Le corpsepaint n'est plus trop à la mode en ce moment, ce qui marche ce sont les cagoules, surtout quand y'a des trucs ésotériques dessus, ça fait mystérieux et profond, il faut dire aussi que le corpsepaint est plutôt associé au Black à l'ancienne à la formule traditionaliste qui ne fait plus trop recette aujourd'hui, en plus des cagoules et autres capuches et masques, le Black a évolué vers pas mal de choses différentes avec l'incorporation d'éléments soit Death abstrait, avant-gardistes, atmosphériques, ou encore de Hardcore, un Black de plus en plus plus hybride donc, et comme je vous parle de ça, vous pouvez déjà vous imaginer que les portugais de Gaerea 1-portent des cagoules, et 2-font du Black mais pas seulement, que vous êtes perspicaces, car c'est exactement ça.
En dehors du gros cliché visuel, bien évidemment, on a encore affaire à un groupe qui va mélanger du Agalloch avec un peu d'Ulcerate et de Deathspell Omega, comme c'est à la mode depuis quelques années déjà, seulement voilà, y'a un petit twist, Gaerea gardera fermement les pieds dans le Black et ne vagabondera pas trop du côté du post-Hardcore, Ouf! On est donc loin des coreux hipsters de Regarde les Hommes Tomber ou de Deafheaven, bah ouais, malgré sa très légère inclinaison post-Black (et donc sa volonté de se positionner sur un créneau porteur), Gaerea ne se vautre pas dans la fange du post-Hardcore à trémolo, ce qui devient vraiment rare par les temps qui courent, le groupe oeuvre plutôt dans le Black qui intègre du Hardcore et pas l'inverse.
Ce premier album, Unsettling Whispers, qui arrive deux ans après un ep éponyme, va vite se démarquer par son approche no-bullshit malgré une certaine sophistication sonore, qui se dévoilera dès le morceau d'ouverture qui sert de très longue introduction atmosphérique en forme de build-up et un Svn qui explosera dans les dernière deux minutes de rage et de fureur à base de trémolo angoissants, m'est avis qu'on aurait pu facilement couper une ou deux minutes de bruitages dans la première partie mais le morceau sert correctement de rampe de lancement à un Absent qui jouera la carte du Black atmosphérique aux légers contours sludge dans une première partie qui se développera par la suite en un Black beaucoup plus conventionnel et appliqué où la recette trémolo sur post-hardcore pour donner une petite touche émotionnelle arrivera sur la fin et aura l'effet escompté.
Il sera certainement question de Sludge et de Hardcore sur un Whispers qui développera de solides atmosphères sur les passages lourds et chargés émotionnellement, Gaerea dérive un peu trop dans le post-Metal à mon goût mais sera se reprendre avec quelques passages Black bien vindicatifs et vicieux qui n'oublient pas les mélodies en cours de route, le groupe démontre également sa capacité à construire de manière intéressante un pavé de plus huit minutes, le dernier morceau, Catharsis, aura lui aussi une forte coloration post-Metal et agira presque comme une version condensé de Whispers, avec des hausses de tensions et soubresauts encore plus impactant, ce dernier morceau sera également articulé autour d'influences Death abstrait avec des intonations à la Ulcerate sur les passages les plus brutaux.
Il n'y aura pas non plus que des références post-machin chez Gaerea, afin de rendre les choses encore plus diversifiées, les portugais démontreront également une certaine maîtrise d'un Black sauvage et ténébreux avec Lifeless Immortality ou encore Extension to Nothingness, et là, on retrouve des traces de Drudkh dans les mélodies utilisées, qui s'insèrent avec un certain brio dans un ensemble superbement véloce avec un déluge de blast beats, apportant quelques petites aérations atmosphériques à des morceaux étouffants et sauvages, Cycle of Decay sera un morceau lui aussi marqué par cette dimension atmosphérique et légèrement mélodique, un titre à la tension palpable, au rythme tumultueux, qui parvient à faire cohabiter un certain sens du Death dissonant avec du Black à blast-beats, le tout formant un ensemble particulièrement nuancé et très équilibré, Gaerea parvenant à créer de remarquables ambiances poignantes et sauvages, ce n'est pas seulement sur ce morceau, tout au long des quarante-et-une minutes de ce premier effort longue durée, les portugais auront ce sens de la nuance et la volonté de laisser se développer au maximum leurs compositions et leurs idées.
Gaerea a le bon goût de s'ancrer dans un black Metal rugueux et diablement massif, une base brutale à laquelle s'intégrera de nombreuses références, le post-Death à la Ulcerate, Deathspell Omega, et bien sûr de nombreux éléments post-Hardcore et Sludge qui serviront à l'élaboration d'atmosphères qui prennent aux tripes.
Unsettling Whispers est un album brutal et obsédant de Black Metal multi-facettes, c'est légèrement dissonant, cauchemardesque, sublimée par une sauvagerie apocalyptique, ou l'immédiateté du Hardcore rend encore plus brutales des compositions denses qui ne négligent pas un certain sens de la mélodie vicieuse, du bien bel ouvrage pour un premier album, comme quoi certains groupes de Black à cagoules qui se prennent en photo avec la lumière dans le dos peuvent être intéressants... parfois, bref, du très bon Trve Portuguese Black à cagoules.
En dehors du gros cliché visuel, bien évidemment, on a encore affaire à un groupe qui va mélanger du Agalloch avec un peu d'Ulcerate et de Deathspell Omega, comme c'est à la mode depuis quelques années déjà, seulement voilà, y'a un petit twist, Gaerea gardera fermement les pieds dans le Black et ne vagabondera pas trop du côté du post-Hardcore, Ouf! On est donc loin des coreux hipsters de Regarde les Hommes Tomber ou de Deafheaven, bah ouais, malgré sa très légère inclinaison post-Black (et donc sa volonté de se positionner sur un créneau porteur), Gaerea ne se vautre pas dans la fange du post-Hardcore à trémolo, ce qui devient vraiment rare par les temps qui courent, le groupe oeuvre plutôt dans le Black qui intègre du Hardcore et pas l'inverse.
Ce premier album, Unsettling Whispers, qui arrive deux ans après un ep éponyme, va vite se démarquer par son approche no-bullshit malgré une certaine sophistication sonore, qui se dévoilera dès le morceau d'ouverture qui sert de très longue introduction atmosphérique en forme de build-up et un Svn qui explosera dans les dernière deux minutes de rage et de fureur à base de trémolo angoissants, m'est avis qu'on aurait pu facilement couper une ou deux minutes de bruitages dans la première partie mais le morceau sert correctement de rampe de lancement à un Absent qui jouera la carte du Black atmosphérique aux légers contours sludge dans une première partie qui se développera par la suite en un Black beaucoup plus conventionnel et appliqué où la recette trémolo sur post-hardcore pour donner une petite touche émotionnelle arrivera sur la fin et aura l'effet escompté.
Il n'y aura pas non plus que des références post-machin chez Gaerea, afin de rendre les choses encore plus diversifiées, les portugais démontreront également une certaine maîtrise d'un Black sauvage et ténébreux avec Lifeless Immortality ou encore Extension to Nothingness, et là, on retrouve des traces de Drudkh dans les mélodies utilisées, qui s'insèrent avec un certain brio dans un ensemble superbement véloce avec un déluge de blast beats, apportant quelques petites aérations atmosphériques à des morceaux étouffants et sauvages, Cycle of Decay sera un morceau lui aussi marqué par cette dimension atmosphérique et légèrement mélodique, un titre à la tension palpable, au rythme tumultueux, qui parvient à faire cohabiter un certain sens du Death dissonant avec du Black à blast-beats, le tout formant un ensemble particulièrement nuancé et très équilibré, Gaerea parvenant à créer de remarquables ambiances poignantes et sauvages, ce n'est pas seulement sur ce morceau, tout au long des quarante-et-une minutes de ce premier effort longue durée, les portugais auront ce sens de la nuance et la volonté de laisser se développer au maximum leurs compositions et leurs idées.
Gaerea a le bon goût de s'ancrer dans un black Metal rugueux et diablement massif, une base brutale à laquelle s'intégrera de nombreuses références, le post-Death à la Ulcerate, Deathspell Omega, et bien sûr de nombreux éléments post-Hardcore et Sludge qui serviront à l'élaboration d'atmosphères qui prennent aux tripes.
Unsettling Whispers est un album brutal et obsédant de Black Metal multi-facettes, c'est légèrement dissonant, cauchemardesque, sublimée par une sauvagerie apocalyptique, ou l'immédiateté du Hardcore rend encore plus brutales des compositions denses qui ne négligent pas un certain sens de la mélodie vicieuse, du bien bel ouvrage pour un premier album, comme quoi certains groupes de Black à cagoules qui se prennent en photo avec la lumière dans le dos peuvent être intéressants... parfois, bref, du très bon Trve Portuguese Black à cagoules.