mardi 23 octobre 2018

[Chronique] Soulfly - Ritual

Si vous pensiez vraiment que je n'allais pas m'intéresser à ce nouveau disque du gros Cavalera vous vous mettiez le doigt dans l’œil, cela fait des années que je suis en croisade pour vous dire à quel point les albums de Cavalera Conspiracy ou de Soulfly sont des furoncles infâmes, ce n'est pas aujourd'hui que je vais arrêter, bien sûr que je vais recycler mes arguments, mes jeux de mots pourris, mes insultes, mais le recyclage n'est-il pas la seule chose qu'est capable de faire également Max Cavalera et sa troupe de baltringues ? alors ouais, c'est parti pour une chronique de vieux cons qui radotent et qui recyclent des deux côtés, parce que ce Ritual est tout aussi dégueulasse que le précédent Archangel ou le dernier Cavalera Conspiracy (de toute façon c'est exactement la même merde), un produit vite torché qui ne servira que d'excuse à une nouvelle tournée intensive pour remplir les caisses où notre sac poubelle brésilien se traînera comme une vieille daube rincée...

Faut croire que Tony Campos était devenu trop cher puisqu'il a été prié de faire ses valises, il est remplacé par... un autre gars random moins cher, déjà que c'est le gamin qui avait repris le poste de batteur histoire de réduire les coûts, on attend le moment où Rizzo sera poussé vers la sortie le jour où il faudra à nouveau couper dans les dépenses, en attendant il est toujours là, ça fait quinze ans que le gars recycle des riffs pourris et joue le même solo, personne ne sera dépaysé, parce que ouais, avec Ritual, une fois encore, Soulfly ne s'est pas trop fait chier, c'est la même tambouille de Deathcore tribal mixé avec de la resucée de Roots et, ce qui est récurrent dans les productions Cavalera depuis quelques années, du bourrinage thrashy en mode tractopelle pour rapprocher le bouzin d'Arise, putain de mefde, le mec en a vraiment pas marre de refaire Roots tous les deux ans? Cavalera avait touché le début de quelque chose de presque cool avec Dark Ages et ça remonte déjà à treize ans, depuis cet album c'est la dégringolade continue vers le médiocre et les platitudes abyssales d'un gars plus que jamais à la ramasse, Roots all over again avec Death grotesque et gros clichés de merde, encore...
Ritual débute exactement de la façon que j'en attendais, mal, terriblement mal, on aurait pu penser qu'avec trois ans d'écart avec le disque précédent Soulfly aurait pu prendre le temps de bosser un peu et de se remettre en question... LOL nope, le morceau débute par une ambiance tribale de mes couilles avec des chants d'indiens en train de chier le morceau dans la jungle, mon dieu quelle putain de purge, furoncle Deathcore Groove avec bien évidemment des lyrics de gogol, ce n'est pas non plus une surprise de retrouver des paroles qui sont des mots hurlés à l'arrache où alors des groupes de mots formant des slogans et des phrases toutes faites bien débiles, Sacrifice, Acceptance at a price, Solidarity, fuck you I am integrity, avec des rimes aussi, parce que le Max il aime bien quand ça rime, mis bout à bout les mots gueulés et les courts slogans scandés en mode gang shout n'ont absolument aucun putain de sens mais c'est pas grave, c'est pas comme si le fan de base de Soulfly avait plus de 42 de QI.
Le morceau suivant aura le droit à son invité de marque, Randy Blythe (certes un peu moins rincé que Cavalera mais on sent bien que le gars est sur la fin) de Lamb of God qui viendra gueuler des lyrics de merde sur un morceau... de merde, à savoir qu'on aurait pu appeler Dead Behind the Eyes "Random Soulfly Track #215" qu'on en aurait vu que du feu, c'est le genre de sauce fadasse qui bourrine dans le vide sans aucune envie, avec quand même un truc cool, la séquence de leads fait son petit effet, Rizzo joue toujours le même solo mais ça rend plutôt bien ici, on en est qu'au deuxième titre et j'en ai déjà marre, The Summoning débutera de façon super cool avec un bon gros tabassage en règle de quelques secondes, qui ne laissent pas du tout présager de la suite, un morceau mou de la bite avec du groove gras du bide qui intégrera vers la fin de l'industriel et de l’électronique, évidemment le malaise est total à l'écoute de ce machin qui n'a rien à foutre là.
A l'écoute de Evil Empowered, où le chant de Max apparaît comme étant plus fatigué que jamais, je me suis demandé combien de fois Max Cavalera avait gueulé Rise Above depuis les débuts de Soulfly il y a vingt ans? bon, je n'ai pas eu le courage de chercher, mais j'ai le sentiment qu'on y a droit à chaque album, c'est comme le mot Rapture sur le titre suivant subtilement nommé Under Rapture, qui contient d'ailleurs la référence Death syndicale avec comme caution la présence de l'Immolation Ross Dolan qui n'a pas eu grand chose à faire à part un couplet et gueuler Rapture comme un con, on notera qu'une louche de punk a été jeté là-dedans sans raison particulière.
On en est qu'à la moitié de l'album est Ritual est déjà une insoutenable torture, mais je tiens bon, Soulfly nous ressortira les indiens qui chient dans la forêt dans Blood on the Streets, un titre qui comporte une hilarante intro à la flûte, enfin moi j'ai rigolé, le genre de rire nerveux quand tu arrives au bord de la folie, c'est incompréhensible comment on peut composer un morceau aussi fatigué et parvenir à se persuader qu'il est bon, ces gars vivent dans le déni, c'est impossible autrement, et après le gros Cavalera qui pète sur un tamtam, on atteindra d'autres moments particulièrement malaisant vers la vin de la galette, Feedback! est un hommage raté à Motorhead, putain c'est aussi rincé que Lemmy en fin de vie, les gars devaient être probablement défoncés quand ils ont enregistré ce truc, un authentique moment de gêne où Max gueulera 359 fois motherfucking regret en 3 minutes, qui sera suivi d'un autre encore plus dramatique et pathétique, l'outro Soulfly XI qui est la merde acoustique de fin d'album que Soulfly chie régulièrement, qui reprend de façon décontracté du slip One de Metallica avec du saxophone par dessus, les mecs en ont plus rien à branler, et de toute évidence personne dans le groupe n'a remarqué que ça n'avait absolument rien à voir avec les neuf morceaux précédents.
Encore une fois le vieux Cavalera s'est surpassé pour nous proposer le pire du pire du Cavaleracore, ce n'est pas plus mauvais qu'Archangel qui avait déjà touché le fond, ce n'est absolument pas meilleur non plus, Soulfly est tombé au fond de la fosse à purin et ne fait plus rien pour remonter à la surface, se complaisant dans sa médiocrité puante, rien à signaler dans ce merdier, c'est la tambouille habituelle qui permettra à la famille Cavalera de récolter du cash en tournée et de cachetonner l'année prochaine dans tous les festivals européens, la routine quoi; sur ce je vous laisse, je vais me récurer les oreilles à l'acide...
Track Listing:
1. Ritual  04:55
2. Dead Behind the Eyes  05:17
3. The Summoning  04:15
4. Evil Empowered  03:33
5. Under Rapture  05:42
6. Demonized  04:42
7. Blood on the Street  04:32
8. Bite the Bullet  03:52
9. Feedback!  03:00
10. Soulfly XI  03:25