jeudi 29 décembre 2011

Steel Panther - Balls Out






C'est la crise, c'est l'hiver, le temps est pourri, l'ambiance morose, parce que bon, les fêtes, ça fait chier, mais heureusement, en cette période de l'année, arrive comme le messie un nouvel album de Steel Panther, qui réchauffera vos petits coeurs tristes d'amateurs de Glam!
Ben ouais, Balls Out, en plus d'une pochette absolument géniale, est un concentré de bonne humeur et de fun.
Ok, je sais, les types de Steel Panther sont peut être des posers de merde, des arrivistes qui ont trouvé un bon filon en recyclant (et parodiant) le Glam des années 80, voir même juste une bande de clowns... peut être, mais on s'en fout, parce que Balls Out fonctionne...

Balls Out reprend globalement la même recette que son prédécesseur Feel the Steel, à savoir du bon vieux Glam avec un son très actuel, et surtout un humour bien gras à base de paroles salaces, un peu Trash, mais bon, en tant qu'hommage aux décadentes années 80, c'est de bonne guerre.
Donc voilà, Steel Panther, c'est donc du Glam, c'est crétin, un peu con, mais ça fournit tout au long de l'album une ribambelle de tubes efficaces, simples et directs, et même si ça ne réinvente rien du tout (au contraire), ça marche plutôt bien.
Steel Panther reprend également tous les codes du genre, le look bien sûr, les moule-burnes, les coiffures improbables et le maquillage, et musicalement, du coup, ne vous attendez pas à une révolution, les gars sont à fond dans les clichés du genre, entre les titres directs au refrain évident et interchangeable, et également les power balades obligatoires, absolument pas original, mais ce n'est pas le but, car l'objectif du groupe est seulement de vous faire passer un bon moment, et franchement, c'est réussi sur ce point là, car les 47 minutes de ce Balls Out passent très vite, c'est fun et on ne voit pas le temps passer, par contre si en écoutant le disque vous avez le sentiment d'écouter du Motley crue ou du Poison, c'est tout à fait normal, comme je l'ai dit, Steel Panther n'invente rien, et picore à droite à gauche parmi les codes érigés par les "géants" du genre, certains parleront de plagiat, d'autres de source d'inspiration, moi je m'en fous...
Balls Out, c'est donc une avalanche de tubes, évidents et accrocheurs, d'une durée oscillant entre 3 et 4 minutes, et ça commence fort (après une intro marrante et débile) avec Supersonic Sex Machine très direct et ses paroles bien graveleuses, "I've got an extra cock for double penetration, just squeeze my balls and activate vibration...", je sais, c'est atrocement con, mais moi ça me fait marrer.
L'album a vraiment un démarrage énorme, puisqu'après cette entrée en matière, on enchaîne avec un très bon Just like Tiger Woods aux chorus imparables, sans surprise, ça parle de golf et de gonzesses, un titre plus mid-tempo, très Hard Rock, avec 17 girls in a row, avant la première balade de l'album, l'excellente If you really really love me.
Le reste de l'album continue globalement sur la lancée, entre titres efficaces comme It won't suck itself ou encore Gold-digging Whore, et d'autres balades, Why can't you trust me ou Weenie Ride, on pardonnera assez facilement un petit coup de mou sur les 3-4 derniers titres, pas les plus inspirés.

Bref, si vous aimez le fun des années 80, l'humour bien gras, et si bien sûr vous n'êtes pas totalement hermétique au genre, ce Balls Out est vraiment l’accessoire indispensable pour déconner et faire la fête.
C'est direct et accrocheur... Alors oui, c'est crétin, c'est gras, ce n'est absolument pas original, mais malgré tout, la mixture du quatuor californien apparaît bizarrement presque fraîche, et permet de passer un très bon moment.
Bien sûr, ce n'est absolument pas l'album de l'année, loin de là, c'est parodique, et ce n'est pas du tout à prendre au sérieux, mais Balls Out remplit son office et vous permet de vous éclater et de vous marrer pendant 47 minutes, et c'est largement suffisant, non?

Fun, Direct, Salace, du Glam quoi...
4 / 5