Aujourd'hui je vais vous parler un peu du dernier album d'Opeth, je n'avais pas du tout envie de vous faire une chronique complète du truc, je pensais plutôt vous en parler dans les chroniques en rafale de ce mois-ci, mais je me suis aperçu que j'avais quand même deux-trois trucs à dire, donc je vous propose ce qui n'est pas une chronique mais qui y ressemble un peu malgré tout, un truc un peu bâtard plus proche de l'éditorial qu'autre chose.
Bien évidement, vu que je prends le temps de vous parler de ce disque, vous devez bien vous douter que je vais un peu lui chier dessus, mais pas pour la raison que vous croyez, je vous vois venir, vous devez penser, comme c'est pas du Metal, il va nous dire que c'est de la merde, ce qui est faux, le fait qu'un groupe ne fasse plus de Metal n'a rien a voir avec ce que je pense d'un album, Morbus Chron ne fait plus trop de Metal, cela ne m'a pas empêcher de dire du bien de Sweven, et je compte bien vous chroniquer très prochainement le nouveau Solstafir, bref, Metal ou pas, si un disque est bon, il est bon, peu importe le genre, le cas Opeth est différent, car ici, contrairement à pas mal de groupe qui ont abandonné le Metal, la nouvelle version du groupe propose une musique largement moins bonne que par le passé, je n'ai rien contre l'évolution, mais chez Opeth, cette évolution est finalement peu pertinente, car le groupe suédois ne transcende rien du tout et ne fait qu'appliquer une formule toute faite en abandonnant purement et simplement sa personnalité et tout ce qui faisait sa force...
Bien évidement, vu que je prends le temps de vous parler de ce disque, vous devez bien vous douter que je vais un peu lui chier dessus, mais pas pour la raison que vous croyez, je vous vois venir, vous devez penser, comme c'est pas du Metal, il va nous dire que c'est de la merde, ce qui est faux, le fait qu'un groupe ne fasse plus de Metal n'a rien a voir avec ce que je pense d'un album, Morbus Chron ne fait plus trop de Metal, cela ne m'a pas empêcher de dire du bien de Sweven, et je compte bien vous chroniquer très prochainement le nouveau Solstafir, bref, Metal ou pas, si un disque est bon, il est bon, peu importe le genre, le cas Opeth est différent, car ici, contrairement à pas mal de groupe qui ont abandonné le Metal, la nouvelle version du groupe propose une musique largement moins bonne que par le passé, je n'ai rien contre l'évolution, mais chez Opeth, cette évolution est finalement peu pertinente, car le groupe suédois ne transcende rien du tout et ne fait qu'appliquer une formule toute faite en abandonnant purement et simplement sa personnalité et tout ce qui faisait sa force...
Heritage avait choqué en 2011, avec un Opeth qui abandonnait le Metal et un Akerfeldt qui remisait son growl au vestiaire, ce qui n'était pas un problème en soi, après tout, Damnation n'était pas franchement un album de Metal tout en restant excellent, sauf que cet album était bien foireux, et Opeth devenu une entité purement Rock Progressif avait oublié tout ce qu'il était par le passé, surtout, son prog était ennuyeux et sans relief, sans grand intérêt non plus.
Car voilà le grand problème d'Opeth, plutôt que de se transcender, de se métamorphoser, de jouer avec les genres, les suédois sont passés d'excellent groupe de Death progressif à... un groupe tout ce qu'il y a de plus moyen et de banal de Rock progressif.
Pourtant, au départ, l'idée était louable, et on ne pouvait pas reprocher à Akerfeldt de vouloir faire autre chose, après tout, Akerfeldt ne nous doit rien, et avait gagné le droit grâce à sa discographie de partir dans une autre direction, mais malheureusement, cette évolution est rapidement devenue une négation totale de tout ce qu'était Opeth par le passé, comme si le groupe voulait à tout prix oublier ce qu'il était, et c'est compliqué d'être à l'aise quand on se force à être ce que l'on est pas.
On se doutait bien que les suédois n'allaient pas faire machine-arrière après Heritage, encore moins après la sortie de l'album de Storm Corrosion qui réunissait Akerfeldt et Steven Wilson, Opeth suit donc sa voie du Rock progressif, sauf qu'Akerfeldt n'est pas Wilson, et Opeth ne sera jamais Porcupine Tree, même s'il essaie à tout prix de l'être.
"I'm liberated from the shackles of metal"
Je n'invente rien, c'est ce qu'avait fièrement déclaré Mikael Akerfeldt en une de Terrorizer lors de la sortie d'Heritage.
Qu'il veuille abandonner le Metal, soit, pourquoi pas, qu'il se sente à l'étroit dans le genre, mouais, je trouve la posture plutôt limite quand on voit ce qu'est devenu Opeth aujourd'hui, car là où Akerfeldt se trompe, c'est qu'en laissant le Metal derrière lui, il n'a absolument pas retrouvé sa liberté créative, il a quitté les codes et les restrictions du Metal qui, selon lui, le limitaient, pour uniquement embrasser d'autres codes de genre, et c'est là le problème, Opeth ne fait qu'appliquer d'autres règles, s'enferme dans un autre carcan, des codes qu'il n'a pas redéfinit, jamais Opeth avec Pale Communion ne va jouer avec les codes du Rock progressif, jamais non plus il ne va tenter de repousser les limites du genre, il a abandonné des règles pour en embrasser d'autres, cet Opeth n'a aucune audace, presque aucune inventivité, ne semble même pas avoir envie d'aller plus loin, et va nous livrer avec Pale Communion une copie très scolaire, rigide, sans aucun dynamisme, retrouver sa liberté en appliquant consciencieusement des codes gravés dans le marbre par d'autres, j'avoue avoir du mal à en saisir l'intérêt.
Opet se retrouve une fois de plus limité dans un genre et ne va jamais chercher à les dépasser, proposant un Rock progressif certes classieux, avec une orientation symphonique plus poussée que sur Heritage, mais bien trop respectueux du genre pour que l'on puisse trouver ça satisfaisant ou intéressant, Opeth est devenu un groupe prétentieux qui se regarde jouer, tout simplement, qui se croit libre et créatif alors qu'il ne fait qu'appliquer des formules passéistes, Pale Communion est très démonstratif, très didactique, ça fait un peu, regardez ce qu'on fait, c'est super compliqué, intellectuel, c'est pas la vulgarité du Metal hein!, T'as juste envie de leur coller une baffe dans la gueule et de leur enfoncer leur orgue dans le cul.
Rien ne va sortir Pale Communion de l'ennui dans lequel il s'enfonce, le Rock progressif d'Opeth n'est que prétention et nombrilisme, sans idée ni énergie, et semble même avoir perdu le sens de la dramaturgie, avec une musique ampoulée, qui ne dégage que des émotions factices à grand renforts de violons et de sonorités des 60's.
Pale Communion est une nouvelle démonstration de force du manque d'audace d'Opeth, de son incapacité à se transcender, et de sortir des nouvelles limites qu'il s'est lui-même imposé, dans une atmosphère bien trop policée et aseptisée, et on se retrouve avec un énième groupe de Neo-vintage qui n'est que dans l'hommage constant aux maîtres du genre, qui ne cherche pas à aller plus loin qu'une interprétation rigide et codifiée, respectueuse et dogmatique à l’extrême, L'intérêt? aucun, et c'est même dramatique pour un groupe comme Opeth de devenir à ce point banal et aussi peu inventif, et de vouloir nier à tout prix ce qu'il était dans le passé, Pale Communion, c'est de la branlette Rock Prog Jazzy prétentieuse ennuyeuse, la bande-son idéale d'une soirée dégustation de vin et de fromage avec vos potes en vestes en tweed avant d'aller se coucher un peu pompette à 22h un samedi soir, voilà à quoi en est réduit Opeth en 2014, et c'est moche...
Car voilà le grand problème d'Opeth, plutôt que de se transcender, de se métamorphoser, de jouer avec les genres, les suédois sont passés d'excellent groupe de Death progressif à... un groupe tout ce qu'il y a de plus moyen et de banal de Rock progressif.
Pourtant, au départ, l'idée était louable, et on ne pouvait pas reprocher à Akerfeldt de vouloir faire autre chose, après tout, Akerfeldt ne nous doit rien, et avait gagné le droit grâce à sa discographie de partir dans une autre direction, mais malheureusement, cette évolution est rapidement devenue une négation totale de tout ce qu'était Opeth par le passé, comme si le groupe voulait à tout prix oublier ce qu'il était, et c'est compliqué d'être à l'aise quand on se force à être ce que l'on est pas.
On se doutait bien que les suédois n'allaient pas faire machine-arrière après Heritage, encore moins après la sortie de l'album de Storm Corrosion qui réunissait Akerfeldt et Steven Wilson, Opeth suit donc sa voie du Rock progressif, sauf qu'Akerfeldt n'est pas Wilson, et Opeth ne sera jamais Porcupine Tree, même s'il essaie à tout prix de l'être.
"I'm liberated from the shackles of metal"
Je n'invente rien, c'est ce qu'avait fièrement déclaré Mikael Akerfeldt en une de Terrorizer lors de la sortie d'Heritage.
Qu'il veuille abandonner le Metal, soit, pourquoi pas, qu'il se sente à l'étroit dans le genre, mouais, je trouve la posture plutôt limite quand on voit ce qu'est devenu Opeth aujourd'hui, car là où Akerfeldt se trompe, c'est qu'en laissant le Metal derrière lui, il n'a absolument pas retrouvé sa liberté créative, il a quitté les codes et les restrictions du Metal qui, selon lui, le limitaient, pour uniquement embrasser d'autres codes de genre, et c'est là le problème, Opeth ne fait qu'appliquer d'autres règles, s'enferme dans un autre carcan, des codes qu'il n'a pas redéfinit, jamais Opeth avec Pale Communion ne va jouer avec les codes du Rock progressif, jamais non plus il ne va tenter de repousser les limites du genre, il a abandonné des règles pour en embrasser d'autres, cet Opeth n'a aucune audace, presque aucune inventivité, ne semble même pas avoir envie d'aller plus loin, et va nous livrer avec Pale Communion une copie très scolaire, rigide, sans aucun dynamisme, retrouver sa liberté en appliquant consciencieusement des codes gravés dans le marbre par d'autres, j'avoue avoir du mal à en saisir l'intérêt.
Opet se retrouve une fois de plus limité dans un genre et ne va jamais chercher à les dépasser, proposant un Rock progressif certes classieux, avec une orientation symphonique plus poussée que sur Heritage, mais bien trop respectueux du genre pour que l'on puisse trouver ça satisfaisant ou intéressant, Opeth est devenu un groupe prétentieux qui se regarde jouer, tout simplement, qui se croit libre et créatif alors qu'il ne fait qu'appliquer des formules passéistes, Pale Communion est très démonstratif, très didactique, ça fait un peu, regardez ce qu'on fait, c'est super compliqué, intellectuel, c'est pas la vulgarité du Metal hein!, T'as juste envie de leur coller une baffe dans la gueule et de leur enfoncer leur orgue dans le cul.
Rien ne va sortir Pale Communion de l'ennui dans lequel il s'enfonce, le Rock progressif d'Opeth n'est que prétention et nombrilisme, sans idée ni énergie, et semble même avoir perdu le sens de la dramaturgie, avec une musique ampoulée, qui ne dégage que des émotions factices à grand renforts de violons et de sonorités des 60's.
Pale Communion est une nouvelle démonstration de force du manque d'audace d'Opeth, de son incapacité à se transcender, et de sortir des nouvelles limites qu'il s'est lui-même imposé, dans une atmosphère bien trop policée et aseptisée, et on se retrouve avec un énième groupe de Neo-vintage qui n'est que dans l'hommage constant aux maîtres du genre, qui ne cherche pas à aller plus loin qu'une interprétation rigide et codifiée, respectueuse et dogmatique à l’extrême, L'intérêt? aucun, et c'est même dramatique pour un groupe comme Opeth de devenir à ce point banal et aussi peu inventif, et de vouloir nier à tout prix ce qu'il était dans le passé, Pale Communion, c'est de la branlette Rock Prog Jazzy prétentieuse ennuyeuse, la bande-son idéale d'une soirée dégustation de vin et de fromage avec vos potes en vestes en tweed avant d'aller se coucher un peu pompette à 22h un samedi soir, voilà à quoi en est réduit Opeth en 2014, et c'est moche...