Coraxo est un trio de jeunes éphèbes finlandais pas encore trop connu dans nos contrées, mais ça pourrait changer avec la sortie de son premier album Neptune, qui suit deux premiers EP sortis en indépendant l'année dernière, dont un très bon Starlit Flame II, qui leur a permis de signer chez Massacre Records, il est d'ailleurs à noter que les titres présents sur Starlit Flame II seront repris sur ce premier effort longue durée, ça tombe bien, je suis persuadé que de toute façon vous n'avez pas écouter cet EP, qui jouira ici d'un éclairage nouveau, surtout que les morceaux étaient déjà excellents l'année dernière, autre gage de qualité, c'est le plus grand génie de notre temps, Dan Swanö, qui s'est occupé du mastering du bouzin, parce que ouais, vous vous imaginez bien que Coraxo propose ici un excellent premier album dans un genre plutôt particulier...
Quel genre particulier me direz-vous? le Death Metal d'obédience mélodique teinté de références Black et surtout imprégné d'une très forte coloration d'électronique, certains appelleront surement ça de l'Avant-garde MeloDeath, d'autres tout simplement de l'Electro MeloDeath, ils auront surement tous raison, pour vous donner une idée, Coraxo se rapproche assez du Nexus Polaris des norvégiens de Covenant, dans une optique plus Death évidemment, mais aussi d'un Quest of Aidance qui aurait décidé de faire all-in sur les ambiances futuristes.
Neptune, c'est donc le second EP du groupe, avec une nouvelle intro, une outro, et trois morceaux en plus, ce qui n'est pas vraiment à considérer comme de la fainéantise, on imagine bien que le but de la manœuvre est davantage de faire connaître la musique du groupe maintenant que les mecs ont trouvé avec Massacre un distributeur correct, et les titres supplémentaires seront là pour quand même proposer une plus-value intéressante aux fans de la première heure, quoi qu'il en soit, l'album est court, une petite quarantaine de minutes, et Coraxo, malgré ses penchants avant-gardistes voir même par moment progressifs, va s'employer à proposer des titres au format quatre minutes diablement directs et efficaces.
C'est toute l'ambivalence de Coraxo, jouer un Death mélodique d'Avant-garde très riche de textures, tout en empruntant la simplicité des structures à la scène Goth industrielle, ce qui va nous donner un mélange plutôt détonnant et étrangement catchy, Lanterns débute sur de l'électronique avant un riff bien massif qui bifurquera sur des tons Black dès que le rythme s'élèvera, accompagné d'un chant criard particulièrement agressif, les claviers seront d'ailleurs discrets sur ce morceau, mais parviendront à lui offrir une ambiance assez unique, dès le titre suivant, Tangier, les synthétiseurs seront largement plus employés et serviront presque de colonne vertébrale à un titre plus massif et mid-tempo.
The Bastion sera une vraie torgnole dans la gueule, bien plus agressif et agrémenté d'effets sonores futuristes, le morceau d'abord assez simple, va progressivement gagner en ambition et en complexité, les structures seront assez riches, et les leads mêlées aux claviers apporteront un surcroît d'émotion, The Citadel sera lui un peu plus planant malgré la dimension Heavy des riffs, fluidité et intensité, où l'on se laissera vite emporter par un flot assez simple qui ne perd pas trop de temps en bifurcations inutiles.
In Adoration, l'un des nouveaux titres, sera l'un des très grands moments de l'album, car en plus des synthé futuristes, c'est un saxophone qui viendra apporter une touche mystérieuse supplémentaire, l'ambivalence sera une nouvelle fois au programme, car on va naviguer entre un Death mélodique parfois flirtant avec un post-Black remarquable d'intensité, où le chant se met au diapason, et un Goth/Metal non dénué de ramifications atmosphériques, surement le morceau le plus complexe de la galette, où le groupe va faire preuve d'une maturité étonnante, la fin de l'album va un peu en pâtir d'ailleurs, peut-être pas Symbiosis, qui marche un peu sur le territoire d'un Devin Townsend dans une version Black/Death atmosphérique, mais Signal Detected et Ghosts auront du mal à soutenir la comparaison avec les les morceaux précédents.
Pour un premier album, Coraxo se montre très mature et sûr de son fait avec Neptune, les finlandais parviennent à développer pendant une quarantaine de minutes un Death mélodique assez unique, avec une utilisation des claviers et des synthétiseurs assez particulière, les orchestrations ne sont pas seulement là pour accompagner la musique, elles en sont une composante essentielle, servant parfois carrément de base à des morceaux directs et accrocheurs, la grande force du groupe résidant dans sa capacité à composer des titres assez complexes aux textures incroyablement riches au sein de structures plutôt simples, donnant à l'album plusieurs niveaux de lecture, ainsi qu'une certaine profondeur.
Neptune est un très bon premier album, complètement addictif, et Coraxo mérite que l'on s'intéresse à son cas le plus vite possible, le trio finlandais mérite bien mieux que son relatif anonymat actuel.
(L'album est disponible ici, et donnez leur de l'amour sur Facebook)
Neptune, c'est donc le second EP du groupe, avec une nouvelle intro, une outro, et trois morceaux en plus, ce qui n'est pas vraiment à considérer comme de la fainéantise, on imagine bien que le but de la manœuvre est davantage de faire connaître la musique du groupe maintenant que les mecs ont trouvé avec Massacre un distributeur correct, et les titres supplémentaires seront là pour quand même proposer une plus-value intéressante aux fans de la première heure, quoi qu'il en soit, l'album est court, une petite quarantaine de minutes, et Coraxo, malgré ses penchants avant-gardistes voir même par moment progressifs, va s'employer à proposer des titres au format quatre minutes diablement directs et efficaces.
C'est toute l'ambivalence de Coraxo, jouer un Death mélodique d'Avant-garde très riche de textures, tout en empruntant la simplicité des structures à la scène Goth industrielle, ce qui va nous donner un mélange plutôt détonnant et étrangement catchy, Lanterns débute sur de l'électronique avant un riff bien massif qui bifurquera sur des tons Black dès que le rythme s'élèvera, accompagné d'un chant criard particulièrement agressif, les claviers seront d'ailleurs discrets sur ce morceau, mais parviendront à lui offrir une ambiance assez unique, dès le titre suivant, Tangier, les synthétiseurs seront largement plus employés et serviront presque de colonne vertébrale à un titre plus massif et mid-tempo.
The Bastion sera une vraie torgnole dans la gueule, bien plus agressif et agrémenté d'effets sonores futuristes, le morceau d'abord assez simple, va progressivement gagner en ambition et en complexité, les structures seront assez riches, et les leads mêlées aux claviers apporteront un surcroît d'émotion, The Citadel sera lui un peu plus planant malgré la dimension Heavy des riffs, fluidité et intensité, où l'on se laissera vite emporter par un flot assez simple qui ne perd pas trop de temps en bifurcations inutiles.
In Adoration, l'un des nouveaux titres, sera l'un des très grands moments de l'album, car en plus des synthé futuristes, c'est un saxophone qui viendra apporter une touche mystérieuse supplémentaire, l'ambivalence sera une nouvelle fois au programme, car on va naviguer entre un Death mélodique parfois flirtant avec un post-Black remarquable d'intensité, où le chant se met au diapason, et un Goth/Metal non dénué de ramifications atmosphériques, surement le morceau le plus complexe de la galette, où le groupe va faire preuve d'une maturité étonnante, la fin de l'album va un peu en pâtir d'ailleurs, peut-être pas Symbiosis, qui marche un peu sur le territoire d'un Devin Townsend dans une version Black/Death atmosphérique, mais Signal Detected et Ghosts auront du mal à soutenir la comparaison avec les les morceaux précédents.
Pour un premier album, Coraxo se montre très mature et sûr de son fait avec Neptune, les finlandais parviennent à développer pendant une quarantaine de minutes un Death mélodique assez unique, avec une utilisation des claviers et des synthétiseurs assez particulière, les orchestrations ne sont pas seulement là pour accompagner la musique, elles en sont une composante essentielle, servant parfois carrément de base à des morceaux directs et accrocheurs, la grande force du groupe résidant dans sa capacité à composer des titres assez complexes aux textures incroyablement riches au sein de structures plutôt simples, donnant à l'album plusieurs niveaux de lecture, ainsi qu'une certaine profondeur.
Neptune est un très bon premier album, complètement addictif, et Coraxo mérite que l'on s'intéresse à son cas le plus vite possible, le trio finlandais mérite bien mieux que son relatif anonymat actuel.
(L'album est disponible ici, et donnez leur de l'amour sur Facebook)
Track Listing:
1. Sol Oriens Sum 01:46
2. Lanterns 04:19
3. Tangier 04:15
4. The Bastion 04:44
5. The Citadel 04:15
6. In Adoration 05:11
7. Symbiosis 03:35
8. Signal Detected 04:13
9. Ghosts 05:43
10. Ending Credits 01:55