Vous allez commencer à croire que je vous fais le coup souvent cette année, mais nous allons encore parler d'un groupe que j'ai adoré par le passé avant de laisser tomber l'affaire, souvent à cause d'une orientation musicale qui m'a déplu.
Et ouais, j'ai adoré Misanthrope, par le biais d'une merveilleuse série d'albums à la fin des années 90, Visionnaire, Libertine Humiliations et Misanthrope Immortel, à l'époque, les français pratiquaient un Metal bizarre, sorte de Death avant-gardiste baroque et grandiloquent, qui ne laissait pas indifférent, et très clivant, car il y avait d'un côté les fans de la bande à SAS de L'Argilière, et de l'autre, les gens qui trouvaient ça pourri et ridicule, il faut dire aussi que le style pratiqué et surtout le chant en français très particulier ne pouvait pas plaire à tout le monde.
Bref, pourquoi ai-je laissé tomber? Sadistic Sex Daemon, bien entendu, qui m'avait salement saoulé à l'époque, et l'orientation qu'à pris le groupe par la suite avec le bourrin Metal Hurlant et son Death mélodique sans intérêt, et même si Irremediable redressait quelque peu la barre en 2008, je ne retrouvait plus vraiment ce que j'aimais dans le son du groupe.
Alors voilà, après cinq ans de silence presque total, voilà que débarque le nouvel album, Aenigma Mystica, et on ne va se mentir, on est loin de l'album de l'année, on est même pas loin de retoucher le fond atteint par Sadistic Sex Daemon, même si comme d'habitude avec Misanthrope, tout n'est pas a jeter ici...