On approche de la fin de l'année, une période où plus rien ne se passe du côté des grosses sorties, et ça tombe bien, car de ce fait je n'ai plus vraiment de grosses bouses à chroniquer, et j'ai ainsi toute latitude pour vous parler de bons trucs pas connus mais qui sont vachement sympa.
Bref, aujourd'hui, c'est donc chronique découverte, d'un groupe que vous ne connaissez surement pas, Heron n'est pas seulement un charmant volatile représentant de la grande famille des ardéidés, c'est aussi un groupe de Black Metal qui sort tout droit de Raleigh, Caroline du Nord, le quatuor existe depuis 2012 et passe enfin le cap du premier album après toute une série de démo, EP et split, parcours assez courant dans le genre, et comme je prends le temps de vous en parler, vous imaginez bien que c'est plutôt cool comme premier disque.
Bref, aujourd'hui, c'est donc chronique découverte, d'un groupe que vous ne connaissez surement pas, Heron n'est pas seulement un charmant volatile représentant de la grande famille des ardéidés, c'est aussi un groupe de Black Metal qui sort tout droit de Raleigh, Caroline du Nord, le quatuor existe depuis 2012 et passe enfin le cap du premier album après toute une série de démo, EP et split, parcours assez courant dans le genre, et comme je prends le temps de vous en parler, vous imaginez bien que c'est plutôt cool comme premier disque.
Du Black, oui, mais de l'atmosphérique aussi, parce que ce Heron est une bestiole du genre majestueux malgré sa certaine propension à laisser libre cours à ses instincts sauvages, comme ce premier morceau Adorned In the Entrails Of My Enemy qui débute de manière effrayante où résonnent les tremolo maladifs et le chant lointain et fantomatique, le son est dense, rugueux, la basse omniprésente en soutien d'une batterie effrénée, Heron propose un véritable déluge de Black atmosphérique sans négliger aucune atmosphère, avec également quelques petites pauses mélancoliques à la limite du post-Black, Basilisk Pyre en sera d'ailleurs un prolongement, cette seconde partie est plus courte, et même si les chevauchées diaboliques seront de rigueur, elles ouvriront la porte à certaines incartades légèrement teintées de Doom et d'occultisme, l'atmosphère est vraiment particulière, ténébreuses évidemment, avec des hurlements décharnés vecteurs d'une certaine angoisse.
The Gift of Suffering ne laissera que peu de répit à l'auditeur, tout du moins au début, la violence y est intense, et lentement, le build-up va évoluer vers une longue plage davantage mélodique et atmosphérique, les deux types de chants, les hurlements décharnés ainsi que le chant Black plus classique, vont véritablement porté ce morceau, de même que les mélodies bien trouvées et quelques leads ingénieuses, le plus succinct Bound To Infinite Regression introduira lui à la mixture de très bons arrangements acoustiques qui ne font que renforcer ce délicieux sentiment de malaise que l'on peut éprouver à l'écoute de DYZU, ce morceau est assez court, mais assez labyrinthique, et les accélérations bourrines n'ont que plus d'impact dans ce format plus court et diablement serpentant.
Serpentant le sera également un Burial Cairn Atop the Summit apocalyptique et souvent très brutal, notamment dans le dernier tiers un passage complètement rentre-dedans et étrangement groovy, tout en restant dans le cahier des charges du groupe, à savoir proposer des morceaux très texturés, parfois un peu trop surchargé aussi, même si la production est bonne, on se perd parfois dans le dédale et dans cet enchevêtrement de textures, le groupe est parfois un peu trop fougueux et perd parfois un peu le fil de sa musique, quelques micro dérapages cependant, et d'ailleurs, l'album est suffisamment court pour ne pas lasser sur la durée, car Heron peut parfois se montrer assez usant par son intensité et sa fougue débordante, on aurait aimé également un supplément de diversité et de variété, le dernier morceau à tendance à être quelque peu répétitif, c'est assez récurrent dans ce genre de Black, qui développe une sacré ambiance glauque, un déluge sonore, mais qui mériterait surement un raffinement supplémentaire.
Il n'en reste pas moins que malgré les quelques défauts, que l'on imputera volontiers à la jeunesse du projet, DYZU est un bon petit premier album à la fois intense et mélancolique, dont le côté raw apporte une délicieuse densité et une atmosphère misanthropique et souvent hostile, Heron sait développer ses ambiances tout en conservant sa violence rugueuse, mais se disperse parfois un peu trop au sein de morceaux un peu trop confus par moment.
Malgré tout, on a affaire à un bon premier album, plutôt prometteur, qui est disponible sur Bandcamp, en version, et en téléchargement gratuit pour une durée limitée, il serait dommage de se priver.
The Gift of Suffering ne laissera que peu de répit à l'auditeur, tout du moins au début, la violence y est intense, et lentement, le build-up va évoluer vers une longue plage davantage mélodique et atmosphérique, les deux types de chants, les hurlements décharnés ainsi que le chant Black plus classique, vont véritablement porté ce morceau, de même que les mélodies bien trouvées et quelques leads ingénieuses, le plus succinct Bound To Infinite Regression introduira lui à la mixture de très bons arrangements acoustiques qui ne font que renforcer ce délicieux sentiment de malaise que l'on peut éprouver à l'écoute de DYZU, ce morceau est assez court, mais assez labyrinthique, et les accélérations bourrines n'ont que plus d'impact dans ce format plus court et diablement serpentant.
Serpentant le sera également un Burial Cairn Atop the Summit apocalyptique et souvent très brutal, notamment dans le dernier tiers un passage complètement rentre-dedans et étrangement groovy, tout en restant dans le cahier des charges du groupe, à savoir proposer des morceaux très texturés, parfois un peu trop surchargé aussi, même si la production est bonne, on se perd parfois dans le dédale et dans cet enchevêtrement de textures, le groupe est parfois un peu trop fougueux et perd parfois un peu le fil de sa musique, quelques micro dérapages cependant, et d'ailleurs, l'album est suffisamment court pour ne pas lasser sur la durée, car Heron peut parfois se montrer assez usant par son intensité et sa fougue débordante, on aurait aimé également un supplément de diversité et de variété, le dernier morceau à tendance à être quelque peu répétitif, c'est assez récurrent dans ce genre de Black, qui développe une sacré ambiance glauque, un déluge sonore, mais qui mériterait surement un raffinement supplémentaire.
Il n'en reste pas moins que malgré les quelques défauts, que l'on imputera volontiers à la jeunesse du projet, DYZU est un bon petit premier album à la fois intense et mélancolique, dont le côté raw apporte une délicieuse densité et une atmosphère misanthropique et souvent hostile, Heron sait développer ses ambiances tout en conservant sa violence rugueuse, mais se disperse parfois un peu trop au sein de morceaux un peu trop confus par moment.
Malgré tout, on a affaire à un bon premier album, plutôt prometteur, qui est disponible sur Bandcamp, en version, et en téléchargement gratuit pour une durée limitée, il serait dommage de se priver.