vendredi 28 février 2014

[Chroniques en Rafale] Février 2014

Seconde édition des Chroniques en Rafale sur ce blog, je vous avais dit que le nom n'était pas définitif, mais comme je n'ai pas trouvé mieux (en fait, j'ai pas vraiment trop cherché...), ça restera comme ça pour le moment.
Comme il m'est impossible de tout chroniquer, par manque de temps, de motivation, ou tout simplement car je n'ai pas grand chose d'intéressant à dire, j'ai choisi de vous proposer tous les mois ces Chroniques en rafale, où je vous donnerai mon avis sur les albums que je n'ai justement pas eu le temps de chroniquer, bien sûr, je n'irai pas en profondeur comme je peux le faire lors des chroniques classiques, et je me contenterai d'un survol général, en tâchant d'être à la fois concis et précis, un paquet de mini-chroniques si vous voulez.
Comme vous l'avez surement remarqué, le nombre de chroniques à été plutôt faible ce mois-ci, ce qui est dû au faible nombre d'album intéressant, mais aussi et surtout à la grippe! cette foutue grippe qui m'a mis sur la touche une dizaine de jours, dans l'incapacité d'écrire quoique ce soit, ce n'est pas la première fois que ça arrive, mais c'est l'inconvénient quand on tient un blog en solo, il n'y a pas de solution de secours quand survient ce genre de problème.
Bref, passons, rattrapons un peu le retard, avec les Chroniques en Rafale, édition de février...

Cynic - Kindly Bent To Free Us (Season of Mist)
On s'en doutait un peu depuis la reformation en 2006 et les sorties de l'album Traced in Air et de l'EP Carbon-based Anatomy, Cynic allait laisser pour de bon le Metal derrière lui, c'est désormais chose faite avec ce nouvel album, le Death progressif de Focus est désormais loin et les américains ont décidé de plonger pour de bon dans le Rock progressif, mais alors qu'Opeth s'était incroyablement vautré avec Heritage, Cynic est en train de réussir sa reconversion, Kindly Bent to Free Us est donc un album orienté Rock prog, Jazz, en y incorporant une dimension atmosphérique encore plus poussée, cela explique surement une production qui manque un peu de pêche et d'épaisseur, et c'est presque avec candeur que Cynic se présente à nous, tout en mélodie et délicatesse, avec une technique toujours aussi hors-norme, malheureusement l'album a cette fâcheuse tendance à errer et à manquer de cohésion, on se perd un peu, on a du mal à y accrocher pleinement, et l'on a le sentiment de courir après une chimère, c'est un peu dommage, mais malgré tout, le talent est bien là, Cynic continue son évolution, en repoussant les frontières et en dépassant ses propres limites, c'est bien gentil les gars, mais la prochaine fois il faudrait penser à emmener l'auditeur avec vous...
(Titre en écoute: Kindly Bent to Free Us)

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Vanden Plas - Chronicles of the Immortals: Netherworld (Path 1) (Frontiers Records)
Vanden Plas est un véritable exemple de constance, un groupe dont le line-up n'a pas changé depuis 1986, les cinq membres d'origine sont toujours là, et une discographie tout aussi respectable sans vraiment d'accrocs, ni coups d'éclats non plus, il faut bien l'avouer, les allemands œuvrent toujours dans Metal progressif de grande classe, et pour son nouvel album, nous offrent un concept album (la seconde partie sortira en 2015) basé sur Blutnacht, un opera rock fruit de la collaboration entre le groupe et l'auteur Wolfgang Holbein, de ce fait, on ne sera pas étonné si l'album est plus théâtral avec de nombreux arrangements orchestraux, ce qui donne à la musique des allemands une réelle profondeur et un dynamisme certain, bref, encore un excellent disque de Vanden Plas, un de plus me direz-vous, classieux, mélodique, riche, pas révolutionnaire, mais comme d'habitude avec les allemands, une oeuvre solide qui sait retenir l'auditeur en maintenant un standard de qualité assez élevé...
(Titre en écoute: Vision 3hree - Godmaker)

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Soreption - Engineering The Void (Unique Leader)
Je n'ai pas chroniqué le nouveau Soreption pour une raison assez simple, leur musique représente tout ce que je n'aime pas dans le Brutal Tech-Death, c'est de la branlette, de la démonstration technique, et ça accumule tous les clichés du genre, passage symphonique à la con inclus, et même si l'album ne dure que 35 minutes, j'en ai marre au bout de deux titres, ce n'est absolument pas mon truc, je trouve ça tellement vain et stérile...
(Titre en écoute: Breaking the Great Narcissist)
Non noté

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Hatriot - Dawn of the New Centurion (Massacre Records)
Un an après son premier album, le groupe de l'ancien Exodus Stve "Zetro" Souza remet le couvert avec son second méfait, sans surprise, c'est du bon vieux Thrash, assez basique, direct et bien évidemment efficace, flirtant avec Exodus et Testament, bref, y'a rien de neuf là-dedans, après tout, on parle de Thrash, donc l'originalité est proche du zéro absolu, mais ce n'est pas ce que l'on recherche dans ce genre de production, un honnête petit disque de Thrash qui envoie, ça n'a pas grand intérêt mais c'est solide et joué avec conviction...
(Titre en écoute: And your Children to be Damned)

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Adrenaline Mob - Men of Honor (Century Media)
Adrenaline Mob a décidé de poursuivre l'aventure malgré le départ de Mike Portnoy, c'est con, si les gens avaient écouté le premier, c'était justement grâce à la présence de Portnoy, et même si j'adore Russell Allen, la musique des américains est toujours aussi médiocre, appliquant plutôt bêtement la formule habituelle, avec son espèce de mélange de Hard Rock et de Nü Metal groovy, donc ouais, on dirait du Disturbed, ce qui n'est jamais une bonne nouvelle, les titres s’enchaînent, se ressemblent un peu tous, on s'emmerde, les riffs sont banals, et ils ne se passent pas grand chose, bien sûr c'est vaguement catchy, mais tout ça manque d'âme, un produit pas du tout intéressant...
(Titre en écoute: Come on Get up)

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Mayan - Antagonise (Nuclear Blast)
Quand Mark Jansen s'ennuie pendant que sa chanteuse est occuper à mettre-bas, le hollandais nous ressort son side-project Mayan, qui est une sorte de version Death Metal d'Epica, du sympho de baltringue, du mauvais Death, du Heavy, de la pop, le growl dégueulasse de Jansen, du chant clair, du chant de princesse, on y trouve un peu de tout dans cet Antagonise, et au final pas grand chose, c'est un joyeux bordel over the top surproduit, le groupe essaie tellement de sonner extrême qu'il en devient un peu ridicule et ampoulé, on mélange plein truc en vrac un peu à l'arrache en espérant que ça marche, malheureusement sans réellement de succès...
(Titre en écoute: Faceless Spies)

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Freedom Call - Beyond (Steamhammer)
On est en 2014 et Freedom Call existe encore, c'est comme ça, on y peut rien, le groupe teuton toujours emmené par Chris Bay nous sert une fois de plus son Happy Metal, subtil mélange d'Helloween et de Gamma Ray, autant dire que ça va envoyer du cliché au kilomètre et des refrains ultra catchy as fuck dans la face, c'est con Freedom Call, on connait la recette, mais ça marche encore, mélodies bubblegum facilement assimilables, refrains accrocheurs et chœurs fédérateurs, on atteint des sommets de kitschs, notamment les claviers un peu grotesque, le folk n'est pas oublié non plus avec quelques titres tirant sur le folk irlandais, c'est con mais ça fonctionne, car tout cela est diablement fun et efficace, à écouter bourré quand même, après tout, c'est du Happy Metal festif...
(Titre en écoute: Union of the Strong)

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Corpsessed - Abysmal Thresholds (Dark Descent Records)
Après deux EP bien sympathiques, les finlandais passent le cap du premier album via Dark Descent, et connaissant le label, il n'y a pas de surprise sur le contenu, c'est un magma Death Metal brutal à l'ancienne qui est vomi dans vos conduits auditifs, c'est gras, boueux, un peu Dark à la Incantation, seulement voilà, j'ai du mal à accrocher, la production est certes énorme, mais je trouve ça un peu banal, voir même un peu chiant, la groupe ne propose pas vraiment de diversité à part alterner entre le bourrinage brutal et les énormes ralentissements Doom, leur Death est de facture plutôt classique, ça sonne déjà entendu, les atmosphères sont plutôt convenues et habituelles du genre, et même si c'est malsain et tortueux, on est en terrain connu, reste une implacable démonstration de force, pour résumer, c'est bien, mais pas top...

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Eldritch - Casting The Tears (Scarlet Records)
Cela fait plus de vingt ans que les italiens d'Eldritch navigue dans la seconde division de la scène Power Prog, un certain anonymat dont le groupe ne sortira jamais véritablement, quelque soit la qualité de ses albums, Tasting the Tears est donc conforme aux standards du groupe, voir même un peu meilleur que par le passé, l'interprétation est vraiment excellente, les guitares un peu Thrashy sont efficaces, le chant est toujours très bon et versatile, et les atmosphères sombres collent plutôt bien au groupe et lui confère une réelle profondeur, c'est catchy, mélodique, mélancolique, ce groupe mérite vraiment plus de reconnaissance...
(Titre en écoute: Alone Again)

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Le Grindcorner!
On termine cette série de chroniques en rafale par 4 non-chroniques de sorties Grindcore, une petite bouffée d'air frais dans ce monde de merde, tout ça est en streaming intégral sur Bandcamp, alors je vous pose ça là, vous en faites ce que vous voulez, démerdez-vous, je ne suis pas responsable des éventuels dégâts que pourraient subir votre cerveau...

Cripple Bastards - Nero in Metastasi

Ass to Mouth - Degenerate

Gridlink - Longhena

Jig-Ai - Rising Sun Carnage