangins cavalera.
Quel est donc l'intérêt de ce second Cavalera Conspiracy, alors que soulfly fait grosso modo la même chose depuis Dark ages, à savoir un thrash groovy ultra direct et débarrassé de son "identité tribale"?
Aucun!

Je crois que Max est complètement au bout du rouleau, et Igor aussi.
Vous pouvez écouter ce Blunt Force Trauma 10 fois de suite, ce qui serait du masochisme primaire, et à la fin, vous seriez incapable de vous souvenir d'un seul des titres de cet album.
11 titres au compteur, la plupart entre 2 et 4 minutes, et même 3 bonus tracks pour la version étendue, ce qui nous fait donc 46 minutes de pure daube infecte.
Oh, évidemment, ça poutre, y'a de la grosse prod', c'est puissant, mais j'ai jamais entendu quelque chose tournant autant à vide.
Les riffs sont vraiment médiocres, ça sent le déjà entendu, le tout est linéaire au possible, en gros, ce bon vieux Max nous ressort sa panoplie de riffs basiques et interchangeables, les mêmes qu'il utilise depuis plus de 10 ans chez Soulfly.
Et Igor Cavalera n'apporte absolument rien à l'ensemble, se contentant de frapper comme un débile sans aucune variation, et semble même avoir beaucoup perdu de sa force de frappe.
Marc Rizzo est surement un bon gratteux, mais il se contente ici de faire du Soulfly, et quant au bassiste.... y'a un bassiste? bref, on s'en fout, il est inexistant.
Même au niveau du chant Max n'est plus que l'ombre de lui même, ça gueule mais ça semble forcé et assez creux, et surtout, les lyrics sont absolument nuls et stupides.
Comme d'habitude en fait, Max écrit toujours ses paroles comme un gamin rebelle de 15 ans.
Alors on en bouffe du Killing Inside, du Torture motherfucking Torture, ou encore du hatred killing, le tout répété au moins 10 fois par chansons, un champ lexical des plus limités.
Un refrain chez Max cavalera? facile, tu prends 2-3 mots dans ton dictionnaire de synonymes, au hasard Murder, Slaughter, death cult, et tu répètes le tout 10 fois de suite, ça fait gars enervé contre la société, et comme tu t'adresses à des gamins de 15ans, ça passe, sans problème.
Fonctionne également très bien avec des phrases basiques et totalement stéréotypées, I speak Hate! Do you understand? I speak Hate!
Je vous conseille de jeter un coup d'oeil aux paroles, c'est juste pathétique.

J'avoue que j'ai eu beau chercher, j'ai eu du mal à trouver des points positifs dans ce naufrage, en fait, je n'en ai trouvé aucun.
Ils ont même réussit l'exploit de foirer une reprise d'Electric funeral...
Bien sûr, on peut se laisser aller à secouer la tête sur 2-3 titres, certains peuvent s'avérer assez efficaces si on est pas trop regardant, mais voilà, ce Blunt Force Trauma est à l'image de la carrière de Max Cavalera depuis 10ans, en pilotage automatique.
En conclusion, cet album est une grosse daube, et Max Cavalera ferait mieux de prendre de longues vacances, il en a bien besoin, tant son inspiration actuelle est proche du zéro absolu.
Un album quelconque, vraiment quelconque, à la limite de l'auto-parodie...

0.5/5