Je rappelle le principe des Chroniques en Rafale™, comme il m'est impossible de tout chroniquer, par manque de temps, de motivation, ou tout simplement car je n'ai pas grand chose d'intéressant à dire, je vous propose chaque mois un bloc de mini-chroniques où je donnerai mon avis à l'arrache en survolant quelques albums, sans aller en profondeur, en tâchant d'être concis et précis sur ce que j'en pense, il n'en reste pas moins que ce seront des jugements à l'emporte-pièce où l'on sortira souvent le sulfateuse.
Skeletonwitch - Devouring Radiant Light (Prosthetic Records)
ça fait longtemps qu'on avait pas eu de nouvelles de Skeletonwitch, Serpents Unleashed ça date de 2013 et c'est pas comme si c'était une expérience inoubliable, ah, tiens, ils ont changé de chanteur, Chance Garnette s'en est allé, remplacé par le Wolvhammer Adam Clemans, et... OH PUTAIN maintenant ils font du Black??? enfin, un peu plus qu'avant, le Thrash est toujours présent dans la tambouille, mais il y a désormais plus de Black mélodique dedans, notamment ce titre d'ouverture presque complètement melo-Black qui poutre bien, et pas mal d'autres passages dans le genre qui s'intègrent bien avec certaines articulations Thrash, bref, c'est plutôt une bonne surprise, une transition qui n'est parfois pas totalement assumé, qui donne un peu l'impression que le groupe a le cul entre deux chaises, mais dans l'ensemble Skeletonwitch est clairement dans la bonne direction.
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The Night Flight Orchestra - Sometimes the World Ain’t Enough (Nuclear Blast)
Ah c'est malin, j'ai pas fait de chroniques en rafale le mois dernier, du coup j'ai pas pu vous parler de ce disque, et j'étais pas super chaud pour vous en faire une analyse détaillée, bref, ce nouvel album n'est finalement pas si éloigné que ça d'Amber Galactic, ce dernier ancrait The Night Flight Orchestra dans les années 80, et comme c'est le cas depuis le début, le groupe continue d'avancer un peu dans la ligne temporelle, on est donc en plein milieu des 80's avec une tonne de claviers et donc des références très fines à Whitesnake, Van Halen, Toto, Abba (ouais) et Journey, ça et une tonne de trucs, avec tout le talent des suédois pour parvenir à faire sonner frais et super fun du recyclage, en s'appropriant les codes de façon jouissive, bref, c'est du Night Flight Orchestra avec plus de claviers kitsch dans une formule toujours aussi équilibrée et efficace, du bel ouvrage.
(En écoute: Lovers in the Rain)
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Powerwolf - The Sacrament of Sin (Napalm Records)
Mêmes structures, mêmes ambiances, mêmes thèmes abordés (les loups-garous et la religion, ou des loups-garous religieux, ou encore des prêtres lycanthropes, ce que vous voulez, les déclinaisons sont multiples et Powerwolf nous a déjà tout fait), des chœurs, des orchestrations over the top, tous les poncifs de Powerwolf sont là une fois de plus pour un nouveau tour de piste, c'est super non? vachement original et plein de nouveautés... Putain, ce que ça devient lourdingue, et en plus sur ce disque c'est un poil plus mou et orienté Power mélodique, Powerwolf version castrée quoi, il n'y a rien de bon à en tirer, et ne restera que cette impression désagréable d'avoir écouté onze fois le même titre, le Abba-Metal des teutons n'a jamais semblé tourner autant en rond qu'aujourd'hui.
(En écoute: Demons are a girl's best friend)
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Obscura - Diluvium (Relapse Records)
Je n'avais pas du tout aimé l'album précédent Akroasis, c'était le bordel, c'était inutilement sur-complexe, ça partait dans tous les sens et ça ressemblait à rien, heureusement deux ans plus tard les allemands ont enfin décidé de redresser la barre, enfin, un tout petit peu, dans le sens où c'est moins du n'importe quoi cette fois-ci, est-ce pour autant un grand disque de Tech Death progressif? bof, pas vraiment, comme c'est Obscura on est techniquement sur une autre planète mais le groupe se regarde jouer et en fait des tonnes sans aucune raison, Kummerer s'amuse encore avec le vocodeur de Cynic pour la crispation de tout le monde, et franchement, difficile d'être enthousiasmé par ce nouvel album, de toute façon, Alkaloid c'est dix fois mieux, alors pourquoi continuer à se farcir du Obscura?
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Black Fast - Spectre of Ruin (eOne)
J'avais adoré le premier album de Black Fast, un peu moins le second, et ce troisième album ne m'a pas fait changé d'avis, on a affaire à une nouvelle resucée du premier album avec les mêmes défauts que Terms of Surrender, c'est souvent trop long et trop répétitif et le Blackened Thrash Progressif des américains perd en efficacité, y'a pourtant du talent, et des passages carrément géniaux par moments, mais dans l'ensemble, l'album est un peu plat et peine à botter le cul comme le premier album le faisait si bien, ça reste un disque très correct du genre, mais le groupe semble ne pas vraiment évoluer, dommage...
(En écoute: Cloak of Lies)
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Deafheaven - Ordinary Corrupt Human Love (Anti-)
Le monde se porterait bien mieux si vous arrêtiez d'appeler Black Metal toutes vos merdes post-Hardcore à trémolo.
Prenez Deafheaven, on colle ça dans la catégorie post-Black, ou encore du blackgaze (lol), ce qui déjà ne veut rien dire, et ce sont encore plus des étiquettes de merde puisque ce merdier est typiquement du post-Hardcore, point barre, c'est rien d'autre, et avec cet album c'est encore pire, ils ont rajouté du rock alternatif et de la pop histoire de rendre le truc encore plus vomitif et dégueulasse, nulle doute que des chroniqueurs vegan à moustache qui se rendent à des brunchs sur des bicyclettes vintage trouveront ça génial, ils seront les seuls, tas de fils de putes, si vous connaissez quelqu'un qui écoute ce genre de shitcore, vous avez ma bénédiction pour lui jeter des briques dans la gueule à ce bâtard.
(Bandcamp)
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Craft - White Noise and Black Metal (Season of Mist)
On va terminer sur une note un peu plus positive, avec pour le coup du vrai Black Metal, c'est même marqué dans le titre pour ceux qui n'ont pas suivi la carrière de Craft, entité suédoise dont on avait plus de nouvelles depuis sept ans, White Noise and Black Metal est un bon petit album de retour qui va malgré tout trancher avec les précédentes productions des suédois, c'est moins raw, moins hostile, avec une production un peu plus clinquante, on pourrait presque dire que Craft est devenu un groupe mature, le Black de Craft est ici fait de robustesse thrashy, ce qui n'empêche pas quelques bonnes grosses claques furieuses dans la gueule de temps en temps, c'est plutôt simple, globalement intense et efficace, surtout dans une première moitié bien plus convaincante que la seconde où seul le très bon YHVH's Shadow sera à retenir des quatre derniers morceaux, bref, c'est un bon petit disque de Black suédois.