jeudi 28 février 2019

[Chroniques en rafale] Février 2019

Je rappelle le principe des Chroniques en Rafale™, comme il m'est impossible de tout chroniquer, par manque de temps, de motivation, ou tout simplement car je n'ai pas grand chose d'intéressant à dire, je vous propose chaque mois (ou pas en fait, le rythme est plus erratique que ça) un bloc de mini-chroniques où je donnerai mon avis à l'arrache en survolant quelques albums, sans aller en profondeur, en tâchant d'être concis et précis sur ce que j'en pense, il n'en reste pas moins que ce seront des jugements à l'emporte-pièce où l'on sortira souvent le sulfateuse.

Rhapsody of Fire - The Eighth Mountain (AFM Records)
Alors qu'on y comprend plus rien dans le Rhapsodyverse puisque Fabio Lione (chanteur d'Angra aussi) n'est plus dans ce Rhapsody of Fire mais a rejoint Luca Turilli pour une nouvelle incarnation sous le nom de Turilli / Lione Rhapsody, voilà que débarque ce nouvel album du Rhapsody d'Alex Staropoli, ouais, le Rhapsody of Fire que l'on qualifiera de groupe "original" même si Turilli et Lione ne sont plus dedans, mais passons, l'album précédent, Into the Legends, avait marqué un léger regain de santé pour Rhapsody of Fire, c'était pas brillant, mais c'était pas nul non plus, The Eight Mountain continue sur le même chemin, c'est à dire un Power symphonique ultra conservateur et orthodoxe dans son approche old school, ce nouvel album sonne à l'ancienne, complètement assumé et décontracté du slip en peau de bête, très orienté sur les claviers avec un nouveau batteur sous speed, les traditionnelles acrobaties guitaristiques neo-classiques, et un Giacomo Voli très à l'aise vocalement (l'une de très bonnes surprises de l'album), encore une fois c'est pas révolutionnaire pour un sou, mais les compositions sont solides et efficaces, et ce retour au son originel de Rhapsody of Fire fonctionne carrément bien, bref, c'est du bon, c'est gavé de clichés et c'est prévisible mais bon, c'est du Power à la Rhapsody, on ne va pas trop en demander.
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Yerûšelem - The Sublime (Debemur Morti)
Tient, voilà que W.D. Feld et Vinsval de Blut Aus Nord ont décidé de sortir un album de reprise de Godflesh et de Killing Joke, sauf qu'il s'agit de matériel "original" et que ça n'a aucun putain d'intérêt, j'ai eu beau chercher, il n'y a absolument rien à retenir de ce disque qui n'est que ça, une sorte d'hommage à Godflesh et Killing Joke, le génie en moins, bref, n'écoutez pas ce truc, et allez plutôt farfouiller dans la discographie des originaux va falloir se reprendre les gars, parce qu'entre cette daube réchauffée et le dernier Blut Aus Nord qui puait l'ennui, ça commence à faire beaucoup...
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Overkill - The Wings of War (Nuclear Blast)
Je n'ai rien à dire sur cet album d'Overkill en fait, le groupe a bientôt quarante ans, c'est son dix-neuvième album, et c'est désormais le pilotage automatique sur l'autoroute du Thrash, c'est du solide, de l'efficace, mais ça enchaîne surtout les banalités dans des compositions que ne parvient pas à tirer vers le haut le caractère toujours aussi énervé du groupe, voilà, c'est un album de plus qui n'apporte pas grand chose à part donner une excuse pour tourner.
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Candlemass - The Door to Doom (Napalm Records)
Vous savez ce que j'ai retenu de mes différentes écoutes de ce nouveau Candlemass? Rien.
The Door to Doom n'est pas un mauvais disque, chaque morceau est correct, mais il n'y rien de brillant, rien ne retient l'attention, ce sont juste cinquante minutes de Doom à la Candlemass qui défilent en fond sonore, sans passion, sans magie, sans impact, The Door to Doom est un album poussif et prévisible, il y a zéro inspiration là-dedans, même le retour de Johan Längquist,chanteur du premier album Epicus Doomicus Metallicus, ne provoque pas d'excitation particulière mais constituera probablement l'argument de vente principal qui marchera chez le fan.
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Avantasia - Moonglow (Nuclear Blast)
Tobias Sammet a trouvé le secret du succès avec son Avantasia, tout d'abord passer de Metal opéra à Rock opéra, pour ensuite dégager l'opéra pour ne garder que le Rock fun et accessible facilement consommable et catchy, ce nouvel album est une nouvelle démonstration de bordel débile qui bouffe à tous les râteliers, c'est un mélange de Savatage et de Hard Rock à la Krokus servant de base à un pot-pourri saupoudré de toutes les pires saloperies mainstream des années 80, c'est évidemment complètement excessif sur tous les points, gavé d'orchestrations, de chœurs, y'a comme d'habitude une tonne de guests, et vu comment c'est varié, chacun trouvera sur cet album un truc qui lui correspond, c'est fait pour ça, Moonglow c'est du easy-listening fun avec des morceaux courts qui pourraient servir à représenter l'Allemagne à l'Eurovision et des pavés orchestraux titanesques, évidemment ça va pas très loin et il y a quand même des trucs incroyablement cheesy, kitschs, voir complètement nuls, mais c'est fait avec tellement de bonne humeur, pour un album feel-good complètement bigarré et over-the-top.
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Rotting Christ - The Heretics (Season of Mist)
On avait quitté Rotting Christ il y a trois ans avec un Rituals dégueulasse qui montrait un groupe vidé de toute inspiration et de hargne, on pensait que c'était l'album de plus chiant jamais sorti par les grecs, bah on avait encore rien entendu, car The Heretics est encore pire, putain c'est dramatique comment on peut faire du Black aussi plat et chiant, surtout quand on parle d'un groupe qui a sorti dans le passé des (presque) monuments du genre, Rotting Christ n'a absolument plus rien dans le réservoir et traîne son cadavre de manière pathétique pendant quarante minutes d'un voyage jusqu'aux confins de l'ennui, de la daube mystique chiante répétitive, simplement lamentable et complètement rincé.
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Downfall of Gaia - Ethic of Radical Finitude (Metal Blade)
Album après album, les allemands de Downfall of Gaia se sont fait un nom sur le créneau à la mode du Sludge atmosphérique/Post-Hardcore aussi aérien qu'il peut être lourd comme un parpaing, le groupe a constamment progressé à chaque album, et ce nouvel album représente ce qu'ils ont fait de mieux depuis leurs débuts, le songwritting est rigoureux et assuré, avec de nombreuses bifurcations et ouvertures vers d'autres de nouvelles influences et une puissance émotionnelle certaine, Ethic of Radical Finitude nous montre un groupe sûr de son fait et qui maîtrise totalement son affaire, à la fois atmosphérique et superbement Heavy pour un album poignant et viscéral.
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Dream Theater - Distance over Time (InsideOut)
Ce nouveau Dream Theater je ne l'ai écouté qu'une seule fois, histoire d'être sûr que ça allait être nul, une écoute qui a confirmé l'impression que j'avais eu en entendant les singles lors de la promo, Distance over Time est un disque insipide d'un groupe qui a choisi de faire dans le simple et dans le direct avec du groove, pas de bol, tout ce qu'ils ont réussi à faire est d'une médiocrité digne d'un album solo de James LaBrie, dont la voix est d'ailleurs foutrement insupportable sur ce disque, bref, c'est de la grosse daube qui pue le réchauffé et qui ne fait que confirmer l'incapacité du groupe à se renouveler, ce qui la fout mal pour un groupe de progressif, il revient quand Portnoy?