dimanche 14 avril 2019

[Chronique] Eluveitie - Ategnatos

Eluveitie est malheureusement un groupe prolifique et très régulier dans ses sorties, on y a droit tous les deux-trois ans, inlassablement les suisses nous balancent leur mauvaise contrefaçon des plus mauvais riffs de Dark Tranquillity avec une tonne de pipeau et de bignou par dessus, une formule qui lasserait normalement n'importe qui sauf dans un genre comme le Folk, qui est un genre très particulier, à 99% composé de gros beaufs, de gamins avec de l'acné, et la fameuse ménagère probablement fan aussi de Within Temptation, les abrutis en kilt en festival avec leurs cornes en plastiques achetées chez EMP sont généralement des fans d'Eluveitie (et souvent aussi d'Amon Amarth), un positionnement malin de la part du groupe suisse, car le beauf est ce qui fait vivre la scène Métal™, c'est le beauf fan de folk qui achète des tonnes de merch et des cds, il s'en bat les couilles de la musique, ce qu'il veut c'est danser la gigue avec ses potes, et c'est précisément ce que lui donne Eluveitie, partant de là, personne ne sera surpris de la complète médiocrité de ce nouvel album, qui se vendra donc par palettes entières...

La seule raison pour laquelle je chronique cet album, c'est afin de maintenir une sorte d'équilibre dans la force vu que j'ai chroniqué le très bon disque de Cellar Darling le mois dernier, qui est un groupe d'anciens Eluveitie, j'étais curieux de voir à quel point Ategnatos allait être mauvais, et sur ce point là je dois bien vous avouer que je ne suis pas déçu du tout, Eluveitie atteint un tel niveau de nullité qu'il en deviendrait presque comique s'il ne durait pas une putain d'heure divisée en SEIZE putain de morceaux, non seulement on parle d'un groupe de merde, mais qui en plus n'a même pas le bon goût de faire court, bah non, Ategnatos est une longue diarrhée musicale concoctée par Chrigel Glanzmann et son armée de huit intérimaires, je ne pense même pas être dans l'obligation de préciser que rien n'a changé et que la formule est toujours la même, le beauf n'aime pas le changement, c'est la recette du Melodeath folkisé consommable et facilement assimilable avec ses hymnes faciles qui sera appliquée.
Il est acquis qu'Eluveitie va toujours proposer sa contrefaçon de Dark Tranquillity avec des orchestrations folk celtiques histoire de rendre ça aussi sirupeux et mollasson que du Within Temptation ou du Nightwish, le niveau de paresse dans l'élaboration de cette tambouille dépasse l'entendement, ça devient même de plus en plus gênant de voir le groupe constamment échouer dans ses tentatives de développements épiques qui finissent toujours par tomber à plat, putain écoutez juste le premier titre de cette farandole de morceaux handicapés par un songwritting défaillant et l'utilisation de tous les pires gimmicks du Folk, Ategnatos débute par de la narration parce que ça fait cinématographie et épique avec du pipeau suivi d'un riff intégralement pompé chez Dark Tranquillity ou In flames, dès le premier morceau on voit que ça bosse dur et que c'est bien décidé à évoluer et à développer une vision artistique totale... lol, non.
S'ensuit déjà une interlude à la con qui servira à faire croire qu'il y a une narration derrière ce merdier, servant à introduire un morceau, Deathwalker, incroyablement poussif où Eluveitie embourbe son Melodeath dans les orchestrations et les arrangements folk, ce morceau ne ressemble tellement à rien que ça en devient risible, on dirait que ces demeurés ont collé ensemble des passages de plusieurs morceaux différents et il n'y a rien qui marche dans le produit final, on passe du coq à l'âne sans aucune transition, c'est une monstruosité difforme qui s'écroule sous le poids de son harnachement folk, il y a pourtant du chant féminin qui ne demande qu'à s'exprimer mais qui est enseveli dans ce merdier, et en parlant de chant féminin, celui de Nicole Ansperger se rapproche tellement de Sharon Den Adel que ça en devient troublant, mais bon, vu le positionnement ménagère/beauf d'Eluveitie, ce n'est pas forcément surprenant de leur part de tendre vers ce qui se fait de pire dans la merde symphonique.
Black Water Dawn est la pure application de la formule d'Eluveitie de laquelle il n'y a rien à tirer, c'est du pilotage automatique sans trop se faire chier, A Cry in the Wilderness s'enfoncera encore plus loin dans la fosse septique avec un riff putain de fatigué, du melodeath complètement rincé avec du pipeau, on en est au cinquième morceau et j'ai déjà envie de me tailler les veines bordel, j'ai envie d'en finir alors qu'il reste quarante minutes de souffrances et de misère, j'en suis à réévaluer tous mes choix de vie qui m'ont fait aboutir à ce moment précis, à cette décision fatale d'écouter ce furoncle, à quel moment ma vie est partie à, ce point en couilles pour que j'en arrive là.
Super génial, avec The Raven Hill il y aura de quoi danser la gigue dans la taverne et y'a une chorale féminine qui fait de la narration, putain cette rythmique de groupe de kermesse de la foire au pâté en croûte de Vermoulu-les-bains, c'est horrible, comment un esprit censé peut composer une daube pareille et quel être sain d'esprit peut trouver du plaisir à écouter ça?
Le plus débile dans cet album, et le plus insensé, c'est que jusqu'à présent Eluveitie nous à proposer son meilleur, ou son moins pire, c'est selon, car chose improbable, la seconde partie d'album sera encore plus dramatique et malaisante, Ambiramus est un morceau qui se résume en un seul mot: Honteux, c'est quoi le projet? gratter une place à l'Eurovision? parce que vue la médiocritée absolue de cette merde incroyable on en est là, avec son riff de merde, son format radio, et son caractère folk à la con digne de Nightwish.
A l'opposée, tout de suite après cette purge sirupeuse voilà que les suisses essaient de faire dans le méchant avec Mine Is the Fury, on se croirait dans un pastiche d'Amon Amarth qui serait tombé dans la marmite des orchestrations folk de Korpiklaani, au bous d'une minute le groupe a tout dit, tu connais le riff, la mélodie de violon moisie et tout ça tournera en boucle de manière inexplicable pendant trois minutes trente qui en paraissent facilement le double, allez vous faire enculer putain, car Eluveitie vous pissera dans la bouche avec un The Slumber qui est une référence directe à Within Temptation, et imaginez-vous qu'il reste encore six titres après ça, c'est invraisemblable un album qui dure aussi longtemps et qui ne propose rien qui soit digne d'intérêt, car les six derniers morceaux sont de purs morceaux de remplissage qui vont naviguer entre le Melodeath paresseux et complètement rincé (Worship) et les références à la scène symphonique batave et finlandaise (Breathe).
Ategnatos est un album complètement cramé de la part d'un groupe rincé qui n'a plus rien à proposer si ce n'est la longue litanie de ses propres stéréotypes, du melodeath daubé gavé jusqu'à la gueule d'orchestrations folk celtiques merdeuses, c'est une machinerie qui tourne à vide et qui dérive lentement mais surement vers Nightwish et Within Temptation, Eluveitie n'a définitivement plus rien à dire, et les quelques bonnes idées qu'il a pu avoir au début de sa carrière sont désormais épuisées depuis longtemps, tout ça est bancal et foireux du début à la fin, mais il y en aura bien pour vous dire que c'est varié et diversifié alors que c'est juste un monstrueux bordel débile au songwritting malade qui ne sait plus où donner de la tête, bref, Ategnatos est une redoutable merde, qui a la chance de s'adresser au public le moins exigeant de l'univers, pourquoi s'emmerder quand il suffit de balancer tous les pires gimmicks du folk dans du melodeath frelaté pour que ce soit un succès...
Track Listing:
1. Ategnatos  04:53
2. Ancus  00:12
3. Deathwalker  04:54
4. Black Water Dawn  04:18
5. A Cry in the Wilderness  05:25
6. The Raven Hill  04:12
7. The Silvern Glow  01:10
8. Ambiramus  02:53
9. Mine Is the Fury  03:34
10. The Slumber  04:57
11. Worship  05:35
12. Trinoxtion  01:18
13. Threefold Death  03:31
14. Breathe  05:28
15. Rebirth  04:58
16. Eclipse  03:01