Quant t'arrives à la fin d'un album et que tu as comme réaction "Quoi!? c'est tout?" et que t'es un peu dégoûté qu'il n'y en ait pas plus, c'est que tu viens de tomber sur quelque chose de cool, c'est la cas de Mire avec sa toute première sortie Shed, un groupe dont c'est la toute première sortie et dont on ne sait pas grand chose à part qu'il vient de Denver et qu'il est composé du chanteur Benton McKibben et du guitariste Ryan Glisan, ce dernier étant un peu plus connu puisqu'il officiait sur les deux premiers albums d'Allegaeon, c'est tout ce qu'on sait, ça, et le fait que Shed est une très bonne galette.
Un peu trop long pour être considéré comme un EP, probablement un peut court pour un album, Shed tombe pile entre les deux avec ses trente-six minutes au compteur et ses seulement six morceaux, l'avantage du côté succinct de la chose, c'est qu'il n'y aura rien à jeter et qu'il y aura un petit arrière-goût de trop peu à la fin, car musicalement, Mire a tout bon avec un mélange particulièrement succulent de Death mélodique, de Groove, de Thrash et de progressif, on a affaire à un truc qui sonne bizarrement très Metal français, vaguement comme du Klone, un peu plus comme du Minushuman, et surtout comme un hybride dérivé de Gojira, les références à ce dernier seront plutôt nombreuses tout au long de Shed, de même que s’opéreront certains rapprochement avec Hacride.
Lightless ne va pas mettre beaucoup de temps à établir le son de Mire, ça va groover pas mal dans un ensemble Death/Thrash moderne avec un petit twist progressif qui va se découvrir petit à petit au fur et à mesure que l'on progresse dans l'album, Lightless fait dans le direct, ça joue sur l'efficacité avec un chant généralement crié très Gojirien qui alternera avec un peu de chant clair pour former un refrain catchy, la section rythmique fournira une bonne grosse dose de Groove, de même que des riffs qui poutrent et des leads bien branlées qui offrent une certaine aération mélodique à un ensemble implacable, dommage quand même que ça se termine par un fade-out de feignasse qui ne sait pas comment conclure son titre.
Shed et The Suffering seront un peu calqué sur le même modèle, avec quelques petites variations, Shed sera particulièrement massif dans son approche, presque martial par moment, alors que The Suffering lorgnera très fortement du côté de chez Gojira, mais du bon Gojira à l'ancienne, c'est arrivé à la moitié de la galette que le changement va s'opérer chez Mire, car Shed va davantage s'aventurer dans le progressif dans la seconde moitié avec des structures qui vont se faire un peu moins évidentes, c'est aussi là où le groupe va devenir un peu plus intéressant aussi, car même si la première moitié est efficace, les trois premiers morceaux se montrent malgré tout un peu safe et convenus, Solar Being prendra bien plus de risque en incorporant plus d'atmosphérique et de mélodies à son ensemble toujours autant chargé de groove, ce sera aussi le cas sur un musculeux Inside qui comprendra un large passage mélodique aérien, mais le groupe se montrera parfois maladroit dans son prog alternatif, notamment sur une dernière pièce particulièrement décousue qui manque de cohérence en se contentant de laisser se succéder des passages sans vraiment de transitions, il faut dire aussi que la production avec un son massif et son manque de dynamisme (DR5) se prête assez peu avec ce que veux accomplir Mire sur ce titre en particulier.
Il n'en reste pas moins que pour un premier effort qui sort de nulle part, Shed est une galette plutôt appétissante, Mire n'invente absolument rien dans le Metal moderne, mais l'assume complètement, et parvient à réagencer ses nombreux emprunts afin de créer quelque chose qui s'avère plutôt frais et agréable à l'écoute pendant trente-six minutes, Shed est une excellente carte de visite pour un groupe qui a énormément de potentiel, à condition peut-être de délaisser certaines influences un poil trop visibles, une affaire à suivre donc.
Un peu trop long pour être considéré comme un EP, probablement un peut court pour un album, Shed tombe pile entre les deux avec ses trente-six minutes au compteur et ses seulement six morceaux, l'avantage du côté succinct de la chose, c'est qu'il n'y aura rien à jeter et qu'il y aura un petit arrière-goût de trop peu à la fin, car musicalement, Mire a tout bon avec un mélange particulièrement succulent de Death mélodique, de Groove, de Thrash et de progressif, on a affaire à un truc qui sonne bizarrement très Metal français, vaguement comme du Klone, un peu plus comme du Minushuman, et surtout comme un hybride dérivé de Gojira, les références à ce dernier seront plutôt nombreuses tout au long de Shed, de même que s’opéreront certains rapprochement avec Hacride.
Shed et The Suffering seront un peu calqué sur le même modèle, avec quelques petites variations, Shed sera particulièrement massif dans son approche, presque martial par moment, alors que The Suffering lorgnera très fortement du côté de chez Gojira, mais du bon Gojira à l'ancienne, c'est arrivé à la moitié de la galette que le changement va s'opérer chez Mire, car Shed va davantage s'aventurer dans le progressif dans la seconde moitié avec des structures qui vont se faire un peu moins évidentes, c'est aussi là où le groupe va devenir un peu plus intéressant aussi, car même si la première moitié est efficace, les trois premiers morceaux se montrent malgré tout un peu safe et convenus, Solar Being prendra bien plus de risque en incorporant plus d'atmosphérique et de mélodies à son ensemble toujours autant chargé de groove, ce sera aussi le cas sur un musculeux Inside qui comprendra un large passage mélodique aérien, mais le groupe se montrera parfois maladroit dans son prog alternatif, notamment sur une dernière pièce particulièrement décousue qui manque de cohérence en se contentant de laisser se succéder des passages sans vraiment de transitions, il faut dire aussi que la production avec un son massif et son manque de dynamisme (DR5) se prête assez peu avec ce que veux accomplir Mire sur ce titre en particulier.
Il n'en reste pas moins que pour un premier effort qui sort de nulle part, Shed est une galette plutôt appétissante, Mire n'invente absolument rien dans le Metal moderne, mais l'assume complètement, et parvient à réagencer ses nombreux emprunts afin de créer quelque chose qui s'avère plutôt frais et agréable à l'écoute pendant trente-six minutes, Shed est une excellente carte de visite pour un groupe qui a énormément de potentiel, à condition peut-être de délaisser certaines influences un poil trop visibles, une affaire à suivre donc.