jeudi 15 août 2019

[Chronique] Slipknot - We Are Not Your Kind

On ne va pas y aller par quatre chemins ou encore prendre des gants, après tout ce n'est pas un groupe qui le mérite, le cinquième album de Slipknot, The Gray Chapter, était une titanesque daube de sinistre proportion, le genre d'album à couler la carrière de n'importe quel autre groupe qui l'aurait sorti, malheureusement pour nous, et heureusement pour eux, les fans du groupe sont cette génération biactol qui a de l'eau dans le cerveau et qui n'a pas trop évoluée depuis le début des années 2000, des êtres vivants suffisamment cons pour trouver génial n'importe quelle daube sortie par le gang de l'Iowa, après tout, ces gens sont en parallèle très souvent fan de Stone Sour, c'est vous dire à quel point ils ont le cerveau cramé.
Bref, afin de promouvoir le nouveau bouzin, cette fois-ci pas de mort de l'un des membres (dommage) ou autre connerie débile pour faire parler, juste un bon vieux drama entre le gentil Chris Fehn et les méchants capitalistes assoiffés de pognon de la Slipknot corporation (c'était présenté comme ça dans les médias ça doit donc être forcément vrai), c'est pas beaucoup, il y a bien le masque pourri de Corey Taylor qui a fait parler pour son caractère minimaliste, c'est vous dire le niveau des fans du groupe pour faire la gueule pour ce genre de trucs, en dehors de ça, rien à signaler, mais c'est pas grave, il n'y a rien de bien non plus dans We Are Not Your Kind, un album qui, si le but était de faire encore plus nul que The Gray Chapter, serait considéré comme un monumental triomphe, c'est vous dire à quel point on a affaire à une merde.

On avait établi la dernière fois que Slipknot était juste le groupe de Corey Taylor, qu'il n'existait que selon son bon vouloir et la nécessité de faire du pognon, car c'est ce qu'est Slipknot pour Taylor et ses autres associés dans cette entreprise, une machine à générer du cash facile, il faut dire que Slipknot n'a absolument plus rien à proposer musicalement si ce n'est l'habituel recyclage grotesque de ce qu'il faisait avant, et encore ça c'est le moins pire, car pour ce nouvel album, les américains nous font le coup de l'évolution et de la maturité.... LOL le plus gros bullshit de l'année hein, car c'est super, la moitié de l'album sera composé de merdier atmosphérique pour remplir à peu de frais en clamant que c'est expérimental et que le groupe a grandit, bah c'est juste du gros foutage de gueule.
Il n'y a rien de nouveau là-dedans, rien d'innovant non plus, ce sont toujours les mêmes éléments que grasse inlassablement Slipknot, comme un grabataire oublié et bien au chaud dans sa couche pleine de merde qui radoterait en boucle les mêmes histoires d'il y a vingt ans, comme tous les albums de Slipkont, We Are Not Your Kind va débuter de la manière la plus safe possible avec Unsainted, une resucée slipkotienne typique qui sent bon le morceau chié en cinq minute sur un coin de table, y'a pas un bon riff, on retrouve tous les spasmes nerveux habituels dans ce qui est globalement un morceau de Rock alternatif un peu plus heavy que la normale dans une structure simpliste, on utilise une sorte de chorale pour jouer sur le décalage avec une musique brutale (LOL) et Taylor fait son truc habituel avec une incroyable paresse (putain ce refrain radio-friendly daubesque à mort...) et la motivation d'un type qui ferait Stone Sour à plein temps si ce dernier rapportait autant de pognon que Slipknot, le côté colérique du groupe réapparaît ici, de façon dramatique, uniquement comme un travestissement édulcoré de ce qu'était le groupe il y a plus de quinze ans.
Birth of the Cruel va immédiatement faire plonger l'album dans les abîmes de la médiocrité sans qu'on s'y attende vraiment, ou alors pas si tôt, on pensait Slipknot capable de balancer deux-trois morceaux pompés sur son passé afin de donner le change, il n'en sera rien ici, ce morceau est une merde qui n'a ni queue ni tête, un cauchemar qui mélange rock alternatif, nü Metal faussement énervé et délires électroniques débiles, le fait que le titre suivant soit une interlude placée là à l'arrache sans justification ne fera que renforcer l'idée que Slipknot n'a aucune putain d'idée de ce qu'il est en train de faire, et ce n'est pas un morceau comme Nero Forte incroyable de nullité qui va parvenir à relever le niveau, ce furoncle est un mix entre du cavaleracore et du Stone sour, le phrasé hip-hop de Taylor apparaît comme en décalage avec le reste, la nullité de l'album est telle qu'on se retrouve quasiment en face d'une oeuvre d'art conceptuelle, une pile de caca conceptuel en somme.
Alors que Critical Darling est dans l'ensemble... un morceau de Stone Sour qui se serait retrouvé là par hasard et auquel on aurait greffé un riff de mongole bien gras, c'est le moment que va choisir Slipknot pour entre de plein pied dans son bourbier expérimental, et ouais, c'est vraiment expérimental, mais une expérience complètement foirée du début à la fin, A Liar's Funeral ressemble à une interlude moisie qui aurait été délayée sur cinq minutes sans aucune putain de raison, Spiders donnera l'impression d'être un truc qu'aurait pu faire Manson il y a plus de vingt ans quand il était défoncé et qu'il gavait ses disques de pseudo-morceaux expérimentaux électro-industriel, et putain, le fait qu'un morceau atmosphérique minable et effroyable d'ennui comme My Pain puisse exister et se retrouver sur un disque montre bien que Slipknot n'en a plus rien à foutre et n'a aucune putain d'idée de ce qu'il est en train de faire, Not Long for This World sera lui aussi irrémédiablement plombé par cette orientation atmosphérique, que Slipknot veuille faire autre chose, pourquoi pas, mais il aurait peut-être fallut apprendre à intégrer tout ça dans un songwritting cohérent pour que ça ait une moindre chance de fonctionner, chaque expérience de Slipknot est un dramatique échec, et ne reste plus au groupe que l'utilisation de ses spasmes nerveux habituels comme des tentatives pathétiques de se raccrocher aux branches, des purges débiles comme Red Flag, Orphan ou Solway Firth, du bourrin prévisible forcé et poussif à l'extrême, quel putain de nullité.
On pensait que Slipknot avait touché le fond avec The Gray Chapter, putain de monumentale erreur, Slipknot en avait encore sous la pédale de la médiocrité pour nous pondre un disque encore plus dégueulasse, et là où c'est son caractère bancal et incohérent qui plombait l'album précédent, c'est cette volonté d'emmener le groupe dans une autre direction qui balance l'album dans le ravin, c'est toujours incohérent et bancal, mais d'une autre façon, car cette fois-ci, c'est un putain de calvaire ennuyeux et poussif avec ses éléments atmosphériques dilués dans un Nü Metal slipknotien prévisible et passéiste périmé depuis quinze ans, We Are Not Your Kind est un album ridicule, ridiculement médiocre, Corey Taylor avait tenté de vendre l'album comme un cousin d'Iowa, c'en est une parodie lamentable où les tentatives d'évolution se soldent par autant d'échecs dramatiques, poubelle.
Track Listing:
1. Insert Coin  1:38
2. Unsainted 4:20
3. Birth of the Cruel  4:35
4. Death Because of Death  1:20
5. Nero Forte  5:15
6. Critical Darling  6:25
7. A Liar's Funeral  5:27
8. Red Flag  4:11
9. What's Next  0:53
10. Spiders  4:03
11. Orphan  6:01
12. My Pain  6:48
13. Not Long for This World  6:35
14. Solway Firth  5:56