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vendredi 14 septembre 2018

[Chronique] Satan - Cruel Magic

Difficile de faire plus culte que les anglais de Satan quand on parle de NWOBHM, difficile aussi de faire plus chaotique comme carrière, car malheureusement, malgré la brillance de son premier opus de 1983 Court in the Act, Satan a eu une trajectoire intermittente et fragmentée, entre changements de personnels, changements de nom s'accompagnant souvent de changements de style, il est quasiment impossible de résumer tout ça de manière claire et c'est bien évidemment ce qui a empêché le groupe d'avoir la carrière qu'il aurait du avoir, lui offrant juste le statut de groupe culte et légendaire.
Pourtant, contre toute attente, et après trente ans de bordel, il y a eu un miracle, Satan est parvenu à revenir avec son line-up de 83 afin de s'offrir l'un des plus improbables come-back de l'histoire du Heavy Metal, car Satan n'est pas revenu pour prendre des chèques en festival en jouant sur la fibre nostalgique comme des vieux cyniques, Satan est revenu pour botter des culs à la chaîne et donner la leçon aux petits cons du neo-vintage, avec sincérité et intégrité, et l'amour du travail bien fait, les excellents Life Sentence en 2013 et Atom by Atom deux ans plus tard ne faisant que renforcer leur statut de légende...

dimanche 13 juillet 2014

[Chronique] Goatwhore - Constricting Rage Of The Merciless

Quand l'Holocauste nucléaire dévastera la planète et annihilera l'humanité, au milieu des ruines, entre les rats et les cafards, se dressera encore Goatwhore, inébranlable, jouant son Metal cradingue comme si de rien n'était.
Ouais, c'est vous dire a quel point Goatwhore est le genre de groupe qui ne changera jamais, le genre de groupe constant, ce qui est une qualité, mais cela implique aussi que chaque nouvel album est un signe supplémentaire que les américains n'arriveront jamais vraiment à se surpasser, il faut dire que Goatwhore est à l'aise dans ce qu'il fait, un mélange pas franchement subtil de Death, de Thrash, de Black, et de speed Metal à l'ancienne transpirant les années 80.
Deux ans après un Blood for the Master expéditif et rassurant sur la capacité du groupe à toujours sortir plus ou moins le même disque avec rage et fureur, voici Constricting Rage of the Merciless, qui est, sans surprise, du pur Goatwhore dans le texte, sauf que voilà, cette fois-ci, ça ne marche pas très bien, car même si c'est globalement la même tambouille, le groupe a modifié deux-trois trucs venant obscurcir le tableau, c'est peut-être le problème récurrent de ce genre de groupe, condamné à sortir le même disque encore et encore en un peu moins bien à chaque fois...

dimanche 17 février 2013

[Chronique] Stratovarius - Nemesis


Il était une fois, à une période pas si lointaine que ça, vers la fin des années 90 voir même au début du millénaire, Stratovarius était grand, un des fers de lance du Metal à l'européenne, et puis d'un seul coup, à partir de 2004, tout est parti en couilles chez les finlandais.
Vrai-faux split, fausse agression/coup de pub pathétique de Timo Tolkki, règlements de compte alcoolisés en interne, un album éponyme en forme de véritable suicide, une période chaotique qui verra Tolkki mettre fin à l'aventure Stratovarius en 2008, la fin un peu ridicule d'un grand d'Europe...
Sauf que voilà, après diverses tractations et échanges de politesse par presse interposée (des histoires de pognons et de droits...), Stratovarius était de nouveau sur les rails avec un nouveau guitariste, et franchement, personne ne donnait cher de la peau des finlandais sans leur maître à penser dictateur bipolaire.
Et pourtant, alors que la carrière de Timo Tolkki s'enlisait dans des projets médiocres à durée de vie limitée, Stratovarius réussissait à sortir deux albums plutôt corrects et réjouissants, Polaris et Elysium, et même si l'âge d'or du groupe est clairement derrière lui, de quoi donner de grandes espérances concernant ce nouvel album... sauf que... non, car Nemesis est profondément décevant...

mercredi 30 janvier 2013

[Chronique] Helloween - Straight Out Of Hell

Helloween est une véritable institution dans le Metal européen, il faut dire aussi qu'ils ont quasiment défini le Power Metal vers la fin des années 80, avec Walls of Jericho et les deux Keeper of the Seven Keys en pierre fondatrice du mouvement, la suite fut malheureusement moins glorieuse, avec le départ de Kai Hansen, les albums de pop merdique (Pink bubbles go ape et Chameleon), et le départ du chanteur Michael Kiske, parti gâcher son talent dans de vaines tentatives pop ridicules (tournant le dos au Metal mais continuant de cachetonner chez Avantasia et Unisonic).
Bref, après le recrutement d'Andi Deris au chant, Helloween s'est retrouvé branché sur courant alternatif, du correct, du moyen, mais aussi du très mauvais, avant de bizarrement se reprendre quelque peu en 2005 avec ce qui semblait être une vaste opération commerciale (théorie du retour aux sources, toussa...) mais qui s'avéra au final assez revigorante pour les allemands, la sortie du Keeper of the seven Keys: The Legacy, c'était pas grandiose non plus, mais l'album était suffisamment solide pour relancer l'intérêt autour du groupe, qui enfonça le clou avec deux autres bons disques, très sombres voir même plutôt violents tout en restant assez classiques, Gambling with the Devil et 7 Sinners.
Alors voilà que sort Straight out of Hell, quatorzième album studio des allemands, qui s'éloigne un peu dans l'esprit des deux albums précédents, dans le sens où tout ça est un peu plus optimiste et "fun", pour le reste, c'est un peu toujours la même histoire, alors Hell ou Win ce nouvel Helloween? (alerte jeu de mots de merde), voyons ça...

dimanche 18 novembre 2012

[Chronique] Killers - 10:10


On ne peut pas dire que les inoxydables français de Killers soient particulièrement productifs depuis une dizaine d'année, c'est bien simple, j'étais presque convaincu que le groupe était enfin à la retraite et avait mis la clé sous la porte après le pourtant très correct A l'ombre des vautours en 2007.
C'est donc avec surprise que j'ai vu débarquer un nouvel album, qu'à vrai dire personne n'attend vraiment, ne le prenez pas mal, mais bon, quand tu entres dans le rythme d'un album tous les cinq ans et que tu disparais complètement de circulation entre chaque sortie (en dehors de quelques dates par-ci par-là), ça commence à salement sentir le roussi et la fin de carrière dans l'anonymat, surtout quand à la base tes albums n'intéressent déjà pas grand monde.
Bref, voici le curieusement nommé 10:10, quatorzième album du groupe de Bruno Dolheguy et de son line-up à géométrie variable (même si ça c'est un peu calmé ces derniers temps), auto-produit et agrémenté d'une pochette incroyablement laide qui ressemble à celle d'une démo d'un groupe de Death des années 90 réalisée sous Paint, une véritable horreur, mais passons, qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse, non? Sauf que pas de bol, ce nouvel album est plus que moyen...