Y'a des jours comme ça, où on écoute un album un peu par hasard, on ne s'attend à rien, juste un album de Death Metal de plus, et on prend une baffe monumentale en pleine gueule!
C'est le cas du dernier Ulcerate, the destroyers of all.
7 titres pour 50minutes, mais en fait, plutôt un seul, tant l'ensemble est homogène.
Cet album est un bloc, massif, indestructible, qui vous écrase totalement, une machine que rien n'arrête et qui vous lacère le corps et l'âme.
Violent, brutal, labyrinthique, apocalyptique, dévastateur, Ulcerate est à la croisé des chemins, d'un côté le Brutal death d'Immolation ou Suffocation, d'un autre les groupes de post-métal comme Neurosis (dans l'esprit tout du moins), sans oublier certaines influences propres au Black, en somme une version death metal de Deathspell Omega, pour le côté oppressant et malsain.
Ulcerate déborde de haine et de désespoir, défonce tout sur son passage, mais n'en oublie pas son sens de la mélodie, dissonante, riffs labyrinthiques, parfois torturés, parfois dévastateurs, et cette batterie de Jamie Saint Merat, implacable.
Ulcerate n'a pas que composé un putain d'album, mais l'hymne de la fin du monde, désespéré, d'une profondeur inouïe.
Alors oui, je ne suis clairement pas objectif en ce qui concerne ce disque, qui frôle la perfection.
Un défaut pour certains, peut être, sa longueur, l'écoute s’avérer épuisante, je l'admets, mais longueur ne signifie pas ennui.
The Destroyers of All est donc une sorte de voyage dont on ne ressort pas indemne, une plongée dans les ténèbres, dans un monde en ruine, Ulcerate repousse les limites du brutal death.
Brutal et dérangeant, un putain de disque, une des sorties majeures de 2011.
5/5
(Note réelle 4/5, mais je n'ai pas envie d'être objectif)