Cette année est marquée par de nombreux retours pour des vieilles gloires dont on imaginait pas forcément qu'elles étaient encore capables de sortir des albums corrects, c'est le cas évidemment de Mike Browning et de la nouvelle version de son Nocturnus qui a sorti un très bon Paradox il y a quelques mois, mais aussi et surtout d'un Possessed qui aura mis plus de trente ans à sortir son troisième disque, le point commun entre ses albums, en dehors de leur bonne tenue, est le petit caractère nostalgique et légèrement passéiste de ces aventures, mais comme le public est particulièrement demandeur de ces voyages dans le passé on ne peut pas blâmer ces groupes de se satisfaire de ça et de se contenter de donner aux fans ce qu'ils veulent.
Aujourd'hui est un autre retour au premier plan d'un groupe du passé, un groupe globalement culte, mais à un degré moindre que les deux groupes cités au dessus, Exhorder est un groupe un peu plus anonyme mais foutrement important pour une période très spécifique du Metal des années 90, qui se rapporte à l'émergence sur la scène mondiale de Pantera, et ouais, il va être difficile de ne pas continuer à citer Pantera lors de cette chronique...
Aujourd'hui est un autre retour au premier plan d'un groupe du passé, un groupe globalement culte, mais à un degré moindre que les deux groupes cités au dessus, Exhorder est un groupe un peu plus anonyme mais foutrement important pour une période très spécifique du Metal des années 90, qui se rapporte à l'émergence sur la scène mondiale de Pantera, et ouais, il va être difficile de ne pas continuer à citer Pantera lors de cette chronique...
La raison est assez simple, car il se trouvera toujours une personne pour vous dire que le son de Pantera à base de Groove et de Thrash n'a été que popularisé par Pantera et qu'il a été inventé par Exhorder, le pauvre petit groupe de Louisiane pillé par le méchant voisin texan, personne ne detient la vérité et elle se situe probablement dans une zone grise entre le pillage par Pantera et l'influence mutuelle qui s'est exercée entre deux groupes voisins qui étaient potes à l'époque, quoi qu'il en soit, il faut quand même avouer un truc, tout ce qu'est Pantera se situe sur le premier album Slaughter in the Vatican d'Exhorder sorti en 90, et les deux groupes sont peut-être encore plus proches sur le second album The Law datant de 1992, seulement voilà, Pantera a percé pendant qu'Exhorder restait à jamais dans la catégorie des seconds couteaux, peu importe l'influence qu'il a pu avoir, Exhorder est aujourd'hui encore ce groupe d'outsider qui va parvenir avec ce Mourn the Southern Skies à jouer sa carte nostalgique légèrement passéiste, donnant aux fans exactement ce qu'ils veulent, en même temps Exhorder est bien incapable de faire autre chose.
Paradoxalement, les premières secondes de ce My Time qui ouvre l'album vont probablement décontenancer ceux que s'attendaient à une simple copie de Slaughter in the Vatican, ça n'a même pas grand chose à voir, car My Time est typiquement un morceau de Testament, c'est un morceau chargé de testostérone, punitif, où Exhorder défouraille sévère sans pitié, il y a bien sûr du groove à revendre, mais c'est bien sur la dimension musculeuse de son propos que vont appuyer les américains, ce morceau est un peu un mix, entre du Testament avec des bribes d'Anthrax sur le refrain et bien évidemment un peu de Pantera qui transparaît, c'est super solide et efficace sans être du génie, surtout quand on s'attarde sur les lyrics colériques et simplistes à base de Go Fuck Yourself et I don't give a Fuck, ce sera comme ça sur tout l'album, consolidant l'image de gros tâcheron que peut avoir le groupe par moment. (ce qui explique peut-être qu'eux n'aient pas réussi à percer commercialement...)
Seuls survivants du line-up historique, le chanteur Kyle Thomas et le guitariste Vinnie LaBella ont su s'entourer, d'abord avec une section rythmique qui sent bon le Thrash à l'ancienne, le bassiste d'Heathen Jason Viebrooks et le batteur mercenaire de Forbidden Sasha Horn, ensuite avec le recrutement du guitariste Marzi Montazeri que l'on connait pour ses participations à Philip H. Anselmo & the Illegals et Superjoint Ritual, ce line-up tombe super bien et permet de décrire ce que sera Mourn the Southern Skies, du gros Thrash à l'ancienne et du Groove à la Down qui vont se côtoyer continuellement tout au long de l'album sans nécessairement se rencontrer souvent, je ne pense pas avoir à vous préciser que les influences de Testament et de Pantera vont se faire ressentir sur tous les titres par contre.
Mourn the Southern Skies est un album très simple à appréhender et plutôt satisfaisant si on en attend pas trop, il faut se rendre compte d'une chose, Exhorder ou pas, Mourn the Southern Skies est juste un honnête effort de Thrash groovy comme il en sort des dizaines tous les mois, le fait que ce soit un nom connu sur la pochette vont qu'on en parle, évidemment, si ce n'était pas Exhorder jamais je ne chroniquerai ça, quoi qu'il en soit, il faut quand même avouer que ça envoie bien le pâté et que l'album se fait suffisamment varié pour que l'on ne voit pas trop le temps passer même si l'album pique un peu du nez sur la fin, bref, si vous voulez du pur Pantera joué par Exhorder, vous aurez Hallowed Sound, Asunder, ou encore le foutrement Heavy et surchargé de groove The Arms of Man, si vous voulez vous faire défoncer par du Thrash véloce à la Testament, il y aura Beware the Wolf et Ripping Flesh, Yesterday’s Bones étant quant à lui un très correct morceau de Down, il y aura aussi un long titre de clôture qui sera une sorte de Cemetary Gates made in Exhorder, on y trouvera du Pantera, du Groove sudiste à la Down, et globalement pas mal d'influences Heavy/Doom à la Black Sabbath aussi, vous allez me dire que c'est pas mal dans son genre, les dernières minutes sont vraiment cool avec le chant clair et les leads qui se mêlent à de l'orgue, mais c'est quand même super prévisible comme démarche, d'un autre côté on parle d'Exhorder là, il ne fallait pas s'attendre à autre chose.
Avec son étiquette de groupe culte malgré un caractère de gros tâcherons, Exhorder a réussi son coup pour son retour au premier plan, c'est pas du génie, mais c'est un album très malin dans le sens où les américains n'ont pas choisi de refaire exactement ce qu'ils faisaient à l'époque, le revers de la démarche, c'est le petit côté passe-partout de la musique d'Exhorder qui fait bien évidemment déjà-entendu, surtout avec son inclination à faire du Testament avec un son moderne et une louche de Groove sudiste supplémentaire.
Mourn the Southern Skies est à prendre comme il est, un honnête petit disque cool, qui alterne entre du Down et du Testament, de la part d'un groupe sympa, très appréciable si on accepte toutes les limitations de ce genre de démarche.
Seuls survivants du line-up historique, le chanteur Kyle Thomas et le guitariste Vinnie LaBella ont su s'entourer, d'abord avec une section rythmique qui sent bon le Thrash à l'ancienne, le bassiste d'Heathen Jason Viebrooks et le batteur mercenaire de Forbidden Sasha Horn, ensuite avec le recrutement du guitariste Marzi Montazeri que l'on connait pour ses participations à Philip H. Anselmo & the Illegals et Superjoint Ritual, ce line-up tombe super bien et permet de décrire ce que sera Mourn the Southern Skies, du gros Thrash à l'ancienne et du Groove à la Down qui vont se côtoyer continuellement tout au long de l'album sans nécessairement se rencontrer souvent, je ne pense pas avoir à vous préciser que les influences de Testament et de Pantera vont se faire ressentir sur tous les titres par contre.
Mourn the Southern Skies est un album très simple à appréhender et plutôt satisfaisant si on en attend pas trop, il faut se rendre compte d'une chose, Exhorder ou pas, Mourn the Southern Skies est juste un honnête effort de Thrash groovy comme il en sort des dizaines tous les mois, le fait que ce soit un nom connu sur la pochette vont qu'on en parle, évidemment, si ce n'était pas Exhorder jamais je ne chroniquerai ça, quoi qu'il en soit, il faut quand même avouer que ça envoie bien le pâté et que l'album se fait suffisamment varié pour que l'on ne voit pas trop le temps passer même si l'album pique un peu du nez sur la fin, bref, si vous voulez du pur Pantera joué par Exhorder, vous aurez Hallowed Sound, Asunder, ou encore le foutrement Heavy et surchargé de groove The Arms of Man, si vous voulez vous faire défoncer par du Thrash véloce à la Testament, il y aura Beware the Wolf et Ripping Flesh, Yesterday’s Bones étant quant à lui un très correct morceau de Down, il y aura aussi un long titre de clôture qui sera une sorte de Cemetary Gates made in Exhorder, on y trouvera du Pantera, du Groove sudiste à la Down, et globalement pas mal d'influences Heavy/Doom à la Black Sabbath aussi, vous allez me dire que c'est pas mal dans son genre, les dernières minutes sont vraiment cool avec le chant clair et les leads qui se mêlent à de l'orgue, mais c'est quand même super prévisible comme démarche, d'un autre côté on parle d'Exhorder là, il ne fallait pas s'attendre à autre chose.
Avec son étiquette de groupe culte malgré un caractère de gros tâcherons, Exhorder a réussi son coup pour son retour au premier plan, c'est pas du génie, mais c'est un album très malin dans le sens où les américains n'ont pas choisi de refaire exactement ce qu'ils faisaient à l'époque, le revers de la démarche, c'est le petit côté passe-partout de la musique d'Exhorder qui fait bien évidemment déjà-entendu, surtout avec son inclination à faire du Testament avec un son moderne et une louche de Groove sudiste supplémentaire.
Mourn the Southern Skies est à prendre comme il est, un honnête petit disque cool, qui alterne entre du Down et du Testament, de la part d'un groupe sympa, très appréciable si on accepte toutes les limitations de ce genre de démarche.
Track Listing:
1. My Time 03:53
2. Asunder 04:57
3. Hallowed Sound 05:07
4. Beware the Wolf 03:54
5. Yesterday’s Bones 07:04
6. All She Wrote 05:04
7. Rumination 04:33
8. The Arms of Man 05:49
9. Ripping Flesh 03:02
10. Mourn the Southern Skies 09:29