jeudi 2 juin 2011

Pestilence - Doctrine


Je me souviens avoir aimé Pestilence, il y a bien longtemps, surtout Testimony of the ancients, que j'écoute encore plus ou moins régulièrement; Malgré tout, la séparation après l’expérimental/jazzy Spheres, que je n'avais que très moyennement apprécié, ne m'avait fait ni chaud ni froid, ni même la reformation en 2008, avec un Resurrection Macabre que je n'ai même pas écouté.
Nous voici donc en 2011, Pestilence nous sort son deuxième album post-reformation, et je me décide à y jeter une oreille, par curiosité.
Et là, c'est le drame...

Qu'est-il arrivé à la voix de Patrick Mameli????? (ouep, 5 points d'interrogation)
Une tentative d'hommage à Martin Van Drunen? un cancer de la gorge?
Son chant est juste atroce, on dirait Donald Tardy, non non, je ne me suis pas trompé, un mélange entre John Tardy d'Obituary et Donald Duck...
L'album débute donc par une intro inutile qui fait tout sauf installer une quelconque atmosphère, et passées ces 2 minutes, on a droit à un truc immonde, le premier vrai titre, le lamentable Amgod, non pas que le riff soit médiocre, il est juste moyen, mais après 25 secondes, Mameli pousse son cri horrible d'asthmatique... ridicule.
Vers 1'20 on a droit à une partie un peu plus expérimental/jazzy/chelou pas super convaincante, avant de retomber dans le basique une minute plus tard, avec du chant...
Seul point positif, la basse de Jeroen Paul Thesseling (Obscura) surnage un peu dans ce naufrage.
Alors là, je décide quand même d'aller sur youtube, histoire de voir ce que donne Resurrection Macabre niveau vocaux, ça tombe bien, y'a un clip pour Devouring Frenzy.
La chanson est courte, c'est pas du grand Pestilence (mais a-t-il déjà était grand un jour? vaste débat), mais le chant est correct, classique et old school...
Le reste de l'album sera plus ou moins calqué sur le même modèle que Amgod, avec une qualité qui est à l'avenant, oscillant entre le correct et le médiocre.
Le titre éponyme est plutôt bon, de même que Divinity, Dissolve ou Sinister (ce dernier est vraiment très bon), alors que d'autres sont réellement mauvais, Absolution, Deception (sic) et Salvation, avec son passage à la Meshuggah, en tête; En fait les titres avec le plus de passages Jazz/machin/experimental sont les plus pénibles.
Généralement, la structure est la même sur les 10 titres, riff assez basique (mais qui sonne vraiment heavy et gras, avec un bonne force de frappe), batterie monolithique, avec la basse qui fait un boulot énorme, chant médiocre de Mameli, et ensuite on part vers le côté funky/nawak qui part en vrille.
Alors bien sûr, parfois, ça fonctionne pas trop mal, mais la plupart du temps, ça tombe vraiment à côté.
Je suis vraiment partagé au sujet de ce disque, où finalement rien n'est réellement cohérent, on navigue constamment entre le bon et le moins bon, avec parfois des passages prog bien foutus et d'autres qui tombent un peu de nulle part au milieu du morceau, ce qui donne un côté décousu à l'ensemble, et le rend difficile à apprécier.
Mameli à le cul entre deux chaises, entre le Death et le prog, mais n'arrive pas à mélanger correctement les deux.

En conclusion, ce Doctrine de Pestilence est plus que moyen, pas super bien composé, très mal chanté, pas toujours cohérent, certains fans de Cynic, Atheist ou Obscura y trouveront peut être leur compte, même si ce disque est largement en dessous des dernières sorties de ces derniers.

2/5
Ça vaut peut-être 2.5 ou 3, mais franchement, le chant de Mameli est insupportable...