Dark Moor, un groupe de Power Metal sympa dont tout le monde se fout un peu et dont on a peine à croire qu'il a désormais une vingtaine d'années d'existence et une tripotée d'albums au compteur.
Pourtant, c'est pas mal Dark Moor, peut importent les innombrables changements de line-up autour de l'inamovible guitariste Enrik Garcia, ou même le changement de chanteur en 2003 quand Alfred Romero remplaça la pourtant excellent Elisa C. Martin, les espagnols ont toujours su maintenir le cap et continuer leur route, dans l'ombre des plus grands du genre, dans un certain anonymat à moins d'être un fan de Power espagnol, la carrière de Dark Moor n'a jamais vraiment décollé malgré une discographie plutôt consistante, neuf albums à ferrailler dans le Power Metal sympathique, parfois c'était moyen, parfois c'était un peu mieux, ça tenait la route, jusqu'à aujourd'hui, parce que voici le cap du dixième album pour le combo madrilène, et pour l'occasion, plutôt que de nous resservir notre ration bi-annuelle de Power sympa, la bande d'Enrik Garcia a choisi de tout changer et de sortir des sentiers battus, pourquoi pas après tout, on ne peut pas en vouloir à un groupe parce qu'il essaie de sortir de sa routine, par contre, on peut leur en vouloir quand on écoute le résultat final, car avec son concept à base d'extra-terrestres, le vaisseau espagnol s'est mangé un astéroïde et vient d'exploser dans l'immensité de l'espace...
Projet X est donc supposé être une complète réinvention du Power Metal de Dark Moor, c'est ambitieux quand même, surement un peu trop pour les capacités du groupe, surtout qu'en guise de réinvention, on a plutôt affaire à un changement de style dramatique en totale rupture avec l'identité du groupe, à la poubelle le Power catchy et racé, Projet X est un Opéra Rock conceptuel, ou plutôt une tentative d'Opéra Rock conceptuel, les mecs se sont vautrés dans leur recherche musicale ambitieuse, entre les mauvais morceaux et un concept incompréhensible à base d'aliens et de conneries spatiales, Projet X est un échec presque intégral.
Il y a pourtant des groupes espagnols plutôt corrects dans le genre Opéra Rock/Metal, on citera le projet Edgar Allan Poe, sorte d'Avantasia espagnol rassemblant toute la crème du Heavy ibérique sur les deux parties de Legado de una Tragedia, ou encore les excellents Perfect Smile et leur Happy Power Metal, mais dans le cas de Dark Moor, ça ne fonctionne pas du tout, la faute à des compositions paresseuses et un flagrant manque d'audace dans le développement de ses morceaux, on a affaire à Projet X à du mauvais Ayreon mêlé à de la soupe digne d'un mauvais Savatage agrémenté de références grossières à du mauvais Queen, ouais, c'est mauvais à ce point là.
Pourtant ça démarre pas trop mal, bon, il va falloir se taper une bien médiocre introduction orchestrale avec des effets futuristes, mais après, Abduction sera un bon petit titre à la Dark Moor, plutôt classique mais efficace, le refrain est accrocheur, les chœurs sont assez classe, pour l'instant tout va bien, mais avec Beyond the Stars, on va commencer à voir arriver l'entourloupe, le morceau est davantage chargé en chœurs, orchestrations et bidouillages futuristes, mais à la limite, comme c'est encore plus ou moins orienté Power, ça passe encore, c'est à partir de Conspiracy Revealed que tout va partir en couilles pour les espagnols, il n'y a rien de bon sur ce morceau, le riff est nul, c'est plat, c'est chiant, ce titre est totalement dénué de couilles et de verve, et on va toucher le fond avec I Want to Believe, une ballade complètement débile de cinq minutes où l'on restera pantois en entendant un gospel minable et tout ce qu'il y a de plus sirupeux et ridicule, si le groupe voulait se tirer une balle dans la tête et foirer son disque, c'est tout ce qu'il fallait faire
Pourtant, c'est pas mal Dark Moor, peut importent les innombrables changements de line-up autour de l'inamovible guitariste Enrik Garcia, ou même le changement de chanteur en 2003 quand Alfred Romero remplaça la pourtant excellent Elisa C. Martin, les espagnols ont toujours su maintenir le cap et continuer leur route, dans l'ombre des plus grands du genre, dans un certain anonymat à moins d'être un fan de Power espagnol, la carrière de Dark Moor n'a jamais vraiment décollé malgré une discographie plutôt consistante, neuf albums à ferrailler dans le Power Metal sympathique, parfois c'était moyen, parfois c'était un peu mieux, ça tenait la route, jusqu'à aujourd'hui, parce que voici le cap du dixième album pour le combo madrilène, et pour l'occasion, plutôt que de nous resservir notre ration bi-annuelle de Power sympa, la bande d'Enrik Garcia a choisi de tout changer et de sortir des sentiers battus, pourquoi pas après tout, on ne peut pas en vouloir à un groupe parce qu'il essaie de sortir de sa routine, par contre, on peut leur en vouloir quand on écoute le résultat final, car avec son concept à base d'extra-terrestres, le vaisseau espagnol s'est mangé un astéroïde et vient d'exploser dans l'immensité de l'espace...
Il y a pourtant des groupes espagnols plutôt corrects dans le genre Opéra Rock/Metal, on citera le projet Edgar Allan Poe, sorte d'Avantasia espagnol rassemblant toute la crème du Heavy ibérique sur les deux parties de Legado de una Tragedia, ou encore les excellents Perfect Smile et leur Happy Power Metal, mais dans le cas de Dark Moor, ça ne fonctionne pas du tout, la faute à des compositions paresseuses et un flagrant manque d'audace dans le développement de ses morceaux, on a affaire à Projet X à du mauvais Ayreon mêlé à de la soupe digne d'un mauvais Savatage agrémenté de références grossières à du mauvais Queen, ouais, c'est mauvais à ce point là.
J'ai bien cru que Dark Moor allait nous proposer un bon morceau avec Bon Voyage!, l'embellie ne durera que lors de la première minute, le reste sera un gros bordel foireux avec encore une fois du gospel de bonnes sœurs, le ton est ostensiblement guilleret, on a affaire à une sorte de Happy-Hard Rock avec des références à Queen, mais WTF les mecs, même Sonata Arctica au pire de sa forme n'était pas descendu aussi bas, gros moment de gêne et de consternation vers les quatre minutes quand Romero lance un Whooo Guitar! avant le solo de Garcia, putain...
Un petit mot sur Romero quand même, je ne sais pas trop ce qui s'est passé avec sa voix, mais dans ce registre plus calme, il est souvent mauvais, avec un gros accent espagnol par moment, ce qui rend certains passages tragiquement comiques.
Comme on ne pouvait pas descendre plus bas, ce sera légèrement mieux par la suite, The Existence est par exemple un titre pas trop pourri de... Hard Rock mélodique, les orchestrations sont cette fois-ci plus discrètes et bien placées, le genre de morceau qu'on aurait pu retrouver sur l'album précédent Ars Musica, alors qu'un Imperial Earth (et son lol-clip putain!!!!)parviendra à réintroduire à l'album ce petit soupçon d'atmosphère obscure et une certaine dureté supplémentaire, on ira pas jusqu'à dire que c'est épique, mais pas loin, Gabriel est quand à lui un single calibré radio qui marche pas trop mal, c'est sucré à mort en débordant de guimauve, mais Dark Moor prouve au moins qu'il est capable de singer sans problème le Sonata Arctica récent...
Un petit mot sur Romero quand même, je ne sais pas trop ce qui s'est passé avec sa voix, mais dans ce registre plus calme, il est souvent mauvais, avec un gros accent espagnol par moment, ce qui rend certains passages tragiquement comiques.
Il est marrant de remarquer que les morceaux qui fonctionnent le mieux sur Projet X sont ceux qui se rapprochent le plus de la recette classique de Dark Moor, il y a bien sûr une orientation plus Rock et mélodique, avec davantage d'orchestrations, mais Abduction, Gabriel, ou The Existence ne sont vraiment pas mauvais dans leur genre, dommage que tous les morceaux où le groupe a tenté quelque chose de différent soient complètement partis en couilles, tous, à l'exception d'un seul, le dernier, There's Something in the Skies, car là, surprise, tout fonctionne correctement, c'est surement de la pièce la plus imposante et la plus ambitieuse de toute l'histoire du groupe, grandiloquente, over-the-top, pour un morceau calme et épique, même le moment rock à la Queen ne tombe pas comme un vulgaire cheveu sur la soupe, si seulement tout l'album avait pu être de ce niveau putain!
Dark Moor aura au moins essayé de faire les choses différemment, on ne peut par leur enlever ça, pour ce qui est du résultat final, c'est malgré tout un échec, et pas un petit, les espagnols ont délaissé un Power Metal qu'ils maîtrisaient sur le bout des doigts pour se lancer à l'arrache dans l'opéra Rock de baltringues plein de guimauve, tout mou, souvent traité par dessus la jambe avec une sorte de Happy-Rock débile, il n'y a vraiment que le dernier morceau pour véritablement relever le niveau.
Projet X est une expérience ratée de la part de Dark Moor, dont on espère qu'ils apprennent de leurs erreurs, pour enfin nous sortir un disque à la hauteur de leurs ambitions, par contre arrêtez les clips les mecs, c'est vraiment plus possible...
Projet X est une expérience ratée de la part de Dark Moor, dont on espère qu'ils apprennent de leurs erreurs, pour enfin nous sortir un disque à la hauteur de leurs ambitions, par contre arrêtez les clips les mecs, c'est vraiment plus possible...
Track Listing:
1. November 3023 01:07
2. Abduction 04:43
3. Beyond the Stars 04:57
4. Conspiracy Revealed 03:06
5. I Want to Believe 04:59
6. Bon Voyage! 06:18
7. The Existence 04:06
8. Imperial Earth 04:30
9. Gabriel 04:14
10. There's Something in the Skies 08:04
