mardi 31 mars 2015

[Chroniques en Rafale] Mars 2015

Comme il m'est impossible de tout chroniquer, par manque de temps, de motivation, ou tout simplement car je n'ai pas grand chose d'intéressant à dire, j'ai choisi de vous proposer tous les mois ces Chroniques en rafale, où je vous donnerai mon avis sur les albums que je n'ai justement pas eu le temps de chroniquer, bien sûr, je n'irai pas en profondeur comme je peux le faire lors des chroniques classiques, et je me contenterai d'un survol général, en tâchant d'être à la fois concis et précis, un paquet de mini-chroniques si vous voulez.
Un mois de Mars pas trop folichon quand même, partagé entre les bouses (Nightwish, Moonspell, et LOL Liturgy) et les bons disque, enfin, deux très bons disques largement au dessus du lot, A Forest of Stars et Dødheimsgard, en dehors de ça, je dois bien vous avouer que j'ai eu du mal à m'enthousiasmer pour d'autres sorties, ça tombe bien, ces chroniques à l'arrache sont là pour ça, ce n'est pas pour autant que les albums dont je vais parler ici sont mauvais, loin de là, et contrairement au mois dernier, il y a même du très bon, seulement voilà, quand la chronique ne vient pas, je ne vais pas me forcer à l'écrire, ce qui serait pénible, pour moi, et pour vous.
Bref, les Chroniques en Rafale du mois de Mars, c'est parti! Wesh!

Enslaved - In Times (Nuclear Blast)
Vous vous souvenez de l'époque où la sortie d'un nouvel album d'Enslaved était un événement? ça commence à dater, et la sortie de In Times n'a pas provoqué un raz-de-marée de réactions, il faut dire que cela fait quelques albums désormais que le groupe de Black progressif ne progresse plus du tout, ce qui est plutôt gênant, j'ai le sentiment qu'Enslaved est arrivé à cette étape de sa carrière où il se contente de ses acquis, où il ne tente même plus de changer quoi que ce soit, peut-être n'en a-t-il plus la capacité, Enslaved fait du Enslaved sans trop se fouler, et In Times apparaît vite comme un album qu'on a déjà entendu, c'est un peu Riitiir part 2, plus prog que Black, c'est pas franchement mauvais, mais ce n'est pas brillant, c'est confortable et sans surprise, consistant mais on s'emmerde un peu, et il n'y a rien dans In Times qui suscite une passion démesurée...
(En écoute: Thurisaz Dreaming)
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Waltari - You are Waltari (Rodeostar Records)
Il était temps, six ans après son dernier album (nah un album de reprises ça compte pas), Waltari est de retour pour nous remettre une bonne louche de Metal alternatif bordélique, il y a de tout sur cet album, de l’électronique, du Metal, du Rock, du Hip-Hop, de la World music, et j'en passe tant les morceaux sont variés, c'est catchy, souvent WTF, ça déborde d'idée et ça fait plaisir, You are Waltari est le genre d'album qui donne le sourire, c'est pas un monument de la musique, mais les finlandais font le boulot, en en faisant peut-être parfois un peu trop, c'est ce que l'on pourra reprocher au groupe, c'est parfois un peu trop forcé dans le délire, mais le disque reste sympa, c'est déjà ça...
(En écoute: Diggin the Alien & Only the Truth)
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Negură Bunget - Tău (Lupus Lounge)
Et soudain, l'ennui des paysages roumains, attendre cinq ans un nouvel album de Negură Bunget et se retrouver avec un disque de Black/Folk atmosphérique où l'on s'emmerde quasiment du début à la fin, ça fait un peu mal au cul, le fait que le line-up soit complètement neuf laissant Negru seul maître à bord a dû jouer également (le batteur ayant, encore, viré tout le monde), Tău est plutôt joli, bien foutu, mais assez éloigné qualitativement de certaines perles de la discographie du groupe, et l'on ne retrouve pas la magie des opus passés, j'ai comme le sentiment que si vous voulez écouter du bon Negură Bunget, il faudra plutôt se tourner vers Dordeduh, formé d'anciens membres du groupe, bref, c'est la douche froide avec ce nouvel album des roumains, Tău est un genre d'album de transition, moyen, très moyen même, et même en dessous d'un Vîrstele Pămîntului, c'est vous dire, transition vers quoi? aucune idée, mais il va vite falloir trouver un truc pour relancer la machine...
(En écoute: Nămetenie)
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Alkaloid - The Malkuth Grimoire (Indépendant)
Linus Klausenitzer, actuel bassiste d'Obscura, Hannes Grossmann et Christian Münzner, respectivement batteur et guitariste anciennement chez Obscura, le guitariste Danny Tunker d'Aborted mais également guitar tech chez Obscura, ça fait beaucoup d'Obscura dans un groupe tout ça, et ça vous place un peu le groupe dans la catégorie all-star band du Tech Death, sauf que voilà, Alkaloid, c'est pas que de la branlette technico-technique, loin de là, ok, c'est super technique, mais le songwritting est largement au dessus pour le genre, à la fois aventureux et hypnotique, atmosphérique, progressif, Alkaloid sort souvent de sa zone de confort, et The Malkuth Grimoire s'avère une sacré expérience musicale, pas très facile d'accès, complexe, plutôt abstrait, mais les allemands parviennent à proposer un ensemble assez rafraîchissant et ouvert d'esprit, l'album est produit par V. Santura (Dark Fortress, Triptykon), ce qui est la garantie d'un son excellent, ne passez pas à côté de ce disque...
(Ecoute intégrale sur Bandcamp)
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Barren Earth - On Lonely Towers (Century Media)
Les finlandais de Barren Earth ne sont pas du genre à décevoir, et ce ne sera pas encore le cas avec ce troisième album On Lonely Towers, qui est encore un très bon disque de Death/Doom mélodique à tendance progressive, avec un petit changement malgré tout, un nouveau chanteur, Jón Aldará, qui va éclabousser le disque de sa classe, notamment le chant clair, carrément impressionnant, en dehors de ça, ce nouveau Barren Earth est un poil meilleur qu'un The Devil's Resolve, et l'on sent le groupe plus inspiré et plus concerné par son sujet, encore un bon mélange entre du vieux Amorphis et du vieux Opeth, ce qui est la recette de base de Barren Earth, et difficile d'y trouver quelque chose à redire...
(En écoute: Set Alight)
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Karyn Crisis’ Gospel of the Witches - Salem’s Wounds (Century Media)
Ephel Duath est désormais mort et enterré, mais c'est pas grave, puisqu'on retrouve Davide Tiso en compagnie de sa femme Karyn Crisis sur l'album solo de cette dernière, et le résultat est finalement assez proche de ce que pouvait faire Ephel Duath (et l'on notera également la participation au projet de deux Immolation, Ross Dolan et Bob Vigna), même si Gospel of the Witches joue une musique plutôt indéfinissable, avec la voix unique de Crisis, c'est d'ailleurs pour ça que je ne l'ai pas chroniqué, tant il est difficile à digérer, difficile également de mettre des mots sur tout ce qui ce passe sur ce disque, en particulier sa réelle dimension spirituelle, malgré tout, je dois vous avouer que j'aime beaucoup cet album, c'est bizarre, étrange, assez malsain, pas parfait, avec quelques morceaux plutôt moyens, mais l'ensemble est réalisé avec passion et conviction, à vous de voir, c'est pas forcément pour tout le monde, surtout que la voix de Crisis est clivante, on aime ou on aime pas, vous voilà prévenu...
(En écoute: The alchemist & Mother)
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Dehuman - Graveyard of Eden (Kaotoxin)
Dehuman aime toujours autant Suffocation, et c'est ce que sera ce second album des belges, du Suffocation, violent, très technique, et c'est là où s'arrête la comparaison, car malheureusement, ce Suffocation belge est bickwallé à mort avec une production ultra compressée qui gâche tout le plaisir que l'on pourrait éventuellement avoir en écoutant ce genre de truc, surtout que les compositions ne sont pas non plus très bandantes ou intéressantes, bref, du Suffocation avec un son de merde dont on retient surtout le côté casse-couilles de la production, dommage...
(Ecoute intégrale sur Bandcamp)
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Code - Mut (Agonia Records)
Vous vous souvenez, il y a deux ans je vous chroniquais Augur Nox de Code et je vous en disais le plus grand bien, et si je ne vous ai pas chroniqué ce nouveau disque, c'est qu'il y a anguille sous roche, bah ouais les mecs, Code a viré le Metal de sa musique comme un vulgaire Opeth, et avec moins de classe qu'un Katatonia, Mut est un album ennuyeux de Post-Rock progressif, c'était déjà présent dans la musique du groupe avec Augur Nox, mais c'était justement cette dualité avec le Metal qui permettait à la musique des anglais de fonctionner, de ce fait, Mut est chiant et très souvent d'une platitude abyssale, il ne se passe ici rien de bien passionnant, et c'est l'une des plus grosses déceptions de l'année, malgré tout, je ne lâche pas totalement l'affaire, le groupe étant habitué aux mutations, même hasardeuses comme ici, il est tout à fait possible que le prochain soit différent, et peut-être bon, qui sait...
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Helrunar - Niederkunfft (Lupus Lounge)
C'est marrant comment à chaque nouvelle sortie, le Black Metal des allemands d'Helrunar s'enfonce de plus en plus dans le Doom le plus caverneux, à quel point qu'un jour il ne restera plus vraiment de Black, mais ce n'est pas grave, car la lente évolution d'Helrunar n'est pas inintéressante du tout, Niederkunfft est donc un disque de Black/Doom, poisseux, souvent très lent, qui privilégie les atmosphères à la force brute, ambiance funèbre et rythmes martiaux, spoken world en allemand pour le fun, le duo teuton s'enfonce encore davantagedans le Doom et le mid-tempo, et je dois vous avouer que c'est plutôt pas mal, tant pis si le Black disparaît en route, Helrunar maîtrise son sujet et nous propose un Black Doom assez classieux et malsain, angoissant...
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Glaciation - Sur les Falaises de Marbre (Osmose Productions)
Alors, il est bien ce nouveau Glaciation?
NON! 
C'est tout pour moi, salut!
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Le Grindcorner!
Comme tous les mois, je suis allé sur Bandcamp pour vous trouver un peu de Grindcore, le plus dégénéré possible, je vous pose tout ça en vrac ici, vous en faites ce que vous voulez, et je me dégage de toute responsabilité concernant d'éventuelles séquelles cérébrales.


Roy Cropper - Grindcoronation Street


Floppie - OUTBREAK GRIND EP

Tim Schafer's Puppet - Master Race


MECHA APE KILL YOU - 1st monkey


Endless Swarm​/​Brainshit - Split