Aujourd'hui on ne va pas faire dans l'original avec cette chronique découverte, car après tout, quand deux mecs de Black Dementia décident de monter un autre projet, c'est pas pour faire du Reggae/Djent avant-gardiste, nop, en même temps, tu regardes la pochette et t'as surement déjà compris de quoi il s'agit, Gespenst, ça va être du Black, classique, à l'ancienne, sans trop de fioritures, mais de l'efficace de chez efficace, école scandinave et atmosphère lugubre à couper à la tronçonneuse, ça a beau ne pas réinventer la roue, mais ça n'empêchera pas le bouzin d'être particulièrement gouleyant.
Gespenst est un duo composé du danois Genfærd et du français Galskab, accompagné du batteur de session Andreas Joen sur ce disque, et donc, ça donne dans le Black Metal typiquement scandinave, mais pas dans le Black furibard en mode Blitzkrieg, plutôt dans le genre très porté sur l'atmosphérique et le lugubre, avec un format de morceaux flirtant souvent avec les dix minutes et un nom qui se traduit de l'allemand par Fantôme, le contraire eut été étonnant.
Ce premier effort de quatre titres seulement mais tapant une petite quarantaine de minutes va naviguer entre un Black plutôt sauvage et rugueux et de très longues plages ambiancées, structure classique mais particulièrement efficace, et classique sera le premier morceau Sorgens Taage, que Google translate traduit de manière bien cavalière par Douleur brouillard, ça tombe bien, ce sera plutôt ça pendant neuf minutes, en démarrant de manière particulièrement vindicative avec une petite touche mélodique typique du genre, pour évoluer vers une sorte de Black atmo angoissant qu'on rapprocherait vaguement du Doom si on aimait les raccourcis faciles, Gespenst aime bien jouer avec des riffs très hypnotiques et lancinants, inutile de dire que ça fonctionne foutrement bien, grâce à des atmosphères maîtrisées et un chant carrément flippant par moment, le fait que le groupe relance parfois la machine par des soubresauts violents et des incartades dans le Black pur et dur rend l'ensemble plutôt accrocheur.
Revelation of Maggots sera quant à lui bien peu enclin à la violence, et c'est l'approche atmosphérique qui sera privilégiée pendant les presque onze minutes de ce cauchemar particulièrement oppressant pas avare de leads angoissantes et d'un chant plutôt versatile, une sorte de mélange entre Mahyem et Axis of Perdition pour justement cette propension à immerger l'auditeur dans un univers lugubre et profondément malsain, Min sjael raadner sera d'ailleurs du même tonneau, avec trois premières minutes à la limite du post-Black qui s'engagera tranquillement vers un Black tout ce qu'il y a de plus brumeux et chargé d'atmosphères.
L'album se concluera sur un Life Drained to the Black Abyss qui tape ses douze minutes avec un Black toujours aussi putréfié et marécageux, plutôt lent mais qui n'oublie pas les charges de violence putride qui envoie le pâté, c'est du bien beau boulot, contrairement à une production plus que limite, c'est en effet un brickwall bien trop compressé pour un album qui aurait mérité mieux que ça, Gespenst joue sur la violence et les longues plages atmosphériques, et ce manque de dynamisme sonore à tendance à annihiler cette ambivalence, ça sonne trop lourd et jamais profond, ce qui est toujours dommage pour ce genre de disque.
Malgré tout, Forfald est un très bon premier effort pour le duo franco-danois, Gespenst démontre une réelle maîtrise dans la construction de pièces très longues qui s'avèrent étrangement engageantes et accrocheuses, le duo a trouvé une recette qui fonctionne, à la fois violent, malfaisant, putride, Forfald n'est jamais ennuyeux même lors de ses longues plongées atmosphériques, sachant toujours relancer la machine quand il le faut.
Gespenst vient de délivrer un album extrêmement bien équilibré, le chant est plutôt versatile, les atmosphères glaciales et lugubres, le riffing est conforme aux standard du genre avec un enchevêtrement de leads particulièrement savoureuses, ça ne réinvente pas la roue, mais c'est putain de solide pour un premier effort longue durée.
Ce premier effort de quatre titres seulement mais tapant une petite quarantaine de minutes va naviguer entre un Black plutôt sauvage et rugueux et de très longues plages ambiancées, structure classique mais particulièrement efficace, et classique sera le premier morceau Sorgens Taage, que Google translate traduit de manière bien cavalière par Douleur brouillard, ça tombe bien, ce sera plutôt ça pendant neuf minutes, en démarrant de manière particulièrement vindicative avec une petite touche mélodique typique du genre, pour évoluer vers une sorte de Black atmo angoissant qu'on rapprocherait vaguement du Doom si on aimait les raccourcis faciles, Gespenst aime bien jouer avec des riffs très hypnotiques et lancinants, inutile de dire que ça fonctionne foutrement bien, grâce à des atmosphères maîtrisées et un chant carrément flippant par moment, le fait que le groupe relance parfois la machine par des soubresauts violents et des incartades dans le Black pur et dur rend l'ensemble plutôt accrocheur.
Revelation of Maggots sera quant à lui bien peu enclin à la violence, et c'est l'approche atmosphérique qui sera privilégiée pendant les presque onze minutes de ce cauchemar particulièrement oppressant pas avare de leads angoissantes et d'un chant plutôt versatile, une sorte de mélange entre Mahyem et Axis of Perdition pour justement cette propension à immerger l'auditeur dans un univers lugubre et profondément malsain, Min sjael raadner sera d'ailleurs du même tonneau, avec trois premières minutes à la limite du post-Black qui s'engagera tranquillement vers un Black tout ce qu'il y a de plus brumeux et chargé d'atmosphères.
L'album se concluera sur un Life Drained to the Black Abyss qui tape ses douze minutes avec un Black toujours aussi putréfié et marécageux, plutôt lent mais qui n'oublie pas les charges de violence putride qui envoie le pâté, c'est du bien beau boulot, contrairement à une production plus que limite, c'est en effet un brickwall bien trop compressé pour un album qui aurait mérité mieux que ça, Gespenst joue sur la violence et les longues plages atmosphériques, et ce manque de dynamisme sonore à tendance à annihiler cette ambivalence, ça sonne trop lourd et jamais profond, ce qui est toujours dommage pour ce genre de disque.
Malgré tout, Forfald est un très bon premier effort pour le duo franco-danois, Gespenst démontre une réelle maîtrise dans la construction de pièces très longues qui s'avèrent étrangement engageantes et accrocheuses, le duo a trouvé une recette qui fonctionne, à la fois violent, malfaisant, putride, Forfald n'est jamais ennuyeux même lors de ses longues plongées atmosphériques, sachant toujours relancer la machine quand il le faut.
Gespenst vient de délivrer un album extrêmement bien équilibré, le chant est plutôt versatile, les atmosphères glaciales et lugubres, le riffing est conforme aux standard du genre avec un enchevêtrement de leads particulièrement savoureuses, ça ne réinvente pas la roue, mais c'est putain de solide pour un premier effort longue durée.