J'aime beaucoup Revocation, malheureusement, j'avais eu du mal il y a deux ans à me joindre à la grande masturbation collective ayant accompagné la sortie de l'acclamé Chaos of Forms, non pas que je le trouvais mauvais, loin de là, mais je considère encore aujourd'hui que les américains étaient tombée dans le piège d'un certain narcissisme, oubliant quelque peu de composer de vraies chansons pour se consacrer seulement à leur technique, l'album ressemblait plus à une simple démonstration de leurs compétences sans vraiment de direction précise, inégal, avec une avalanche de riffs et de break Jazzy/Prog qui s'avérait assez vite indigeste, l'album du trop en quelque sorte, où Revocation tentait vainement de mixer toutes leurs influences.
Et puis il y a eu l'EP Teratogenesis l'année dernière (toujours disponible gratuitement chez Scion A/V) qui était une véritable claque dans la gueule, et où miraculeusement Revocation retrouvait ce soupçon de cohérence qui fait toute la différence, plus direct et catchy que ne l'était Chaos of Forms, pour ce qui restera surement pendant longtemps encore la sortie la plus équilibrée des américains, parce que disons les choses comme elles sont, le nouvel album est quand même un peu bancal...
Mauvais? non, soyons sérieux, je suis persuadé que Revocation ne sortira jamais un mauvais album, disons simplement que la limite entre le génial et le banal est surement bien plus fine qu'on ne le croit.
Revocation, l'album, puisque les gars nous font le coup de l'album sans titre servant généralement à une définition ou redéfinition du son d'un groupe (ici, ce n'est ni l'un ni l'autre), est bizarrement plus proche de Chaos of Forms que de Teratogenesis, comme si le groupe, ne savant pas vraiment dans quelle direction aller, avait décidé de rester dans sa zone de confort, sans prendre trop de risques, même si on remarquera un très léger changement, la pure démonstration technique n'est pas totalement au programme, David Davidson et ses potes revenant à des structures un peu plus simple, malheureusement souvent très prévisibles.
Au menu, donc, comme le titre de l'album l'indique, du Revocation pur jus, à savoir un savant mélange de d'influences qui rend le Thrash/Death mélodique jazzy ultra-technique (ouais, tout ça) du combo de Boston diablement original et entraînant.
Comme d'habitude avec Revocation, ça va être la guerre pendant 47 minutes avec une dizaine de mandales dans la gueule envoyées avec une redoutable efficacité, malheureusement, et je crois bien que Revocation n'arrivera jamais a corriger ce défaut, une fois encore le groupe n'arrive pas à trouver un équilibre constant entre efficacité Death/Thrash et expérimentations sonores jazz/progressives, on se retrouve donc avec un album quelque peu branché sur courant alternatif qui malgré tout parvient à nous sortir deux coups de génie.
Le premier, c'est Fracked, le genre de titre qui prend aux tripes avec ses riffs vicieux dès le début et qui va nous entraîner dans des mélodies typiquement Thrash qui sentent bon les années 80, c'est un peu le premier titre de l'album qui fait dresser l'oreille, car les premiers ont cette tendance à être bien trop banals pour que l'on y prête véritablement attention, suivant souvent les même structures, où l'on commence par du bourrinage qui nous emmène tranquillement jusqu'à la partie masturbation technico-jazzy, comme The Hive ou Numbing Agents, même si Scattering the Flock joue pas mal sur une certaine intensité et a un côté bizarrement catchy, on regrettera juste qu'il soit un peu trop long et qu'il peine à ne pas se répéter, Arch fiend contient malgré tout un très beau passage acoustique qui arrive au bon moment, mais qui ne parvient pas à sauver le titre d'une certaine monotonie.
Le véritable coup de génie du disque, c'est Invidious, un titre tellement énorme qu'il rend le reste fade, pour l'une des rares fois où Revocation va réussir à allier efficacité et expérimentation, car Revocation nous sort un titre de Thrash/Death avec du Banjo qui déchire du poney (on ne va pas se mentir, il y a une règle tacite dans le Metal, dès qu'il y a du Banjo, c'est génial), pour un titre tortueux, direct, qui tabasse sévère mais qui n'oublie pas la mélodie pour autant, avec un refrain ultra catchy, surement la chanson la plus variée et la plus équilibrée qu'à écrite Revocation, il est d'ailleurs assez marrant que les deux titres qui fonctionnent le mieux, Invidious et Fracked, se rapproche pas mal des expérimentations d'Annihilator dans les années 90, deux titres délaissant un peu le Death et qui sortent des sentiers battus, notons quand même que Invidious est suivie de l'instrumental Spastic qui ravira les geeks de la technique et qui fait son petit effet.
En dehors de ça, c'est un peu la routine pour les gars de Boston, grosse sauce au niveau des riffs, rythmiques en béton armé qui tabassent, et, ce que le groupe fait mieux que tout le monde, à défaut de composer des titres mémorables, une orgie de soli tous plus techniques les uns que les autres, là dessus, le groupe est inattaquable, mais c'est une habitude depuis le premier album.
Il faut quand même noter la relative médiocrité des deux derniers titres qui n'ont l'air d'être là que pour faire du remplissage, m'est avis qu'ils auraient pu s'abstenir, car cette ultime dizaine de minutes manque d'énergie et sombre assez vite dans l'ennui le plus total et la platitude, dix minutes de trop qu'ils auraient dû couper, et ce n'est pas la reprise du Dyers Eve de Metallica en guise de bonus track qui va sauver cette fin d'album du marasme, c'est bien foutu, énergique, avec un chant que se rapproche assez d'Hetfield, mais cette version est bien trop proche de l'original pour être véritablement intéressante...
Album bizarre de Revocation donc, qui apparaît souvent comme un poil trop simpliste pour le gang de Boston, c'est un peu un Chaos of Forms qui aurait réduit la part des passages expérimentaux pour les réserver à un seul titre, Invidious, se contentant du strict minimum pour le reste de l'album, à l'exception de Fracked, dommage qu'en dehors de deux titres Revocation ne se soit pas plus bouger le cul, nous proposant inlassablement des titres passe-partout et interchangeables qui n'attirent pas vraiment l'attention en dehors des passages techniques qui raviront les plus geeks d'entre-vous.
Problème de constance et d'équilibre pour un groupe qui passe son temps à chercher la bonne formule mais qui peine à la trouver depuis maintenant quatre albums, et en dehors de quelques coups de génie disséminés par-ci par-là on est dans certaine routine, comme quoi la technique ne fait pas tout, la musique de Revocation se fait moins aventureuse et plus directe, mais une fois de plus sans réussir à trouver le juste milieu.
Quoiqu'il en soit, Revocation propose pas mal de bons moments de Thrash/Death technique, avec un album en forme de hit and miss branché sur courant alternatif, dommage, même si l'album est au final plutôt recommandable...
Et puis il y a eu l'EP Teratogenesis l'année dernière (toujours disponible gratuitement chez Scion A/V) qui était une véritable claque dans la gueule, et où miraculeusement Revocation retrouvait ce soupçon de cohérence qui fait toute la différence, plus direct et catchy que ne l'était Chaos of Forms, pour ce qui restera surement pendant longtemps encore la sortie la plus équilibrée des américains, parce que disons les choses comme elles sont, le nouvel album est quand même un peu bancal...
Mauvais? non, soyons sérieux, je suis persuadé que Revocation ne sortira jamais un mauvais album, disons simplement que la limite entre le génial et le banal est surement bien plus fine qu'on ne le croit.
Revocation, l'album, puisque les gars nous font le coup de l'album sans titre servant généralement à une définition ou redéfinition du son d'un groupe (ici, ce n'est ni l'un ni l'autre), est bizarrement plus proche de Chaos of Forms que de Teratogenesis, comme si le groupe, ne savant pas vraiment dans quelle direction aller, avait décidé de rester dans sa zone de confort, sans prendre trop de risques, même si on remarquera un très léger changement, la pure démonstration technique n'est pas totalement au programme, David Davidson et ses potes revenant à des structures un peu plus simple, malheureusement souvent très prévisibles.
Au menu, donc, comme le titre de l'album l'indique, du Revocation pur jus, à savoir un savant mélange de d'influences qui rend le Thrash/Death mélodique jazzy ultra-technique (ouais, tout ça) du combo de Boston diablement original et entraînant.
Comme d'habitude avec Revocation, ça va être la guerre pendant 47 minutes avec une dizaine de mandales dans la gueule envoyées avec une redoutable efficacité, malheureusement, et je crois bien que Revocation n'arrivera jamais a corriger ce défaut, une fois encore le groupe n'arrive pas à trouver un équilibre constant entre efficacité Death/Thrash et expérimentations sonores jazz/progressives, on se retrouve donc avec un album quelque peu branché sur courant alternatif qui malgré tout parvient à nous sortir deux coups de génie.
Le premier, c'est Fracked, le genre de titre qui prend aux tripes avec ses riffs vicieux dès le début et qui va nous entraîner dans des mélodies typiquement Thrash qui sentent bon les années 80, c'est un peu le premier titre de l'album qui fait dresser l'oreille, car les premiers ont cette tendance à être bien trop banals pour que l'on y prête véritablement attention, suivant souvent les même structures, où l'on commence par du bourrinage qui nous emmène tranquillement jusqu'à la partie masturbation technico-jazzy, comme The Hive ou Numbing Agents, même si Scattering the Flock joue pas mal sur une certaine intensité et a un côté bizarrement catchy, on regrettera juste qu'il soit un peu trop long et qu'il peine à ne pas se répéter, Arch fiend contient malgré tout un très beau passage acoustique qui arrive au bon moment, mais qui ne parvient pas à sauver le titre d'une certaine monotonie.
Le véritable coup de génie du disque, c'est Invidious, un titre tellement énorme qu'il rend le reste fade, pour l'une des rares fois où Revocation va réussir à allier efficacité et expérimentation, car Revocation nous sort un titre de Thrash/Death avec du Banjo qui déchire du poney (on ne va pas se mentir, il y a une règle tacite dans le Metal, dès qu'il y a du Banjo, c'est génial), pour un titre tortueux, direct, qui tabasse sévère mais qui n'oublie pas la mélodie pour autant, avec un refrain ultra catchy, surement la chanson la plus variée et la plus équilibrée qu'à écrite Revocation, il est d'ailleurs assez marrant que les deux titres qui fonctionnent le mieux, Invidious et Fracked, se rapproche pas mal des expérimentations d'Annihilator dans les années 90, deux titres délaissant un peu le Death et qui sortent des sentiers battus, notons quand même que Invidious est suivie de l'instrumental Spastic qui ravira les geeks de la technique et qui fait son petit effet.
En dehors de ça, c'est un peu la routine pour les gars de Boston, grosse sauce au niveau des riffs, rythmiques en béton armé qui tabassent, et, ce que le groupe fait mieux que tout le monde, à défaut de composer des titres mémorables, une orgie de soli tous plus techniques les uns que les autres, là dessus, le groupe est inattaquable, mais c'est une habitude depuis le premier album.
Il faut quand même noter la relative médiocrité des deux derniers titres qui n'ont l'air d'être là que pour faire du remplissage, m'est avis qu'ils auraient pu s'abstenir, car cette ultime dizaine de minutes manque d'énergie et sombre assez vite dans l'ennui le plus total et la platitude, dix minutes de trop qu'ils auraient dû couper, et ce n'est pas la reprise du Dyers Eve de Metallica en guise de bonus track qui va sauver cette fin d'album du marasme, c'est bien foutu, énergique, avec un chant que se rapproche assez d'Hetfield, mais cette version est bien trop proche de l'original pour être véritablement intéressante...
Album bizarre de Revocation donc, qui apparaît souvent comme un poil trop simpliste pour le gang de Boston, c'est un peu un Chaos of Forms qui aurait réduit la part des passages expérimentaux pour les réserver à un seul titre, Invidious, se contentant du strict minimum pour le reste de l'album, à l'exception de Fracked, dommage qu'en dehors de deux titres Revocation ne se soit pas plus bouger le cul, nous proposant inlassablement des titres passe-partout et interchangeables qui n'attirent pas vraiment l'attention en dehors des passages techniques qui raviront les plus geeks d'entre-vous.
Problème de constance et d'équilibre pour un groupe qui passe son temps à chercher la bonne formule mais qui peine à la trouver depuis maintenant quatre albums, et en dehors de quelques coups de génie disséminés par-ci par-là on est dans certaine routine, comme quoi la technique ne fait pas tout, la musique de Revocation se fait moins aventureuse et plus directe, mais une fois de plus sans réussir à trouver le juste milieu.
Quoiqu'il en soit, Revocation propose pas mal de bons moments de Thrash/Death technique, avec un album en forme de hit and miss branché sur courant alternatif, dommage, même si l'album est au final plutôt recommandable...
Constamment le cul entre deux chaises...
Track Listing:
1. The Hive
2. Scattering the Flock
3. Arch Fiend
4. Numbing Agents
5. Fracked
6. The Gift You Gave
7. Invidious
8. Spastic
9. Entombed by Wealth
10. A Visitation