lundi 30 avril 2018

[Chroniques en rafale] Avril 2018

Je rappelle le principe des Chroniques en Rafale™, comme il m'est impossible de tout chroniquer, par manque de temps, de motivation, ou tout simplement car je n'ai pas grand chose d'intéressant à dire, je vous propose chaque mois un bloc de mini-chroniques où je donnerai mon avis à l'arrache en survolant quelques albums, sans aller en profondeur, en tâchant d'être concis et précis sur ce que j'en pense, il n'en reste pas moins que ce seront des jugements à l'emporte-pièce où l'on sortira souvent le sulfateuse.

Crematory - Oblivion (SPV/Steamhammer)
Crematory s'est fait remarqué pour la splendide promo de son album en traitant ses fans de feignasses et en menaçant de splitter si les ventes de disques et les préventes de sa tournée n'augmentaient pas, ce qui est le plus gros WTF de l'année et un bon gros bad buzz digne de flinguer définitivement ce qu'il reste de leur carrière; Vous voulez vendre des disques et remplir des salles? facile, il suffisait de ne pas sortir cet Oblivion de merde et de faire autre chose, Oblivion, c'est donc de l'électro/Goth pourri périmé depuis les années 90, et encore, même à l'époque ce disque aurait été nul, Oblivion est la raison pour laquelle les gens n'achètent pas les daubes de Crematory, et puis bon, la fashion police aurait aussi son mot à dire sur le look d'un goût plus que douteux des gars...
(A ne pas écouter: Salvation)
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Eldritch - Cracksleep (Scarlet Records)
Vingt-trois ans après son premier album, Eldritch poursuit son chemin tranquillement, et alors que le groupe est désormais plus proche de la fin de carrière que de son commencement, Cracksleep est une preuve de l'état de (bonne) santé des italiens, expérimentés, matures, maîtrisant totalement leur tambouille Power/Prog sans trop de surprise, de bonnes mélodies, un chant toujours excellent, Cracksleep est un album solide et bien construit, difficile à prendre à défaut, le genre aussi que vous écoutez avec plaisir si vous aimez un tant soit peu le genre, tout en sachant que vous passerez vite à autre chose, très bon, mais un peu insignifiant malgré tout...
(Bandcamp)
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Demonical - Chaos Manifesto (Agonia Records)
C'est marrant quand même, Centinex et Demonical partage la même section rythmique, et pourtant, le retour de Centinex est l'une des plus grosses déceptions de l'histoire du Death avec des albums dégueulasses, alors que Demonical continue d'enchaîner les bons disques, Chaos Manifesto montre un groupe à l'aise dans son genre, à la croisée du pur Death old school à la suédoise et du Death mélodique à la suédoise aussi (écoutez donc Towards Greater Gods et osez me dire que ça sonne pas comme du vieux Amon Amarth), du Death Metal punchy et concis qui ne fait pas dans la dentelle, mais c'est le genre qui veut ça, rien de révolutionnaire là-dedans, juste l'application stricte et parfois jouissive d'une formule assez proche de celle de Dismember, il n'y a aucun problème là-dedans, vous savez où vous mettez les pieds et la qualité sera au rendez-vous, c'est du tout bon.
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Gus G. - Fearless (AFM Records)
Autant Gus G dans Firewind ça passe, autant ses albums solos sont tout ce qu'il y a de plus dispensables, Fearless est un album de Hard Rock par moment carrément quelconque duquel un peinera à sortir 2-3 morceaux corrects, Guis G est en galère et ce n'est pas le chant du bassiste de Pink Cream 69 Dennis Ward qui va sauver l'album d'un certain marasme, Gus G vit encore sur la notoriété de son passage chez Ozzy et cible le même public avec ses daubes Hard Rock pas trop Hard qui sentent bon le vite-torché peu inspiré, passez votre chemin...
(En écoute: Letting Go)
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Crisix - Against the Odds (Listenable)
Vous savez ce que vous achetez avec un disque de Crisix, du bon gros Thrash qui sent bon les années 80 avec une production plus moderne, ouais, typique du Re-Thrash, Crisix vous fournira votre dose sans faillir et avec énergie pendant les 36 minutes d'un Against the Odds qui ne révolutionnera rien du tout, mais qui ne commettra aucune faute de goût, le disque ne marquera probablement pas les esprits mais aura permis au groupe de sortir ce clip absolument épique, rien que pour ça ça valait le coup...
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Glorior Belli - The Apostates (Season of Mist)
Glorior Belli a trouvé son gimmick et sa formule, mêler Black Metal et Southern Rock avec une grosse louche de Sludge, le problème que j'ai avec ce groupe, et qui perdure encore avec The Apostates, c'est que le groupe ne mélange jamais véritablement les deux, c'est soit Black soit Sludge/Southern, mais ce n'est jamais vraiment fusionné, ce qui donne toujours des morceaux un peu brinquebalants et donc des albums qui le sont aussi, c'est dommage que Glorior Belli ne se soit jamais bougé le cul pour aller au bout de sa logique et sortir de son gimmick, The apostates reste à la surface, se contentant de naviguer d'un style à l'autre de manière bien trop superficielle...
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Augury - Illusive Golden Age (The Artisan Era)
Neuf ans d'attente depuis Fragmentary Evidence pour que ces feignasses de québécois sortent enfin un troisième album, il y avait de quoi être excité, car on parle d'un poids lourd du tech Death là, du genre presque légendaire, et d'un album dont on attendait beaucoup, beaucoup trop évidemment, car Illusive Golden Age va se contenter de fournir aux fans précisément ce à quoi ils s'attendaient, et pas grand chose de plus en fait, ce qui est quelque peu frustrant malgré l'indéniable qualité du bouzin, Augury pratique son Tech Death progressif très complexe qui respecte ses codes sans réelle volonté d'aller au-delà, vous allez me dire que c'est déjà pas mal et que, il faut quand même l'avouer, le disque déchire grave et castagne sévère, mais on aurait aimé un peu plus de surprises qui auraient probablement apportées un peu plus de relief...
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Winterfylleth -The Hallowing of Heirdom (Candlelight)
Non noté
J'adore Winterfylleth, et la sortie d'un album entièrement acoustique était intrigante et en même temps naturelle en tant qu'extension de leur musique à la base très influencé par le Folk, je n'ai aucune idée de quoi penser de ce disque, je n'y connais rien en neo-folk et autres trucs acoustiques dans ce genre-là, et à chaque fois que j'écoute The Hallowing of Heirdom, je me dis la même chose, c'est beau mais c'est chiant, c'est chiant, mais c'est beau, bref, on peut dire que ce n'est pas du tout mon truc et je m'abstiendrai de donner un avis ou une note à ce disque, revenez me voir quand ils auront rebranché les guitares...