10 ans! Les suédois de Gadget avaient tellement disparu de la circulation qu'on en avait presque oublié son existence, je ne sais pas trop ce qui s'est passé, je ne veux pas jouer à l'inspecteur (Gadget), de toute façon, ce ne seraient que des suppositions au pif (Gadget).
Nonobstant les jeux de mots pourris, Gadget, c'était bien, très bien même, surtout que le groupe, avec Remote en 2004 et surtout The Funeral March en 2006, tombaient bien, juste au moment de la disparition brutale de Nasum, le roi était mort, vive le roi, et Gadget était en pole-position pour monter sur le trône laissant vacant du Grindcore suédois, sauf que non, Gadget a préféré l'exil, loin, tellement loin qu'il ne restait plus que quelques souvenirs chez les plus vieux, comme une légende urbaine de vieux con qui radote de vielles histoires à base de c'était mieux avant, même si dans le cas du Grindcore, ouais, effectivement c'était mieux avant, jusqu'à maintenant, car The Great Destroyer s'avère bien être le retour du roi, et on va pas y aller par quatre chemin, le meilleur album de Grindcore de l'année, c'est surement celui-là.
Nonobstant les jeux de mots pourris, Gadget, c'était bien, très bien même, surtout que le groupe, avec Remote en 2004 et surtout The Funeral March en 2006, tombaient bien, juste au moment de la disparition brutale de Nasum, le roi était mort, vive le roi, et Gadget était en pole-position pour monter sur le trône laissant vacant du Grindcore suédois, sauf que non, Gadget a préféré l'exil, loin, tellement loin qu'il ne restait plus que quelques souvenirs chez les plus vieux, comme une légende urbaine de vieux con qui radote de vielles histoires à base de c'était mieux avant, même si dans le cas du Grindcore, ouais, effectivement c'était mieux avant, jusqu'à maintenant, car The Great Destroyer s'avère bien être le retour du roi, et on va pas y aller par quatre chemin, le meilleur album de Grindcore de l'année, c'est surement celui-là.
Il est bien évident que poésie et subtilité ne seront pas trop au programme avec ce troisième album, quoi que, niveau subtilité, on est pas totalement dans le Grindcore bas-de-plafond pied au plancher en mode mandales dans la gueule du début à la fin, Gadget va effet s'offrir quelques petites incartades plutôt rafraîchissantes dans le but d'élargir son horizon, mais aussi de rompre avec la monotonie brutale inhérente au genre, ce qui n'empêche pas que ça va sacrément saucer pendant la petite demi-heure de défouraillage in your face divisée en 17 titres, ouais, c'est du classique, c'est court, c'est brutal, c'est ravageur, et ça fait plaisir que des blaireaux comme moi n'aient pas attendu dix ans pour que dalle.
Comme prévu, Gadget n'a rien perdu et n'aura de leçon à recevoir de personne quand il s'agit de cracher à la face du monde des brûlots délirants de brutalité, blitzkrieg concis et déluge de plomb seront au programme, avec un sens du groove finalement tout suédois, il suffit d'écouter ce redoutable enchaînement de quatre premiers morceaux, c'est du très très haut niveau, mais ça, à la limite, tout le monde peut le faire, et là où tout se joue dans ce genre d'album, c'est sur la capacité du groupe à proposer autre chose, le fait que Gadget soit capable de défier n'importe qui dans la catégorie brûlot supersonique et d'en sortir vainqueur, c'est une chose, une autre en est de proposer une plus-value et de quoi aller plus loin, c'est précisément ce que font faire les suédois, on en a un avant-goût dans la seconde partie de Pillars of Filth, quand le tempo se ralentit pour une trentaine de secondes ambiancées et particulièrement lourdes, et cette orientation parfois plus Sludge, on la retrouvera disséminée habilement sur quelques titres bien sentis, l'introduction de From Graduation tu Devastation qui dévoile un build-up assez intéressant, ainsi que le final de Dedication et le passage central du titre éponyme, ça change un peu de l'ordinaire, et c'est bien tout ce que l'on attendait.
Gadget ira même beaucoup lus loin que ça, sur le bien nommé In the Name of Suffering, qui est un pur morceau de Sludge à la fois haineux et désespéré avec son tempo écrasant, et même un excellent travail sur les mélodies, cette dimension presque apocalyptique, on la retrouvera sur le final du morceau double I Don't Need You / Dead And Gone, sorte d'outro qui voit Gadget œuvrer dans le Sludge atmosphérique.
C'est bien cette plus-value et cette volonté de varier les plaisirs qui va rendre The Great Destroyer pleinement satisfaisant, ainsi que la capacité du groupe à imprégner ses compositions fugaces d'un Groove tout ce qu'il y a de plus efficace et dévastateur, de même que les très légères variations au sein des morceaux, leur conférant une dimension brise-nuque tout ce qu'il y a de plus appréciable, notons également la présence anecdotique mais sympathique de Barney Greenway qui viendra vociférer brutalement sur les trente-huit seconde de Violent Hours, bien sûr, comme d'habitude, c'est légèrement trop compressé, mais ça passe plutôt bien vue la concision de l'album, et après tout, c'est du Grindcore, il faut bien que ce soit punitif pour l'auditeur.
C'est bien cette plus-value et cette volonté de varier les plaisirs qui va rendre The Great Destroyer pleinement satisfaisant, ainsi que la capacité du groupe à imprégner ses compositions fugaces d'un Groove tout ce qu'il y a de plus efficace et dévastateur, de même que les très légères variations au sein des morceaux, leur conférant une dimension brise-nuque tout ce qu'il y a de plus appréciable, notons également la présence anecdotique mais sympathique de Barney Greenway qui viendra vociférer brutalement sur les trente-huit seconde de Violent Hours, bien sûr, comme d'habitude, c'est légèrement trop compressé, mais ça passe plutôt bien vue la concision de l'album, et après tout, c'est du Grindcore, il faut bien que ce soit punitif pour l'auditeur.
Ultra-violent, ultra-brutal, mais pas complètement bas-de-plafond, Gadget frappe fort, avec une précision dans l'exécution qui laisse sans voix, l'assaut est court, ravageur, punitif, The Great Destroyer est un déluge sonore sans aucune forme de pitié, suffisamment diversifié pour ne pas lasser, et sincèrement, si je devais voler un char d'assaut et foncer à toute vitesse dans un jardin d'enfant, c'est surement le genre d'album que je choisirais en fond sonore, c'est vous dire l'impact que laisse les suédois derrière eux, The Great Destroyer est le meilleur album de Grindcore suédois depuis la fin de Nasum, les deux sont incomparables bien sûr, mais Gadget vient de prendre le trône, et on espère qu'il ne lâchera pas l'affaire aussi vite que la dernière fois...