(Avis totalement subjectif qui n'engage que moi et mes goûts de chiottes)
Putain, j'adore The Haunted, ou plutôt j'adorais The Haunted, mais là, franchement, c'est pas possible.
Ce groupe était le renouveau du thrash, un thrash moderne, le Slayer suédois quoi!
J'adore les premiers disques, The Haunted (1998), Made me do it (2000) et même One kill wonder (2003) était très bon.
Bon, ça s'est bien gâté par la suite, Revolver et The Dead Eye étaient assez mou du genou, Versus remontait un petit peu le niveau, d'ailleurs, en prenant les meilleurs morceaux de ces 3 disques, on obtiens un disque de très bonne qualité, qu'on pourrait appeler "A revolver versus the dead eye", ça aurait eu d'la gueule, et peut être même qu'ils auraient pu le sortir avec une bonne pochette, pour changer de leurs pochettes moches...
Donc voilà, en mars 2011, The Haunted ressort un disque, ça s'appelle Unseen, et ça semble tout pourri...
"Mais quoi, il est pas encore sorti que tu dis que c'est d'la merde, t'es con Djim?"
Ben ouais, j'suis un gros con, mais ce n'est pas la question, il suffit d'écouter les 2 premiers titres savamment distillés sur le net afin de faire monter le buzz. (marketing, toussa....)
Le premier, le moins pire, No Ghost, à la première écoute, ça passe assez bien, mais finalement, on a quoi là?
Ok, y'a un gros groove, mais c'est le minimum syndical de ce que j'attends de The Haunted, y'a pas de patate, pas de moment fort, c'est pas, mou, on s'emmerde.
Bon, ok, c'est seulement un titre, comme les derniers albums contenaient aussi un paquet de titres médiocres, pas de quoi s'affoler...
Mais cette semaine, apparaît un Radio Rip d'une autre chanson, et là, c'est le drame...
Il fut un temps où j'écoutais beaucoup de Death mélodique, fin des années 90, débuts 2000, j'en ai bouffé du son suédois, et je dois bien avouer que j'ai adoré ça, beaucoup moins depuis quelques années, tant il est vrai que le genre est désormais balisé et formaté, on pourrait presque dire que le filon s'est épuisé.
un cliché et une sorte de routine, 3-4 minutes, un gros riff, une mélodie, du growl, refrain en chant clair= un tube.
Il semble que ce soit désormais terminé, même si il reste quelques poches de résistance par-ci par-là, Scar symmetry, et Christian Älvestam avec Solution.45 et ses multiples side-projects, je préfère ne pas parler de Soilwork ou d'In flames, non merci.
Certes, on pourrait encore citer Hypocrisy et Amon Amarth, mais leur melo-death est assez eloigné de ce qui nous concerne aujourd'hui, moins "pop" en fait, plus death metal...
Le genre a donc pris une autre direction, en suivant Dark Tranquillity principalement, groupe à l'influence énorme sur la scène actuelle, malgré quelques petites fautes de goût dans leur discographie, et aussi et surtout Opeth.
L'année dernière j'avais craqué pour In mourning, et son Monolith aux influences parfaitement maîtrisées, sans oublié le Merveilleux Stone's reach, des australiens(!) de Be'lakor, sorti en 2009.
Mais revenons à nos montons, je m'égare.
Donc voilà, globalement, le Death mélo pop, c'est mort, et c'est la Finlande qui nous intéresse aujourd'hui.
La recette du Death mélodique Finlandais?Tu prends Dark Tranquillity, Opeth, une grosse dose d'Amorphis, tu secoues bien le tout, et tu obtiens Mors Principium Est, Insomnium, Barren Earth, et les 2 groupes qui donne le titre à ce blog, Omnium Gatherum et Before the Dawn.
(Il y en a d'autres aussi, mais je vais pas tous les faire non plus...)
Omnium Gatherum - New World Shadows
(07/02/2011 - Lifeforce Records)
Déjà le cinquième album en moins de 10ans pour Omnium Gatherum, les Finlandais de chôme pas, et vu la qualité de leurs sorties, on ne s'en plein pas.
Premier titre, Everfields déboule avec ses 9 minutes au compteur, peut être pas le meilleur moyen de débuter un disque, mais un titre qui a le mérite de donner le ton, sorte de best of de ce que savent faire les finlandais.
Riffs assez complexes, sens de la mélodie, quelques nappes de claviers aux bons moments, le petit break qui va bien, on ne s'emmerde pas une seule seconde.
Notons l'absence de chant clair sur ce titre, et globalement sur l'ensemble de l'album, juste quelques lignes disséminées par endroit.
Bon choix, le growl suffit largement.
Après cette grosse pièce, on retrouve un format plus classique, entre 4 et 5 minutes, et ce qui est pour moi le meilleur titre de l'album, Ego, putain de riff, putain de mélodie ultra accrocheuse.
Derrière l'album ne faiblit pas trop, tout s’enchaîne de manière cohérente, pas mal de petites breaks au clavier ou à la guitare acoustique, et quelques surprises, notamment les solos, sur Nova Flame et An infinite Mind, épiques.
Le groupe sait varier les atmosphères, souvent mélancoliques, au sein de structures assez complexes, tout en restant cohérents, sans perdre l'auditeur, et surtout sans oublier l'agressivité, ça envoie grave.
Bien sûr, on peu leur reprocher un léger manque d'originalité, on reste très proche de Dark tranquillity, mais malgré ça, difficile de trouver une faute de goût dans cet album.
Le groupe explore pas mal de chemins différents en même temps, varie les tempos, les ambiances, parfois calmes, parfois brutales, parfois atmosphériques, et il le fait bien.
Avec un sens inné de la mélodie, variant les atmosphères comme peu savent le faire, Omnium Gatherum signe ici un putain de bon disque, que je ne peux que recommander, leur meilleur disque jusqu'à présent, l'une des premières baffes de 2011.
3ans que Before the dawn avait un peu disparu de la circulation, d'un point de vue discographique s'entend, ayant pas mal tourné pendant cette période.
Mais bon, 6 albums depuis 2003 constituent un bon rythme de croisière.
Alors qu'a-t-elle dans le ventre cette étoile de la mort?
Passé une courte intro acoustique, Amorphis déboule dans les enceintes!!!!
Aaaaah non, en fait c'est juste Winter within, et c'est déjà pas mal.
Le groupe n'a pas changé son fusil d'épaule, n'est pas là pour expérimenter, et envoie son gros death mélodique dans la face.
La production est énorme, précise et claire, et les types savent ce qu'ils ont un faire.
Un Death mélodique aux structures assez classiques, alternances de growls et de refrain en chant clair.
ça semble ultra stéréotypé, ça l'est surement un peu, mais c'est là où réside le talent de Before the Dawn, savoir faire du surplace en restant frais et intéressant.
Le clip plus bas est une bonne représentation de la musique du groupe.
L'ombre d'Amorphis plane sur les 10 titres de la galette, peut être en un peu plus death dans l'esprit.
Dans l'ensemble, ça fonctionne très bien, c'est très accrocheur, et l'album s'écoute avec beaucoup de plaisir.
Malgré tout, je trouve que ça manque un peu de diversité, un peu comme un schéma qui se répète un peu trop souvent.
Attention, les gars savent composer des riffs, créer quelques ambiances, saupoudre le tout de guitare acoustique, et ça bucheronne sévère, l'alternace growl/chant clair fonctionne très bien.
Si vous aimez Amorphis ou Katatonia, Before the Dawn est fait pour vous.
Ce Deathstar Rising est donc un album très solide, puissant, et catchy, mais il y manque ce je-ne-sais-quoi qui le rendrait inoubliable, néanmoins, on ne s'emmerde pas, les fans de death melo scandinave y trouveront largement leur compte.