Bon, et sinon ça en est où Mercyful Fate?
Nulle part? Toujours pas?
Ça commence à faire long quand même...
Bref, quelque chose me dit que ça sent pas bon et qu'on est pas près d'avoir du neuf du côte de Mercyful Fate, et que ça n'arrivera jamais, heureusement, voilà le premier album de Denner/Shermann, qui comme son nom l'indique subtilement, est composé de... Denner et Shermann (duh!), les deux guitaristes du line-up classique de Mercyful Fate, enfin réunis de nouveau après la courte incartade Force of Evil il y a déjà plus de dix ans, et comme l'indique la pochette, réalisée également par Thomas Holm, qui ressemble quand même vachement à celle de Don't Break the Oath, aujourd'hui on va parler de Heavy Metal à l'ancienne, ne cherchez pas une once de modernité ici, ce n'est absolument pas le but du projet...
Eh mais dites-donc, c'est pas Snowy Shaw que l'on retrouve dans ce groupe? et qui joue de la batterie en plus? ça commence à ressembler à un sacré line-up tout ça, surtout qu'on retrouve au chant un vieux routier du genre, et actuel Death Dealer, Sean Peck, dont le timbre de voix très Halfordien risque de nous changer de Martin Steene, qui était de l'aventure Force of Evil, ah, sinon y'a aussi un bassiste du nom de Marc Grabowski, mais je pense qu'on s'en fout un peu.
Résumer ce nouveau projet Denner/Shermann à un Mercyful Fate sans King Diamond est un raccourci facile que l'on pourrait qualifier de très réducteur, pourtant... c'est le cas, la pochette n'est pas innocente dans le cas présent, Masters of Evil va renvoyer directement au bon vieux Heavy des années 80, sans fioritures, traditionaliste, certes très conventionnel, mais avec la signature du duo Denner et Shermann pour épicer la tambouille, autant le dire tout de suite, on est parti pour un album ultra solide et rigoureux, sans trop de folie, mais qui fait le boulot comme à la grande époque, la voix du King en moins...
Ok, y'a donc pas King, et du coup, comme on sait globalement à quoi ressemblera la musique de Denner/Shermann, c'est bien la voix de Sean Peck qui polarisera l'attention à la première écoute, surtout qu'il n'avait pas été particulièrement flamboyant lors du premier EP sorti l'année dernière, et il faut croire qu'il ait décidé de se rattraper lors de cet album longue durée, car même si c'est différent de qui vous savez, le chant plus traditionnel de Peck va pleinement s'intégrer aux nouvelles compositions de Denner/Shermann, le gars va globalement donner tout ce qu'il a, et même si, bien entendu, ça pousse dans les aigus à mort comme un Rob au top de sa forme, il ne sera pas dénué de certaines nuances et d'une relative retenue, un chanteur qui sait fermer sa gueule pour laisser place aux instruments, ça a aussi son charme.
Le premier titre Angel's Blood sera, malgré le peu de surprise, une sacré mise au point de la part du duo de guitariste danois, qui ne sont pas là pour rigoler, le morceau envoie du lourd comme il y a trente ans, Peck pousse sa voix plutôt haut, et ce bon vieux Snowy tabasse ses fûts avec une réelle conviction, il se passe quand même un petit truc étrange sur ce morceau, la basse y semble absente, on a du chant, de la guitare, de la batterie... et un peu rien d'autre, il n'y avait plus de place? le bassiste est arrivé en retard? aucune idée, mais c'est bizarre, car elle sera bien plus présente par la suite, dès le second titre en fait, avec un morceau au titre dont seul des mecs ayant bourlingué dans le Heavy depuis plus de trente-cinq ans peut se permettre, Son of Satan, morceau énergique à souhait et gavé de bonnes leads qui intégrera également quelques choeurs d'église qui rappelleront Ghost aux plus jeunes sans trop de références, Peck fait ce qu'il peut vocalement, il essaiera de faire du King sans jamais y arriver totalement, mais ça reste honorable.
Je vous disais plus haut qu'on avait un chanteur capable de certaines nuances, il est surtout capable de versatilité, nous proposant, par exemple, sa meilleur imitation d'Ozzy sur le très Black Sabbath The Wolf Feeds at Night, quand je vous disais que c'était de l'old school à mort, on peut pas remonter plus loin, et bizarrement, ça fait plutôt plaisir d'écouter un album comme ça, décontracté du slip et gavé de détails et de références, le style Denner/Shermann est gage de qualité et de travail bien fait, les riffs sont catchy à mort, écoutez donc comment ça groove à mort sur Servant of Dagon, soutenu par une basse bien massive, et les leads particulièrement volubiles sur globalement tous les titres, et on sera plutôt rassuré de voir que Denner/Shermann, bien conscients de ne pas avoir le King à disposition, ne vont pas trop s'aventurer ver des trucs trop théâtraux ou excentriques, préférant jouer sur l'efficacité et les délicieuses variations de tempo, à part peut-être sur l'ultime The Baroness, morceau de presque sept minutes qui s'articulera autour d'une rythmique plutôt groovy pour développer certaines digressions, notamment un passage acoustique où Peck donne tout ce qu'il a, énormément de leads, surement un peu trop, rendant le titre un peu confus, et en parlant de confusion, Sean Peck s'en sort vraiment bien quand il n'en fait pas trop, et quand ce n'est pas le cas, comme ici, il devient un peu pénible, et globalement, dès que le groupe s'aventure vers des passages théâtraux et plus emphatiques, Peck en fait des tonnes et ça foire un peu, heureusement que ce ne sont que quelques petits moments de flottement, car c'est bien sur l'énergie brute et l'efficacité que le groupe va mettre l'accent, sur une bonne partie de l'album.
Je vous disais plus haut qu'on avait un chanteur capable de certaines nuances, il est surtout capable de versatilité, nous proposant, par exemple, sa meilleur imitation d'Ozzy sur le très Black Sabbath The Wolf Feeds at Night, quand je vous disais que c'était de l'old school à mort, on peut pas remonter plus loin, et bizarrement, ça fait plutôt plaisir d'écouter un album comme ça, décontracté du slip et gavé de détails et de références, le style Denner/Shermann est gage de qualité et de travail bien fait, les riffs sont catchy à mort, écoutez donc comment ça groove à mort sur Servant of Dagon, soutenu par une basse bien massive, et les leads particulièrement volubiles sur globalement tous les titres, et on sera plutôt rassuré de voir que Denner/Shermann, bien conscients de ne pas avoir le King à disposition, ne vont pas trop s'aventurer ver des trucs trop théâtraux ou excentriques, préférant jouer sur l'efficacité et les délicieuses variations de tempo, à part peut-être sur l'ultime The Baroness, morceau de presque sept minutes qui s'articulera autour d'une rythmique plutôt groovy pour développer certaines digressions, notamment un passage acoustique où Peck donne tout ce qu'il a, énormément de leads, surement un peu trop, rendant le titre un peu confus, et en parlant de confusion, Sean Peck s'en sort vraiment bien quand il n'en fait pas trop, et quand ce n'est pas le cas, comme ici, il devient un peu pénible, et globalement, dès que le groupe s'aventure vers des passages théâtraux et plus emphatiques, Peck en fait des tonnes et ça foire un peu, heureusement que ce ne sont que quelques petits moments de flottement, car c'est bien sur l'énergie brute et l'efficacité que le groupe va mettre l'accent, sur une bonne partie de l'album.
Un peu comme avait su le faire Satan l'année dernière, Denner/Shermann nous offre un vrai bon disque de Heavy à l'ancienne, et même si différent du dernier album des britanniques, Masters of Evil provoque le même genre de plaisir, celui de revenir à une certaine époque aujourd'hui révolue, avec un passéisme décomplexé et complètement assumé, ce qui ne m'enlèvera pas de l'idée qu'on a affaire à un Mercyful Fate sans King qui joue sur d'autres points pour faire passer la pilule, une vibe old school et Raw, de l'efficacité à revendre, qui permettent de compenser un certain manque d'inventivité, mais après tout, c'est du Heavy à l'ancienne, il ne faut pas trop en demander de ce côté-là; Reste un album sympa, solide, qui démontre que Denner et Shermann ont toujours la patate, de quoi patienter en attendant la reformation avec le line-up classique de Mercyful Fate pour un ultime tour de piste... on peut rêver non?
Track Listing:
1. Angel's Blood 04:29
2. Son of Satan 06:34
3. The Wolf Feeds at Night 04:41
4. Pentagram and the Cross 04:02
5. Masters of Evil 04:32
6. Servants of Dagon 05:04
7. Escape from Hell 05:24
8. The Baroness 06:56