Je rappelle le principe des Chroniques en Rafale™, comme il m'est impossible de tout chroniquer, par manque de temps, de motivation, ou tout simplement car je n'ai pas grand chose d'intéressant à dire, je vous propose chaque mois un bloc de mini-chroniques où je donnerai mon avis à l'arrache en survolant quelques albums, sans aller en profondeur, en tâchant d'être concis et précis sur ce que j'en pense, il n'en reste pas moins que ce seront des jugements à l'emporte-pièce où l'on sortira souvent le sulfateuse.
At the Gates - To Drink from the Night Itself (Century Media)
On pouvait donner le bénéfice du doute à At the Gates lors de son retour aux affaires en 2014 avec At War with Reality, ce n'est plus le cas aujourd'hui et c'est vraiment la douche froide à l'écoute de ce nouveau disque, non pas que ce soit mauvais, après tout, c'est At the Gates qui fait du At the Gates, mais ce n'est que ça justement, At the Gates pourrait être un groupe vraiment intéressant (et pertinent) aujourd'hui s'il décidait d'embrasser pleinement ses aspirations atmosphériques, s'il quittait sa formule toute faite, sauf que non, au lieu de regarder vers l'avant, les suédois ont toujours le regard fixé dans le rétro et c'est parfois carrément gênant d'écouter un groupe recycler autant, rien que le morceau éponyme est presque une auto-reprise, putain le malaise, et le groupe ne sera pas aidé par une production dégueulasse avec une basse plutôt absente et une batterie étouffée qui n'a aucun punch, bref, ne perdez pas votre temps et réécoutez les vieux disques.
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Ihsahn - Àmr (Candlelight)
J'aimais beaucoup ce que faisait Ihsahn en solo au début, les trois premiers disques en fait, c'est à partir d'Eremita que j'ai commencé à décrocher, et en dehors de la rafraîchissante pause expérimentale Das Seelenbrechen, ça doit bien faire dix ans que je n'ai pas été pleinement satisfait par un album du norvégien, et ce n'est pas avec Àmr que ça va changer, ce nouvel album est finalement conforme à ce que fait Ihsahn depuis quelques temps, une formule désormais définie et maîtrisée dans laquelle il ajoute des expérimentations et des bidouillages sonores nouveaux, Àmr est en quelque sorte une album en forme de rétrospective de sa carrière, ce qui implique un caractère confus et un album fracturé qui ne sait pas trop où il va, il faut dire qu'on est pas aidé par un Ihsahn qui passe son temps à balancer dans expérimentations un peu au hasard et sans réelle explication, bref, Àmr est un nouvel album de Prog à la Ihsahn, un Ihsahn qui peine un peu à se renouveler si ce n'est balancer des expérimentations dans des morceaux pas forcément des plus brillants, un disque passable donc.
(En écoute: Arcana imperii)
(En écoute: Arcana imperii)
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Aura Noir - Aura Noire (Indie Recordings)
Finalement la seule chose que je retiendrai de ce nouvel album d'Aura Noir, c'est qu'ils ont enfin corrigé l'horrible faute d'orthographe de leur patronyme dans le titre de cette galette, en dehors de ça, bah c'est du Blackened Thrash direct et cradingue qui n'atteint pas le niveau des premiers albums tout en maintenant certains standards de qualité, l'album a quelques fillers à peine passables et on ne retrouve pas trop le caractère belliqueux et néfaste qui faisait le charme des débuts, bref, c'est aussitôt écouté et aussitôt oublié, un disque solide, correct, mais pas le meilleur du groupe.
(Streaming sur Bandcamp)
(Streaming sur Bandcamp)
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Kobra And The Lotus - Prevail II (Napalm Records)
Kobra and the Lotus est un honnête groupe de Power mélodique quand il n'essaie pas de devenir Lacuna Coil et de faire de la grosse pop guimauve racoleuse, Prevail I avait déjà quelques morceaux bien vilains, cette suite est encore pire, avec un taux de sucre qui atteint des niveaux par moment insoutenable de niaiserie, il ne reste plus grand chose de Heavy dans un groupe qui semble avoir choisi la pop facile, Prevail II est bien trop mollasson pour être acceptable et il devient difficile de classer le groupe dans la catégorie Power/Heavy, aussi mélodique soit-il, Prevail II est un disque mièvre de Pop/rock parfois symphonique et toujours mou et gentillet, poubelle.
(En écoute: Let me love you)
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Riot V - Armor of Light (Nuclear Blast)
Riot, désormais Riot V, est un groupe insubmersible et un modèle d'abnégation, les membres du groupe peuvent bien crever les uns après les autres que ça n'empêche pas le groupe de continuer l'aventure et de sortir des disques de qualité, car c'est bien tout ce qui importe, Armor of Light est conforme à ce que vous pouvez attendre d'un album de Riot, ni plus ni moins, le trademark du groupe est resté intact, avec un Power/Heavy qui botte toujours des culs, bien sûr c'est pas du génie, mais ça le fait, c'est cool et sympa, à ranger à côté de l'album de Saxon sorti également cette année dans la catégorie vieux groupe qui fait de la résistance après 40+ ans d'existence.
(En écoute: Heart of a Lion)
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Midnattsol - The Aftermath (Napalm Records)
Hahahahahahahahahha allez vous faire mettre Midnattsol, j'ai écouté votre merde une fois et je me suis mis à vomir du sang par le cul tellement c'était dégueulasse, putain de merde, le seul argument de vente de cette daube Folk/Sympho pour fillettes est la réunion des frangines Espenæs, c'est cool de filer du boulot à Liv Kristine après son renvoi sans ménagement de Leaves' Eyes, mais en dehors de ça, il n'y a rien à sauver de ce naufrage, bref, allez vous faire mettre.
Uada - Cult of a Dying Sun (Eisenwald)
Cult of a Dying Sun est un excellent disque de Black mélodique, intense, chargé d'atmosphères, compétent, mais qui provoquera une légère pointe de déception à partir du moment où vous pousserez la comparaison avec le premier album du groupe américain, Devoid of Light, sorti il y a deux ans, y'a pas match, c'est juste moins bien, ce qui n'empêche pas que ça reste un très bon album, si vous ne connaissez pas le groupe c'est cool, vous pouvez commencer ici et écouter le premier album dans la foulée, pour les autres, il y aura toujours cette très légère déception à l'écoute d'un disque bon mais pas tout à fait à la hauteur de son aîné.
(Ecoute intégrale via Bandcamp)
(Ecoute intégrale via Bandcamp)
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Necros Christos - Domedon Doxomedon (Sepulchral Voice Records)
Pour son troisième et ultime album, Necros Christos n'a pas fait les choses à moitié, ce ne sont pas un, ni deux, mais trois disques qui vous seront proposés ma bonne dame, autant dire que vous en aurez pour votre argent, pour un total de 112 minutes de Death Metal occulte toujours aussi fortement influencé par Incantation, en dehors de ça, comme on est chez Necros Christos, il va falloir se farcir une tonne d'interludes, de portes et de temples, et autant le dire tout de suite, c'est long, même si j'imagine que certains adoreront la dimension narrative et presque mystique du bouzin, libre à vous de sauter les interludes pour profiter d'un gros pavé de Death Metal caverneux et cryptique qui déménage, sachez quand même que je me garderai bien de donner mon avis et une de mettre une note à ce bouzin parce que j'ai vraiment pas eu le temps de m’immerger totalement dans le truc... 112 minutes c'est putain de trop long putain!!!
(C'est en écoute sur Bandcamp si vous êtes courageux)
(C'est en écoute sur Bandcamp si vous êtes courageux)