lundi 3 août 2015

[Live] Rock Fest Barcelona 2015

Je n'avais pas prévu de faire de gros festivals cette année, je ne vais plus au Hellfest pour plein de raisons, et j'en ai un peu marre des grosses machines estivales, leur préférant des petits fests à taille humaine, et surtout un peu plus pointus dans leurs programmations, ça et le fait qu'aller dans un gros fest, c'est cotoyer un public de gros beaufs, généralement.
Malgré tout, cette année, j'avais prévu de passer mes vacances à Barcelone afin de voir mes potes catalans Lix et Marc, qui habitent à Santa Coloma, ce qui tombe super bien puisque la seconde édition du Rock Fest se déroule à... Santa Coloma, soit à dix minutes en métro, un festival pas cher (70€ les trois jours en s'y prenant à l'avance) avec la possibilité de dormir tranquille dans un vrai lit, je dois vous avouer que c'est particulièrement cool, allez hop, direction Barcelone pour un Festival à l'affiche bien old-school qui sent bon les années 80, un petit report sans trop de photos puisque ça me saoule d'en prendre quand je suis à un concert.

Avec une affiche pleinement orientée Heavy Metal et Hard Rock avec tout un tas de vieilleries, j'ai été à peine surpris de la moyenne d'âge plutôt élevée dans le public, un peu plus par le nombre d'enfants présents, car il faut croire que le vieux Métalleux se déplace en famille pour ce genre de festival, mais avant d'avoir pu réaliser ça, il a fallu parvenir à rentrer dans l'enceinte du fest, ce qui ne fut pas chose aisée le premier jour.

Jeudi:
On sort du metro vers 17h, on ratera le groupe d'ouverture local, et on est large pour récupérer le bracelet et voir un peu des espagnols de Rosendo, enfin c'est ce qu'on croyait, car ça ne s'est pas passé comme prévu.
Heureusement qu'à la sortie du métro on suit la foule de chevelus, car il n'y a aucune indication concernant le festival, même pas un petit panneau, que dalle, de la même manière, le festival ayant lieu dans le parc de Can Zam, on entre dans le site directement en coupant par la pelouse, encore une fois, aucune indication, c'est assez bizarre, mais passons, car on va pénétrer assez vite dans la quatrième dimension avec la file d'attente de l'enfer!
On voit une première file, assez longue, on ne sait pas où elle va, mais on se met dedans, pour se rendre compte dix minutes plus tard que les gens ont déjà le bracelet pour entrer, oups, on dégage, et on se retrouve dans un espace boisé avec un bar et... la queue la plus bordélique de toute l'histoire du festival, encore une fois, aucune signalisation, aucun membre de l'organisation, cette queue, personne ne sait où elle démarre ni où elle va, mais ça semble être la bonne, sauf qu'elle n'avance pas, pire encore, cette queue serpente dans le petit parc et forme quasiment un huit, vous imaginez le chaos! Il aura fallu que les gens se mettent à gueuler pour qu'enfin un type de la sécurité vienne voir ce qu'il se passe, Rosendo est en train de jouer depuis un demi-heure et enfin la file d'attente est organisée correctement par la sécurité, à partir de là, ce sera plus rapide et l'on entrera pile poil pour voir Sabaton.
Djim, Lix, Marc, Marta.
On a quand même patienté plus d'une heure sous un soleil de plomb mais on y est, ah, j'insiste sur la chaleur, car cette semaine en Espagne, c'est la putain de vague de chaleur et c'est à la limite du supportable, heureusement, l'organisation a prévu quelques espaces à l'ombre, notamment dans la partie restauration avec tables et bancs couverts, ce qui est la moindre des choses, mais bon, on sait qu'on va morfler avec ce putain de soleil, on sait également qu'on ne mourra pas de soif, puisque les bars sont très très nombreux, je n'ai jamais attendu plus de cinq minutes pour me prendre un godet (comme d'hab, 3€ la bière en 25cl, 8€ au litre, ce qui incite à la consommation...), de même, les toilettes sont très nombreux, et deux points d'eau ont été installés, ce qui est plutôt pas mal.
Points négatifs, en dehors de l'organisation à l'entrée le premier jour, je plains les gens qui ont utilisé le camping, qui se situe à 30 minutes du festival via une navette en bus, mais c'est le problème des festivals en ville, difficile de trouver un lieu proche pour un camping, autre point négatif, même si le sol devant les scènes sera recouvert d'un revêtement synthétique, le reste du site, c'est de la caillasse, enfin plutôt un mélange de sable et de poussière, ce qui est loin d'être cool, même pas un coin d'herbe pour se poser, mais il est à noter que plusieurs zones supplémentaires seront recouvertes dès le jour suivant.

Sabaton 
Même si les derniers albums du groupe me laissent de marbre, il faut quand même avouer que sur scène, ça envoie carrément le pâté, le groupe a quand même un paquet de classiques dans un genre qui se prête particulièrement au live, les gros refrains épiques (Primo victoria), ça fonctionne toujours, vous ne pouvez rien y faire, et même si le soufflet à tendance à retomber sur les titres un peu plus récents, les suédois vont faire très bonne impression, par leur musique, mais aussi par le véritable show Joakim Broden, volubile et blagueur, il ira même jusqu'à virer son guitariste de la scène pour prendre sa place, de la bonne humeur, un très bon show malgré un décor assez sobre, Sabaton est bien meilleur sur scène que sur album désormais.

Dream Theater
Il est presque 20h mais le soleil est toujours là et il fait encore putain de chaud, comment vous résumer un concert de Dream Theater en plein jour et en plein air... ah ouais, c'était le putain d'ennui absolu!
Les américains proposaient une setlist spéciale en jouant un titre de chacun de leurs albums par ordre chronologique, et c'était chiant, très chiant même, Dream Theater est vraiment un groupe de salle, en festival, c'est chiant, et après vingt minutes de purge, on est parti manger, et en écoutant le groupe de loin, c'était toujours aussi ennuyeux.

Je ne vous parlerai pas trop de Status Quo, je ne comprendrais jamais pourquoi ce genre de groupe se retrouve souvent sur des affiches comme ça, même si j'imagine que ce genre de fest est en quête de gros noms pour attirer le public, chose de plus en plus rare dans le Metal, alors tant pis si c'est du Rock préhistorique, je vous dirai juste que j'ai chantonné In the Army Now en bouffant mon sandwich saucisse.

Scorpions
La grosse tête d'affiche de cette première journée, le combo teuton qui doit célébrer ses 85 ans de carrière avec une collection de hits intemporels, et niveau rythme, le groupe faisait largement plus que son âge, pas que c'était mauvais, mais entre les nombreux morceaux acoustiques et le solo lourdingue de Kottak, il y avait des moments où on s'emmerdait pas mal, 1h45 d'un show partagé entre les hits et les moments d'ennui total, c'était au final très long, surtout que malgré le gros light show et les décors, Scorpions se la joue un peu fonctionnaire, assurant le service minimum, ça enchaîne les titres de manière assez mécanique, sans beaucoup de communication avec le public, un show de Scorpions donc, vraiment pas terrible et bien trop long pour être impactant.

Nightwish
J'avais hâte de voir Nightwish en direct avec Floor Jansen au chant, et même si le dernier album est une grosse merde, sur scène, c'est quand même une autre histoire, Floor est vraiment parfaite pour Nightwish actuellement, gérant sans aucun problème le repertoire de Tarja et d'Olzon, elle est un peu la star du show, vocalement irréprochable, avec ses headbangs furieux, elle domine la scène de la tête et des épaules, je n'en dirai pas autant d'un Troy Donockley dont on se demande ce qu'il fout là tant sa contribution est souvent inutile, malgré cela, Nightwish a déployé un vrai show sur scène, avec feu et effets pyrotechniques, visuellement c'était vraiment bien foutu, un concert spectaculaire avec une excellente interprétation et une Floor au top.

C'est la fin de la première journée pour nous, on mate un peu de Saxon pour la forme avant de se barrer, tant pis pour Wasp qui jouait à 2h du matin, et direction un lit bien confortable, en galérant pour trouver un taxi, parce qu'on est jeudi, le métro est fermé depuis longtemps, et les taxis ne semblent pas au courant qu'il y a un fest dans le coin, on a un peu ramé mais on a partagé un taxi avec un canadien très sympa qui avait fait le déplacement pour le fest, respect à lui.

Vendredi:
Hamlet
On attaque cette seconde journée par du Metalcore espagnol à 13h, c'est le cagnard, la chaleur est insupportable, j'aime pas Hamlet, Lix non plus, on reste au bar à l'ombre pendant que Marc et Marta vont voir ça de plus près, de loin, ça sonnait comme une bouillie sonore, mais parait que de près c'était mieux, ça sautait dans tous les sens sur scène, ça gueulait, mais dans tous les cas, j'aime toujours pas Hamlet.

Entombed A.D.
Il était pas question que je rate les suédois, l'un des rares groupes de Death de l'affiche qui remplace d'ailleurs Obituary, ce qui m'arrange vu que j'aime pas Obituary, bref, je suis à la barrière, c'est cool, en plein soleil mais c'est pas grave, je vais prendre ma grosse dose de Death old school pour la journée, tant pis si l'heure de passage n'est pas adéquate, tant pis pour quelques problèmes de son, on a eu du lourd, I for an Eye, Pandemic Rage du dernier album, Supposed to Rot, Revel in Flesh ou encore le classique Left Hand Path, un bon mélange de titres pur Death old school et de morceaux Death 'n' Roll.

Après une heure sous un soleil de plomb devant la scène, c'est l'heure du manger et du repos en regardant Axxis de loin, pas convaincu du tout par le Hard rock des allemands, faut dire qu'après Entombed, Axxis sonnait un peu trop mou pour moi.

Brujeria
Rien de mieux pour la digestion que le Grindcore bien gras de Brujeria, Shane Embury était bien présent, je n'ai pas reconnu Jeff Walker mais parait que c'était lui, difficile à voir comme le groupe évolue masqué, et au poids, j'estime que le batteur devait être Nick Barker, mais passons, Brujeria a assuré un gros chaud malgré la chaleur suffocante de 16h, avec une flopée de tubes, Raza Odiada, Colas de Rata, La Migra, Concejos Narcos ou encore Matando Güeros, aux deux hurleurs est venue s'ajouter la dominatrice mexicaine Pititis pour un concert vraiment cool et bon enfant, il faut dire que la communication était plus facile puisque le groupe est composé de mexicains, et pour le fun, la petite outro Marijuana sur l'air de la Macarena, ça faisait des années que je n'avais pas vu Brujeria et ça fait plaisir de les revoir, en attendant un éventuel prochain disque un jour...

Comme on a trouvé un coin d'ombre et qu'il fait désormais bien trop chaud, c'est donc de loin que nous assistons aux prestations de Nuclear Assault et de Destruction, c'était le petit moment Thrash du fest, et malgré toute la bonne volonté des deux groupes, je n'ai pas été particulièrement enthousiasmé, rien ne m'a donné envie de bouger mon cul pour aller voir ça de plus près, surement que Destruction est constamment en tournée et que je l'ai ai déjà vu à de trop nombreuses reprises.

Powerwolf
Lix voulant à tout prix voir les allemands, on se bouge quand même jusqu'à la scène pour Powerwolf, et c'était cool malgré la chaleur, j'ai du mal à imaginer comment les mecs ont pu supporter le soleil en pleine gueule pendant une heure, mais Powerwolf a fait le taf avec efficacité, comme Sabaton, le genre, le Abba/Power Metal, se prête bien à faire chanter le public sur des refrains fédérateurs (Sanctified with Dynamite, Armata Strigoi...), mais avec une certaine limite, le moment ou Attila Dorn et le claviériste Falk Maria Schlegel arrête le concert pour chacun faire hurler une parie du public était un peu pénible, par ailleurs, c'est un peu bizarre de voir un groupe sans bassiste, et même si les claviers font la blague, ce n'est parfois pas suffisant et on sent qu'il manque un truc dans le son, quoi qu'il en soit, bon chaud des allemands malgré la chaleur étouffante, par forcément le bon horaire pour voir un groupe aussi théâtral mais les teutons ont fait le boulot.

Angeles del Infierno
Vu le nom du groupe, on est dans la pure vieillerie ibérique typée années 80, du Heavy Metal à l'ancienne, et un groupe un peu à la ramasse, enfin, plus que le groupe, c'est le son qui était particulièrement dégueulasse, ce qui a gâché tout le concert, le chanteur se galère un peu aussi, et même si le public local était très heureux de chanter des classiques comme Al otro lado del Silencio ou Fuera de la Ley, Angeles del Infierno a fait son âge en cette fin d'après-midi, malheureusement...

Helloween
Coup de chapeau au allemand pour leur prestation, c'était grand, j'ai défoncé leur dernier album, mais en live, Helloween assure toujours le spectacle, l'interprétation est brillante, Andi Deris très en voix ce soir est au top, le groupe déroule ses classiques et il y en a un paquet, malgré le fait que la setlist survole toute la discographie du groupe, Deris vivant à Tenerife, il communique assez aisément avec le public même si avec son accent allemand j'ai rien capté, le son était compact, puissant, le mix était excellent, dommage que le groupe n'ait joué qu'une heure, j'en aurais bien repris une louche.

Twisted Sister
Déjà présent lors de la première édition l'année dernière, Twisted Sister revient cette année dans un contexte un peu plus particulier, puisqu'il s'agit du tout dernier concert du groupe en Espagne, Dee Snider ayant décidé de mettre fin à l'aventure suite au décès du batteur A.J Pero, le groupe ne fera pas de tournée d'adieu et se contentera de la dizaine de concerts qu'il avait programmé, bref, c'est un concert hommage que nous propose Twisted Sister, où c'est d'ailleurs Mike Portnoy qui dépanne à la batterie, et malgré l'émotion, mon sentiment est assez mitigé, en grande partie à cause des très nombreuses pauses de Snider qui passe son temps à faire de longs discours entre les morceaux, ce qui a constamment cassé le rythme, après bien sûr, il y a eu du tube pour faire chanter la foule, We're not gonna take it, Stay hungry, The Beast, I wanna Rock, mais malgré cela, on retiendra davantage la dimension symbolique du concert, adieu!

Europe
Alors qu'un peu de pluie fait son apparition, c'est au tour d'Europe de monter sur scène, et c'était nul, Europe pratique un Hard Rock tout ce qu'il y a de plus banal et chiant, surtout que le groupe privilégie ses morceaux les plus récents au détriment de certains vieux classiques, mais soyons réalistes, la seule chose que le public attendait, c'était The Final Countdown, et rien d'autre, ce sera chose faite en toute fin de concert, une prestation terne et sans intérêt donc.

Après cette purge, et comme personne n'avait envie de voir Hatebreed, on décide de partir, tant pis pour Annihilator qui clôture cette seconde journée, ce sera pour une autre fois, surtout que l'orage arrive et qu'on est pas préparé à subir la pluie, l'orage aura son importance pour la suite du festival, car en rentrant à l'appartement, une surcharge a fait cramé le disjoncteur, ça n'a l'air de rien, mais imaginez après une journée de très forte chaleur, entrer dans un appartement se situant au dernier étage, fermé toute la journée, sans possibilité de mettre l'air conditionné, la chaleur était insoutenable et la nuit fut particulièrement compliquée, nous nous sommes donc levés comme des merdes encore plus crevés que quand nous nous sommes couchés, c'est ainsi que cet ultime journée du festival a débuté très tard pour nous.

Samedi
Pourtant on voulait vraiment voir Angelus Apatrida, mais tant pis, ce sera pour une prochaine fois, désolé également à Battle Beast, Refuge et Primal Fear qu'on a vaguement entendu en arrivant, mais c'était pas possible vu notre état de fatigue, on notera quand même que pour cette ultime journée, la température a légèrement baissé, le soleil est moins présent, il fait toujours chaud, mais c'est largement plus supportable.

LGP recordant SANGTRAÏT
Sangtraït est un groupe mythique de catalogne, qui n'existe plus depuis une dizaine d'année, ce qui n'empêche pas le bassiste/chanteur et le batteur de continuer à donner des concerts hommages à Sangtraït sous le nom de Los Guardians del Pont, autant le dire tout de suite, si t'es pas catalan et si t'as pas connu le groupe à l'époque, c'est difficile de rentrer véritablement dans la musique du groupe, chanté d'ailleurs en catalan, j'ai assisté à ce concert sans le vivre pleinement au milieu de catalans chantant les refrains, et visiblement ça avait l'air d'être bien, pour un français, j'étais pas trop à ma place, notons également la petite séquence habituelle où le public gueule independencia quand la batteur a sorti le drapeau catalan, pas pour moi donc...

Krokus
Sebastian Bach ayant annulé, ce sont les suisses de Krokus qui le remplace au pied levé, et je dois vous avouer que le vieux Hard Rock pratiqué par le groupe ne m'a absolument pas passionné, allez hop, suivant.

Warcry
Un peu de Power Metal avec les espagnols de Warcry, un groupe qui prend un peu d'importance ces dernières années en Espagne, le chant en espagnol n'étant surement pas étranger à ça, le groupe jouant d'ailleurs en bonne place sur l'affiche, et c'était pas trop mal, pas excellent, mais le groupe a assuré, son Power Metal fédérateur fonctionnant assez bien sur le public, même si le chanteur montrait quand même quelques limites vocales sur certains passages compliqués, voilà, un petit groupe de Power chorizo sympa.

Loudness
Attention, très très grosse claque, après 35 ans d'existence, les japonais de Loudness mettent enfin les pieds en Espagne, et les spectateurs présents risquent de s'en rappeler pendant un bout de temps, le Crazy Night pour démarrer le concert a mis le public à genou, et ce n'était que le premier temps fort d'un concert où les japonais vont se montrer impériaux en enchaînant les classiques, Minoru Niihara est un putain de frontman, mais on retiendra surtout la prestation du guitar hero virtuose Akira Takasaki qui va en faire des tonnes sur chaque putain de solo, et c'était cool, sauf quand il s'est lancé dans un solo de dix putain de minutes, et je n'exagère presque pas quand je vous dis dix minutes, le mec voulait pas s'arrêter! Bref, grosse claque des japonais, si vous avez l'occasion, allez voir Loudness!

Accept
Après la tornade japonaise, place au panzer allemand avec Accept, pour une prestation solide mais un peu moins folle et plus fade que les japonais, le mix était bizarre, la batterie et la basse étaient bien plus misent en avant que les guitares, ce qui était un peu gênant pour moi, mais le groupe, emmené par un Tornillo pas mal sans être brillant, a assuré un show que l'on qualifiera poliment de professionnel, les morceaux s’enchaînent de manière machinale (Setlist: Stampede, Stalingrad, London Leatherboys, Restless and Wild, Final Journey, Princess of the Dawn, Pandemic, Fast as a Shark, Metal Heart, Teutonic Terror, Balls to the Wall), sans moment de folie, avec quelques classiques qu'on a plaisir à entendre, mais sans que ce soit bandant pour autant, un show correct, sans plus.

Judas Priest
La dernière fois que j'avais vu Judas Priest, c'était pour leur soi-disant tournée d'adieu, et c'était pathétique de voir un Rob Halford galérer et massacrer des classiques, notamment un Painkiller absolument ridicule, avec quelques années de plus et un nouvel album médiocre sorti l'année dernière, j'appréhendais ce concert, et bizarrement, Judas Priest a détruit le parc de Can Zam pendant 1h45 avec une très grosse prestation.
Judas Priest se présente sous sa configuration habituelle post-départ de Downing, c'est à dire que tout le show repose sur le nouveau guitariste Richie Faulkner, c'est lui qui est mis en avant avec sa fougue alors que Tipton et Hill sont en retrait.
Reste le cas Halford, qui semble un peu plus en forme aujourd'hui, même si, il faut bien l'avouer, la technologie semble l'aider beaucoup, sa voix est triturée par de nombreux effets, et par moment, je ne vais pas m'avancer sur ce point, il semble que certaines parties soient en playback, c'est l'impression que ça donne, mais comme on en sait rien, on peut dire que le Metal God était particulièrement impressionnant ce soir, ok, il passe son temps à sortir de la scène entre les morceaux, il a dû changer de veste une bonne dizaine de fois pendant le concert, son jeu de scène est toujours aussi ridicule, mais quel baffe, la setlist était remplie de classiques, comme d'habitude, et le Metal God a même réussi à chanter correctement Painkiller, peu importe les effets sur sa voix, à son âge, la prestation était presque inespérée.
(Setlist: Dragonaut, Metal Gods, Devil's Child, Victim of Changes, Halls of Valhalla, Turbo Lover, Redeemer of Souls, Beyond the Realms of Death, Jawbreaker, Breaking the Law, Hell Bent for Leather, Rappel 1: The Hellion/Electric Eye, You've Got Another Thing Comin', Richie Faulkner solo, Rappel 2: Painkiller, Living After Midnight)

Quelques minutes de Riot et c'est terminé pour nous, parce que bon, Venom, toutes les personnes de bon goût savent que c'est de la merde et qu'il ne fallait pas trop s'attarder.

A 70€ le billet pour les trois jours, j'en ai largement eu pour mon argent, et ce festival est en train de grossir à vitesse grand V, d'après les organisateurs, 19231 spectateurs le jeudi, 16408 le vendredi, et 18573 le samedi, c'est pas mal du tout pour une seconde édition, la troisième édition semble être d'ailleurs sur les rails, même s'il va être difficile de proposer une affiche du même niveau que celle de cette année.
En dehors de la chaotique entrée lors de la première journée, l'organisation était correcte, des bars partout, des toilettes en grand nombre, et concernant la nourriture, bah c'est de la bouffe de festival, donc pas de la grande gastronomie, même si les prix étaient plutôt corrects, dommage pour le sol poussiéreux aussi, mais vu le site, ça va être compliqué de changer ça pour les éditions à venir, ah encore une chose, les gobelets consignés réutilisables, ça existe les mecs, ça évite de se retrouver avec des milliers de gobelets écrasés jonchant le sol en fin de journée.
Une festival sympa que ce Rock Fest Barcelona, on sent bien que l'organisation veut faire de cet événement une date marquante sur le circuit des festivals européens, mais aussi espagnols, car avec la disparition du Sonisphere, il n'y avait plus d'événements de ce type du côté de Barcelone, et la dimension old school de l'affiche fait que le Rock Fest n'est pas en concurrence avec un Resurrection Fest.
Je reviendrais peut-être l'année prochaine, en espérant qu'il y ait un peu plus de groupes extrêmes.

Top:
Judas Priest
Loudness
Nightwish
Sabaton
Helloween
Entombed
Lix, Marc y Marta

Flop:
Dream Theater
Angeles del Infierno
Scorpions
L'organisation chaotique du premier jour
LA CHALEUR!