On avait quitté Primordial il y a quatre ans sur un Where Greater Men Have Fallen plutôt très bon et malin dans son processus de consolidation de sa légende, le genre d'album pas exceptionnel mais largement au dessus de la mêlée, de quoi maintenir le statut du groupe et satisfaire n'importe quel fan du gang irlandais, un disque plutôt classique dans son approche, certes, mais qui amenait malgré tout quelques évolution dans le son de Primordial, principalement une dose de Heavy Metal en plus grande proportion qui laissait indiquer que le qualificatif Black Metal ne pouvait plus réellement s'appliquer à un Primordial attaquant à l'époque sa troisième décennie d'existence, que le Primordial d'aujourd'hui soit différent du Primordial d'il y a dix ou surtout vingt ans est quelque chose de normal et un processus naturel d'évolution qu'on ne peut pas leur reprocher, surtout quand la qualité a toujours été au rendez-vous... jusqu'à aujourd'hui, parce que pour la première fois, on ressort irrémédiablement déçu de l'écoute d'Exile Amongst the Ruins.
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lundi 2 avril 2018
vendredi 12 janvier 2018
[Chronique] Sinistro - Sangue Cássia
Sinistro fait partie de ces groupes difficilement classables, qui semble évoluer dans tellement de références et d'influences qu'il devient très compliqué de lui coller une étiquette, les deux premiers albums des portugais ont constamment navigué entre le Sludge, le post-Metal, le Doom, l'atmosphérique, et l'on pourrait presque ajouter de l'avant-garde, l'art de brouiller les cartes, mais avec une constante cependant, cette volonté de constamment raffiner sa musique au fur et à mesure des albums, ce qui est une trajectoire logique pour pas mal de groupes de cette mouvance, qui consiste à délaisser les velléités abrasives pour s'étendre du côte du post Rock, stratégie désormais classique mais toujours efficace, et pour son troisième album, cette évolution continuera dans ce sens.
mercredi 9 août 2017
[Chronique] The Soundbyte - Solitary IV
C'est un peu triste que The Third and the Mortal n'existe plus, bon, cela fait déjà plus de dix ans mais le groupe a laissé un vide chez tous les amoureux de Doom aux penchants atmosphériques et avant-gardistes, heureusement que ce bon vieux Trond Engum est encore là avec son projet solo The Soundbyte pour entretenir la flamme car ses anciens collègues n'ont pas été très actifs depuis le split, Solitary IV est donc, comme indiqué subtilement dans le titre du disque même si les précédents ne s'appelaient pas Solitary, le quatrième album du projet, et autant vous prévenir tout de suite, on ne sera pas forcément dans le monde du Metal avec ce disque, enfin, un peu quand même, mais sans y être vraiment...
dimanche 25 juin 2017
[Chronique] Foscor - Les irreals visions
Foscor est un groupe catalan (certains rageux diront espagnol) qui à l'origine faisait dans le Black Metal raw et rugueux très influencé par la scène norvégienne, qui ne laissait pas forcément présager de la tournure des événements, car ouais, le Black Metal c'est désormais terminé pour Foscor, et il aura fallu un grosse dizaine d'années et cinq albums pour s'en débarrassé.
Ce changement ne sera pas une surprise pour qui a quelque peu suivi la trajectoire du groupe, déjà il y a trois ans Those Horrors Wither introduisait une dose massive de chant clair dans un Black qui était déjà principalement tourné vers le Post-Black, et Les Irreals Visions ne fait qu'entériner le choix du groupe d'aller ailleurs, du côté de chez Solstafir et de Katatonia, même si prévisible, le changement n'en reste pas moins particulièrement drastique.
Ce changement ne sera pas une surprise pour qui a quelque peu suivi la trajectoire du groupe, déjà il y a trois ans Those Horrors Wither introduisait une dose massive de chant clair dans un Black qui était déjà principalement tourné vers le Post-Black, et Les Irreals Visions ne fait qu'entériner le choix du groupe d'aller ailleurs, du côté de chez Solstafir et de Katatonia, même si prévisible, le changement n'en reste pas moins particulièrement drastique.
mercredi 19 octobre 2016
[Chronique] Dysrhythmia - The Veil of control
La musique de Dysrythmia Disrytmya Dysrhitmia merde, ah voilà, Dysrhythmia, est aussi complexe à appréhender que l'est son patronyme à orthographier, il faut dire aussi que depuis l'air de rien une bonne quinzaine d'années, le trio américain a créé une niche bien à lui, et passe volontiers pour un groupe prétentieux à destination des geeks, une assertion renforcée par le fait que Dysrhythmia pratique une musique expérimentale et surtout instrumentale, ce dernier point fait qu'il est parfois difficile de rentrer pleinement dans ce genre très spécifique, le rendant plutôt hermétique.
Bref, Dysrhythmia, c'est compliqué, très compliqué même, mais pas si hermétique que ça si on fait l'effort de s'y immerger un tant soit peu, surtout qu'avec ce The Veil of Control bien plus cohérent et fluide que certaines de leurs précédentes sorties, et donc par extension bien plus accessible, c'est votre chance de franchir le pas.
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jeudi 23 juin 2016
[Chronique] Katatonia - The Fall of Hearts
Il est bien loin le temps du Doom/Death pour les suédois de Katonia, qui ont depuis une bonne dizaine d'années dévié en territoire progressif, comme pas mal de leurs compères d'ailleurs, Anathema a évolué comme ça, et ça a fonctionné, Opeth a évolué comme ça, et c'est devenu de la merde, quant au modèle Paradise Lost (ouais, faut bien parler de modèle vu qu'au tout début, Katatonia était un Paradise lost suédois), il a lui aussi évolué comme ça, et ça a fonctionné... ah non en fait, les fans ont gueulé, manifesté, brûlé leurs exemplaires de One Second et de Host dans la rue et finalement Paradise Lost a fait machine arrière, pourtant, on a jamais reproché à Katatonia d'avoir emprunté le même chemin hors-Metal que Paradise Lost, le privilège de ne pas être un leader finalement, la possibilité de faire ce qu'il veut sans trop gêner qui que ce soit, et en faisant ça, devenir un leader lui-même, car c'est bien ce qu'est devenu Katatonia au gré de son évolution, un gros poisson... du Post-Rock progressif teinté de Metal.
mardi 2 septembre 2014
[Chronique] Sólstafir - Ótta
Il y a des évolutions qui sont plus naturelles que d'autres.
Même si le premier album de Sólstafir, Í Blóði og Anda, est étiqueté Black Metal, la Black des islandais n'avait franchement rien de conventionnel, et ce sont justement les conventions que Sólstafir s'est employé à bousculer tout au long de sa carrière, se servant du Metal comme base pour partir vers une autre direction, conservant des bribes métalliques comme fil conducteur à leur évolution, car même si Sólstafir en 2014 n'a plus rien à voir avec le Sólstafir de 2002, les cow-boys islandais ont su conserver leur personnalité et leur identité.
Sólstafir ne fait aujourd'hui plus de Metal mais en conserve l'esprit et toute son essence, on parle aujourd'hui de Post-Rock, d'atmosphérique, de Post-Metal, ou que sais-je encore pour qualifier la musique des islandais, mais malgré sa mutation, Sólstafir ne sonne comme personne d'autre, Sólstafir n'est pas Katatonia, pas Pink Floyd non plus, et encore moins un énième Sigur Ros, non, Sólstafir est Sólstafir, droit dans ses santiags, et Ótta, cinquième album, est une preuve supplémentaire de la brillance des islandais, bien décidés à nous démontrer qu'ils n'avaient pas atteints les limites de leur évolution avec Svartir Sandar...
vendredi 10 janvier 2014
[Chronique] Alcest - Shelter
On ne peut pas dire que l'on n'avait pas vu le coup venir, alors que le certains groupes aiment à surprendre, changer de direction brutalement, l'évolution d'Alcest est un long cheminement prévisible qui le conduit tout naturellement à un endroit où l'on n'aurait jamais voulu qu'il aille, tout en sachant que c'était inéluctable.
Après le merveilleux Souvenirs d'un autre monde, Neige à emmené progressivement son projet vers d'autres horizons, par petites touches, avec Écailles de Lune et Les Voyages de l'âme, cette fois-ci, avec Shelter, c'est la bonne, il n'y a désormais plus aucune trace de Metal, et encore moins de Black, chez Alcest, qui semble vouloir devenir le Sigur Ros français, et bien que l'évolution soit logique, non, ce n'était pas nécessairement une bonne idée...
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